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3,1

sur 181 notes
Je n'ai pas énormément apprécié cette lecture. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, je l'ai emprunté à la médiathèque sur un coup de tête. J'ai trouvé les personnages peu sympathiques, c'est très sombre et désespéré. L'écriture est assez froide, il m'a semblé difficile de compatir avec le triste sort de ces deux frères, relégués dans un pensionnat suisse au milieu de gosses de riches. Il paraît que ses nouvelles sont bonnes, je m'y aventurerai... Peut-être.
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Ce n'est que dans les dernières pages que l'on comprend la métaphore du titre du roman et cela arrive à point nommé. Il faut le lire pour le découvrir. En attendant, je peux vous dire que ce roman est une avalanche d'émotions. Je ne sais pas si on peut le classer dans les romans d'apprentissage mais il coche pas mal de cases. On suit Léonard, 15 ans, et Nicolas son frère de 12 ans, jeunes orphelins de mère décédée à la suite d'un accident de voiture. Leur grand-mère les élève, car leur père est parti loin d'eux, peu après le décès de leur mère. Nicolas a des dons pour le piano. Il est décidé qu'ils iront tous les 2, en pension en Suisse, pour continuer leurs études grâce à une bourse. Ils se retrouvent avec des enfants de parents plus qu'aisés et découvrent un monde qui leur était inconnu jusqu'alors.

Léonard va mûrir très (trop) rapidement à la suite de ces évènements : non seulement, il faut qu'il affronte le décès de sa mère, mais il devient le pilier de son frère. Il fait en sorte de ne pas flancher devant lui. Il raconte combien il en veut à son père de les avoir abandonnés mais, en tant qu'adolescent (adulte ?), il ne montre pas sa rancoeur, ou en tout cas, il la cache le plus possible.

En pleine adolescence, Léonard fait la découverte de sa vie sexuelle et cela va avoir une certaine répercussion sur sa vie personnelle. Il commence sa vie en prenant lui-même ses propres décisions, mais pas toujours les bonnes. Il regrette certaines décisions mais tente de justifier son comportement. Malgré lui, il apprend tout seul à affronter les conséquences de ses actes.

Son frère Nicolas, un peu trop protégé, va vite voir que son frère ne pourra pas toujours être présent et on finit par s'apercevoir que lui aussi, aidé indirectement par Léonard, devient fort et affronte la vie, tant qu'il le peut, malgré la cruauté de la vie.

J'ai beaucoup aimé cette lecture. le début m'a un peu effrayé car on découvre un Léonard, pur adolescent comme on en connaît tous, avec ses excès, ses obsessions et son besoin naturel de provoquer et de se rebeller. Cette scène dans le train n'est qu'une introduction pour nous présenter Léonard, encore immature, pour découvrir un nouveau Léonard peu à peu plus raisonnable, mâture et responsable, notamment face à son frère. C'est dur et émouvant. En tant que lecteur, on est spectateur de cette vie injuste et des réactions de Léonard, laissé par son entourage familial, semblant peu amène quant à la difficulté morale que doivent endurer ces enfants.

Je m'interroge sur le caractère autobiographique ou non de ce roman. L'intrigue de ce roman se déroule fin des années 80, début des années 90. Les évènements historiques racontés dans le roman comme la chute de Berlin, … ne font que renforcer cette idée, d'autant plus que l'image du bandeau du roman semble être l'auteur et son reflet dans un miroir (en guise d'illustration de son frère)? La photographie censée représenter la mère de Léonard dans le roman avec les remerciements de l'auteur en fin de roman de la fondation Cartier-Bresson et à l'agence Magnum semble appuyer cette impression.

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour cette lecture.
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Livre lu dans le cadre d'une rencontre avec l'auteur organisé par Babelio
Adepte du chanteur, j'ai donc été attiré à lire le premier roman de Raphaël Haroche.
L'histoire nous entraîne dans la vie un peu cabossé de Léonard (15 ans) et de son petit frère, autiste, prénommé Nicolas.
Le roman commence lors de leurs voyage en train (du soir ?) pour intégrer un internat en Suisse. C'est leur grand-mère ukrainienne qui a tout fait pour leur payer cet école.
Oui, Les 2 frères sont des orphelins. Leur mère est morte et leur père les as abandonnés à leur grand-mère.
Alors on va les suivre dans leur apprentissage. Entre l'alcool, les sorties, le sexe et les mauvais traitements, surtout pour Nicolas. Mais le soulagement et les bonnes nouvelles sont-elles au bout du chemin de cette histoire ?
Raphaël Haroche nous donnent avec cette ode à la vie et à sa complexité pour ces ados un premier roman plein d'espoir malgré la difficulté.
Mais ce roman n'est pas tout à fait aboutit. En effet, je trouve qu'il nous manque ce quelque chose pour tomber amoureux de ses personnages comme je l'ai pu pour ces chansons.
Un coup d'essai pour un futur coup de maitre ?
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Je connaissais Raphaël en tant que chanteur et musicien. Je le découvre aujourd'hui en auteur. Une découverte riche en émotions.

