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Citations sur Le corps et l'âme (10)

Lorsqu’il avait proposé de venir la chercher à la gare en voiture, elle avait répondu que ce n’était pas la peine, elle prendrait le bus. Allongeant le pas, il arriva à temps pour distinguer les lumières des phares qui contournaient la colline ; à temps aussi pour la voir descendre et s’avancer vers lui - bottines, veste rembourrée, jean, sac à dos -, souriant, mais avec une hésitation dans les yeux.
« Kate... Je suis content que tu sois là. »
Quand elle lui tendit les bras pour saisir les siens, il s’efforça de ne pas regarder ses poignets bandés.
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À la lisière du village, la maison était la dernière d’une rangée de petites bâtisses en pierre adossées à des champs qui s’abaissaient en pente douce jusqu’à la mer. Elder ferma soigneusement la porte, remonta le col de son manteau pour se protéger du vent, et après un dernier regard à sa montre, s’éloigna sur le sentier en direction de la pointe. Le ciel traversé de nuages commençait à s’assombrir. Bientôt, à l’approche des falaises, le terrain devint inégal et rocailleux sous ses pieds. Des lapins levés par son passage détalaient tout autour. Plus loin, une barque de pêche se balançait au gré des flots. Des mouettes tournoyaient dans les airs.
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Lorsqu’il avait proposé de venir la chercher à la gare en voiture, elle avait répondu que ce n’était pas la peine, elle prendrait le bus. Allongeant le pas, il arriva à temps pour distinguer les lumières des phares qui contournaient la colline ; à temps aussi pour la voir descendre et s’avancer vers lui - bottines, veste rembourrée, jean, sac à dos -, souriant, mais avec une hésitation dans les yeux.
« Kate... Je suis content que tu sois là. »
Quand elle lui tendit les bras pour saisir les siens, il s’efforça de ne pas regarder ses poignets bandés.
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Ses rares mails restaient en grande partie sans réponse, de même que ses SMS, plus rares encore. Qu’espérait-il ? Vingt-trois ans, bientôt vingt-quatre, elle avait sa vie.
Et puis, brusquement : « Je voulais passer te voir. Si ça te va... Deux, trois jours, c’est tout. J’ai des vacances.
- Oui, oui, bien sûr, mais...
- Et pas de questions, papa, d’accord ? Pas d’interrogatoire. Sinon je rentre par le premier train. »
Il s’aperçut, une fois qu’elle eut raccroché, qu’il ne savait plus exactement où elle habitait.
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Depuis combien de temps ne l’avait-il pas vue ? Katherine. Sa fille. Une cérémonie de remise de diplômes qui avait mal fini, quand, mésestimant l’importance du moment, il n’avait pas su trouver les mots justes. Depuis, il y avait eu des coups de fil, surtout ceux qu’il passait, lui, emplis de silences prolongés, de réponses laconiques, de soupirs laborieux. Ses rares mails restaient en grande partie sans réponse, de même que ses SMS, plus rares encore. Qu’espérait-il ? Vingt-trois ans, bientôt vingt-quatre, elle avait sa vie.
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Sur la pointe, il se retournait pour embrasser la vue derrière lui. Au-dessus du village, la route par laquelle elle arriverait descendait de la lande, sinuant entre un fouillis de rochers, de cailloux, de bruyère et d’ajoncs. Les phares des voitures étaient comme adoucis par le brouillard.
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Sans la regarder, Winter indiqua de son pinceau un paravent en toile de jute dressé non loin. « Vous pouvez vous déshabiller là-derrière. » Elle ressortit en peignoir et chaussons de danse, et alla se tenir devant le lit, bras serrés autour de la taille pour fermer les pans du vêtement. « Vous faites quoi ? Un strip-tease ? On n’a pas le temps. » Katherine ferma les yeux un bref instant, se mordit la lèvre, et laissa glisser le peignoir.
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« Non, je n’en ai aucune idée. Je n’ai pas été contactée par son notaire ni par qui que ce soit. En tout cas, s’il y a un testament, je ne figure sûrement pas parmi les bénéficiaires. Les enfants, peut-être, mais pas moi. » Elle secoua la tête, reprit place sur sa chaise. « Je me rappelle une conversation que nous avions eue, Anthony et moi, au moment de notre divorce. Je ne te donnerai même pas, avait-il dit, la merde collée à la semelle de mes godasses.
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L'isolement, c'est la solitude poussée trop loin. Ou était-ce l'inverse ?
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C’était la dernière chose dont Elder avait envie, de la musique, du bruit, une foule, l’obligation d’être sociable, d’interagir. Mais, le soir, il avait changé d’avis. Une marche jusqu’à la pointe. Le vent dans la tête. La mer qui se jetait contre les rochers en bas. Qu’est-ce que quelqu’un avait dit ? L’isolement, c’est la solitude poussée trop loin. Ou était-ce l’inverse ?
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