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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout d'abord, j'adore la couverture. En tous cas, la couverture des épreuves non corrigées que j'ai vue, ce qui signifie qu'elle est susceptible de changer mais puisqu'elle apparaît sur le site de l'éditeur… Je pense que c'est la couverture définitive et tant mieux.

Le livre commence avec l'enfance de Fereiba et plus ou moins progressivement, le lecteur découvre son adolescence, puis sa vie de mère de famille et son périple avec ses enfants. Ce qui m'attire le plus dans les histoires (qu'elles soient écrites ou sous forme de séries, de films, de podcasts…) ce sont vraiment les personnages et il n'y a rien à redire de ce point de vue sur Si la lune éclaire nos pas. L'auteure prend son temps pour nous présenter la vie de Fereiba, et le fait de découvrir son enfance explique beaucoup de chose sur sa vie de femme, que ce soit en tant que mère, épouse, enseignante, voisine, etc. Mieux connaître les personnages permet également de s'attacher plus facilement à eux et l'enjeu de l'histoire devient alors important. Tous les dangers, les risques auxquels les personnages font face sont seulement terrifiants si on s'inquiète de leur sort.

Donc oui, j'étais très tendue pour la majorité de ma lecture, parce que les personnages vivent dans la peur et la plus grande incertitude et que c'est très très bien retranscrit par la narration. J'ai lu le roman d'une traite parce que j'avais quelques heures de train devant moi puis une soirée sans ordinateur, mais je n'arrive pas à savoir si c'est la meilleure manière d'aborder ce roman. Je ne pense pas que ça m'ait empêché de savourer ma lecture, au contraire, mais c'est vrai que ce fut de longues heures de tension. En même temps, j'avais tellement envie de connaître la suite, la fin (tout en la redoutant terriblement), que ça aurait été un calvaire de le lire par petite touche. Bref, faites comme vous le sentez !

Ce roman nous fait voyager, et ce de plusieurs façons. D'abord, dans l'espace puisque la famille de Fereiba quitte Kaboul pour essayer d'atteindre Londres, en passant par de nombreux pays et villes. Mais ce que ne mentionne pas la quatrième de couverture (et c'est bien dommage), c'est qu'il s'agit également d'un voyage dans le temps. le roman commence avec l'enfance de Fereiba, dans une Kaboul en paix, où les femmes ne sont pas forcément sous la coupe du mari (ça dépend du mari… mais par la suite, sous le régime des talibans, elles n'ont pas le droit de sortir sans lui par exemple) et où les bombes ne tombent pas du ciel.

En tous cas, tout sonne vrai. Les descriptions de la vie dans les camps de réfugiés, des passages (clandestins ou non) d'un pays à l'autre, tout est glaçant de vérité. Effectivement, dans les remerciements, Nadia Hashimi mentionne des personnes qui l'ont renseignée et documentée sur la Grèce et la Turquie, elle a donc fait un merveilleux travail de recherche, et cela a porté ses fruits.

Le seul bémol auquel je peux penser pour ce roman, ce serait les ellipses étranges que subissent certains personnages, notamment la famille de Fereiba qu'on rencontre au début du roman : son frère, ses soeurs, son père… Certains disparaissent du récit sans qu'on sache vraiment ce qu'ils deviennent, notamment lors du grand saut dans le temps à l'occasion du mariage de Fereiba. Certes, le coeur du roman se situe autour de Fereiba, son mari et ses enfants à ce moment du roman, mais tout de même, c'est étrange que les personnages du début soient balayés ainsi.

J'aurai aimé une fin plus « satisfaisante ». Mais elle correspond au roman, puisque tout ne finit pas pour le mieux, surtout dans le cas des familles comme celles de Fereiba. Enfin, j'ai beaucoup aimé le glossaire à la fin, qui permet d'avoir une meilleure idée des mots employés – même s'il le récit est tellement clair qu'on comprend le sens sans le glossaire. D'ailleurs, le fait d'en apprendre plus sur cette culture, les traditions et superstitions des personnages, est un vrai plus.

