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3,74

sur 97 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un polar chinois. Et pourtant, pas si chinois que cela . Ou en tous les cas , si les inspecteurs , au lieu de s'appeler Han, Xiong, Pei ou Mu s'appelaient Martinson , Montleson, Norris , Mario Conde , on n'y verrait que du feu.
Parce que de la Chine , il n'en est pas question et donc l'intérêt du livre , c'est son côté polar.

Chengdu, 2002. L'inspecteur Zheng ressort du carton une affaire de 1984 .Il semble tenir une piste quand il est retrouvé dans son appartement, mais pas en bon état de fonctionnement, voir même un peu moins bien.
Cela remémore aux plus anciens d'anciennes affaires tragiques . Euménide semble de retour , et ça ne fait rigoler personne...

Waouh , quelle intrigue. C'est dense , à rebondissement, avec de fausses pistes , des suspects que l'on aimerait surtout ne pas voir inculpés, des scènes où la tension est à son comble, des personnages ambigus, un jeu du chat et de souris parfaitement orchestré.
Tout le monde ou presque aurait ses raisons d'être le méchant, ce qui ajoute encore un peu de sel à la lecture.

pas la peine d'en dire plus, c'est un très bon polar.Il pourrait se passer à Paris, New York, Ystad ou Oslo mais à Changdu, pas loin du grand bouddha et tout près des plats épicés et de la fondue qui font la célébrité du Sichuan.
Mais de tout ça, Euménide se fout. Il a d'autres priorités . Et ça fait bien flipper le lecteur.
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Ce que j'ai ressenti:

Avis de Lecture

ACCUSÉ: Zhou Haohui

CRIMES: Violence psychologique et abus de tension sur son lectorat.

DATE DU CHÂTIMENT: 19 Juin 2019

EXÉCUTRICE: Stelphique.



▪️Je te vois lisant cette chronique. Je te vois lisant prochainement Avis de décès, un thriller chinois impeccablement mené par Zhou Haohui. Je sens déjà ton impatience pour savoir qui est, ce tueur en série qui se permet de narguer la police en envoyant des avis de décès, avec le nom de la future victime, son crime, la date de son châtiment et surtout le fameux Exécuteur: Euménide. Je te vois trembler d'ici. Et tu auras bien raison! Parce que Euménide, c'est l'insaisissable. Un tueur machiavélique et retors échappant à la logique, à la police. Un tueur obligé de contourner la loi pour ses exécutions « justes ». Un tueur en série effroyable défiant le temps et l'espace. Une mission périlleuse pour toute une cellule policière, l'unité 4/18 reformée à l'occasion d'une nouvelle exécution. Cette équipe sera dans l'obligation d'unir leurs forces pour contrer ces menaces écrites en lettres calligraphiées.

Veux-tu danser avec moi, mon vieil ami? Je sais que tu n'as que trop attendu.

▪️Entre sombre histoire de drogue et vengeance tenace, ce thriller nous mène en plein coeur de la délinquance chinoise. Cette virée dans la ville de Chengdu ne sera pas de tout repos. C'est très intéressant de pouvoir suivre une enquête au sein d'un nouvel environnement, avec ses codes, ses existences et le folklore d'une culture. le plaisir reste le même pourtant, quand c'est un bon thriller, peu importe le lieu, c'est cette sensation qui a le pouvoir de te faire tourner les pages, qui est euphorisante! J'ai adoré la psychologie des personnages, autant les policiers qui se donnent à corps perdu dans cette traque, que le serial-killer, qui garde cette aura de mystère…Et puisque c'est le premier tome d'une trilogie, j'ai hâte d'en connaître la suite! A mon avis, les Avis de décès n'ont pas fini de pleuvoir!

La société a besoin d'une autre forme de justice.
Je rendrai cette justice.
Je purifierai le monde du mal.
La liste des malfaisants, toutefois, reste à écrire.
Vous avez l'occasion d'y participer.

