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sur 51 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment peut-on vivre, ou dirais-je simplement survivre, après la perte d'un enfant, surtout lorsque celui-ci ou celle-ci a été enlevé alors qu'il était à l'aube de sa vie ?
C'est tout le thème de cet ouvrage mais avant de commencer ma critique, je tenais à remercier Babelio ainsi que les éditions Cherche Midi pour m'avoir gracieusement envoyé cet ouvrage dans le cadre de l'avant-dernière édition de Masse Critique.

Ici, le lecteur se retrouve dans le petit village d'Enon en Nouvelle-Angleterre où Kate, âgée de seulement treize ans, se fait brusquement fauchée par une voiture alors qu'elle était en vélo. Pour ses parents, Susan et Charlie (surnom de Charles) Crosby, c'est bien plus qu'un terrible et dramatique accident. Leur mariage, déjà si frêle, qui était consolidé par l'amour qu'ils portaient tous deux à leur fille unique et qu'ils chérissaient plus que tout au monde, va donc indubitablement battre de l'aile. Alors que cette tragédie aurait dû les souder encore plus afin de faire face à l'inacceptable, elle va au au contraire, continuer à ruiner leur mariage. Si Susan a assez de force en elle pour accepter que la chaire de sa chair lui aie été injustement ravie, Charlie, lui, au contraire, se refuse à l'admettre. Aussitôt commence alors une interminable dégringolade dans l'enfer, celui des médicaments, de l'alcool et de la drogue. Cet homme qui a tout perdu, femme et enfant, se retrouve encore plus bas que terre en devenant une véritable loque humaine, entraînant le lecteur avec lui dans sa chute.

Un roman absolument poignant, criard de vérité mais qui, bien que nous montrant l'enfer tel qu'il peut être sur Terre, nous donne aussi de sacrées leçons de morale.
Un roman que je ne peux donc pas qualifier de léger tant les thèmes abordés ici sont extrêmement durs mais qui se lit pourtant très rapidement. Il faut dire aussi que je l'ai lu pendant ma semaine de congés (eh oui, j'ai le chic pour prendre mes vacances alors que tout le monde est soit retourné à l'école pour certains, au boulot pour d'autres et enfin que les derniers n'ont tout simplement pas eu de vacances alors je ne me plains pas !). En tout cas, je ne peux que vous recommander cette lecture qui ne vous laissera pas indemne. Aussi, un bon conseil lisez cet ouvrage quand vous êtes reposé surtout, quand vous avez un moral d'acier !
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Un couple perd sa fille unique, écrasée par une voiture. Comme c'est malheureusement souvent le cas, le couple se délite. La femme part, l'homme ne la retient pas. C''est alors la descente aux enfers pour le père, Charlie, qui tombe dans la drogue et l'alcool, qui le pousse jusqu'à s'introduire chez ses voisins pour leur voler leurs médicaments.

Malgré le sujet tristeent banal, on lit ce livre d'un bout à l'autre. L'intéret tient à la ville d'Enon, lieu du récit, et des descriptions émouvantes du bonheur passé. Charlie arrive t-il à s'en sortir ? Et comment ? Nous le saurons dans le dernier chapitre, pour cela on va jusqu'au bout

Après les Foudroyés (prix Pulitzer 2010), Paul Harding signe un roman incandescent vibrant d'émotions et d'une infirme cruauté,comme la vie..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dans son deuxième roman publié en 2013, et en France dans la collection Lot 49 du Cherche-midi en 2014, Paul Harding révèle toute l'intrigue au premier paragraphe, plongeant son lecteur sans affect au coeur de ce trou noir, la perte d'un enfant.

«La plupart des hommes de ma famille font de leurs épouses des veuves, et de leurs enfants des orphelins. Je suis l'exception. Ma fille unique, Kate, est morte renversée par une voiture alors qu'elle rentrait de la plage à bicyclette, un après-midi de septembre, il y a un an. Elle avait treize ans. Ma femme Susan et moi nous sommes séparés peu de temps après.»

Reclus dans sa petite maison du village d'Enon, transformée en bloc de désespoir et de silence après le décès de Kate et le départ de sa femme, Charlie Crosby abandonne toute activité et se laisse tomber dans l'abîme du chagrin, une déchéance pour s'approcher au plus près de la frontière des ténèbres, entouré des fantômes de sa fille et de tous les disparus qui peuplent sa mémoire.

