Nelly Harrau/5
5 notes
A sept ans, Célia n'est déjà plus une petite fille comme les autres. En regardant vivre ses parents, elle a deviné que, si le bonheur existe, il doit se cacher loin de chez elle. Son père, patron de café, est rongé par l'amour sans retour qu'il éprouve pour sa femme trop légère. Sa mère porte des robes à fleurs et sourit aux hommes, à tous les hommes... Qu'à cela ne tienne ! Célia ... >Voir plus
Résumé :
A sept ans, Célia n'est déjà plus une petite fille comme les autres. En regardant vivre ses parents, elle a deviné que, si le bonheur existe, il doit se cacher loin de chez elle. Son père, patron de café, est rongé par l'amour sans retour qu'il éprouve pour sa femme trop légère. Sa mère porte des robes à fleurs et sourit aux hommes, à tous les hommes... Qu'à cela ne tienne ! Célia ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1)
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Il est des météorites ,que l'on voit passer au hasard de nos lectures: Nelly Harrau en fait partie.1er livre ,écrit en 2005:Ma vie à une mort près, peu de critiques mais très bonnes,et 2eme roman: Fraise,2006,,roman autobiographique tous deux édités chez Ramsay.Et sur celui-ci ,aucune citation ,ni critique ,j'inaugure et en suis fière.
Car quel style ,mes amis!!
Pas de lyrisme ,mais une écriture tranchante,sèche, rebelle qui se fond parfaitement dans l'histoire de cette gamine qui fait sa 1ère fugue à 7ans.
En fait, non,elle ne fugue pas ,elle part au hasard dans la campagne,elle marche jusqu'à ce qu'une vieille agricultrice sur un tracteur la récupère. C'est encore une enfant elle est en quête de ce qu'il lui aura manqué toute son enfance: l'amour d'une mère psychologiquement fragile,et un père absent d'une jalousie excessive,trop occupé à surveiller sa femme trop belle ,aux sourires aguicheurs,devant les clients.
Ses parents tiennent un bar,Célia ( c'est son prénom)en souffrira et s'inventera d'autres mondes où à chaque nouvelle situation ,elle changera de prénom :bouton,lumière, fugue,manège, belle,saphir ,et fraise.
Devenu femme précocement, elle enchaînera les aventures au fil de sa souffrance. Après la mort de sa grand-mère maternelle, sa mère Éliane sombrera dans la folie et retombera en enfance .Le père seul, parfois aidé de sa fille tiendra le bar et trinquera de plus en plus souvent avec les vieux clients.Et puis elle " montera à Paris pour suivre ses études et passer son bac.La ,elle cohabitera avec un prof.de français, de 20 ans son aîné, qui l'a demandera en mariage ,puis fera la connaissance d'un peintre marié qui ne l'aime pas .une vie de jeune femme chaotique ,à la dérive,mais au fond de son coeur il y a ce garçon : Hugo croisé lors des vacances chez ses grands-parents lorsqu'ils étaient mômes.... L'épilogue à vous de le découvrir.
J'ai beaucoup aimé et suis étonnée que l'auteure n'ait pas continué à écrire vu le talent stylistique de ce roman.A recommander chaleureusement ⭐⭐⭐⭐
P.s: peu de critiques sur Babelio mais son premier roman fut salué par la critique .
Et je vous retranscris les phrases de Thomas Regnier ( Le Nouvel Observateur)
《 Si l'Abbé Prévost ,après un sommeil de deux siècles, se réveillait en 2005 et décidait d'écrire non plus la vie de Manon Lescaut mais d'une âme perdue d'aujourd'hui, il n'écrirait pas mieux que Nelly Harrau.》
Car quel style ,mes amis!!
Pas de lyrisme ,mais une écriture tranchante,sèche, rebelle qui se fond parfaitement dans l'histoire de cette gamine qui fait sa 1ère fugue à 7ans.
En fait, non,elle ne fugue pas ,elle part au hasard dans la campagne,elle marche jusqu'à ce qu'une vieille agricultrice sur un tracteur la récupère. C'est encore une enfant elle est en quête de ce qu'il lui aura manqué toute son enfance: l'amour d'une mère psychologiquement fragile,et un père absent d'une jalousie excessive,trop occupé à surveiller sa femme trop belle ,aux sourires aguicheurs,devant les clients.