Alors que leur mère vient de périr dans un accident de la route, Nicolas et son grand frère - le narrateur - deviennent collégiens dans un pensionnat huppé. Mais un collège reste un collège avec ses rites de passages pas toujours bienveillants (doux euphémisme...), ses premiers émois et découvertes.
Ici, par contre, pas d'études, pas de devoirs, uniquement la vie de pensionnaire où les adultes semblent absents.
Un roman cru, parfois violent qui raconte la vie de deux adolescents orphelins de mère, délaissés par leur père... deux adolescents dont l'un prodige du piano est quelque peu différent... sensible, à l'allure bizarre... une faille pour certains...
Un roman initiatique sur la vie d'après, quand il faut se construire en étant seul, en devant faire son deuil, en devant être là pour ce frère qui sans le vouloir se fait remarquer... un roman d'adolescence, cet entre-deux où l'on se cherche, se construit, se perd parfois...
Un roman où cruauté et tendresse se côtoient... Un roman très touchant dont la violence m'a percutée de plein fouet...
Merci à Babelio et à Gallimard pour cette masse critique.
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Bien sûr j'ai un a priori favorable, me rappelant les refrains entraînants de l'auteur connu que de son prénom dans le monde de la chanson. Quoique que ayant écouté son dernier cd, un côté enfantin était un peu trop prégnant passage obligé pour certains des nouveaux pères virant un peu gaga.

Faisons abstraction de ce passif qui reste actif.

Il s'agit donc d'un premier roman après, quatrième de couverture, deux ballons d'essai sous forme de recueils de nouvelles.

Une première impression mitigée me vient à l'esprit : dommage.

Le narrateur, Léo je crois, dans les 16 ans se retrouve avec son jeune frère Nicolas, 12 ans, dans une institution pension huppée et pour gros riches donc en Suisse.
Sans être dans la misère, ils ne sont pas très riches d'où des contrastes dont il n'y aura guère d'aperçus dans avalanche.
Le père bien sûr n'est pas là, la mère est morte, une grand-mère caricature juive ukrainienne a fait ce qu'elle a pu avant que le père ne botte en Suisse, pardon en touche.
Cerise sur le gâteau, Nicolas bien que doué pour le piano est limite autiste, sa mère est toujours vivante entre ses deux oreilles et Léo doit veiller sur lui.

La trame d'Avalanche est donc un peu mince. Il s'agit plutôt d'une trajectoire, ok je ne vois pas en quatrième de couverture le mot initiatique ce qui est bien, mais, d'où le dommage, je, on, pouvait s'attendre à plus.
Plus de profondeur pour les personnages principaux.
Moins de masturbations qui reviennent toutes les trois quatre pages, comme si l'adolescence se réduisait à ces phénomènes éjaculatoires.
Plus de profondeurs pour les différents récits qui se cantonnent alors dans un rôle devenu anecdotique.
Plus d'empathie, allons Léo, on ne laisse pas seule une jeune fille en perdition qui même si elle ne demande rien, a tant à attendre.

Nonobstant pour ne pas rester dans le dommage, le livre
a le mérite d'avoir été écrit jusqu'au bout,
indulgence envers une adolescence qui du fait de sa jeunesse ne peut avoir des idées suffisamment étayées, construites argumentée et de poids.
Attachement malgré tout à ces personnages livrés à eux mêmes ce qui ne devrait pas être.
Et ces paysages alpins qu'ils soient de Suisse ou d'ailleurs qui vous reposent la tête au fil des descriptions.

La dernière phrase comme j'aime bien à les citer. L'avalanche s'est figée. Peut être quelqu'un a t il été emporté. Peut être essaie t il de creuser sans savoir s'il se dirige vers la lumière ou s'il plonge dans l'obscurité.

Commentaire. de mon adolescence je ne me rappelle plus, désolé je passe au pluriel, si nous étions paumés ou si droit dans nos bottes nous savions déjà où aller.