«J'étais affamé de mon enfant et je venais me repaître dans le cimetière, dans l'espoir qu'elle me rejoigne, à mi-chemin de nos deux mondes, ou juste au-delà, ne fut-ce qu'une nuit, ne fut-ce que pour un instant – qu'elle se dresse de nouveau, debout sur ses pieds nus, et foule l'herbe humide ou les feuilles mortes ou la terre enneigée de l'Enon vivant afin que nous puissions échanger elle et moi ne fut-ce qu'un seul, un dernier mot humain.»

Avec pour seul soutien les drogues et le whisky pendant cette année de descente aux enfers, Charlie se remémore, en une mosaïque de souvenirs et d'hallucinations d'une étrange beauté, l'achat de la première bicyclette pour sa fille et leurs ballades dans les environs d'Enon, ses propres jeux d'enfants et les souvenirs de son grand-père horloger, les histoires des habitants et ancêtres de ce village de Nouvelle-Angleterre tels Sarah Good, exécutée pour sorcellerie en 1692 et dont il imagine la rencontre avec Kate, et la sépulture :

«Mais les bois d'Enon regorgent de très vieilles pierres tombales, dépourvues de toute inscription, et il se peut que la sienne s'y trouve, parmi d'autres ossements de bêtes et de bons citoyens : moutons et chiens, pères et frères, boeufs et chevaux, mères et tantes, cochons et poulets, fils et filles, chats et chouettes anonymes, Puritains et Indiens, enfants à jamais innommés, et dont les os se mêlent aux alluvions de la terre et de l'eau souterraine, migrant sous les fondations de nos maisons et les fairways du parcours de golf, troquant leur thorax, leurs dents, leurs tibias, leurs phalanges, circulant sous le diamant des terrains de baseball et le lit des cours d'eau, s'accrochant aux racines et à la roche, aux tables granitiques et aux méandres d'argile. Enon compte sans doute plus d'habitants sous ses 2200 hectares de surface qu'on en recense au-dessus. Juste sous nos pieds, de l'autre côté de la croûte terrestre, se trouve un autre Enon, un Enon souterrain, qui dissimule ses activités en les menant avec une telle lenteur que les vivants ne sauraient en appréhender l'exacte teneur.»

Dans cette époque où le spectacle submerge tout d'émotions artificielles, ce roman de la souffrance intime d'un homme est d'une intense et authentique tristesse, un récit d'une poésie hypnotisante.
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"La plupart des hommes de ma famille font de leurs épouses des veuves, et de leurs enfants des orphelins. Je suis l'exception. Ma fille unique, Kate, est morte renversée par une voiture alors qu'elle rentrait de la plage à bicyclette, un après-midi de septembre, il y a un an. Elle avait 13 ans. Ma femme Susan et moi nous sommes séparés peu de temps après".

Les six premières lignes du texte. Tout est dit. Charlie a perdu sa fille unique. Charlie a perdu sa femme. Charlie a perdu pied. Totalement.

Le Charlie, on a souvent envie de lui botter le cul, de lui dire qu'il n'est pas le premier à qui ça arrive et qu'il ne sera malheureusement pas le dernier. On a aussi envie de lui dire que c'est un peu facile de se laisser couler de la sorte plutôt que d'affronter la réalité en face. Mais ce que j'aime chez Paul Harding c'est qu'il ne saute pas à la gorge de son lecteur en hurlant « regarde et pleure ! » comme tant d'autres savent si bien le faire. Il dessine l'indicible par petites touches, il bifurque, il vagabonde sur des chemins de traverse, perd le fil de son récit pour plonger dans les souvenirs d'enfance de son personnage ou exposer l'histoire de la ville d'Enon et sa toponymie. Et sans crier gare il revient au quotidien de Charlie et nous immerge à nouveau dans son terrible voyage aux confins de la déchéance et de la folie. J'adore ce choix narratif plein de liberté, une manière de dire au lecteur « qui m'aime me suive, et tant pis si j'en perds en route ». Et puis il peut se le permettre parce qu'il écrit magnifiquement bien.

