Après avoir dévoré
le Silence des agneaux, je me suis plongée avec hâte dans ce nouvel opus. La gloire de l'agent Starling s'est étiolée depuis l'arrestation du tueur Buffalo Bill. Son ascension trop rapide et sa relation ambigüe avec le docteur Lecteur - toujours porté disparu - lui a valu nombre d'hostilité. Après une opération ratée finie en fusillade mortelle, elle se retrouve sur la touche, traînée dans la boue par le FBI et les médias qui font d'elle leur bouc émissaire.
En parallèle, un étrange complot se met en place entre certaines huiles du FBI et un dangereux millionnaire, ancienne victime survivante du fameux cannibale, qui nourrit en secret une vengeance des plus macabres… Impossible de mettre la main sur
Hannibal jusqu'à ce qu'une lettre signée de sa main ne soit envoyée à la seule personne qu'il semble estimer… Clarice. La chasse est alors ouverte.
Quittant le duel psychologique,
Thomas Harris nous entraîne dans un véritable thrilleur, bien plus dynamique et sanglant. Certains passages sont particulièrement répugnants et malsain, la pauvre Clarice se retrouvant au coeur d'une chasse à l'homme des plus horribles.
Son étrange lien avec le docteur trouve ici une bien curieuse apogée qui fait encore débat mais permet aussi de clôturer la saga sur une fin satisfaisante. Pour peu que l'on apprécie les récits tortueux. Bien que j'ai préféré le précédent tome, plus subtil et inquiétant, cette suite se laisse lire sans problème.