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3,82

sur 260 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Histoire de cuisine et de secrets de famille datant de l'occupation durant la Seconde Guerre mondiale.

Une femme, Framboise, est revenue s'installer incognito dans son village natal où ont eu lieu des événements qu'il vaut mieux taire. Elle revient sur son enfance dans les années de guerre, avec un père mort au combat et une mère aux prises avec des crises de migraine psychotique. Cette mère gagne la vie de la famille avec sa cuisine, elle a même donné des noms de fruits à ses enfants : Cassis, Reine-Claude et Framboise. À son tour, Framboise a nommé ses filles Noisette et Pistache…

Un roman qui sent parfois les oranges, mais aussi de délicieuses odeurs de ragoût ou de confiture.

Une histoire qui raconte à la fois les naïvetés de l'enfance et les corruptions du marché noir pendant l'occupation allemande.

Une livre qui parle de la famille, des difficultés de communication et de l'amour qui reste, même s'il vaut parfois mieux ne pas trop ressembler à sa mère.
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J'ai lu plusieurs romans de cette auteure, mon préféré restant" Vin de bohème", mais celui-ci m'a bien plu aussi.

On y retrouve, comme souvent chez Joanne Harris, des personnages à part, une famille farfelue , qui va vivre des moments douloureux, durant la période trouble de la seconde guerre mondiale. Cet aspect historique, avec toute l'ambiguïté du comportement des uns et des autres, est bien rendu.

La narratrice est la plus jeune de la famille, Framboise ( oui, comme d'autres lecteurs, je déplore tous ces prénoms ridicules, son frère s'appelle par exemple Cassis et sa mère Mirabelle...), à la personnalité très forte, déjà enfant. On oscille entre deux âges, 9 ans puis 60 ans, après son retour dans le village où les événements se sont passés, et où les habitants ne la reconnaissent pas. Du moins, elle l'espère...

Les sentiments sont intenses, les révélations ne se feront qu'à la fin. On suit les confidences de Framboise, ses interrogations quant aux secrets du passé,en se laissant dériver au gré des méandres d'une Loire mystérieuse, et en humant avec envie les effluves des recettes de fruits laissées par sa mère...

Un moment de lecture gourmand et émouvant.
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Comme son titre l'indique, vous entendrez parler d'oranges dans ce roman mais pas que. D'autres fruits, d'autres légumes et beaucoup d'autres saveurs vous y attendent également, la cuisine du terroir occupant une place d'honneur dans la narration.

Les cinq quartiers de l'orange font référence aux cinq chapitres d'un récit qui offre autant de parts d'ombre que de parts de lumière. Framboise est une femme de soixante-cinq ans qui se souvient. En feuilletant les pages du vieux cahier de sa mère décédée - mi-journal, mi-livre de recettes -, c'est son enfance pendant l'Occupation qui lui saute au visage. Framboise se souvient de sa mère, Mirabelle, veuve dure qui cachait ses sentiments ; elle se rappelle aussi comment, avec son frère et sa soeur aînés, elle a "ingénument" collaboré avec les Allemands, fournissant des renseignements sur les habitants de leur village contre quelques barres de chocolat et une canne à pêche ; elle se remémore enfin les bouleversements que ne manquent pas de provoquer la haine, la peur et le manque d'amour.

Si ce roman est très touchant et nous prend facilement dans ses filets, je n'ai pas été complètement séduite. La faute en incombe à des détails : style parfois confus, prénoms de fruits un peu ridicules (de mon point de vue) donnés à tous les personnages de la famille... mais comme il ne faut pas laisser les détails gâcher l'essentiel, je peux dire qu'au global cette lecture reste une découverte tout à fait plaisante. En parallèle de l'émotion qu'elle suscite (comme c'est presque toujours le cas dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale), cette lecture se fait aussi dure et âpre. Aux violences de la guerre s'ajoutent celles des blessures de l'enfance, et l'on sait bien que le temps parvient rarement à cautériser complètement les unes comme les autres.


