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4,25

sur 3734 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis tombé sur ce livre à la bibliothèque, je ne savais pas encore que c'étai un best seller.
Je m'y attaque sans trop savoir à quoi m'attendre, les premières pages sont un peu déstabilisantes et longues je trouve. On sait toujours pas trop à quoi s'attendre.
Puis on sens qu'on rentre vraiment dans une analyse globale de l'humanité par un historien. Certains diront qu'un historien n'a pas à laisser transparaitre sa vision du monde. Personnellement ca m'a pas dérangé, j'ai réussi (je pense) à faire la part des choses entre les faits énoncés et l'analyse.
Livre intéressant et qui a le mérite de prendre l'Histoire de l'Homme dans son ensemble.

PS: ne pas se fier au titre, le livre n'est pas "bref"
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Un pavé d'une ambition folle mais de qualité inégale que j'ai dévoré en une dizaine de jour.

Ce livre vise à raconter l'histoire de l'humanité dans sa globalité.
Il est découpé en 5 grandes parties:
-L'apparition et la domination de Sapiens sur les autres hominidés.
-La révolution cognitive: apparition de la pensée abstraite qui a pu engendrer la culture, la religion, l'organisation sociale.
-La révolution agricole: soit le passage de groupe chasseurs-cueilleurs à des royaumes nourris par des paysans.
-La révolution industrielle: Où comment l'homme a réussi a se libérer des contraintes physiques en s'appuyant sur la rationalité, la science et la soif de découverte.
-Un dernière partie sur l'avenir de l'humanité accompagnée d'une réflexion sur ses motivations.

Oui, le livre est haletant, couvre un nombre de domaines ahurissant mais cette abondance de diversité est aussi le problème principal du livre.
L'auteur ne fait que survoler les domaines de connaissances qu'il traite: un peu de génétique, une pincée d'anthropologie, un soupçon d'économie, une once d'histoire des religions, etc...

Nul ne peut être maître dans tous les domaines et cela se ressent.
On apprends plein de chose, mais les connaissances restent superficielle.
Pire parfois on sent que le savoir qui cherche à être transmis est bancal ou partisan.
Présenter la théorie du genre comme une certitude et affirmer que l'agriculture est le plus grand mal jamais arrivé à l'humanité m'ont passablement énervé, déçu et rendu suspicieux dans ma lecture.

Pour la faire courte, c'est un livre de vulgarisation très accessible qui brosse une image gigantesque mais floue de son sujet.
C'est malin, maintenant j'envie d'en regarder certaines parties à la loupe en lisant des livres spécialisés.
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il y a 100 000 ans la terre était habitée par au moins six espèces différentes d'hominidés. Une seule a survécu, nous les Homo Sapiens.
« L'histoire a commencé quand les hommes ont inventé les dieux. Elle s'achèvera quand ils deviendront des dieux »
Livre fabuleux qu'il faut avoir lu dans sa vie. c'est l'Histoire et cela se lit comme une histoire.
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Brillant, facile à lire, érudit...
J'ai été hapée dès le départ par le récit des périodes anciennes de l'humanité. Et puis lorsque sont abordées les périodes plus récentes et connues, j'ai souvent froncé les sourcils. Les faits choisis et l'analyse de l'auteur m'ont souvent laissée perplexe. Il passe trop à mon goût de l'énumération factuelle (triée sur le volet de ses convictions) à des conclusions truffées de "les gens pensent", "on ne pourrait pas", "il est certain que"...
L'objectivité universitaire en prend un coup.
C'est tout de même une prouesse, néanmoins gardons notre libre arbitre quant aux conclusions !
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L'histoire de l'humanité décrit en seulement quelques centaines de pages.
Si vous souhaitez refaire le point sur vos priorités, ce livre est une source d'inspiration, vivons nous mieux maintenant avec les progrès réalisés ?
Vous allez découvrir les différentes grandes étapes de l'humanité avec un regard factuel et aussi critique sur les gains et les pertes pour chacune d'elles.
Dans un monde en perpétuelle accélération, ce livre permet de se poser les bonnes questions.
Un livre facile à lire que je recommande vivement.
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Le sujet : l'histoire de l'humanité, depuis dès avant l'apparition d'Homo Sapiens et des autres Homo, à des hypothèses futuristes sur notre devenir.



