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Pour apprécier ce livre il est important, je pense, de le remettre dans le contexte des années 70. Les rubriques d'un homme aimant la pêche, la nature, la solitude, l'alcool et les femmes. Un bon vivant, quoi ! le Jim Harrison égal à lui-même tout en sincérité et écriture brute. Il campe à l'état sauvage et ses pensées nous emmènent sur sa famille, ses femmes et ses expériences. Il revient sur ce que nous avons lu dans ces autres ouvrages comme le décès de son père et de sa soeur dans un tragique accident de voiture, également de la perte de son oeil. Son côté direct peu rebuter un lecteur découvrant cet auteur. Moi, je me suis régalée avec cet amoureux des grands espaces.

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Je n'ai sûrement pas dû commencer par le bon livre de Jim Harrison pour apprécier cet auteur à sa juste valeur.
Cet ouvrage est en réalité divisé en deux. D'un côté, l'on découvre un homme d'une trentaine d'années parti seul camper dans les montagnes du Michigan, vivant de ses quelques réserves et de la pêche et de l'autre, l'on découvre ce même personnage dan sa jeunesse. Il s'agit en fait des souvenirs que le narrateur se remémore au fur et à mesure de ses pérégrinations en pleine nature.
La partie qui est vécue au temps présent du roman, à savoir celle du camping et de la traque aux animaux sauvages est superbe tans que l'autre, celle des aventure d'un jeune homme, parti à l'aventure et ayant quitté ses parents vers l'âge de 18 ans m'a assez dégoûtée car le narrateur ne vivait alors que pour la drogue, le sexe et l'alcool. Même s'il reconnaît qu'il n'a connu que peu de femmes dans sa vie dont les plus importantes auront indubitablement été Laurie et Barbara, les scènes de sexe qu'il décrit ne sont jamais sans violence et surtout, d'une horrible crudité.

Certes, le roman est très bien écrit (un peu trop bien peut-être) car ces scènes-là en particulier m'ont assez écoeurées je dois dire. Je sais que je suis d'une nature sensible mais bon, j'ai quand même un seuil de tolérance et là, je peux vous assurer que cela le dépasser de beaucoup.
J'ai néanmoins tenté de passer outre et d'aller jusqu'au bout de cette lecture car il y a quand même de très beaux passages et de belles réflexions philosophiques !
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« Wolf », ou les errances d'un marginal dont chaque immersion en société fait l'effet d'un plongeon dans une eau trouble, saumâtre. Désaxé, asocial, l'homme traîne sa dégaine au hasard des routes et des rencontres, avec son incapacité à s'adapter, encore moins à s'intégrer à ce qui ressemblerait à ses semblables, bipèdes bien pensants et socialisés. Lui, c'est dans les bois qu'il se sent bien, à humer les odeurs, à donner sens au moindre tressaillement de branche, et la forêt le renvoie dans ses méditations à sa condition d'homme. Libéré, il revisite ses souvenirs comme on caresse un rêve, son attention captée par l'essentiel : le saut d'un écureuil, l'ombre d'un cerf, le croassement d'une grenouille…Homme solitaire, et lecture salutaire.
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Publié en 1971 aux États-Unis (et en 1991 par Robert Laffont en France), Wolf est le premier roman de Jim Harrison (qui nous a quitté le 26 Mars 2016) et une belle porte d'entrée pour qui veut découvrir l'oeuvre de cet immense romancier qui préférait vivre au fin fond de la campagne plutôt qu'arpenter les trottoirs de mégapoles inhumaines. Espiègle, le romancier nous explique en préambule que son roman est un vrai-faux journal relatant quatre années de sa vie. C'est donc à l'âge canonique de 33 ans que Jim Harrison publie ses mémoires ! le récit va donc se scinder en deux parties, l'une va décrire l'écrivain (ou du moins son personnage) empêtré dans une virée en pleine nature sauvage, ce qui donnera lieu à des scènes croustillantes où les amateurs d'une beauté naturaliste et contemplative en auront pour leur frais, et l'autre où les souvenirs urbains affluent et nous promènent de bars miteux en zones d'ombres peu fréquentables. Et au milieu de ce chaos littéraire surnage un être cramé par l'alcool et les mauvais choix, qui préfère écumer les bas-fonds de la société et les forêts sauvages pour y trouver une vérité, aussi crue soit-elle. « Il n'y a aucun romantisme dans les bois, malgré ce que prétendent les imbéciles. le romantisme est dans le progrès, le changement, la disparition d'une face de la terre au profit d'une autre. Nos indiens étaient, et sont