Les femmes de l'islam, tome 1 : Khadija

Khadija était la première femme de Muhammad, prophète de l'islam. Riche veuve, de dix ans son aînée, cette femme forte choisit d'épouser ce "fils de rien" pour ne pas tomber sous la coupe d'une famille puissante de Mekka (la Mecque). le roman, qui va du mariage à la mort de Khadija, montre bien le cadre dans lequel est né l'islam, comment on a pu passer du polythéisme au monothéisme. Un caravanier comme Muhammad qui parcourait le désert d'Arabie était en contact avec de nombreuses obédiences religieuses, sectes juives et chrétiennes autant que polythéistes. Marek Halter fait comprendre les circonstances qui ont accompagné et permis la révélation. Ca a été pour moi l'intérêt majeur de cet ouvrage que j'ai lu facilement mais non sans un ennui persistant, hélas. Ceci est du au style que j'ai trouvé plat. On est dans un registre de langue de base, typique du best-seller. Voilà pourquoi ils me déçoivent généralement, même si ils peuvent avoir des qualités par ailleurs.
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Roman très intéressant et héroïne très attachante. le dépaysement est assuré ; quant aux us et coutumes elles me paraissent désuètes. Peut être parce que ma lecture s'est effectuée avec un regard du 21° siècle et ma méconnaissance de cette religion. Malgré quelques longueurs et répétitions, j'ai passé un bon moment.

Khadija, veuve, doit se remarier pour tenir sa place dans la société. Elle prend pour époux Muhammad ibn Abdallah, son serviteur, qui deviendra le prophète.
Après toutes les tragédies auxquelles ils font face, leur couple reste toujours aussi soudé et se soutiennent mutuellement. Khadija peut paraître dure et hautaine mais pour son mari elle est entièrement dévouée. Elle a su l'imposer à la société et croire en lui.
L'histoire est très bien écrite et prenante. On a envie de lire la suite, qui est Fatima, leur fille au coeur de garçon.
Seul bémol beaucoup de description durant le roman et une fin extrêmement rapide sans plus de détails.

Très romancé

Khadija est le premier tome de la trilogie à venir "Les femmes de l'Islam" écrite par Marek Halter. Comme dans la trilogie "La bible au féminin", Marek Halter retrace l'histoire de 3 femmes ayant compté pour un homme important de la religion islamique.

Khadija, puissante veuve de Mekka, doit se remarier mais elle refuse l'offre de son cousin Abu Sofyan al Cakhr qui souhaite la prendre comme seconde épouse afin de contrôler ses richesses et conforter son pouvoir à la grande assemblée de Mekka.
On lui suggère alors d'épouser un homme de rien, jeune commerçant, Muhammad Ibn'Abdallâh.
Préoccupée par son âge car elle a 10 ans de plus que son futur époux, elle vivra plusieurs années de bonheur à ses côtés avant que le malheur ne touche la cité.

J'ai adoré "La bible au féminin" et me faisais une joie de lire "Khadija" mais j'ai beaucoup moins apprécié ce premier tome que Sarah.
Pour moi, l'histoire tourne trop autour de l'amour que porte Khadija à son époux et surtout autour de l'obsession qu'elle a à vouloir enfanter des fils afin d'asseoir la dynastie Ibn'Abdallâh. L'histoire de Muhhammad, (futur prophète Mahomet, fondateur de la religion musulmane) est presque secondaire. On ne découvre sa nouvelle dévotion qu'à la fin du roman.

J'aurais aimé plus d'historique et moins de romancé.

Ca reste néanmoins une lecture agréable mais qui pour moi est une histoire d'amour.

Livre agréable à lire mais ce n'est pas le meilleur de l'auteur

Dès les premières pages de ce livre, on se retrouve en pleine Arabie. La vie est rythmée par les départs et les retours des caravanes et le rôle important des marchands. Des images du film « le Destin » de Youssef Chahine viennent à l'esprit, même s'il décrivait la vie d'Averroès au XIIe siècle.
Marek Halter restitue bien la vie des différents personnages grâce à la description des coutumes et de la société. Tous les personnages ont leur importance : les femmes comme Khadija, les hommes, la nourrice, les esclaves dévoués à leur maître…
Une belle histoire marquée par le respect et la tolérance de chacun.

