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The Red Mother tome 3 sur 3
EAN : 9781684156740
112 pages
Boom Entertainment (11/05/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
Daisy takes her final steps towards unlocking the path to the Red Court and confronting the terrifying force behind the horrors inflicted upon her in the unforgettable conclusion of the acclaimed horror series.

THE RED MOTHER HAS ARRIVED. Daisy takes her final steps towards unlocking the path to the Red Court and confronting the terrifying force behind the horrors inflicted upon her. Now the Red Mother’s true plan will be revealed and the fate of our ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Red Mother, The Vol. 2 (épisodes 5 à 8) qu'il faut avoir lu avant. Il s'agit du dernier tome d'une histoire complète : il faut donc avoir commencé par le premier. Il regroupe les épisodes 9 à 12, initialement parus en 2020/2021, écrits par Jeremy Haun, dessinés, encrés et mis en couleurs par Danny Luckert, Il comprend également les 4 couvertures de Jeremy Haun, avec une mise en couleurs de Nick Filardi, sans titre ni texte, ainsi que 6 pages d'études graphiques de Luckert.

Ailleurs la belle femme rousse avec son orbite droite vide et noire se met à rire à gorge déployée. À la nuit tombée, Daisy McDonough se promène tranquillement, se rendant à son rendez-vous avec Cordelia. Soudain elle entend des cris et elle se précipite en avant. Elle découvre sa copine à terre avec deux estafilades profondes et un individu qui s'apprête à la taillader de nouveau, avec un masque sur la tête. Il effectue un grand mouvement de la main et entaille l'avant-bras gauche de sa victime. Daisy se met à hurler, et ramasse une bouteille en verre par terre qu'elle lance au visage de l'agresseur. Puis elle lui rentre dedans la tête la première et l'envoie à terre, elle-même s'écroulant par terre également. L'agresseur lui décoche un coup de pied dans le visage et se remet debout. Cordelia a récupéré le couteau et s'approche pour aider sa copine. L'agresseur s'enfuit. Quelques temps plus tard, Cordelia a été admise à l'hôpital, et Daisy envoie un texto à Ian pour lui dire ce qui s'est passé, mais elle n'obtient aucune réponse. Leland Black arrive dans le couloir et demande des nouvelles de Cordelia à Daisy qui lui répond. Il indique qu'il va entrer dans la chambre de la patiente pour échanger quelques mots avec elle.

Daisy et Leland sortent de l'hôpital et se rendent dans la chapelle pour constater l'étendue des dégâts du saccage. Il regarde tous les éléments brisés par terre, ému mais pas désespéré même si la date de l'exposition se rapproche. Elle lui demande s'il a une idée de qui a pu faire ça : il n'en a aucune. Il retrouve une bouteille de whisky de vingt-cinq ans d'âge et leur sert un verre. Il se dit qu'en tant qu'artiste il a dû froisser ou provoquer certaines personnes, mais pas plus que d'autres artistes. Il suggère à Daisy de rentrer chez elle et de travailler depuis son chez elle. Cette nuit-là, Daisy cauchemarde : elle a la sensation d'être dans la cité détruite baignée dans le rouge, elle avance. La silhouette en noir s'avance vers elle et elle tend un coeur dans ses mains. Daisy le prend dans ses propres mains et se réveille en hurlant. Elle se lève et va vomir dans les toilettes. Elle vérifie son téléphone : toujours aucune réponse de Ian. Elle décide de sortir et de se rendre à l'appartement de Ian pour savoir pour quelle raison il ne répond pas. Elle toque à la porte, mais il n'y a pas de réponse. le lendemain, elle va chercher Cordelia à la sortie de l'hôpital. Elles tombent dans les bras l'une de l'autre, et décident de marcher un peu. Cordelia explique que le médecin lui a dit que ses blessures allaient guérir tranquillement.

