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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert après coup que le spectre de la rue du Puits n'est pas le premier épisode des aventures de l'apothicaire Melchior Wakenstede. J'aurais dû commencer par L'énigme de Saint-Olav, mais cela n'a pas gêné ma lecture car l'intrigue du premier livre se passe dix ans avant celle du Spectre de la rue du Puits.

Mine de rien, dans ce roman truffés de personnages originaux et de petites scènes ironiques ou angoissantes, Indrek Hargla nous donne une description de l'Estonie médiévale riche en détails, tant sur la vie quotidienne que sur l'organisation politique ou religieuse.

Quant à l'intrigue policière, elle garde tout son mystère jusqu'aux dernières pages, même si quelques indices nous mettent sur la voie, lorsqu'ils ne nous entraînent sur une fausse piste, entre fantômes, sociétés secrètes et rancoeurs de voisinage.

Seule bémol à cette lecture agréable : les derniers chapitres, qui se perdent en explications, m'ont paru un peu fastidieux même s'ils nous permettent de connaître toutes les clés de l'enquête.
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— Je s'appelle Grote…

Désolé, mais c'était trop tentant, surtout lorsqu'on a un mort qui se prénomme Tobias Grote et qu'à chaque fois qu'on lit son nom dans le roman, on a envie de pouffer de rire, repensant au personnage des gardiens de la galaxie.

Je vais direct éliminer ce que j'ai sur le coeur au sujet de ce polar historique : un mort que l'on retrouve avec, sur le visage, une expression de terreur indicible.

Il me semblait que lors de la mort, tous les muscles se relâchaient et que donc, hormis la rigor mortis qui commencera quelques heures plus tard, le visage du décédé ne pouvait donner qu'une impression d'apaisement et pas de terreur.

Nous sommes en 1419, à Tallin, en Estonie et si les voyages forment la jeunesse, vu mes lectures dépaysantes, je n'aurai jamais besoin de crème anti-rides.

L'auteur prend le temps de planter le décor, même si c'est le deuxième tome, ce qui fait qu'un lecteur qui, comme moi, prendrait la série à rebrousse-poil, n'aura pas l'impression de tomber comme un cheveu dans la soupe et pourra découvrir le petit monde où Dieu et le diable sont très présents dans les esprits des gens et où la médecine en est encore à ses humeurs.

Melchior est un apothicaire qui est compétent et s'il n'a pas le niveau d'un Sherlock Holmes, il a tout de même su dénouer la pelote de noeud qu'étaient ses morts un peu étranges et comprendre aussi ce que les morts avaient voulu dire par le fait qu'ils avaient vu un spectre.

Étant en 1419, les gens étaient fort susceptibles de croire à de telles calembredaines que celles d'histoires de spectre ou de personnes mortes revenant hanter le lieu où elles avaient perdu la vie et notre apothicaire Melchior va voir son enquête s'emberlificoter dans des racontars dont on ne saura plus trop où est la vérité et où est le mensonge.

Parce qu'entre les morts de maintenant, ceux d'il y a quelque temps et ceux d'il y a septante ans (70), il y a moyen d'y perdre son latin… Ou sa vertu, sachant qu'un moine était monté comme Rocco Siffredi… Son spectre reviendrait-il nous hanter car cet homme n'a pas trouvé la paix ? Est-ce que Satan l'habite encore ?

Si le diable n'est pas responsable des morts, il se cachera dans les petits détails qui m'ont échappés et l'explication finale aura des relents d'ignominie pure et d'horreur, mais l'élément fantastique n'y sera pas.

Je ne conseillerai pas les enquêtes de Melchior à des amateurs de thriller car le rythme est assez lent au départ, l'auteur nous expliquant, aux travers des récits ou des pensées de ses personnages, une partie de l'histoire de la ville et du pays, ce qui donnera à la lecture un air de leçon d'histoire sans que cela ne devienne saoulant.

Une enquête plaisante, un dépaysement certain, une société médiévale que l'on découvre avec avidité (ce qui me permettra de me coucher moins bête au soir) avec la religion omniprésente, la politique aussi, la torture, les exécutions et des personnages aux caractères bien détaillés, restants réalistes dans leurs paroles, bien que je ne me sois pas trouvée dans cette ville à cette époque.

Un polar médiéval qui prend son temps et dont le final aura plus tendance à choquer le lecteur par son côté glauque au lieu de lui donner une bonne claque de par son inventivité, à la manière d'un roman de la mère Agatha Christie. Il reste assez classique dans son mobile, même si on a une pointe d'inventivité qui aurait pu être exploitée un peu plus.

Une découverte que je ne regrette pas, mais je ne pense pas avoir le temps de revenir à Melchior l'apothicaire, ou alors, d'ici quelques années.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Deuxième enquête de Melchior l'apothicaire