Challenge Petit Bac 2016 - 2017
Challenge MULTI-DÉFIS 2017
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Belle découverte que ce roman dense qui offre un angle de vue original sur les temps troublés de l'occupation, et m'aura collée deux après-midi entières dans mon fauteuil.
Années 90, petit village près d'Angers. Framboise (on passera sur ce détail énervant du livre où tous les personnages sont affublés de ridicules noms de fruits) revient incognito prendre possession de la ferme familiale, cinquante ans après le drame qui en a chassé sa famille, sa mère ayant été accusée de collaboration et d'être responsable de l'exécution par les Allemands de onze habitants du village, en représailles de la mort d'un des leurs. Incognito car bien que le temps ait passé les secrets de la guerre restent lourds, et Framboise a des comptes à régler avec sa propre histoire.
Les allers-retours se multiplient entre son passé d'enfant de neuf ans au sein d'une fratrie sauvageonne et élevée à la dure par une mère sèche et à demi-folle, et son présent de femme mûre, combative et acharnée à faire revivre la cuisine incomparable de cette mère détestée, dont le seul legs qu'elle lui aura laissé est son livre de recettes, agrémentées de mystérieuses notes dont Framboise va peu à peu percer le secret.
Allers-retours dans lesquels on découvre que l'occupant n'est pas dénué de séduction, qu'enfance n'est pas nécessairement innocence, que les temps d'adversité de la guerre et l'occupation sont plus propices que d'autres aux manifestations les plus viles.
Malgré quelques longueurs, l'intrigue est bien menée jusqu'au climax final et l'on se laisse assez vite envouter par les nombreux parfums qui exhalent de ce roman, de l'odeur de la rivière vaseuse à celle de l'herbe fumée, du fumet de l'anchois rôtissant dans l'huile à l'arôme, éminemment toxique dans cette histoire, de la peau d'orange macérée.
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En règle générale j'aime les histoires où le passé et le présent sont mélangés et qui sont en lien avec la seconde guerre mondiale. En lisant la quatrième de couverture de ce livre, j'étais donc très intriguée et avais hâte de le commencer.

Les cinq quartiers de l'orange est un livre divisé en 5 parties : l'héritage, le fruit défendu, le snackbar, la Mauvaise Réputation et Moisson.

L'histoire est racontée à travers de Françoise SIMON en alternant sa voix d'adulte et sa voix de petite fille de 9 ans. Cette alternance surprend un peu au début, mais n'a pas trop dérangé ma lecture.

Après plus de 50 ans Françoise SIMON, une sexagénaire, retourne incognito au village de son enfance où pendant l'occupation allemande sa mère, Mirabelle DARTIGEN était tenue responsable de l'exécution d'une dizaine de villageois. Elle y ouvre un petit restaurant et grâce aux délicieuses recettes héritées de sa mère, l'établissement affiche complet tous les jours. Ce succès attire l'attention des critiques, mais aussi la jalousie de sa famille.

Au fur et à mesure Françoise va découvrir des secrets dans le carnet de recettes de sa mère et revivre ses souvenirs d'enfance qui sont liés avec cette période sombre que fut l'occupation allemande. Elle va mieux comprendre qui était sa mère, cette femme austère qui ne montrait jamais de l'amour ou ses sentiments et avec qui elle avait des relations extrêmement dures. Elle va mieux comprendre ses blessures d'enfance qui ont fait d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui et qui souffre du manque d'amour et la relation difficile qu'elle entretient avec ces deux filles. Avec l'aide d'un ami de longue date Françoise apprend à pardonner et se pardonner, à aimer et donner une place à ce qui appartient au passé…
Les cinq quartiers de l'orange c'est surtout l'histoire sur la relation entre une mère, une jeune veuve, et ses enfants et les impacts que peuvent avoir le manque d'amour, le manque de communication sur la personnalité de chacun de ces enfants.

