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3,11

sur 179 notes
Quelle déception !
J'avais beaucoup aimé le premier recueil de nouvelles de Raphaël Haroche " Retourner à la mer ", récompensé à juste titre du prix Goncourt de la nouvelle, moins son second recueil de nouvelles "Une éclipse ".
Cette fois-ci Raphaël Haroche s'essaie au roman mais c'est raté ! L'auteur nous conte une histoire sur l'adolescence mais c'est brouillon, ça manque de cohésion. Deux jeunes adolescents dont la mère est morte et dont le père travaille à l 'étranger, sont placés dans un pensionnat pour gosses de riches en Suisse. Les personnages sont presque tous antipathiques et superficiels et l'histoire part dans tous les sens. Il n'y a que le frère du narrateur, Nicolas, qui est intéressant. le style est plat, ça manque de force et d'émotion. Raphaël Haroche devrait revenir à l'écriture de nouvelles, genre où il excelle...
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J'avais apprécié Retourner à la mer , un recueil de nouvelles que j'avais trouvées prometteuses et n'ai donc pas hésité à postuler pour découvrir son premier roman grâce à une masse critique littérature et j'en ressors assez déçue pensant que finalement l'auteur est plus a son aise dans le format court.
Ici deux adolescents orphelins de mère, Léonard et Nicolas, âges de 12 et 15 ans, sont placés dans un pensionnat par leur père travaillant en Guyane et déléguant ainsi leurs éducations afin de vivre sa vie de son côté tel est l'objet de cet ouvrage, roman d'apprentissage, de découverte des corps, de l'isolement et des différences de classes sociales.
J'ai eu le sentiment que Raphaël Haroche alignait des faits, des évènements sans toujours une cohésion, dans un style assez décousu, même si l'opposition des personnalités de ses deux héros, l'un à l'écoute de ses sens et expériences, l'autre cloîtré dans la tristesse de l'absence de sa mère, laisse entrevoir le lien qui les unit et la protection que l'un apporte à l'autre.
De jolis passages parfois, beaucoup de sexe pas toujours justifié à mon goût, une écriture simple avec par moment des formulations loin d'un langage adolescent mais au final une succession de scènes qui glissent comme une avalanche mais qui ne m'ont pas personnellement emportée et dont je ne suis pas sûre de garder un souvenir impérissable.
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C'est un bien curieux roman que nous a concocté Raphaël Haroche.
Pourtant tout avait bien débuté : une sorte de roman d'apprentissage; on nous conte les relations complexes et malsaines entre adolescents dans une institution privée suisse. Deux frères y sont pensionnaires, leur mère étant morte.
Puis brutalement l'auteur oublie tous ces personnages et l'on nous parle alors presque exclusivement des rapports entre le narrateur et sa grand- mère qui a plus ou moins pris le rôle de mère de substitution. Il a honte d'elle car elle est pauvre et il a honte d'avoir honte. Mais ça s'étire en longueur et c'est inintéressant au possible.
Au final, un roman sans aucune cohérence narrative.
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1989. Orphelins de mère et délaissés par leur père, Léonard (15 ans) et Nicolas (10 ans) intègrent un internat en Suisse, une institution pour « gosses de riches » qui leur ouvre ses portes grâce au don exceptionnel de Nicolas pour le piano.

Dans cette école mixte, point de rigueur ni de surveillance. Tandis que leurs parents vivent leur vie de riches et s'achètent une conscience, les élèves sèchent les cours, trichent, s'adonnent à de cruels bizutages, flirtent avec le danger. Découverte de leur corps et de celui de l'autre, alcool, drogue, « conduites à risque » qui donnent, sans doute, l'impression d'exister.

Léo, le personnage central, est écartelé entre le chagrin, la soif de « faire comme les autres » et d' « apprendre » à leur contact et son rôle d'aîné, qui estime devoir protéger ce petit frère chétif et un peu décalé. Ces quelques mois sont pour lui une succession de « premières fois », décrites par la plume sensuelle de Raphaël @raphaelharoche, qui s'attarde sur un grain de peau, une aisselle ou un décolleté.