Mon avis : un livre passionnant à lire, qu'il ne faudrait surtout pas prendre comme un livre scientifique ou à visée purement informative, même s'il se présente plus ou moins ainsi, et que le tout début pourrait le laisser croire. C'est avant tout un livre d'opinion, d'une opinion politique très très tranchée, qui n'hésite pas un instant à faire des impasses sur ce qui dérange cette opinion et, si nécessaire, à user de mensonges, d'omissions, et d'une mauvaise foi presque réjouissante tant elle est assumée et éhontée. Pour ma part, ces petits travers, quand le propos est (plus ou moins bien) argumenté et aussi bien raisonné qu'il l'est ici, ne me dérangent pas outre mesure, et sont plutôt une raison d'intérêt de ma part. Je préfère un avis tranché assumé et bien exposé, même si je ne le partage pas toujours, qu'un louvoiement pas clair qui marche en crabe.

Cela posé, voilà un livre fort intéressant, qui prend parfois à contre-pied des idées consensuelles que j'ai pris plaisir à voir dynamitées, qui en renforce d'autres avec des arguments parfois imparables (et parfois pas... hum). A peu près tout est passé en revue, depuis les chasseurs-cueilleurs jusqu'aux cyborgs modernes, en passant par l'histoire économique mondiale (long passage qui m'a carrément rasée, voire un peu perdue dans son luxe de détails). Tout n'est pas d'un intérêt égal, certains passages m'ont paru passsionnants quand d'autres m'ont franchement assommée. Beaucoup de grandes idées y sont mises à mal (dont en particulier l'humanisme et les théories écologiques), et si je ne suis pas toujours d'accord avec ses analyses (mais je le suis parfois), j'ai trouvé vraiment intéressant de les voir un peu secouées, c'est un excellent moyen d'y réfléchir en les abordant sous un autre angle, voire de nuancer parfois sa propre opinion sur le sujet.

Bref, un livre intelligent, intéressant, pas révolutionnaire non plus, mais vraiment : à lire.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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Cet ouvrage est un phénomène de librairie. Son épaisseur et son sujet très sérieux n'ont pas découragé les lecteurs, qui ont été fort nombreux. La vaste ambition de l'auteur est bien indiquée dans le titre: il veut présenter une vue d'ensemble sur l'évolution de notre espèce, depuis la préhistoire jusqu'à la situation actuelle. Il expose ses idées avec brio et démontre qu'il est doué pour la pédagogie; la lecture est assez facile.

Je dirai immédiatement que j'ai été intéressé surtout par les premiers chapitres, notamment ceux qui traitent des premiers Homo Sapiens. C'est vrai, je connaissais très mal leur évolution au cours de la préhistoire. En particulier, j'ai noté avec surprise que la révolution agricole, au début du néolithique, est très loin de n'avoir eu que des avantages, par rapport à l'époque des chasseurs-cueilleurs.
J'ai été frappé par le concept d'un "ordre imaginaire", totalement découplé de la réalité biologique – voire opposé à lui – créé de toutes pièces par l'Homo Sapiens et permettant une meilleure coopération dans les grands ensembles d'individus. Tout ce qui relève des mythes, de la religion, de l'idéologie, du sens donné à la vie, etc… fait partie de cet ordre. Mais ça relève de l'imaginaire, et l'auteur écrit: « Tout sens donné à la vie n'est qu'un illusion » (p. 459). Comme il insiste sur ce point, il peut faire croire au lecteur que cet "ordre imaginaire" serait sans aucune valeur réelle.