▪️Une vraie bombe à retardement! L'auteur m'aura bien surprise avec ses retournements de situations, ses timings millimétrés, et cette double enquête à plusieurs années d'intervalles. Zhou Haoui nous tient en haleine, du début à la fin, nous entraînant dans des jeux politiques et arrangements aux frontières de la loi, dans les failles du système et l'idéologie de la justice qui font de ce roman, un excellent moment de lecture. Je ne vous enverrai pas un Avis de décès si jamais vous ne le lisiez pas, mais ça ne serait que justice si vous vous laissiez tenter! J'espère que cet Avis de lecture, vous en aura convaincu d'aller voir de plus près l'art du thriller chinois.



Allons ensemble au bout de cette dernière manche. Malgré l'élégance des coups précédents, la partie ne sera vraiment belle que si elle se termine sur la note juste.

Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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Décembre 2019 : J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Une trilogie dont j'attends la suite avec impatience.

Décembre 2021 : EH OH Sonatine, c'est pour quand ? Une trilogie, c'est trois livres non ?

Aout 2023 : Je connais la suite. Las d'attendre j'ai écrit chez Sonatine. Réponse : " le premier volet n'ayant malheureusement pas rencontré son public, nous n'avons pas prévu d'éditer cette suite." Qu'on se le dise !!!

Et MERCI pour ceux qui ont acheté le premier de cette TRILOGIE.
Il y en a d'autres me direz-vous. Oui mais bon hein !!!
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Je n'avais encore jamais lu un thriller chinois. Quelle découverte ! Ce cold case vieux de 18 ans, relancé par le meurtre d'un des premiers enquêteurs est tout simplement génial. Impossible pour moi de deviner la fin. Bien écrit, bien construit, bien mené.

J'adore !

#livres #chroniques #thriller #polar #AvisDeDécès #ZhouHaohui #Sonatines #NetGalleyFrance

Le quatrième de couverture :

18 avril 1984. Une série de meurtres inexpliqués dans la ville de Chengdu, incite la police à mettre sur pied une unité spéciale, la 4/18. Parmi ses membres, Zheng Haoming, un flic d'élite et Pei Tao, major de l'académie de police. Échouant à trouver le coupable, l'unité est dissoute.

Vingt-deux ans plus tard, Zheng Haoming est toujours obsédé par cette affaire. Mais au moment où il pense enfin tenir un indice majeur, il est assassiné. L'Unité 4/18 renaît alors de ses cendres. C'est le début d'un jeu du chat et de la souris avec un tueur aussi intelligent qu'insaisissable.
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Il n'y a pas encore pas si longtemps que ça, si vous m'aviez interrogé sur la littérature policière chinoise je vous aurais sans doute regardé avec des yeux ronds à faire pâlir de honte le plus crétin des poissons rouges. Puis j'ai découvert (merci à Net Galley) Chi Wei-Jan et aujourd'hui c'est au tour de Zhou Haohui de rejoindre mon cercle d'auteurs sinophiles. Deux approches différentes du polar, mais deux univers très marqués par leur identité asiatique ; et surtout deux belles découvertes littéraires !

Pour le lecteur occidental, le dépaysement est assuré en parcourant les rues de Chengdu, ville chinoise en plein essor économique où le modernisme cohabite avec la tradition et où l'on passe au détour d'une rue des quartiers résidentiels aux taudis. Chengdu est aussi une ville surpeuplée et fortement industrialisée, il en ressort un sentiment quasi permanent d'étouffement, voire d'oppression.

Imaginez un tueur en série tellement sûr de lui qu'il se permet de narguer la police en leur faisant parvenir l'avis de décès de ses futures victimes. Une simple feuille à la calligraphie anonyme indiquant le nom de la victime, la nature de son crime, la date de son exécution et l'identité de son juge et bourreau (toujours le même, Eunémide himself). C'est ce que nous propose Zhou Haohui, rejoignons donc la cellule 18/04 dans sa traque de l'impitoyable et insaisissable Eunémide.

Pour déjouer les plans du tueur, une cellule interservices réunissant la fine fleur de la police sera créée et placée sous le commandement du capitaine Han Hao, connu pour ses états de services irréprochables au sein de la police criminelle de Chengdu. Il sera appuyé par son fidèle bras droit, l'agent Yin Jian, par le capitaine Xiong Lyuan et l'agent Liu Song de l'UPS (Unité de Police Spécialisée) de Chengdu, par l'agent Zeng Rihua, expert informatique de la police criminelle de Chengdu, par Mu Jianyun, psychologue et maître de conférence à l'académie de police du Sichuan et enfin par le capitaine Pei Tao de la police criminelle de Longzhou.

