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Un beau roman qui donne vie à de nombreuses figures de femmes afganes.
Celle d'une femme qui a tué son mari pour de nobles raisons que nous découvrons au fil des pages. Celle de sa mère, un peu sorcière qui cache le secret de son mariage. Celle des détenues ayant pour seul tort de vouloir choisir leur destin, de se rebeller contre l'état de leurs semblables, de protéger leurs enfants. Celle des femmes de la famille aux secrets lourds à porter. Celle des petites filles qui veulent oublier ce qu'elles ont vécu. Celle de la mère de Yussuf qui a pour seul souci de voir son fils se marier pour mener la vie de tout un chacun.
Ce roman nous plonge dans l'ambiance de l'Afganistan et nous laisse deviner la condition actuelle des femmes afganes.
L'intrigue se dévoile peu à peu au gré de zones d'ombres et de lumières, de relations complexes entre les personnages.
Un très beau roman.
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Pourvu que la nuit s'achève est un roman onirique où est mis à l'honneur la femme afghane, décrite comme celle n'ayant pas voix au chapitre dans le destin que lui impose une société patriarcale et autoritaire. Zeba, qui est la principale protagoniste de ce roman, est retrouvée devant chez elle, le cadavre de son mari à ses pieds. Aux yeux de tous, c'est elle qui l'a tué. Sans procès, elle est placée en prison et séparée de ses enfants. Dans ce lieu de privation de liberté, elle y découvre une communauté chaleureuse de femmes, qui l'érigent au rang de Malika Zeba, - qui veut dire Reine. Car Zeba est une Jaguzar, c'est-à-dire une sorcière, pouvoir qu'elle a hérité de sa mère, Gulnaz, et qui lui permet à elle, ainsi qu'aux femmes de la prison, d'améliorer les condamnations arbitraires dont elles sont l'objets. Pour se défendre contre cette accusation de meurtre, Zeba bénéficiera de l'aide de Yussuf, avocat afghan revenu des Etats-Unis pour retrouver sa terre natale. Fera-t-elle l'objet d'une condamnation ? Je laisse aux lecteurs de ce forum le plaisir de le découvrir.
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé ce roman. Il est très simple à lire et nous rappelle les drames subis par les femmes dans certaines parties du monde et les moyens qu'elles mettent en place pour se protéger. J'ai également beaucoup aimé le personnage de Yussuf, et le trait d'humour dont l'affuble le narrateur. Celui-ci, croyant tout connaitre et être accueilli en sauveur, et souvent dérouté par le comportement d'Afghans qui ont su garder leur dignité, et lui montre qu'ils n'ont pas attendu l'occident pour s'organiser, construire, aimer. Un livre que je recommande.
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La vérité entière n'est connue que par la personne concernée. Pour les autres, ce n'est qu'un pan de vérité, un semblant, une supposition.
En revanche, ce qui est vrai, c'est que la position de la femme en Afghanistan tient vraiment à peu de chose. Un mot, un regard, une suspicion, une délation mensongère ou non, et la vie de la femme est réduite à néant.
Un roman fort sur la force de ces femmes brisées, sur des traditions toujours d'actualité, sur des femmes emprisonnées mais finalement plus libres qua dans leur vie quotidienne.
Nadia Hashimi nous offre ici une histoire profonde et émouvante : Zeba, une femme devenue reine malgré elle, devenue un symbole de liberté et de vérité.
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« Pourvu que la nuit s'achève » est un voyage puissant dont on ne revient pas indemne. Un périple sombre et ardu dans un pays où naitre femme est la condamnation à avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête.
Un petit village d'Afghanistan, peu après la guerre, un homme est retrouvé mort, une hache dans la nuque dans sa propre cour. Près de lui, sa femme Zeba les mains ensanglantées, mutique est la coupable désignée. Comment échapper à une justice expéditive quand le droit pénal en devenir se heurte à la loi divine? Comment dénouer la vérité quand l'omerta pèse sur l'enquête et qu'il est impossible de remettre en cause un mort? Yusuf, avocat afghan expatrié aux États-Unis devra réapprendre les codes et les croyances de son pays pour réussir à défendre cette cause perdue. Coupable ou innocente, seule Zeba connaît la sombre vérité. Mais acceptera t-elle un jour de la révéler?
Un récit fascinant et révoltant à la découverte d'une culture méconnue, hymne aux femmes afghanes, emprisonnées pour crime de moralité. Une quête de la vérité haletante mêlée avec justesse à l'émotion. Une sororité et un dévouement familial qui bouleverse et apporte une lueur d'espoir dans la noirceur. Ce roman est magnifique en tout point. Un gros coup de coeur pour ce livre et cette auteure talentueuse.
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C'est un roman d'enquête policière dans la société afghane où la place des femmes est horriblement difficile à vivre. Il s'agit là de l'histoire d'une femme Zeba mère de famille qui se retrouve incarcéré dans le cadre du meurtre de son mari.
Nous découvrons au fil des pages la description de la société afghane.