Un roman d'une beauté tragique, un roman anti « feel good » par excellence. Tout ce que j'aime, quoi.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Eh oui,Enon; la vie ne fait pas de cadeaux,chantait un certain...
"Je me suis réveillé tôt un matin sur le canapé.Je me réveillais tous les matins sur le canapé.J'avais l'impression que c'était chaque fois le même matin,où une série infinie de rêves enchassés les uns dans les autres,dont je m'imaginais chaque matin me réveiller mais dont je ne quittais jamais en réalité le précédent que pour enter dans le suivant.Parfois quand mon humeur n'était pas d'une noirceur absolue,je me disais qu'il serait intéressant d'inventer une formule homérique pour marquer chacun de ces réveils sur le canapé,une invocation qui enoblirait ce moment,le rendrait plus poétique,moins tributaire de ma petite apocalypse intime et monotone."
Cela résume l'état d'esprit de Charlie tout au long du récit.Un personnage,comme on en rencontre beaucoup,chacun fait comme il peut avec sa solitude et ses blessures.
Comment survivre à ceux qu'on aime?Est-on libre de ses choix de vie?
Charlie plonge dans la drogue et l'alcool croyant apaiser son ,fuir la mort,mais il sombre dans l'enfer de la dépendance.
Un portrait psychologique suicidaireune histoire triste,,mais qui laisse suffisamment de distance au lecteur pour vouloir secouer le pauvre endeuillé.C'est toute la dimension de l'écriture créative de Paul Harding.On en sort plus léger que l'on y entre.Certes une happy end mais il fallait bien une morale pour redonner l'espoir !!!
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Charlie vient de perdre dans un accident sa fille unique de 13 ans. Paul Harding fait le portrait d'un homme à la dérive, il nous donne à voir la descente aux enfers sous l'effet des drogues et de l'alcool d'un homme désespéré. Ce deuxième roman, après "Les foudroyés", prix Pulitzer 2010, confirme le talent de l'auteur. Il nous entraîne dans la petite ville d'Enon, en Nouvelle-Angleterre et fait d'elle un personnage à part entière.
Il nous dépeint les rêves hallucinés de Charlie dans un style baroque et poétique. La rédemption viendra-t-elle de la nature somptueuse de cet endroit ? Comment l'espoir peut-il renaître après cette tragédie ? Un livre à ne pas manquer dans cette rentrée littéraire foisonnante.
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Charlie Crosby a perdu sa fille alors qu'elle n'avait que 13 ans. Son monde n'existe plus, tout est détruit. Sa femme, sa maison, sa main, son esprit, sa vie. Paul Harding nous décrit la descente aux enfers d'un homme qui n'a plus rien. Charlie Crosby, sans être un optimiste, chérissait sa fille et le monde lui semblait gris, vide, avec un goût de cendres. Les médicaments, la drogue, la violence, les effractions nocturnes remplacent le travail, les sorties dans la nature qui encercle Enon, les après-midi où il nourrissait les oiseaux avec Kate, sa fille.

Cette chronique des 365 jours suivant l'accident de Kate est forte avec une narration fine de la déliquescence de la psychologie du personnage. Charlie est tour à tour touchant, désespérant et même agaçant parfois. On se sent proche de lui, on est rempli d'empathie, mais en même temps, je ne me suis jamais apitoyée sur son sort : on souhaiterait parfois le secouer, le pousser à affronter sa vie (« Arrête de fuir ! », a-t-on envie de lui crier).
Néanmoins, l'écriture m'a encore plus marquée. Elle est d'une puissance féroce. Paul Harding alterne les étapes de la déchéance de Charlie avec des souvenirs chaotiques, parfois confus, parfois sublimés, et des hallucinations flamboyantes. Il promène le lecteur, mêle tragédie et humour noir et transforme le laid en beau. Il y a parfois quelque chose de si désespéré, de si profondément tragique, qui prend aux tripes, qui bouleverse et remue, comme s'il n'y avait pour les hommes que la mort prochaine, que j'ai occasionnellement senti l'ombre de Cormac McCarthy.
(Évidemment, son premier roman, Les Foudroyés, a illico rejoint ma PAL.)

Ce livre, langage d'une dérive intérieure, est d'une beauté désespérée. Livre à lire et auteur à suivre !
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L'équation du deuil est magistralement explorée par ce livre qui tient parfois du prodige intellectuel. L'Américain Paul Harding, Prix Pulitzer 2010 avec Les foudroyés, plonge avec Enon dans les affres vécues par le père de Kate, 13 ans, qui est morte accidentellement dès les premières pages. le couple ne résiste pas plus de quelques jours et Susan quitte Charlie. Ce n'était de toute façon pas le couple du siècle. Et c'est la descente aux enfers pour cet homme, expression banale mais parfois le très banal convient bien, dans la très modeste bourgade d'Enon, Nouvelle-Angleterre. Seul, Charlie va très vite sombrer dans une grave dépression avec dépendance, addiction plutôt, aux médicaments et à l'alcool. Ces choses là arrivent. Mais Enon va beaucoup plus loin, enclenchant une fatale mécanique du désastre. C'est que Charlie n'est pas un intellectuel et qu'il n'est pas apte à affronter ses souvenirs et moins encore les fantômes qui l'assiègent. Ses facultés vacillent,il s'est explosé la main quasi volontairement, cesse de se raser, dort sur le canapé, mais surtout marche dans les bois et prend l'habitude de hanter le cimetière d'Enon où reposent sa fille mais aussi sa mère et ses grand-parents.