Zhou Haohui apporte beaucoup de soins à ses personnages, chacun une personnalité qui lui est propre et des relations plus ou moins cordiales avec les autres, que ce soit en raison de leur vécu ou simplement par affinités. J'avoue que pour ma part j'ai eu un faible pour le trio Pei, Mu et Zeng.

Du tueur, le mystérieux Euménide, nous ne saurons finalement que peu de choses, le plus souvent invisible, mais omniprésent du début à la fin du récit.

L'auteur nous mitonne une intrigue aux petits oignons où rien n'est laissé au hasard, les indices sont disséminés avec parcimonie dans un écheveau de fausses pistes. Les événements survenus en 1984 s'intègrent parfaitement à l'intrigue de 2002.

Avis de Décès est le premier opus d'une trilogie opposant la cellule 18/04 à Eunémide. Les deux suivants sont d'ores et déjà disponibles en VO, mais ne semblent pas encore avoir fait l'objet d'une traduction en anglais. La présente VF étant produite à partir de la version anglaise du roman, j'espère que l'attente ne sera pas trop pour découvrir la suite des événements.

Il faut dire que le final du présent roman est du grand art, on ne peut que trépigner d'impatience dans l'attente du second round (je ne vous donnerai pas le verdict de ce premier round).
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Un gros coup de coeur pour cet excellent polar chinois! J'ai tout simplement adoré. L'idée même de l'avis de décès envoyé aux prochaines victimes d'un "Euménide" narguant la police est excellente. Euménide me fait penser à un certain Dexter: rendre la justice soi-même en tuant des coupables, des mauvais. Et ici, pas de détours, pas de perte de temps avec les histoires personnelles des policiers qui n'ont rien à voir avec l'enquête. Si histoires personnelles il y a, c'est uniquement dans le seul but de servir l'enquête en elle-même et ainsi notre compréhension du personnage impliqué dans celle-ci. C'est une excellente chose, l'auteur va droit au but et j'aime ça. J'adore les bons policiers occidentaux mais je m'ennuie dans les descriptions des histoires personnelles, ça m'agace, je veux vite revenir à l'enquête et avancer, non pas savoir si les enquêteurs sont alcooliques, dépressifs (c'est souvent ça d'ailleurs, des personnages un peu moroses) ou même leurs histoires d'amour. Là, paf! on y va dans l'enquête, on y plonge entièrement et pas de chichis. En plus c'est savamment bien rodé, l'auteur distille les informations au bon moment, sème des indices qui nous troublent, quel talent. Une réelle très belle découverte! Je ne mets pas 5 étoiles tout simplement parce que j'ai découvert que ce roman est le premier tome d'une trilogie et que les deux autres tomes ne sont toujours pas traduits... J'ai absolument envie de connaitre la suite des aventures de Pei et sa clique mais aurais-je un jour cette opportunité? C'est juste en ça que j'ai été déçue mais je reste en alerte sur le sujet.
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J'avais choisi ce livre spécialement pour le challenge géographique auquel je participe cette année, la Chine étant à l'honneur en ce mois de septembre. Quoi de mieux qu'un polar (mon genre préféré) pour aborder cette littérature, dont j'ai déjà eu un aperçu ici ou là, mais il y a bien longtemps, et jamais sous forme d'un polar ?
Et c'est une heureuse découverte, dommage que la suite ne soit pas encore traduite, car en plus l'épilogue est un sérieux cliffhanger !

