J'attendais impatiemment de découvrir ce roman, c'est peut-être pourquoi je suis passée à deux doigts du coup de coeur. Ce roman est magnifique et nécessaire, je pense, même si je n'ai pas eu le coup de foudre espéré. J'ai ressenti beaucoup d'émotions, dont de la colère, donc c'est la preuve que ce roman marque !
Reprenons. Ce roman suit trois femmes, chacune avec sa propre intrigue, mais un fil rouge les relie malgré tout à travers les siècles.
Nous avons d'abord Altha, une femme accusée de sorcellerie et dont on suit d'abord le procès. L'écriture et le personnage d'Altha m'ont fait penser à Corrag dans
Un bûcher sous la neige de
Susan Fletcher (et c'est un compliment). Une sorcière dans le sens d'une femme guérisseuse, indépendante, qui aime et résonne avec la nature, ce qui fait peur aux autres et aux hommes, surtout.
Nous avons ensuite Violet, une adolescente de 16 ans, passionnée d'insectes et de nature, enfermée dans le manoir familial, parce qu'elle fait honte. Elle est trop sauvage, trop désobéissante, trop rêveuse aussi. Un héritage familial, peut-être, puisqu'il y a un mystère autour de sa mère...
Nous avons enfin Kate, une femme à notre époque qui fuit un conjoint violent et se retrouve dans la maison léguée par sa grand-tante, Violet (tiens, tiens). Une femme brisée par l'emprise psychologique et physique de son compagnon, qui va découvrir son héritage et la puissance qui coule en elle.
Ces trois femmes sont donc reliées par quelque chose, une puissance sauvage, elles sont chacune confrontées à la haine, l'injustice, la violence des hommes, par la peur de ce qu'elles sont profondément. Il y a eu de nombreuses phrases sublimes, qui ont particulièrement résonné en moi. J'aime beaucoup cette manière d'aborder la puissance féminine et la figure de la sorcière, c'est beau et subtil, sans rien épargner de la peur, de la culpabilité, de la honte qu'on a trop longtemps imposé aux femmes.