Dans la continuité de sa Bible au féminin, Marek Halter poursuit son pèlerinage et nous entraîne dans ce nouveau triptyque, à la découverte des femmes qui ont compté dans l'émergence de l'Islam.
Il n'est pas besoin de présenter Marek Halter, Homme de savoirs, homme de foi, il est aussi profondément humaniste et attaché au respect des croyances de chacun. Sa plume est donc en accord avec la main qui la guide: son écriture est douce, respectueuse, lumineuse et pleine d'espoirs. Sa passion pour les femmes l'amène à parler de toutes ces figures féminines avec des mots dignes des plus grands poètes. Khadija, première épouse de Mahomed, qui n'est pas encore le Prophète, est dépeinte comme une femme épanouie, qui voue une confiance et une foi sans limite pour son époux.
Fresque romanesque et passionnée, « Khadija » est un livre bien agréable à lire.
Merci à Babelio pour cette double rencontre : celle de l'auteur et de son oeuvre.

Je sais bien que chacun de nous peut avoir une perception différente d'un livre, mais là je dis BOF..... Classique, bien écrit mais je n'ai pas eu cette petite vibration qui fait que j'aimerai relire ce livre.

Khadija, par Marek Halter, dans la série "Les femmes de l'Islam". Khadija, riche veuve, commerçante florissante, parmi les notables, les "puissants" à Mekka (La Mecque), fut la première épouse de Mahomet (Muhammad Ibn Abdallâh, dans le roman), simple et pauvre caravanier dans ses débuts. le monde arabe d'alors est polythéiste, polygame, patriarcal. La Ka'bâ est déjà un lieu de culte pour les idolâtres de l'époque (nous sommes à la fin du sixième et au début du septième siècle après JC).
Bien plus âgée que Muhammad (quinze ans dans le Coran, dix dans le roman), Khadija lui donna deux fils, morts en bas âge (un seul, al Qasim, existe vraiment dans le roman), et quatre filles, dont Fatima, prochaine égérie de Marek Halter. le couple adopta Zayd, ancien esclave, adorateur de Christus, scribe du futur Prophète. Muhammad était très considéré à Mekka, car sincère, modéré, honnête. Khadija crut en lui lorsqu'il eut dans la grotte la révélation d'un Dieu unique qui lui parla par l'intermédiaire de l'ange Gabriel (Djibril dans le roman). Elle fut la première musulmane et est considérée comme la mère de tous les Croyants. Voilà ce que disent L Histoire et le Coran, avec un certain nombre de controverses, notamment sur les filiations.
À partir de cette trame, Marek Halter écrit un roman tout à fait romanesque. Tel un conteur de talent, il invente, brode, construit sans vraiment argumenter, donne chair à ses personnages, principaux et secondaires, met de la consistance dans les divers évènements qui émaillent son récit : rivalités entre clans, razzia de la caravane de Khadija, sauvée par Muhammad, épidémie de "peste" noire qui décime la cité, inondations qui s'ensuivent, affrontements entre puissants au sujet de la reconstruction de la Ka'bâ détruite par le déluge.
Le personnage de Khadija fait tâche à cette époque : elle est dépeinte comme une femme de tête, volontaire, décidée, amoureuse, une mère courage qui affronte vaillamment les épreuves comme l'épidémie de "peste" noire, la perte de son fils, les affronts des puissants, mais finit par être écornée, s'en remettant à son époux et à sa foi nouvelle. Muhammad est un homme calme, avisé mais décidé, même s'il paraît parfois dans le sillage de son épouse. Il accepte mieux les épreuves que Khadija et semble faire son chemin, celui qui l'amènera à devenir le Guide des musulmans.
Marek Halter sait raconter des histoires, les mener à la baguette, les faire rebondir, il semble à l'aise dans le roman historique, et ses personnages, les situations baignent avec aisance dans leur époque. On s'étonnera que le monde arabe de la péninsule soit si fermé au reste du monde que les religions monothéistes établies y apparaissent presque clandestinement, que l'illettrisme soit la règle, alors que Khadija, ses cousines, Muhammad semblent presque modernes dans leur moralité ou leurs arguments. On regrettera de ne pas découvrir la manière dont l'Islam s'est construit, comment se sont élaborés ses piliers conceptuels, à partir de quelles structures sociales, quel fut le rôle des tribus, du nomadisme. Mais ce serait un autre livre… En attendant, reconnaissons que Khadija a su nous captiver.