On rencontre ainsi le capitaine Pei, de la police de Longzhou, petite ville provinciale du Sichuan (N.B. : après quelques recherches, il apparaît en plus que Longzhou serait une ville imaginaire ! il y a bien l'un ou l'autre lieu de ce nom en Chine, mais aucun qui ressemble un tant soit peu à la petite ville évoquée dans ce livre). Pei était autrefois un élève brillant à l'académie de police, et promis à un avenir enviable… jusqu'au jour où il s'est retrouvé impliqué malgré lui dans la mort de sa petite amie et de son meilleur ami, probablement tués par un meurtrier insaisissable qui se faisait appeler [i]Euménide[/i], de la divinité grecque représentant la justice et le châtiment… Mais voilà qu'un nouveau meurtre signé Euménide a été commis – car il laisse à chaque fois un avis de décès -, cette fois à Chengdu, capitale (réelle, quant à elle) du Sichuan : la cellule d'investigation qui avait été formée à l'époque est réactivée, et Pei, autrefois témoin bien un peu suspect, en fait désormais partie, aux côtés de Han, capitaine brillant de cette police de Chengu et son supérieur, et de quelques autres membres très typés (parfois à la limite du cliché) de cette police chinoise moderne qui se veut surtout efficace, même si chacun des protagonistes semble bien avoir un lot plus ou moins important de casseroles à cacher…

Dire quoi que ce soit de plus serait divulgâcher, mais en tout cas on entre peu à peu dans une histoire de plus en plus complexe, avec pas mal de rebondissements, quelques retournements de situation auxquels on pouvait plus ou moins s'attendre mais qui sont menés de main de maître, dans une tension palpable du début à la fin.
J'ai lu dans l'une ou l'autre critique, ici ou là, que cette histoire n'est pas « typiquement chinoise » et aurait pu se passer n'importe où… Certes ! Mais que serait donc une enquête « typiquement chinoise » ? Je cherche encore, et en attendant je ne comprends pas trop ces critiques que j'avais ressenties comme autant de reproches, alors que pour moi c'est surtout très intéressant : ça montre bien que la criminalité est (hélas) un problème universel, de même que les notions du bien et du mal, le besoin de justice qui ne correspond pas toujours à la loi, ou les relations hiérarchiques et humaines qui se créent dans un microcosme bien particulier.

Par ailleurs, on a quand même bel et bien les aspects chinois qui permettent une certaine évasion littéraire : rien que les noms ! On ne sait jamais très bien ce qui est nom et prénom, mais ce sont définitivement des identités à consonance chinoise, qui font indéniablement « couleur locale » et nous plongent directement dans une certaine ambiance. J'avais même peur de m'y perdre un peu, car on a de nombreux personnages dans cette histoire (même si les 3 ou 4 principaux se distinguent assez vite), mais finalement non : ils sont traités de telle sorte qu'on s'y habitue peu à peu sans même s'en rendre compte, peut-être aussi parce que l'approche très psychologique de chacun d'eux par l'auteur est vraiment très maîtrisée, et les rend très « proches » malgré cet aspect linguistique qui aurait pu être un obstacle ! Et pour les irréductibles qui auraient quand même du mal à s'y retrouver, on a en début de volume une liste des personnages, reprenant nom et fonction des principaux protagonistes.
À part ça, pour moi, l'aspect le plus chinois a été le mot « populaire » ! Je me rends compte, après vérification sur ma liseuse, qu'il n'y a pas tellement d'occurrences, mais elles sautaient aux yeux. On étudie à l'université populaire, on va se soigner à l'hôpital populaire, etc. ; après tout, on vit en République populaire (de Chine) ! On pouvait donc s'y attendre, mais c'est tellement inhabituel dans le vocabulaire courant d'un polar que, tout à coup, on tique et ça fait sourire. Ainsi, à cause d'un simple mot, on se rappelle que, oui, même si les personnages, leurs secrets et leurs méfaits sont universels, l'histoire ici se passe bel et bien en Chine.