Bref, je suis conquise, si vous avez besoin d'une lecture qui vous transporte, qui a du sens et qui fait un peu réfléchir, ne cherchez vraiment pas plus loin.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Après le merveilleux « La Perle et la Coquille » qui m'avait émue aux larmes, j'étais impatiente de retrouver la plume et le talent d'oratrice de Nadia Hashimi. Eh bien la magie a de nouveau opéré. J'ai encore eu l'impression d'être assise dans un fauteuil et d'écouter la voix de Nadia me raconter l'histoire de ces pays meurtris par les guerres et par les haines. Et c'est merveilleux parce qu'elle raconte comme personne. Jamais les femmes n'ont été d'aussi beaux exemples de courage, de persévérance et de bravoure, que dans ses romans.
Impossible de laisser s'émousser la voix de Fereiba. J'ai été immédiatement happée par ses peurs et ses peines, ses doutes et ses espérances. Fereiba, enfant devenue domestique aux côtés d'une belle-mère coriace, adolescente qui se bat pour accéder à l'éducation et puis jeune femme que la chance, l'amour, embrasent enfin jusqu'à ce que les Talibans la replongent, à nouveau, dans le noir… J'ai été révoltée, dévastée, j'ai pleuré à ses côtés. Mais elle est plus solide que moi. Son époux assassiné, elle prend la décision de sa vie : fuir. Atteindre l'Angleterre. Éprouver enfin la sécurité et la paix.
Ici commence la seconde partie du roman, dans laquelle la voix de Salim, son aîné, s'emmêle à la sienne. Ici commence surtout un affolant et douloureux périple. Et on ne peut que penser aux réfugiés qu'on repousse de tous côtés, sans mesurer l'exceptionnelle détresse dans laquelle ils se trouvent et la peur quotidienne qui les a façonnés dans leurs pays souillés de sang.
La plume de Nadia Hashimi sonne comme une note parfaitement juste : elle est posée, sincère, puissante. Elle écrit les drames avec une pudeur sublime, une authenticité de soie. Sans jamais chavirer dans le mélodrame, elle laisse ses personnages sombrer pour mieux résister, elle dénonce, elle témoigne. Personne ne peut rester insensible au destin de Fereiba et sa famille. Combien sont-ils, à des milliers de kilomètres de nous, à récupérer leurs maigres possessions et à s'enfuir, graves silhouettes accablées, pour tenter de sauver leur vie ? Pouvons-nous imaginer le centième de leurs souffrances, de leurs luttes, de leur destinée tragique dans le douillet de nos maisons ?
J'ai du mal à trouver les mots pour dépeindre ce merveilleux roman tant il m'a vidée, assommée. le courage extraordinaire de Fereiba et de son fils m'a bouleversée. Tous les deux m'ont éblouie par leur force et leur endurance prodigieuses. Fereiba et Salim m'ont surtout donné une immense leçon de vie et m'accompagneront longtemps, héros dépouillés de tout dans un monde qui se détourne, qui refuse de les voir et de les entendre, et érige des barbelés pour mieux s'aveugler encore. C'est admirable, c'est poignant et c'est puissant. Je crois que c'est un vrai cri de colère que pousse là Nadia Hashimi.
Un immense merci aux éditions Milady Littérature et à NetGalley pour cette nouvelle merveille.
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Partir ou rester ? Fereiba n'a plus le choix lorsque son mari disparait, car il lui est impossible d'élever ses trois enfants dans le Kaboul des talibans. Commence alors un long périple à travers l'Iran, la Turquie et l'Europe pour rejoindre l'Angleterre.
J'avais beaucoup aimé La perle et la coquille du même auteur, et n'ai pas été déçue par cette lecture. Si la lune éclaire nos pas est un roman très fort, qui résonne avec l'actualité. Il pourrait se passer aujourd'hui, ce qui le rend d'autant plus bouleversant. J'ai aimé avoir les points de vue de Fereiba et de Salim, son fils adolescent qui devient adulte trop rapidement. En tant que mère, j'ai tremblé face aux choix qui s'imposent à Fereiba pour ses enfants, à la crainte qu'elle doit ressentir d'avoir leur vie entre ses mains. J'ai aussi aimé le début du roman, qui raconte l'enfance de la jeune femme. L'équilibre est bien trouvé entre les réalités crues de l'immigration, le suspense insoutenable sur la réussite de leur voyage, et une nostalgie poétique ressentie par ces déracinés. La fin m'a déroutée, car elle est laissée à l'imagination du lecteur, ne pas savoir m'a presque tordu le ventre, preuve que l'auteur a su m'attacher à Fereiba et sa famille.
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Une émouvante histoire que celle de Fereiba et ses enfants, Salim, Samira, Aziz.
En effet, Fereiba, après une enfance mal-aimée, la perte de sa mère, la mise à bas de ses rêves, trouve enfin son âme-soeur avec son mari Mahmoud.
Le bonheur sera malheureusement de courte durée, du fait des Talibans, qui petit à petit, réduisent les libertés de chacun, jusqu'à l'ultime aboutissement, poussant la famille à fuir son pays d'origine: l'Aghanistan.
C'est alors que le lecteur, est embarqué, à la suite du destin de Fereiba et ses enfants, dont particulièrement celui de Salim, pour fuir, leur pays qui ne veut plus d'eux, et trouver un terre d'accueil où se reconstruire et avoir une vie normale.
C'est une épopée difficile, semée d'embûches, de rejets, de pauvreté, de perte de repères et d'estime de soi, dans le but de rejoindre la famille en Angleterre.
C'est tout ce parcours difficile que nous vivons avec eux: dormir dans un parc à jeux, ne pas manger, se cacher dans un camion, travailler dur pour rien, être renvoyé aux frontières, se faire voler.
L'espoir est là aussi, grâce à la rencontre de personnes humaines, charitables, qui aident la famille, à leur niveau, mais la survie reste malgré tout dure.
Grâce à leur ténacité, témérité, foi en un avenir meilleur, nos héros, parviendront-ils à rejoindre leur famille anglaise ?
C'est toute la vie actuelle d'un migrant qui nous est dévoilée, à travers les yeux du romanesque, mais qui nous touche et nous émeut.
Une belle lecture, servie par une écriture poétique et douce, que je conseille.
Lien : http://carnetslecturesophie7..
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Encore une fois, Nadia Hashimi m'a bouleversée, Si la lune éclaire nos pas m'a profondément émue, ce fut un gros coup de coeur. Un roman utile et touchant qui m'a éclairé sur la condition de ces hommes, femmes et enfants qui fuient la guerre. J'espère qu'il sera lu par le plus grand nombre et qu'il -j'en suis sure- fera réfléchir sur la question migratoire actuelle. A lire absolument.
Lien : http://enviedelecture.fr/si-..
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Un bonheur de retrouver la plume de Nadia Hashimi. J'avais adoré son roman La perle et la coquille et c'est sans surprise que j'ai adoré celui ci aussi. Je suis juste un peu déçue de la fin qui reste dans le flou.. j'aurai aimé une vraie fin mais cela n'enlève en rien que c'est un très très bon roman. Un roman bouleversant de part les tragédies que la famille Waziri traversent au fil de leur périple vers la liberté mais aussi un roman fort et courageux. Et pour être forts et courageux, ils le sont.. Fereiba pour la survie de ses enfants va prendre la délicate et lourde décision de quitter son pays l'Afghanistan sans son mari tué par les talibans quelques jours avant. Ce voyage, ils auraient du le faire avec lui... Un long périple jusqu'en Angleterre avec seulement de faux papiers pour elle et ses trois enfants. Un récit qui nous rappelle à quel point la recherche de liberté pour les réfugiés est très dangereuse. Je vous le recommande !
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Je pensais savoir, je pensais comprendre... Un énième livre sur les réfugiés me suis-je dis en lisant le résumé. Bien m'en a pris de lire ce livre et j'espère ne pas l'oublier de si tôt. Ce roman est une perle. Bonne lecture.
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quand on a fini de lire ce livre on a juste envie de se précipiter au Parc Maximilien et aider.