Ainsi vit, ou survit, Charlie Crosby, Charlie le désarmé, le timoré peut-être, le très fragile sûrement. Jeune il avait vite arrêté ses études pour gagner sa vie en repeignant des maisons, en tondant les pelouses et en déblayant les allées enneigées. Epousé Susan, enseignante, élevé Kate du mieux qu'il le pouvait, Kate maintenant couchée dans le cimetière paroissial où il passe des heures, prostré, en proie à des ombres, à des voix, à de vraies rencontres parfois. Charlie, plein de whisky, de cachets, de douleur(s), voit ses souvenirs le submerger. La prose de Paul Harding est capable de nous emporter dans le quotidien de cet homme à la dérive, de nous émouvoir, mieux de nous bouleverser. Dans Enon la discrète, des pages entières sur le froid, sur quelques arbres, sur un bien discret supermarché de bourgade et son patron, ou encore une magistrale évocation du grand-père de Charlie remontant les mécanismes horlogers des maison bourgeoises, sont autant de joailleries.

Enon est donc à mon sens une grande réussite, un poème d'amour d'un père à sa fille, mais aussi à la vie, la vie qu'il est quoi qu'il en soit un privilège de vivre. Pas à fleur de peau, mais profondément incarnée au sens premier. Qui peut dire ce qui suit les ténèbres? Ce qui suit la lecture d'Enon, ça, je le sais, est une belle envie de lire Les foudroyés.


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Roman bouleversant et très intime sur un père, Charlie, qui a perdu sa fille âgée de treize ans, renversée à vélo par une voiture. Très intime car d'entrée, le couple vole en éclat et Susan, l'épouse, s'efface rapidement en retournant vivre chez ses parents. Ne reste donc plus que le père face à sa fille, ses souvenirs d'elle et également son travail de deuil , avec en toile de fond Enon, ville du Massachussetts où toute la famille a grandi. Enon joue un rôle primordial dans cette histoire car elle sert de tampon entre le père et la fille soit par des souvenirs de ballades ou de temps passé à nourrir les oiseaux, soit par le moment présent puisque sa fille est enterrée à Enon et qu'à la nuit tombée, il aime roder dans le cimetière pour se rapprocher d'elle.
La douce mélancolie de la première partie grâce aux souvenirs de Kate laisse place progressivement à la déchéance de Charlie, car en réalité, il ne s'en remet pas et s'enfonce dans une dépression qui le ferme petit à petit du monde alentour. Il n'a plus que pour compagnie l'alcool, les cachets et la drogue. Il ne parvient plus à distinguer le rêve de la réalité.
Tout cela semble bien déprimant et pitoyable et ça l'est par moment… Pourtant j'ai été accroché du début à la fin à cette histoire pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il est difficile de ne pas se sentir, en tant que père, touché personnellement par la douleur du personnage. Certes, on peut parler de résilience et de dignité, mais peut-on se remettre d'une pareille épreuve et est –il interdit d'être sensible au tragique, à la désespérance ?
Ensuite, j'ai été emporté par la sobriété de l'écriture. A aucun moment n'ai-je ressenti la lourdeur dans la narration de la déchéance de Charlie. Cette « descente aux enfers » se construit progressivement et rien n'est cousu de fil blanc.
Enfin, les dernières pages, dans la concision du style et le choix final du personnage m'ont vraiment ému. Alors, espoir ou dénuement total ? Je vous laisse le découvrir…
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Ce roman m'a beaucoup touchée, j'ai trouvé que la plume de l'auteur était emplie de justesse quant à ce drame qui peut toucher n'importe lequel d'entre nous. J'avoue qu'avec un tel résumé, je n'ai plus grand chose à dire de l'histoire en elle-même, la plupart des événements marquants y sont cités : la descente aux enfers d'un père qui a perdu sa fille unique, le soleil de sa vie, qui finit par tomber dans une folie douce, touchant à la drogue comme à l'alcool (vous me direz quelle différence y a-t'il entre ces deux substances ? ), incapable de lutter tellement la douleur est pénétrante. Mais ce qui compte, c'est le cheminement de Charlie, ce père endeuillé : si on en connaît le pourquoi, on se demande comment il est tombé si bas et c'est ce à quoi l'auteur répond dans ces pages.

Le style de l'auteur est fluide et poétique.
Ça a été une lecture douloureuse qui n'a pas été sans heurt de mon côté. le développement émotionnel en est tellement bien décrit que je me suis retrouvée à la place du narrateur, que les larmes me sont montées souvent aux yeux.
J'ai vraiment adoré ce roman.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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