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3,82

sur 260 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel merveilleux roman! de Joanne Harris je connaissais la trilogie Chocolat (je n'ai lu que les deux premiers tomes) qui m'avait moyennement plu mais ce roman m'a réconcilié avec l'auteure!
Elle arrive à nous transmettre une histoire grave et triste (avec des thèmes comme la guerre, l'occupation, la collaboration, la drogue...) sur un fond plus léger. En effet la narratrice, Framboise aujourd'hui grand mère se souvient de son enfance et les souvenirs qu'elle nous raconte remonte à ses neuf ans. On y découvre alors dans sa bouche la naïveté et l'insouciance enfantine malgré toutes les choses graves qui se passent autour d'elle.
L'intrigue est bien menée car il faut attendre les dernières pages pour y apprendre les secrets et les non-dits qui hantent nos personnages.
Enfin l'évocation des la cuisine et des recettes m'ont fait saliver. Une très belle découverte!
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Quelle belle découverte que ce livre. Un hymne à l'enfance, à La Loire, à la femme en cuisine. Une intrigue serrée avec beaucoup de suspens. Une grande tension psychologique entre les membres de cette famille destructurée par la guerre. Et puis tout simplement la vie quotidienne d'une famille dans un hameau angevin sous l'occupation.
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JEUX D'ENFANTS PENDANT LA GUERRE.
L'auteure, Johanne Harris, est anglaise de mère française, ce qui lui a sans doute permis de s'imprégner de la culture maternelle pour écrire un roman de terroir qui se déroule en Anjou pendant l'occupation allemande.
Framboise revient -sans être reconnue- dans son village natal cinquante ans plus tard, rachète et retape la maison familiale et y ouvre une crêperie dont le menu est inspiré d'un carnet-recettes qu'elle a hérité de sa mère. Mais elle va aussi y découvrir, entremêlés dans les recettes ou en langage codé, les notes de la vie trouble et secrète de de sa mère accusée d'être une « putain à boche » à l'origine de la mort de onze otages. Elle pourra ainsi expliquer rétrospectivement son comportement de veuve tantôt tendre et maternelle tantôt rude et cruelle, rythmé par de méchants épisodes d'épilepsie difficiles à soigner en ce temps de restrictions. Il se trouve que les auras de ces crises sont la perception d'une odeur d'orange qui annoncent la perte de connaissance. Framboise mettait largement à profit ce symptôme pour neutraliser sa mère « à la demande ». Les cinq quartiers de l'orange sont les cinq chapitres mais aussi le partage d'une orange et de ses conséquences.
A l'époque les trois gamins de la famille vivaient leur vie insouciante de gosses au bord de la Loire, les cabanes, la pêche, puis des jeux de moins en moins innocents avec la délation auprès des soldats allemands en échanges de quelques chocolats revues ou canne à pêche. Framboise, âgée de neuf ans, s'est attachée à l'un d'entre eux puis en est devenue amoureuse en exprimant des sentiments et une sensualité toute infantile remarquablement décrits.
L'alternance narrative allant de la période d'enfance à l'âge adulte est bien balancée et facile à intégrer. Elle fait progresser le lecteur dans cette époque trouble de la guerre et ménage progressivement le dénouement.
Un excellent roman à 5 étoiles, en félicitant la traductrice Jeannette Short-Payen.