Sans pathos excessif cette histoire vous prend aux tripes et vous en ressortez différent.
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Dès le départ, Fereiba n'a pas eu une vie facile. Elle n'a jamais connu sa mère, morte en couche, et sa belle-mère n'a même jamais cherché à remplir ce rôle par la suite. La fillette a grandi dans l'ombre et a dû se battre pour être autre chose qu'une domestique sous son propre toit. Pleine de bonne volonté et peu exigeante, elle a pourtant souvent été rabaissée, voire même humiliée. Ses premiers amours n'ont pas été plus simples, mais le sort finit enfin par jouer en sa faveur et elle rencontre l'homme qu'il lui fallait. Elle trouve un bonheur inattendu à ses côtés et devient mère. Tout bascule malheureusement à la prise de pouvoir des Talibans qui réduisent les femmes au silence et les maisons de leurs opposants en cendres… Son mari occupant un poste-clé, il finit par être emmené pour ne jamais revenir. Sans lui, Fereiba se retrouve sans ressources et plus vulnérable que jamais. Pour éviter de subir le même sort, elle choisit de jouer le tout pour le tout et prend le chemin de l'exil avec ses trois enfants, espérant rejoindre des membres de sa famille installés en Angleterre pour y prendre tant bien que mal un nouveau départ dans la vie.