Pour le reste, comme je disais plus haut et comme l'ont relevé de nombreuses critiques, l'histoire se construit comme un (bon) polar. le point le plus brillant est sans aucun doute, à mes yeux, l'analyse fine des personnages. L'auteur parvient à rendre Pei extrêmement attachant : on a envie de l'épauler quand on entend ses doutes, sa culpabilité (réelle ou imaginée) de certains événements qui ont amené à la mort de ceux qu'il aimait le plus ; par ailleurs il a un « petit quelque chose » de plus convaincant que Han – ils ont le même grade, mais Han est de fait son supérieur hiérarchique – qui donne envie que ce soit lui qui mène l'enquête, même s'il est régulièrement mis sur la touche à cause de son passé ; et on s'émeut quand on voit comme il s'attache à Mu, la jeune psychologue de la cellule, qui d'ailleurs n'y semble pas insensible ! Han quant à lui est moins agréable : il paraît autoritaire et sec, assez imbu de lui-même à vrai dire, mais cet aspect, qu'on espère presque voir se fissurer, est tout aussi bien rendu que la sympathie qu'on ressent pour Pei. Enfin, mention pour Zeng, le geek de service, inévitablement un peu cliché, et dès lors c'est sans doute le personnage le plus universel de l'équipe ; peu scrupuleux face à la hiérarchie, doué et sûr de lui, fiable malgré tout et plutôt blagueur, il apporte une petite dose de bonne humeur dès qu'il apparaît.

Pour le reste, l'auteur balade le lecteur de rebondissements en (fausses) pistes. C'est généralement tout à fait convaincant, mais c'est aussi là qu'on sent que les codes habituels ne sont pas encore tout à fait au point, dans ce qui est un premier roman si j'ai bien compris – ou alors c'est culturel ? J'ai bien prévu de lire au moins un autre polar chinois, je pourrai alors mieux comparer. Mais en attendant, disons que, parmi les différentes pistes que l'auteur propose et que les policiers suivent, il y en a un certain nombre qui s'avèrent fausses et qui servent à mieux perdre le lecteur.

Mais d'autres sont les « vraies » pistes, et alors elles ne sont pas présentées à coups d'indices flous qui participeraient à perdre le lecteur, non ! ici, ce sont de véritables boulevards d'indices, et il faut être vraiment aveugle (ou très, très débutant dans le monde des romans policiers) pour ne pas deviner très vite le noeud de ces passages ! Or, paradoxalement, pour moi qui suis plutôt « nulle » en général à trouver la solution d'un polar, ici c'est presque trop facile, on devine des pans entiers de l'histoire avant même qu'ils soient expliqués « officiellement », à travers un dialogue ou une réunion de la cellule par exemple, et donc c'est bien un peu frustrant. C'est même pire : dans les dernières pages, quand toutes les choses se mettent en place par petits bouts et que le lecteur comprend enfin tous les liens entre les personnages et entre les indices, l'auteur prend en plus le temps de tout réexpliquer. Et alors il ne montre plus, mais il disserte comme un prof donnerait son cours ex cathedra : il devient tout à coup un narrateur omniscient très extérieur, et son écriture, généralement assez didactique, le devient tout à coup trop. C'est comme une surenchère d'explications, peut-être pas gênante en soi, mais elle m'a semblé inutile.

Il n'en reste pas moins que ce livre est très agréable à lire, avec une plume fluide et généralement assez didactique (avec excès à la fin) mais qui n'empêche pas de plonger le lecteur dans une ambiance de plus en plus tendue, avec des personnages très typés et certains même bien attachants - et on s'y retrouve même dans ces nombreux personnages aux noms bien chinois tellement inhabituels à nos oreilles. L'enquête est prenante malgré les « boulevards » de solutions que l'auteur ouvre par moments. Hâte que la suite soit traduite en français !
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Premier thriller chinois que je découvre et c'est une belle découverte pleine de créativité avec une intrigue dense et passionnante.

En 1984, une série de meurtres est resté inexpliqué. Des meurtres, annoncés par un avis de décès où sont spécifiés les délits du mort, la date de l'exécution et signé par l'énigmatique Euménide (Les Euménides sont les déesses des remords, aussi appelées Érinyes ou Furies. Elles représentent symboliquement la justice et le châtiment. ref. Wikipédia).

Suite à l'échec de la résolution de l'enquête, Zheng Haoming ne peut s'empêcher de penser à cette affaire et 22 ans après, alors qu'il semble être sur une piste, il est subitement assassiné.

Un véritable jeu du chat et de la souris commence entre Euménide et la police, un jeu où l'assassin "justicier" semble avoir toujours un coup ou deux d'avance sur l'unité spéciale 4/18, remise sur pied. Les avis de décès pleuvent et la police est sur le talon de cet assassin implacable.