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Françoise Simon a 65 ans quand elle s'installe aux Laveuses, un petit village sur les bords de la Loire, pour y ouvrir un restaurant. Elle a gardé le nom de son défunt mari et transformé son prénom pour ne pas être reconnue, car il s'agit en fait du village où elle a grandi, et dans lequel, pendant l'occupation allemande, sa mère, Mirabelle, avait été tenue pour responsable de l'exécution de onze villageois. Ce livre est le récit en alternance de ces deux époques, le passé ne nous étant révélé que par petites touches, avec un réel art du suspense. le livre de recettes qui lui sert à composer ses menus lui a été légué par sa mère (en plus d'une truffe conservée dans de l'huile de tournesol pour Framboise, tandis que son frère héritait de la ferme et sa soeur de la cave remplie de vins fins !), et il est aussi le lien entre les deux temporalités car il est rempli d'annotations qui semblent souvent insensées alors qu'elles sont les témoins déguisés des événements du passé. Il est très facile pour le lecteur de se laisser emporter par le récit d'un présent étrangement tendu et celui des souvenirs d'enfance, gorgés de soleil, de jeux, de défis, d'innocence et de gravité mêlées. Un roman qui se dévore !
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Le roman est un régal pour les yeux et les papilles ( les couleurs sont celles des fruits, des sucreries et des confections culinaires. Toutefois, le récit se déroule pendant la seconde guerre mondiale. A cause des restrictions que la situation engendre, l'orange est un fruit si rare qu'elle est un cadeau. Elle est aussi un poison. Qu'elle soit entière, en pelure ou en quartier, elle amènera la déchéance et la ruine dans la famille Dartigen.
Ce livre fait partie de mon quiz "Titres d'ordre végétal".
Plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2020/11/24/joanne-harris-les-cinq-quartiers-de-lorange/
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Un livre comme une orange : ça prend du temps de l'éplucher, on goûte avec prudence puis un déguste avec délectation et enfin on dévore avec impatience et après il reste le souvenir agréable qui colle à la peau.
Un livre écrit de manière intelligente et sensible comme sait le faire J Harris. le passé se mêle au présent, et l'imagination au réalisme pour former un ensemble cohérent et nous raconter une histoire comme il y en a tant, une histoire qu'on réveille après 55 ans à cause des autres qui veulent faire des histoires...
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Voici un très beau roman, un vrai coup de coeur.

D'abord à cause du cadre : les bords du fleuve où les 3 enfants jouent et grandissent - la nourriture, omniprésente, car l'histoire de la mère s'écrit entre les lignes de ses délicieuses recettes.

Les personnages, ensuite : la mère, d'abord très douce puis échappant aux enfants - les enfants, d'abord soudés puis développant chacun leur personnalité - Paul, l'ami bègue un peu simple, mais toujours présent - et Tomas, le soldat allemand dont la narratrice tombe amoureuse, cherchant en lui son père.

Et puis tous les membres de la famille ont des noms de fruits : Cassis, Reine-Claude dit Reinette, Framboise, Mirabelle ou Prune.

Sans oublier les villageois, personnages secondaires mais au combien important ; et le brochet Genitrix.

Il y a enfin le rythme du récit : d'abord distinct entre événements passés et récents, peu à peu, le dénouement approchant, passé et présent se rejoignent, accentuant l'effet d'accélération du récit.

Encore une fois Joanne Harris a su me retenir dans ses filets pour mon plus grand plaisir.

L'image que je retiendrai :

Celle du fleuve dans lequel les enfants cachent leurs trésors... et leur méfait.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Ce sont les livres que j'ai le plus aimés dont j'ai du mal à parler, et celui-ci m'a submergée de ... de quoi ? de bonheur ? d'envie ! le goût du bonheur que j'aimerais avoir connu, les délices et défis d'une enfance digne de ce nom. Bien sûr il y a des drames, c'est l'occupation, et la mère est malade, droguée, ou folle ? Mais l'enfance peut se jouer du pire avec une inconscience légitime, un verger, un fleuve, l'été, l'amitié.

C'est l'histoire d'une femme ambigüe, pionnière du scrapbooking, exceptionnelle cuisinière qui aime son verger dont chaque arbre est une personne. Mirabelle Dartigen soigne sa terre avec dévotion et régale ses enfants de plats savoureux, chaque création culinaire est conservée dans un album où s'entrecroisent quelques notes mystérieuses. Cassis, Framboise et Reine-claude sont les prénoms sucrés de la fratrie Dartigen ; ils s'évadent (...)
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L'autrice, c'est celle qui a écrit le livre (sorti en film avec juliette Binoche) : "Chocolat".
L'histoire est passionnante : une femme rude et cuisinière, ses 3 enfants aux prénoms de fruits, pendant la guerre. J'aurais voulu plus de recettes à l'intérieur, comme un livre à tout faire : se distraire, cuisiner...! (une sorte d'almanach ?)

et voilà que...

j'écris ça sur twitter et l'autrice elle-même me répond ! (bon, ok, c'est peut-être son attachée de presse).
Elle dit que les recettes sont dans un deuxième livre (qui n'est, lui, qu'un livre de recettes) : le petit Larousse des recettes de famille
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J'ai beaucoup aimé cette histoire, un peu longuette en cours de route, mais c'est une belle surprise. C'est la couverture qui m'a séduite au premier abord... le contenu est tout aussi beau!
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