encore, de grands anti-romantiques. Quiconque le conteste devrait être largué en parachute ou amené en hydravion dans le territoire du Nord-Ouest, histoire de voir si il trouve sa dose de romantisme. » Jim Harisson plonge le lecteur dans les méandres de son histoire où pleuvent les relations sexuelles plutôt glauques, où la violence des mots côtoie celle des gestes, où un pays ne veut plus se regarder en face, mais préfère cacher sa misère sous son paillasson. L'auteur gratte là où ça fait mal, submerge son auditoire de détails sordides parfois hilarants souvent tristes. Jim Harrison est un révolté, un coeur d'or caché sous l'apparence d'un ours mal léché qui ne prends pas de gants pour dire ce qu'il a à dire. « J'ai toujours pensé qu'on aurait dû appeler les hommes de cinquante ans en premier sous les drapeaux, puis ceux de la tranche d'âge immédiatement inférieure et ainsi de suite. Laisser aux jeunes la chance de pouvoir vivre un peu, de goûter les choses, avant d'aller se faire descendre au fin fond de la jungle. Et on devrait aussi recruter systématiquement 25% du congrès. » Jim Harrison renvoie dos à dos la nature impitoyable et la société des hommes, qui dans sa grande folie mégalomaniaque, se croit supérieure au monde des végétaux et des animaux. Et derrière l'amertume et le cynisme, derrière l'épaisseur de la peau, se cache une blessure grave et profonde, que l'écrivain a su peut-être guérir grâce à son travail qui marque à tout jamais l'histoire de la littérature américaine.
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Jim Harrison (1937-2016), de son vrai nom James Harrison, est un écrivain américain. Il a publié plus de 25 livres, dont les renommés Légendes d'automne, Dalva, La Route du retour, de Marquette à Vera Cruz… Membre de l'Académie américaine des Arts et des Lettres, Jim Harrison a remporté la bourse Guggenheim et a déjà été traduit dans 25 langues.
Quelle surprise en consultant la liste des oeuvres (romans et nouvelles) de l'écrivain, deux romans m'avaient échappé, ce Wolf (1971) le tout premier paru, et un autre que je me réserve pour plus tard. Quand on interrogeait Harrison sur ce livre, il le résumait succinctement ainsi « C'est l'histoire d'un jeune homme qui a fait pas mal de bêtises dans sa vie et s'enfonce dans les bois avec l'idée de s'y enraciner pour de bon et, surtout, de rencontrer un loup. » Et si je vous dis que le bouquin est sous-titré Mémoires fictifs, vous aurez une assez proche idée de son contenu.
Nous avons donc Swanson notre héros, un jeune gars qui part en forêt, loin du monde pour être au plus près de la nature et de sa faune, plus ou moins bien équipé pour ce genre d'aventure mais assez expérimenté pour ne pas faire d'âneries dommageables et en profiter pour ne pas boire d'alcool. Il crapahute de-ci, delà, rampe dans le marais pour épier un balbuzard devenu oiseau rare etc.
Ça pourrait être un peu bateau à lire ce texte aujourd'hui mais Jim Harrison a déjà la fibre du grand écrivain qu'il deviendra car cette randonnée est ponctuée de digressions multiples et de natures diverses qui rompent le prévisible, surtout pour ceux qui ont déjà lu l'auteur. A cette errance se mêlent des rêveries poétiques, des fantasmes et des souvenirs autobiographiques avérés (décès tragique de son père et sa soeur, perte de son oeil, ses origines suédoises…) et d'autres très plausibles ou très proches de la réalité vécue : il sillonne le pays en autostop, Boston, New York, la Californie…, il boit des coups, il connait de jolies filles (Laurie, Barbara…), il fait des rencontres, une jeune vie de marginal sans le sou. Et déjà à cette époque ce triste constat sur ce que devient l'Amérique où la nature peine à résister à l'envahissement humain et industriel.
Ce n'est bien entendu pas le meilleur roman de Jim Harrison mais pour un premier essai, il est prometteur et bien dans le sillon de ce qu'il tracera par la suite.
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Premier roman de l'auteur paru en 1971. le narrateur ,Swanson ,33 ans , double évident d'Harrison (l'enfance , la blessure à l'oeil...) , vagabonde dans la forêt des Monts Huron et parallèlement fait un retour sur sa vie , marquée par l'instabilité , des addictions multiples (sexe ,alcool) et la marginalité sociale. Entre description sensuelle de la nature sauvage et retour avec auto dérision sur ses colères ,ses amours ,ses « emmerdes » le récit est décousu , parfois proche du délire mais provoque une sorte de fascination par son mélange de trivialité et de poésie .