Toutes proportions gardées, ce « roman d'apprentissage » mélancolique et douloureux m'a fait penser à Des diables et des saints de Jean-Baptiste Andréa, ainsi qu'à Soleil de juin de Thomas Oussin (en beaucoup plus sombre)
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Le titre, on le comprend à la fin, et il boucle la boucle comme une belle cerise sur un beau gâteau. Premier vrai roman réussi pour cet auteur qui nous a habitué aux nouvelles. le sujet c'est l'adolescence, les choix qui se dessinent, mais surtout aussi la fin de l'enfance : la perte de repère, la recherche de ce futur adulte, les obsessions et la masturbation en prime (aussi ! Trop ?). On est en 1989, les repères internationaux sont bousculés par l'effondrement du Mur de Berlin. Pour nos deux jeunes frères, c'est, en plus d'un côté, le décès de leur mère dans un accident. Et, un père qui travaille loin, donc absent. de l'autre côté, c'est le roman qui lie les deux frères : l'aîné qui se croit plus fort, qui se cherche face aux événements mais aussi face à son cadet, plus naïf, plus faible, mais qui a le talent ! C'est grâce à son petit frère, pianiste prometteur, qu'ils entrent dans un internat chic en Suisse. L'absence de la mère n'est pas l'absence du père : on attend le retour de l'une quand on attend plus rien de l'autre pourtant bien vivant. Une bien belle histoire, avec quelques phrases obligeant à la pause, moderne, nostalgique et poétique (Raphaël jamais bien loin).
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Automne 1989. Après l'accident de voiture qui a coûté la vie à sa mère, un collégien en perte de repères intègre avec son petit frère un pensionnat pour familles riches, perché sur les flancs d'une montagne.

Léonard se retrouve avec son petit frère Nicolas confiés aux bons soins de leur grand-mère, authentique Babouchka qui ne s'est jamais débarrassée de son accent Yiddish et de son accoutrement qui ne passe pas inaperçu .

Dès lors, plus rien ne sera comme avant.⁣

Après Retourner à la mer, Goncourt de la nouvelle en 2017, et L'Eclipse, un autre recueil de douze nouvelles, le chanteur Raphaël (qui prend son nom entier Raphaël Haroche pour écrire) s'essaie à son premier roman et creuse le même sillon, entre éclairs de tendresse et débordements de cruauté. Raphaël Haroche, d'une écriture exigeante, parfois étrangement incisive, raconte les premiers émois et expériences sexuelles d'adolescents à la fin des années 80.

On revit notamment l'annonce de la chute du mur de Berlin, celle du couple Caucescu...

Le chanteur de Caravane livre un touchant hommage à ses racines, au jeune homme qui a dû se construire seul. et convoque des souvenirs qu'on devine personnels dans un texte où le thème de l'adolescence et celui de la fraternité sont abordés avec justesse, entre sexe drogues, alccol, mélancolie et confusion des sentiments.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est un premier roman pour Raphaël Haroche, il nous parle de l'adolescence, cette période particulière de la vie où l'on quitte l'enfance, où l'on entre dans le monde adulte et y découvre la dureté de ce monde, les rapports de force et la violence de la vie. le moment où l'on prend vraiment conscience de la réalité de la vie en société.

L'action se déroule en 1989. Léonard (15 ans) et son petit frère Nicolas (12) viennent de perdre leur maman dans un violent accident de voiture. Leur père travaille en Amérique du Sud et les abandonnent à leur grand-mère d'origine ukrainienne. Arrivée en France d'Odessa il y a un demi-siècle, elle a gardé son accent mi russe, mi yiddish, elle incarne la pauvreté, la vieillesse et fait honte aux garçons en partance pour la Suisse. Nicolas possède un don pour le piano ce qui leur a permis d'obtenir une bourse pour rejoindre un prestigieux internat en Suisse réservé à l'élite mondiale, des riches uniquement.

"Je balaie du regard la cour de l'internat, enfants d'oligarques, de généraux, de marchands d'armes ou de pétrole, de financiers apatrides, corrompus à tous les étages, corrompus en famille, corrompus dans la solitude, jusque dans leur sommeil. Une réunion des parents d'élèves, si elle avait lieu, ressemblerait à une audience préliminaire de la Cour Pénale internationale."

Ils vont intégrer un autre monde, c'est un nouveau choc pour les deux frères, l'aîné s'y accomodant mieux, Léonard veut protéger son frère Nicolas qui sera la cible de la cruauté des enfants lors d'un bizutage, mais en même temps lui dit qu'il doit s'endurcir, apprendre la violence de la vie.

"Tu dois être un mensch, c'est ce que maman aurait voulu, tu ne vois pas qu'ici nous sommes dans le ventre de l'ennemi, tous ces gosses de riches n'attendent qu'un signe de faiblesse pour nous tailler en pièces."