Dans ces premiers chapitres, j'ai appris beaucoup d'autres choses, que je ne détaillerai pas ici. Le reste du livre m'ont moins passionné, car je suis moins ignare au sujet de la culture "moderne". Toutefois, j'ai été assez intéressé par l'un des derniers chapitres, consacré au bonheur chez l'être humain.

Juval Noah Harari est un professeur de haut niveau, érudit et brillant. Il examine son sujet avec un esprit objectif, privilégiant une analyse scientifique – toutefois sans évacuer totalement d'autres approches, comme la psychologie par exemple. Il note que le comportement humain relève essentiellement des synapses entre neurones et, surtout, de l'action de nos hormones. Il prend cet exemple: « Quelqu'un qui vient de trouver l'amour et saute de joie ne réagit pas tellement à l'objet de son amour, mais aux hormones qui font ribote à travers son système sanguin » (p. 453) – Objection, votre honneur ! En fait, n'est-ce pas le passé de l'individu qui va favoriser (ou non) la libération de ces fameuses hormones dans son corps ? A mon avis, ce n'est pas la biochimie de notre corps qui gouverne notre comportement: c'est plutôt notre identité – construite sur tout notre vécu personnel – qui commande le sécrétion de sérotonine, testostérone et autres...
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Excellent départ, ce livre que je classerais plutôt en essai de philosophie scientifique est drôle et aborde très tôt et de manière directe nos contradictions, nos turpitudes d'espèce humaine condamnée à la disparition.
On prend plaisir à lire, à revenir en arrière, à rechercher des références, parce que cet auteur a absorbé et rendu compréhensible un nombre incroyable de recherches (ethnologie, sociologie, religion, biologie, économie et j'en passe).
Le chapitre sur l'homme augmenté est un peu décevant, parce que ce parti pris de prospective est moins convaincant, dommage pour un dernier chapitre.
A lire et à faire lire
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1/ il sait raconter (storytelling)
2/ il parle de manière accessible de thèmes qui ont toujours intéressé les humains : sens de l'histoire sur la longue durée, avènement et mort des empires ; données biologiques versus valeurs et mythologies – tout cela s'appelle de la bonne vulgarisation
3/ il a de l'humour, il a le sens de la formule ; il nous régale des anecdotes et des aperçus à rebrousse- poil
4/ il montre une position critique face à la consommation à outrance et au capitalisme
5/ il fait appel de manière répétée au critère du bonheur et il le relativise en même temps

Voilà pourquoi j'ai aimé Sapiens.
L'auteur se balade avec une déconcertante facilité dans l'histoire et dans l'univers de la culture. Ce ne sont pas ses thèses qui me séduisent, mais sa manière : ici une assertion farfelue, plus tard une idée qui donne à réfléchir.
C'est pour toutes ces raisons qu'un résumé de cet essai serait inopérant.

C'est de l'infotainment (*), disait l'autre. Oui, peut-être … mais en tant que tel il est stimulant.
(*) Infotainment = est un genre fournissant à la fois de l'information et du divertissement.

Extraits :
« Prenez l'exemple de la Révolution française. Les révolutionnaires avaient de quoi s'occuper : ils coupèrent la tête du roi, donnèrent la terre aux paysans ( ?) proclamèrent les droits de l'homme, abolirent les privilèges et firent la guerre à l'Europe entière. Mais rien de tout cela ne changea la biochimie des Français. de ce fait, malgré les chambardements [ ] produits par la Révolution, son impact sur le bonheur des Français fut modeste. Ceux qui avaient gagné une biochimie enjouée à la loterie génétique étaient tout aussi heureux avant la révolution qu'après. » p456

Un passage de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis :
« Nous tenons pour évidentes par elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur.
[ ] Mais, si nous ne croyons pas aux mythes chrétiens sur Dieu, la création et les âmes, que signifie ‘tous les hommes sont égaux' ?
[ ]
Et le même passage traduit en langage biologique :
Nous tenons pour évidentes par elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes ont évolué différemment ; ils sont nés avec certaines caractéristiques muables ; parmi ces caractéristiques se trouvent la vie et la recherche du plaisir. » p137
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Sapiens est un livre qui retrace l'histoire de l'humanité, selon la vision de l'auteur, dont j'ai eu un mal de chien à retenir le nom. Maintenant qu'il est définitivement gravé dans ma base de données personnelle, j'en parle à tout le monde. Pour prêcher la bonne parole, mais aussi pour me vanter de lire de gros livres intelligents. J'emploie ici le terme "prêcher" car l'auteur présente son avis, bien trempé, et que j'y adhère. Ca ne sera probablement pas le cas de tout le monde, même si cette non-fiction a eu un succès planétaire.