Tallinn, au Moyen-âge. Un gardien de la tour est retrouvé mort au pied de celle-ci, le visage exprimant la terreur. Or la veille il avait déclaré avoir vu un spectre. Quelques mois plus tôt, une prostituée avait connu le même sort après les mêmes déclarations. Et puis, un cadavre émasculé est découvert rue du puits, près d'une maison qu'on dit hantée.
L'apothicaire Melchior qui habite non loin délaisse liqueur et friandises (dont les vertus gustatives ne sont pas à prouver, quant aux vertus thérapeutiques…) et ses plantes médicinales pour mener l'enquête, avec l'assentiment du bailli.
Au-delà de l'enquête somme tout classique, l'auteur nous fait découvrir le quotidien au XVe siècle dans cette petite ville balte, au statut particulier puisque dépendant de la Ligue des chevaliers teutoniques, mais avec une réelle autonomie puisque gouvernée par les bourgeois de la cité. Une vie quotidienne rythmée par la religion et de nombreuses superstitions, un risque de famine toujours présent, des maladies qui peuvent vite s'avérer mortelles, une médecine balbutiante, une pauvreté endémique, une violence du pouvoir (tortures et peine de mort systémiques)… Bref, c'était mieux avant !
Et puis des personnages attachants à l'image de Melchior, qui sans vouloir renverser l'ordre établi, cherche grâce à sa ténacité à découvrir la vérité sur ces meurtres, afin de protéger sa petite famille.
Au final, un polar historique bien sympathique, qui permet de passer du bon temps tout en apprenant sur un pays et une époque tous deux peu connus.
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Une certaine originalité dans le polar, un apothicaire détective dans le Tallin au 15ème siècle.
Une pointe de surnaturel au départ de l'intrigue, de la haine, des secrets enfouis, la quête d'une vengeance obsessionnelle sont le levain de cette enquête aussi prétexte à une description historique.
Dans sa structure le roman ressemble à la série "frère Athelstan" de Paul Doherty : un enquêteur curieux et humaniste, s'appuyant sur un fidèle ami politiquement puissant et compréhensif laissant toute liberté de fouiner (le bailli en l'occurrence ici), la description de la vie socio-politico-économique, ainsi que la survie au quotidien, d'une cité commerçante solidement implantée et d'un pays dans une époque moyenne âgeuse.
L'apothicaire Melchior n'est pas non plus décrit comme un humaniste avant gardiste ni un revolté : ses acceptations de la stricte règle religieuse, de la torture, des us et coutumes en vigueur, sont normales s'agissant d'un notable de sa cité et il sen accommode très bien, il est juste plus perspicace et persévérant que d'autres, ce qui évite de lourdes leçons de morale.
Par contre le roman aurait gagné à être un peu moins long pour plus de vivacité ; l'on sent que quelques chapitres et passages sont là pour délayer et faire du volume, mais au détriment de l'intensité et de vigueur car n'apportant pas grand chose à l'intrigue ni au personnages.
Le côté "5 dernières minutes" pour que l'apothicaire explique toute l'intrigue à son auditoire juste au baisser de rideau fait un peu artificiel, mais la belle mécanique policière et enquêtrice absous ce petit péché.
Une série intéressante pas son originale localisation spatio-temporelle et à découvrir, en espérant que les autres ouvrages mettant en scène Melchior soient à la hauteur.
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Un thriller médiéval passionnant, qui nous permet de découvrir un pays finalement peu connu (l'Estonie) ainsi que son histoire.
Melchior est un apothicaire réputé de la ville. Lorsque des personnalités de Tallinn meurent dans des circonstances mystérieuses, il ne peut s'empêcher de se lancer dans l'enquête et de découvrir quel meurtrier se cache derrière la légende du spectre de la rue du puits.
Indrek Hargla écrit très bien. le rythme de ce livre est très lent, il ne se passe parfois pas grand chose mais impossible pour autant de lâcher le livre.
Bien que les explications de la fin soient un peu bancales à mon goût, je recommande ce thriller qui m'a fait passer un bon moment de lecture
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Tallinn, 1419. Actuellement capitale de l'Estonie. Une enquête de Melchior, l'apothicaire, déjà vu dans « l'énigme de Saint Olav », chez Gaïa en 2013.
Dans cette riche ville commerçante, plusieurs personnes meurent mystérieusement : un riche marchand, le gardien de la tour et une prostituée. Il n'en faut pas plus pour que l'apothicaire face la relation avec une maison hantée, où un moine et une femme adultère seraient emmurés par le mari jaloux. En effet, chaque victime aurait vu le fantôme de la femme avant de mourir... Melchior va donc se lancer dans une enquête auprès des habitants de la ville.
C'est un roman riche de détails, un peu complexe toutefois. L'écriture est dans un style très ancien, avec beaucoup de références historiques et religieuses. L'auteur connaît manifestement bien son sujet. Une nouvelle approche des « polars nordiques », pour renouveler un peu le genre…
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Un polar médiéval , 1419, Tallinn en Estonie, un apothicaire, des guildes, des moines , des pénitents, des profanateurs de tombes, quelques nobles, beaucoup d'artisans, un peintre flamand.... tout cela et bien d'autres, dont ce fameux spectre de la rue du puits . L'auteur plante lentement le décor, les personnages, l'intrigue, des morts suspectes pour Melchior l'apothicaire, 400 pages qui se lisent plaisamment . l'ultime chapitre, tout est censé être démasqué et s'éclaircir, personnellement toute cette imbrication, ce pêle-mêle passé -présent, cette haine mûrit toutes ces années m'ont complètement perdue....bref, plutot sympa mais une fin qui me laisse sur ma faim...
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Un auteur et un style que je découvre grâce au Challenge Globe-totter. L'auteur est estonien et écrit des romans historiques se situant au tout début du XVè siècle, dans lesquels Melchior, l'Apothicaire de Tallinn, mène l'enquête.

Dans "Le spectre de la rue du Puits", l'Apothicaire est confronté à une série de morts violentes, ayant toutes lieu après que la victime ait vu un "spectre". Son enquête va lui faire découvrir une sombre histoire de vengeance.

J'ai bien aimé cette enquête inédite, bien menée, qui rappelle un peu Cadfaël.
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Melchior, apothicaire a Tallinn au 16eme siècle, dénoue une intrigue sur des meurtres survenus dans la rue du puits où il habite. Les victimes ont vu ou entendu des spectres avant de mourrir.
L'intrigue est bien menée et le dénouement est surprenant, même si quelques longueurs apparaissent dans le roman.
Un bon policier dans une ville interessante a découvrir.
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