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J'ai lu les vingt premières pages de ce livre, survolé les vingt suivantes et je l'ai refermé ! Je n'ai ni aimé ni compris ce livre qui me semble bien vide.
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Attention document ! Ce roman est le premier sorti par celui qui deviendra l'une des références majeures des lettres américaines du XXème siècle. Ecrit en 1971, ce « Wolf » a comme sous-titre « Mémoires fictifs ». On ne me le fera pas croire. En effet, le narrateur, ce Swanson ressemble trop à Jim HARRISON lui-même pour que l'on y voie une quelconque fiction : né en 1937, borgne depuis sa plus tendre enfance, d'ascendance suédoise, mesurant à peine plus d'1 mètre 50, ayant perdu son père et sa soeur lors d'un accident de voiture lorsqu'il n'avait que 19 ans, ça ne vous rappelle personne ? Si ce roman se lit comme une fiction déjantée, il s'agit bien là d'une autobiographie plus ou moins romancée, on parlerait aujourd'hui d'une autofiction. Ah oui mais pas n'importe laquelle. C'est celle d'un homme qui a parcouru les Etats-Unis en long en large et en travers jusqu'à l'épuisement, qui a cherché la réconciliation avec la vie au coeur d'une forêt, dans laquelle il va finir par se perdre. Il se remémore cette vie chaotique faite, bien sûr, de femmes, d'alcool, de cigarettes à outrance et de drogues diverses mais efficaces. À ce propos, il me semble improbable voire impossible qu'HARRISON ait écrit ce bouquin à jeun tant l'écriture est agitée, digressive en diable, confuse même. Mais une confusion tout à fait salutaire, une confusion qui nous replonge dans un monde disparu, celui des seventies, fait d'excès en tous genres, un monde où la confusion mentale résultant notamment des psychotropes gouverne la jeunesse rebelle. Roman truffé d'anecdotes pour la plupart tordantes, ce « Wolf » est celui de l'insouciance, les petits boulots, les voyages à l'arrache, la picole pour tenir le coup, le whisky vu et bu comme du café, une grosse dose pour favoriser le réveil des troupes. Mais « Wolf » est aussi le roman des premières désillusions face à la société américaine (car c'est bel et bien un roman sociétal), des premières dépressions à la mort des proches, le roman d'un avenir réduit où seul le moment présent doit compter. HARRISON est ce libertaire (il a lu et apprécié KROPOTKINE) isolé et contemplatif dans une Amérique guidée par le capitalisme, il s'évade par la lecture (les références à l'un de ses maîtres DOSTOIEVSKI sont nombreuses), le whisky, les gonzesses libérées, les grosses bagnoles pourries et la nature, la sainte et divine nature, celle où la pêche est élevée à l'état d'art précieux. Sacré phénomène que ce Jim ! Et cette écriture plus verte, plus argotique que jamais qui nous mène avec un humour omniprésent à la table où l'alcool va couler à flots. Un livre où la perversion est revendiquée en même temps qu'un certain état d'urgence d'une jeunesse en quête de repères. « Wolf » n'est pas vu comme le chef d'oeuvre d'HARRISON, pourtant il aide à comprendre tout le reste, ce qui va suivre…
https://deslivresrances.blogspot.fr
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Wolf est le premier roman de Jim Harrison et raconte l'histoire de Swanson, la trentaine, pas vraiment sain. Alcool, tabac, drogues douces, il s'enivre de la nature pour oublier ses regrets, notamment celui de ne pas encore être la grand écrivain qu'il espérait. A l'occasion d'une semaine d'isolement et de solitude dans les bois, il évoque de nombreux souvenirs.
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1971. Swanson, 33 ans est addict à l'alcool, au tabac, au sexe ainsi qu'à quelques drogues douces mais allergique à toute forme d'habitudes et incapable de garder travail et petite amie. Désabusé de n'être pas l'écrivain reconnu qu'il rêve d'être, il se contente de petits boulots pris au hasard de ses déplacements et ne sépare pas de ses livres préférés. Alors qu'il passe une semaine à camper au milieu de la forêt vivant de sa chasse et de sa pêche ou encore de ses conserves, sans fumer ni boire, il passe en revue les souvenirs de sa jeunesse, à compter de son départ de la maison familiale, à l'âge de 18 ans.
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