Un premier roman qui vous met en appétit mais dont on attend une suite plus consistante.
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Au décès de leur mère suite à un accident de voiture, Léonard, 15 ans et Nicolas son cadet sont élevés par leur grand mère. Leur père n'assure plus que financièrement depuis la Guyane leur éducation en finançant leurs études dans un prestigieux pensionnat suisse.
Là, ils découvrent un milieu social bien différent du leur. Alors que Nic, chétif et sensible se renferme dans son monde intérieur fait de musiques et de croyances, son frère est happé par ce nouveau milieu.
C'est Léonard, narrateur de l'histoire que le lecteur suit dans ce tiraillement perpétuel ; prendre son indépendance face à ce frère en demande de protection et encore fragilisé par le deuil maternel ou prendre part aux possibles qui s'offrent à lui ; les excès, le sexe, la violence ...
L'écriture est incisive, directe, parfois crue à l'image de l'adolescence. Un premier roman qui, dans l'écho de l'avalanche, est aussi fascinant que cruel.
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C'est dans une France des années 80/90 qu'évoluent Léonard et Nicolas. le premier, plus âgé, raconte le drôle de voyage fait par son frère et lui. Ils mènent, à leur manière, l'apprentissage d'une forme d'indépendance. Au coeur d'une école stricte, ils apprennent à affronter l'évolution de leur corps et les variations de leur être. Face au désir, à la mort, à l'amour, à la solitude, ils sont apeurés, maladroits, hautains, perdus… C'est un déchaînement d'intensité qui patine leurs chairs.

Raphaël Haroche, à l'instar de ses chansons, esquisse rapidement une situation, une époque. On voit passer une multitude de détails (chansons, attitudes, objets quotidiens…) et par le point de vue du narrateur, le lecteur est face à cette réalité. Sans nostalgie, l'auteur montre toute la violence de ces apprentissages. Les sentiments et leur portée sont directs et sans fard. Une fois le livre terminé, reste le sentiment amer d'une adolescence traversée seul, sans aide, sans secours.
Lien : https://piao.fr/2023/02/aval..
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Roman décousu, style haché, prose ampoulée... Que dire ? Je me suis ennuyée ferme et ne suis jamais entrée dans cette histoire de deux frères qui entrent en pension dans un établissement sélect suite au décès de leur mère. Les frères loin d'être solidaires dans l'épreuve, s'affrontent. Rien ne sauve ce "roman" à mon humble avis. A fuir d'urgence.
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Apres avoir ciselé des chansons, sublimé la nouvelle, le musicien signe un premier roman.
L'histoire de deux jeunes frères dans les Alpes suisses, l'expérience du crépuscule de la jeunesse.

217 pages foisonnantes que l'on déguste. Un texte teinté de souvenirs car il nous ramène de septembre à décembre 1989. J'ai retrouvé la play list de l'époque (Bowie, Georges Mickael...), la chute du mur de Berlin, l'exécution de Ceausescu en direct le jour de Noël et la fin du règne de Pinochet.
Ce monde en évolution n'a aucun impact sur la vie des deux frères, enfermés dans un pensionnat où le monde cruel des ados ultra riches ne changera jamais.

Deux frères très différents qui s'aiment et se haïssent, qui s'accrochent l'un à l'autre car seuls au monde : un cynique, un candide. le monde est un émerveillement et un éblouissement pour l'un. L'autre trouve que le monde repose sur la corruption et la pourriture.

Deux frères qui ont en commun un grand chagrin, la perte abyssale d'une mère et la détermination farouche de vivre malgré tout.
Malgré la honte : la honte de classe, la honte du frère différent, la honte déchirante pour la grand mère qui n'est pas leur mère perdue, la honte qui empêche d'aimer.

Le narrateur est un enfant dur et très en colère, un enfant de 15 ans plein de provocation, un enfant confronté à la cruauté et à la beauté de la vie.

"Avalanche" comme l'adolescence qui nous emporte sur une pente sans pouvoir s'arrêter, sans savoir enseveli quand on creuse si on se dirige vers la lumière ou si on plonge vers l'obscurité.
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Le narrateur, nouvel interne avec son frère dans un établissement huppé, est un adolescent froid et critique. Il vit de nouvelles expériences qui le déchirent entre ses origines juives et ses nouveaux 'amis'.
C'est un roman cruel, parfois méchant. Je n'ai pas aimé ce personnage qui ne fait jamais rien pour les autres. Il a vécu un drame certes mais il a perdu toute humanité.
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