Premier tome d'une trilogie, Avis de Décès nous offre une intrigue captivante, pleine de rebondissements, de révélations avec une ambiance bien noire.
On pense à des pointures du thriller comme Seven à la lecture de ce roman, il y a pire comme référence. Un tueur qui arrive à se noyer dans la masse et à se trouver dans des endroits qu'on n'attendait pas...

J'ai beaucoup aimé ce thriller qui a joué avec mes nerfs de bout en bout. Quand je pensais avoir un bout de piste, je n'avais en fait qu'une étincelle...
Même si la fin de ce roman est loin d'être frustrante en nous apportant la plupart des réponses attendues, j'ai hâte de lire la suite de cette trilogie qui est plus que prometteuse.

Thriller classique mais extrêmement bien maîtrisé de bout en bout, Avis de Décès est un thriller à découvrir.

Lien : https://aufildesevasionslivr..
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Un très bon polar, mais qui pourrait se passer n'importe où ailleurs. le décor est peu présent pour nous immerger dans les lieux. Seuls les noms des personnages nous maintiennent dans cette ambiance asiatique. D'ailleurs il n'est pas si facile, pour nous occidentaux, de s'y repérer entre les Zheng ou Zeng, les Huang ou Han, et autres Xiong, Xue ...

Un récit très original où l'auteur prend le temps de poser son intrigue, sans nous lasser, avec ses personnages ambigus, ses situations bien décrites, ses retournements de situations et ses fausses pistes.

Une plume minutieuse dans les descriptions pour nous tenir en haleine du début à la fin, jusqu'à cette révélation finale à laquelle on ne s'attend pas du tout.
Ici pas de perte de temps à suivre des flics alcolos ou névrosés, on est toujours dans l'action, parfois un peu dure, mais sans temps mort et de l'imprévu à chaque chapitre.

L'auteur n'est pas en manque d'imagination non plus pour nous balader dans ce thriller machiavélique et cette intrigue parfaite.

Une fin qui donne envie de découvrir la suite car le suspense demeure.

J'ai bien aimé aussi découvrir au détour des paragraphes ces codes et cette culture au travers un récit original et addictif.
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Résumé : Avril 1984. Une série de meurtres endeuille la ville de Chengdu : un policier est tué à son domicile et une bombe a explosé, tuant deux étudiants de l'école de police. Ces meurtres ne révèlent aucun indice, mis à part la présence d'un « avis de décès » adressé aux victimes et signé par un mystérieux « Euménide ». La police décide de créer une unité spéciale affectée à cette affaire, l'unité 18/04. Après des mois d'enquête qui ne donnent rien, la cellule est dissoute.
En 2002, Zheng Haoming, ancien membre de l'unité spéciale, n'a rien oublié de cette affaire. Alors qu'il pense avoir enfin une piste sérieuse, il meurt assassiné, un « avis de décès » est retrouvé chez lui. Euménide semble être de retour ; la police décide de remettre en place la cellule 18/04 afin de tenter de traquer un assassin aussi machiavélique.

Mon avis : Habituée à lire des thrillers français, lire un auteur chinois était une première. Et le moins que l'on puisse dire c'est que j'ai été bluffée ! L'intrigue est particulièrement bien construite, avec, c'est vrai, un petit côté à la « Seven » : Euménide, meurtrier insaisissable ne laissant aucun indice, tellement méticuleux et machiavélique qu'on en viendrait à se demander s'il est vraiment humain. Comment fait-il ? Pourquoi ? J'ai beaucoup aimé ce tueur, vengeur masqué qui essaie de rétablir la justice quand les autorités ne le font pas. J'ai également aimé l'équipe d'enquêteurs, dont on ressent le profond respect de son supérieur, des règles, quand dans nos polars on a le droit à l'inspecteur maudit, alcoolique et torturé qui n'en fait qu'à sa tête. Il faut dire que ça change un peu, ça fait du bien. Je me suis trituré les méninges à essayer de comprendre qui pouvait bien être Euménide, sans succès. C'est le premier tome d'une trilogie, et je n'ai qu'une hâte, c'est de poursuivre cette enquête entre le bien et le mal, chacun aussi subjectif.
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