Bien sûr j'ai un a priori favorable, me rappelant les refrains entraînants de l'auteur connu que de son prénom dans le monde de la chanson. Quoique que ayant écouté son dernier cd, un côté enfantin était un peu trop prégnant passage obligé pour certains des nouveaux pères virant un peu gaga.
Faisons abstraction de ce passif qui reste actif.
Il s'agit donc d'un premier roman après, quatrième de couverture, deux ballons d'essai sous forme de recueils de nouvelles.
Une première impression mitigée me vient à l'esprit : dommage.
Le narrateur, Léo je crois, dans les 16 ans se retrouve avec son jeune frère Nicolas, 12 ans, dans une institution pension huppée et pour gros riches donc en Suisse.
Sans être dans la misère, ils ne sont pas très riches d'où des contrastes dont il n'y aura guère d'aperçus dans
avalanche.
Le père bien sûr n'est pas là, la mère est morte, une grand-mère caricature juive ukrainienne a fait ce qu'elle a pu avant que le père ne botte en Suisse, pardon en touche.
Cerise sur le gâteau, Nicolas bien que doué pour le piano est limite autiste, sa mère est toujours vivante entre ses deux oreilles et Léo doit veiller sur lui.
La trame d'
Avalanche est donc un peu mince. Il s'agit plutôt d'une trajectoire, ok je ne vois pas en quatrième de couverture le mot initiatique ce qui est bien, mais, d'où le dommage, je, on, pouvait s'attendre à plus.
Plus de profondeur pour les personnages principaux.
Moins de masturbations qui reviennent toutes les trois quatre pages, comme si l'adolescence se réduisait à ces phénomènes éjaculatoires.
Plus de profondeurs pour les différents récits qui se cantonnent alors dans un rôle devenu anecdotique.
Plus d'empathie, allons Léo, on ne laisse pas seule une jeune fille en perdition qui même si elle ne demande rien, a tant à attendre.
Nonobstant pour ne pas rester dans le dommage, le livre
a le mérite d'avoir été écrit jusqu'au bout,
indulgence envers une adolescence qui du fait de sa jeunesse ne peut avoir des idées suffisamment étayées, construites argumentée et de poids.
Attachement malgré tout à ces personnages livrés à eux mêmes ce qui ne devrait pas être.
Et ces paysages alpins qu'ils soient de Suisse ou d'ailleurs qui vous reposent la tête au fil des descriptions.
La dernière phrase comme j'aime bien à les citer. L'
avalanche s'est figée. Peut être quelqu'un a t il été emporté. Peut être essaie t il de creuser sans savoir s'il se dirige vers la lumière ou s'il plonge dans l'obscurité.
Commentaire. de mon adolescence je ne me rappelle plus, désolé je passe au pluriel, si nous étions paumés ou si droit dans nos bottes nous savions déjà où aller.
Un premier roman qui vous met en appétit mais dont on attend une suite plus consistante.