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Un roman ai-je mis en étiquette. Certes. Mais hélas une transcription romanesque nécessaire d'évènements qui dans la réalité n'ont rien à voir avec le romanesque mais dans l'horreur absolu.
Il y a d'excellents passages.
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Zeba, mère de quatre enfants, est emprisonnée pour le meurtre de son mari. Yusuf, tout jeune avocat formé aux Etats-Unis, est chargé de la défendre. Mais Zeba refuse de parler. Ce roman de Nadia Hashimi est l'occasion d'une plongée édifiante dans les prisons pour femmes en Afghanistan. Les détentions abusives sont nombreuses pour celles qui ont seulement commis l'erreur de naître femmes. Elles sont notamment jugées pour des histoires de moeurs. Malgré cela, l'ambiance dans la prison est presque chaleureuse, les femmes y forment un clan loin des hommes. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le roman, car j'ai trouvé Zeba et Yusuf un peu dur à cerner au départ. Mais c'est justement le talent de l'autrice de nous donner des informations au compte-goûte sur la jeune femme accusée. le thème du roman est passionnant, comme tous les autres livres de Nadia Hashimi que j'ai pu lire jusqu'à présent, et j'en découvrirai d'autres avec plaisir.
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A travers l'histoire de Zeba, accusée du meurtre de son mari, incarcérée à la prison pour femmes de Chil Mahtab et dont les quatre enfants sont pris par la belle famille, nous sommes plongés dans la vie et le sort des femmes afghanes. le roman se passe pourtant sous la présidence d'Hamid Karzaï où logiquement les femmes sont sensées être plus libres que sous les Talibans pourtant elles ne sont pas mieux considérées par les hommes.
La plume efficace de Nadia Hashimi nous bouleverse, nous révolte aussi (comment peut-on imaginer que les femmes soient mieux traitées et plus en sécurité en prison que dans leurs familles…), et nous immerge dans les croyances et les sortilèges.
Peut-être ai-je ressenti quelques longueurs dans un récit qui cependant reste intéressant et prenant.
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L'homme est mort, une hache enfoncée dans la nuque. Assise à côté, les mains pleines de sang, sa femme. En quelques secondes, tous les villageois envahissent la courette, et le seul rôle du policier local sera d'empêcher que la femme ne soit tuée sur place.
Zeba est maintenant en prison. Pas d'enquête, pas d'instruction, pas de présomption d'innocence. Toutes les femmes détenues à Chil Mahtab le sont pour "crimes moraux" : celle-ci a fui un mari violent ; celle-ci a fugué pour échapper à un mariage forcé ; celle-là a été vue un soir en compagnie d'un homme...
Le sort de Zeba est-il scellé ? Pourquoi ne dit-elle pas un mot sur ce qui s'est réellement passé ? Que pourront sa mère, un peu sorcière, son avocat, Afghan fraîchement revenu des États-Unis, ou bien la journaliste Sultana ? Que vont devenir les quatre enfants, du fils ado à la plus jeune, même pas sevrée ?
Le sort des femmes afghanes, en ce qui concerne le droit et la justice, est intelligemment abordé dans ce roman qui dépeint le poids des traditions patriarcales, sans verser dans le manichéisme : le jeune avocat ou le fils aîné, notamment, représentent un espoir de progrès. Chacun des personnages est finement décrit, avec ses convictions et ses failles qui le rendent attachant.
Mais le plus glaçant est de réaliser que l'intrigue se déroule à l'époque Karzaï, qui a constitué un moment (un peu) meilleur pour les femmes : car en effet, depuis le retour des talibans en 2021, de nouveau les femmes sont cloîtrées chez elles, interdites de sortie sans être accompagnées d'un homme, couvertes de la tête aux pieds… et de nouveau les petites filles sont exclues de l'école. Un immense bond en arrière.
Traduction fluide d'Emmanuelle Ghez.
Challenge ABC 2022/2023
Challenge Globe-Trotter (Afghanistan)
LC thématique d'octobre 2022 : "Le verbe haut !"
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Zeba est accusée du meurtre de son mari après qu'elle a été retrouvée près de son corps sans vie. Coupable idéale, elle est immédiatement conduite en prison et elle risque désormais la peine de mort. La famille l'oublie vite puisqu'elle est, pour eux, forcément coupable. Ses enfants sont placés dans la famille de son mari. La situation semble désespérée.
Un avocat Yusuf vient de la ville pour s'occuper de son cas. Zeba ne l'aide pas vraiment car dans les premiers temps elle est mutique. Pourtant, Yusuf s'accroche et veut innocenter sa cliente. Il est le seul à croire en son innocence alors il mène son enquête.
J'avais adoré La perle et la coquille de la même autrice et l'histoire de la jeune Rahima qui devient une bacha posh et prend le nom de Rahim pour survivre dans un Afghanistan dur, austère et hostile aux femmes. Malheureusement, dans ce livre, je n'ai pas retrouvé la même force, je n'ai pas été emportée par Zeba malgré sa situation dramatique. J'ai trouvé le roman long. Très long. Trop long. L'ensemble s'enlise petit à petit, le rythme diminue et au final, je me suis noyée. Dommage.
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