Ses parents tiennent un bar,Célia ( c'est son prénom)en souffrira et s'inventera d'autres mondes où à chaque nouvelle situation ,elle changera de prénom :bouton,lumière, fugue,manège, belle,saphir ,et fraise.
Devenu femme précocement, elle enchaînera les aventures au fil de sa souffrance. Après la mort de sa grand-mère maternelle, sa mère Éliane sombrera dans la folie et retombera en enfance .Le père seul, parfois aidé de sa fille tiendra le bar et trinquera de plus en plus souvent avec les vieux clients.Et puis elle " montera à Paris pour suivre ses études et passer son bac.La ,elle cohabitera avec un prof.de français, de 20 ans son aîné, qui l'a demandera en mariage ,puis fera la connaissance d'un peintre marié qui ne l'aime pas .une vie de jeune femme chaotique ,à la dérive,mais au fond de son coeur il y a ce garçon : Hugo croisé lors des vacances chez ses grands-parents lorsqu'ils étaient mômes.... L'épilogue à vous de le découvrir.
J'ai beaucoup aimé et suis étonnée que l'auteure n'ait pas continué à écrire vu le talent stylistique de ce roman.A recommander chaleureusement ⭐⭐⭐⭐
P.s: peu de critiques sur Babelio mais son premier roman fut salué par la critique .
Et je vous retranscris les phrases de Thomas Regnier ( Le Nouvel Observateur)
《 Si l'Abbé Prévost ,après un sommeil de deux siècles, se réveillait en 2005 et décidait d'écrire non plus la vie de Manon Lescaut mais d'une âme perdue d'aujourd'hui, il n'écrirait pas mieux que Nelly Harrau.》
Citations et extraits (4)
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Fugue à sept ans,sept ans et des poussières.
Beaucoup de poussières autour de papa et maman,beaucoup de clients dans leur bar.Ces saletés, rien ne les fait fuir,ni les chiffons,ni la cire d'abeille.Ils s'assoient au comptoir, boivent un verre,puis deux,puis dix.Papa les sert,trinque avec eux,regarde parfois maman leur sourire trop joliment.Il n aime pas ça ,le père, mais il ne dit rien.Il soulève ses sourcils blonds,essuie ses grandes mains larges sur son tablier,où elles ne laissent jamais aucune trace.Derrière lui,ce qui attire la poussière : des bouteilles ,grandes,petites,blanches,brunes,avec des noms tout juste déchiffrables pour l enfant : whisky,tequila,Ricard......(Page 11).
Beaucoup de poussières autour de papa et maman,beaucoup de clients dans leur bar.Ces saletés, rien ne les fait fuir,ni les chiffons,ni la cire d'abeille.Ils s'assoient au comptoir, boivent un verre,puis deux,puis dix.Papa les sert,trinque avec eux,regarde parfois maman leur sourire trop joliment.Il n aime pas ça ,le père, mais il ne dit rien.Il soulève ses sourcils blonds,essuie ses grandes mains larges sur son tablier,où elles ne laissent jamais aucune trace.Derrière lui,ce qui attire la poussière : des bouteilles ,grandes,petites,blanches,brunes,avec des noms tout juste déchiffrables pour l enfant : whisky,tequila,Ricard......(Page 11).
Et Elle ,Elle sourit.Elle peut tout dire maintenant .Elle n'a plus peur d'une vie à la Éliane.Les petites vies sont parfois belles,très belles.Hugo halète, entre en Elle de plus en plus vite.Alors Elle répond :
--Célia.Je m'appelle Célia.
Et c'est son prénom,c'est Célia,qu'il gémit une fois une seule ,au moment du plaisir.(Page 213).
--Célia.Je m'appelle Célia.
Et c'est son prénom,c'est Célia,qu'il gémit une fois une seule ,au moment du plaisir.(Page 213).
C'est juste ça, l'amour : un courant d'air chaud sur une vie glacée.
On frappe aux carreaux .Rose ,à demi réveillée se redresse en baîllant .Elle ne sait plus d'où provient le bruit ,de sa fenêtre ou de son rêve. Il se répète. Elle se dégage des couvertures,pense qu'il s'agit de Hugo.Les parents en guerre ,lui fatigué de ramper dans les tranchées. Elle ne l'a pas revu depuis deux jours,il en pleut dehors de cette absence.(Page 107).
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