Ce roman m'a permis de me familiariser avec le quotidien de familles musulmanes, avec leurs croyances et leurs espoirs pas si différents des nôtres. J'ai beaucoup apprécié cette immersion, ce dépaysement, et ces mots étrangers aux accents chantants. Mais ce roman trouve également un terrible écho dans l'actualité de ces dernières années. C'est une prise de conscience formidable que de plonger dans le parcours de combattant auquel se retrouvent confrontés des gens comme vous et moi. Ce livre pourrait aider certains esprits à comprendre que les migrants ne sont pas systématiquement des hommes belliqueux, des comploteurs, des parasites comme j'ai pu parfois l'entendre autour de moi. Ce sont le plus souvent des familles ayant perdu tout repère, des innocents qui aspirent à une vie meilleure dans un pays qui ne les reconnaît plus et les menace, eux et leurs proches, de façon quotidienne. Car même s'il s'agit d'une oeuvre de fiction, il est évident que le chemin de Fereiba a été parcouru par de nombreux autres. Je me suis sentie triste, révoltée, impuissante, en découvrant de façon concrète ce à quoi pouvait ressembler le calvaire d'une émigration forcée. Ces pauvres gens qui fuient la guerre, la dictature, et qui sont traités comme des moins que rien partout où ils passent, accusés de tous les maux…

La plume de Nadia Hashimi m'a emportée en ces terres lointaines sans le moindre effort. Son écriture est soignée et détaillée, ses personnages sont très attachants et on s'inquiète pour eux autant que l'on regrette de voir des nations se noyer sous le joug des extrémistes. Elle nous parle avec poésie de vie et de mort, de sacrifices, de courage, de tout ce qu'il y a de plus beau et de plus dur en l'être humain. En refermant ce livre, j'ai une folle envie de découvrir d'autres romans de cette autrice sensible et engagée.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Les migrants, on les voient au journal TV, on en croisent parfois dans les rues.Eux et nous, on ne se mélange pas, chacun dans son coin.Ce livre nous plonge dans le quotidien d'une famille qui décide de quitter un pays en guerre pour trouver une vie meilleure en Angleterre.
Début d'un périple d'une femme avec ses trois enfants dont un nourrisson.
Chaque moment de la journée est une épreuve, où dormir, où manger, comment récupérer de l'argent, comment ne pas se faire attraper par la police.
Nous vivons tous sur Terre mais nous avons chacun notre réalité, ce livre nous montre que nous vivons tous les uns à côté des autres sans jamais nous rencontrer réellement.
L'écriture est fluide, jolie, poétique pour décrire des situations dramatiques, terrible ,malheureusement banalisées et déconsidérées par des médias avides de buzz nauséabonds.
Ce livre nous raconte une histoire humaine qui m'a profondément émue.
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