Parmi ses avis, il y a celui qui peut résumer tout le livre : l'humain est un monstre (je me découvre ici des talents pour résumer les pavés). L'homme est raciste, détruit les autres espèces humaines (comme Neandertal), façon "regarde mon cerveau est plus gros que le tien", ou encore, prive les bébés animaux de leur maman, pour prendre leur lait.

Ce qui distingue l'humain des autres bestioles, c'est le langage. Avec un nombre limité de sons, nous créons une multitude de sens. Le langage de base, premier, a permis de conquérir le monde, car en bavardant, nous avons créé le lien social. Youpi.

Cependant, la capacité unique de notre race est toute particulière : nous communiquons sur des choses qui n'existent pas. La majeure partie de nos conversations tournent autour de quoi ? Et bien, autour des légendes, des mythes, des dieux, des fictions. Que la caractéristique spécifique de Sapiens soit la fiction est un régal pour moi. Comme je le dis souvent, le seul sens de ma vie est l'imagination. Contente de voir qu'un prof d'université est enfin du même avis que moi !

D'ailleurs, l'imagination fédère d'énormes groupes de Sapiens. On se regroupe à propos de nos principes, de nos convictions, de la politique,… Nous suivons tout cela pour passer le temps et trouver du sens. Quand nous en trouvons, on appelle ça le bonheur. Bonheur, qui n'est en fait qu'une juste combinaison d'hormones. Nous sécrétons les bonnes hormones quand la corrélation se fait entre plusieurs facteurs, comme la conception qu'on a du bonheur, bien sûr et des valeurs propres à chacun, et de la similitude de nos visions avec celles de nos proches. Qu'on se dirige tous vers un même but rend heureux. Enfin, plutôt, sécrète les bonnes hormones.

Harari explique l'obésité générale actuelle par le fait qu'avant, on avait rarement des petites douceurs pleine de sucre raffiné qui tombaient des arbres. Du coup, actuellement, on a l'instinct de s'empiffrer de choses caloriques, juste pour faire du gras au cas où on ne trouverait plus d'arbre à Snickers d'ici la prochaine saison chaude. Il parle de ça comme du "gène de la goinfrerie". Intéressant. Il aborde ici la théorie de l'évolution (ou serait-ce la psychohistoire ?).

Toujours selon Yuyu, les chasseurs-cueilleurs vivaient mieux, plus sainement car ils mangeaient de tout, alors que les cultivateurs théoriquement plus évolués ne mangeaient que le produit de leur culture. Et donc… toujours le même aliment. Le chasseur-cueilleur avait également un plus gros cerveau que les Sapiens d'aujourd'hui, car il était polyvalent. Aujourd'hui, nous nous sommes spécialisés dans nos métiers respectifs mais on ne sait rien faire dans le domaine d'un autre, ni se mettre à la place d'un ancêtre devant chasser un lapin ou cueillir des baies non vénéneuses. Et donc la révolution agricole nous a foutu une sacrée charge sur le dos. Une belle malédiction donc. Il annonce que le blé a domestiqué l'homme plutôt que l'inverse. L'homme actuel travaille plus, se nourrit moins bien, tombe plus malade, et fait exploser la démographie. Sans surprise, il finit par démonter la société de consommation à coup de batte de baseball.

Ha oui et aussi, j'ai compris de qui il parlait quand il a cité Atahualpa. Merci ma passion pour le film Le jour d'après.
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