Dans cet internat tout est permis pour ses fils de riches; c'est l'apprentissage de l'alcool, la drogue, la violence mais aussi la découverte de l'intensité et la confusion des sentiments, découverte de son corps - masturbation, premiers ébats pas toujours concluants ...

C'est le sentiment de honte qui domine pour Léo et Nicolas, lorsque leur vieille grand-mère avec son accent et ses sacs en plastique vient leur rendre visite à l'internat. Honte de ces deux mondes qui se côtoient, ultra riche et eux, honte des symboles que véhicule leur babooshka - vieillesse et pauvreté - qu'ils adorent pourtant et du manque d'amour de leur maman.

Tout se déroule sur fond historique à la rentrée de 1989, entre la chute du mur de Berlin jusqu'au procès exécution de Ceausescu.

Un très beau premier roman très réussi. L'écriture est belle, poétique par moment, drôle ou mélancolique à d'autres.

A découvrir au plus vite

Ma note : 9/10

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Un ado, Léo, et son frère plus jeune Nic, orphelins de mère et abandonnés par leur père, entrent dans un pensionnat suisse huppé parce que le plus jeune des frères a des talents au piano, ce qui leur vaut une bourse.
Léo construit sa vie d'adolescent au milieu de la jeunesse dorée et sans limite morale des rejetons de la haute société européenne.
Écrit sur un ton intimiste et avec un grand sens de l'observation, ce roman est bon sans emporter. Un peu plat, sans véritable histoire hormis celle de Léo en proie à toutes les pulsions adolescentes somme toutes assez communes, il n'y a pas de véritable enjeu ou autre. C'est un peu linéaire, un peu théâtral, peut être un peu trop, bref, pas très palpitant même si je comprends bien que ce n'est pas le but.
Néanmoins, je persévère et vais lire les autres livres de cet auteur, parce qu'on m'en a dit du bien et quelle suis curieuse…
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Léonard, 16 ans, et son frère Nicolas, 12 ans, font leur première rentrée dans un pensionnat pour gosses de riches en Suisse, grâce à la bourse obtenue par Nicolas, jeune prodige du piano. Ils sont orphelins de mère, et quasiment abandonnés par leur père parti travailler aux antipodes. Dans cet internat, ils vont croiser des jeunes livrés à eux-mêmes, sans limites ni tabous, sans repères, surtout sans amour parental.
Leonard se la joue bad boy, provocateur, tiraillé entre ses pulsions sexuelles et de destruction, entre Eros et Thanatos, il cherche sa place, et souffre de culpabilité d'avoir survécu à l'accident de voiture dans lequel leur mère a péri. Nicolas, si fin et sensible qu'il en est presque diaphane, n'est pas de taille pour la lutte dans cet environnement désinhibé et violent, et doit compter sur son ainé.
La base est là, les thèmes sont intéressants. Les personnages pourraient être crédibles s'ils étaient plus étoffés. Certaines phrases sont très belles. Raphaël Haroche a le sens de la formule, c'est indéniable.
Mais voilà, ça ne prend pas. C'est une juxtaposition de scènes quasiment sans lien entre elles, même si elles sont globalement bien décrites, bien tournées. Il manque à mon goût le corps du roman, sa consistance, une trame, un tissu, plus d'ancrage. Trop de sophistication dans le langage soutenu, et pas assez de liant, ça devient pédant. Il y a une volonté de faire de l'effet, de nous faire passer sans transition d'une émotion et sensation à l'autre, la gêne, le dégout, la jalousie, la compassion, et l'amour. Comme si on avalait une pilule de drogue de synthèse, en vue d'un petit (bad)trip rapide et efficace. Mais qui ne laisse pas un bon souvenir à la fin.
Je n'ai pas compris certaines scènes, qui semblent tomber comme un cheveu sur la soupe (qui est cette Irène ? Pourquoi la description du procès Ceausescu ?)
Donc je dirais que Raphaël Haroche a un réel talent d'auteur, mais pas encore de romancier.
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On est en 1989. Léonard, 15 ans, et son petit frère Nicolas viennent de perdre leur mère dans un accident de voiture. Leur père est absent, pris par son travail. Les deux garçons sont laissés à la garde de leur grand -mére ukrainienne. Ils ont la chance d'intégrer un pensionnat réputé en Suisse car le plus jeune a un don pour le piano. Tous deux tentent de faire le deuil de leur mère. L'aîné se crée une carapace en se montrant cynique, indifférent à tout, le petit se réfugie dans la religion. Je ne me suis pas attachée aux personnages, peu étoffés. le contexte politique et social est bien rendu. Un roman que j'oublierai vite, je pense.
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