La relation mère-fille ou fille-mère, c'est cette relation qui peut être parfois si passionnante et parfois si difficile et qui nous marque pour toute notre vie. C'est un sujet sur lequel chacun peut écrire sa propre histoire…

Comme l'ont déjà écrit d'autres je trouve tous ces prénoms de fruits un peu idiots, mais ce n'est qu'un détail, parce que j'ai passé un bon moment de lecture.

Challenge Multi-défis 2018
Challenge Plumes Féminines 2018
Challenge ABC 2017-2018
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Ce livre est à la fois touchant et tendre mais également violent. le récit est au présent mais aussi avec de nombreux retour sur le passé : lorsque la narratrice avait neuf ans. C'est une histoire d'amour entre une mère et sa fille. C'est la recherche de la vérité sur des faits du passé où l'absence de communication a eu des conséquences tragiques. le lecteur est tenu en haleine durant tout le livre, on veut comprendre ce qu'il s'est réellement passé. Une très belle histoire.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Deuxième roman que je lis de Joanne Harris
Il m a plu et intéressée
J ai découvert l univers de jeunes enfants qui deviennent adolescents qui font connaissance du mouvement de la résistance pendant la guerre avec toute leur innocence.
Un roman qui malgré la période difficile m a fait sourire devant la naïveté enfantine.
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Framboise revient s'installer dans son village natal et laisse les souvenirs l'envahir peu à peu.

Un roman oû se mêlent les odeurs et les couleurs d'une vie d'antan, un carnet remplis de recettes, une famille proche et lointaine dysfonctionnelle et comme toutes les autres, une réminiscence de la guerre et des secrets inavoués. C'était un bon moment de lecture, j'ai plutôt bien aimé.

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Pourquoi avoir choisi « Les cinq quartiers de l'orange », de Joanne Harris ? Je ne pouvais pas passer à côté d'une aussi jolie couverture, et puis en plus il y a un nom de fruit dans le titre, et ça, je ne résiste pas !
Deux récits s'y entremêlent habilement : celui de la jeune Framboise pendant les années de guerre sur les bords de Loire, où elle vit à la ferme avec sa mère ; et la même plus âgée, lorsqu'elle rachète secrètement cette même ferme en cachant ses origines, et y ouvre un restaurant. Pourquoi tant de mystères ? C'est ce que les cinq parties de ce roman (les cinq quartiers) nous font peu à peu découvrir…
Dans ce livre il est question d'enfance bien sûr, mais également de gravité : comment des actes pris à la légère en étant petit peuvent ensuite nous impacter toute une vie ? Joanne Harris décortique ici les relations compliquées entre une mère et sa fille en mal de reconnaissance, l'une se rapprochant doucement de la folie, pendant que l'autre l'y conduit avec la perversité de l'enfance. L'idée d'avoir positionné l'intrigue durant la guerre dans le milieu fermé d'une province où tout le monde se connait est excellente, et permet de dévoiler les différentes réactions face à l'occupant : fascination, rejet, collaboration, et même amour. J'ai beaucoup aimé le fait d'entrelacer les deux périodes tout au long du livre, par contre j'ai trouvé que cela tirait un peu en longueur jusqu'au dénouement final.
Bref, pas mal et original.
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Framboise revient dans son village natal. Personne ne sait qu'elle est la fille de Mirabelle Dartigen qui a été au coeur d'un scandale plusieurs années plus tôt. Elle décide d'y ouvrir une crêperie et d'y cuisiner les recettes du carnet que lui a légué sa mère. À travers ce carnet, Framboise tentera de mieux comprendre cette femme pour enfin faire la paix avec son passé.

J'ai bien appprécié cette lecture! Je m'attendais à une lecture légère, mais l'histoire est plus sombre que je ne l'avais pensé. L'ambiance est assez lourde, mais les succulentes recettes de Mirabelle ajoutent un peu de douceur au récit! L'auteur a su capter mon attention par ces retours en arrière qui nous plongent doucement dans les souvenirs de Framboise en dévoilant un bout de son enfance à la fois. On découvre petit à petit cette relation mère-fille compliquée qui a laissé des traces.
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