Il ne reste donc plus qu'un seul tome pour conclure cette histoire étonnante. le lecteur se doute que les auteurs ne vont pas ouvrir leur récit vers une mythologie de grande ampleur car ils n'en n'ont plus le temps. Il se demande donc sur quoi va déboucher cette vision régulière de la Rouge Mère avec son orbite vide, et son sourire inquiétant. le scénariste reprend les éléments présents depuis le début du récit : une nouvelle agression en pleine rue, des collègues de travail qui ne jouent pas franc jeu, des amitiés très intéressées, et la pauvre Daisy qui essaye de se reconstruire après la disparition inexpliquée de son conjoint, et la perte de son oeil droit. le récit montre clairement une sorte de complot dont Daisy McDonough est le centre, une sorte de secte révérant la Rouge Mère, et manipulant cette jeune femme pour en faire un sacrifice à cette entité un peu vague. Il y a un donc une composante de théorie du complot, ainsi qu'une composante horrifique. L'artiste représente personnages, accessoires et lieux dans une approche descriptive et réaliste. Il ne s'attarde pas sur les plaies, mais il est visible que la lame maniée par le premier agresseur est très aiguisée et tranchante, et que l'épingle que récupère Daisy est très effilée et résistante. Il ajoute une petite touche d'horreur corporelle avec l'orbite droite de Daisy qui se remplit de sang sans explication. Les images ne sont pas répugnantes de chair éventré, ou de sang dégoulinant, mais le lecteur ne peut pas ignorer ces traumatismes qui atteignent la chair.

Le lecteur retrouve avec plaisir ces dessins propres sur eux, ces surfaces détourées par un trait fin et peaufiné. L'artiste met en oeuvre une mise en couleurs naturaliste pour les moments civils, avec une utilisation maîtrisée des effets spéciaux, sans chercher à en mettre partout pour épater le lecteur. En revanche dans les moments teintés de violence ou de surnaturel, il passe dans une mise en couleurs plus expressionniste : le rouge omniprésent et écrasant lors des visions de la Rouge Mère, les scènes qui se teintent discrètement de rouge quand la violence physique se manifeste. Or de ces moments, le lecteur peut voir des êtres humains sympathiques grâce à une direction d'acteurs naturaliste, et une absence d'exagération théâtrale. Daisy McDonough encaisse les coups, ce qui se voit sur son visage à sa mine défaite, mais aussi a retrouvé la façon de se remettre dans la banalité du quotidien. le lecteur sourit en la voyant foncer tête baissée dans l'agresseur, en pleine empathie avec elle qui refuse de reprendre un positionnement de victime, et qui trouve là un bon moyen pour extérioriser une partie de la frustration rageuse qui est la sienne. Il compatit également en la voyant se réveiller avec difficulté, et s'apercevoir qu'elle a dormi vingt-quatre heures, puis grimacer en découvrant dans son miroir son oeil injecté de sang. Il est sous le charme quand elle s'habille pour la grande soirée de l'inauguration de l'exposition. le dessinateur ne la transforme pas en objet de concupiscence : il montre des gestes machinaux pour se préparer à affronter ce moment particulier.

Les autres personnages sont tout aussi agréables à côtoyer : Leland Black et son élégance de bon goût, Cordelia et son allure normale, la psychologue Alaina Green et son élégance un peu différente de celle de Black, les anonymes au marché couvert, les anonymes à la soirée d'inauguration. Comme dans les deux premières parties, Danny Luckert réalise des dessins très détaillés et le lecteur peut ainsi se balader dans différents lieux : des rues de Londres, un couloir d'hôpital, la chapelle où Leland Black a installé son exposition, la chambre et la salle de bains de Daisy, un énorme marché couvert, et bien sûr la pièce cachée de la chapelle. du coup, la Rouge Mère et son serviteur ténébreux ressortent avec d'autant plus d'acuité comme des éléments surnaturels, vraiment des conventions de genre. le lecteur peut percevoir la terreur que ces visions inspirent à Daisy, ainsi que le fait qu'elle s'endurcisse un peu, ayant appris à faire avec.

Arrivé à la fin du dernier chapitre, le lecteur a pu découvrir une résolution claire et nette, lors d'un affrontement physique entre Daisy et la Rouge Mère. le scénariste tient donc ses promesses : soirée d'inauguration et utilisation du casse-tête créé par Daisy, confrontation avec la Rouge Mère, résolution pour Daisy. En fonction de ses attentes, il peut être plus ou moins satisfait de ce dénouement et de son déroulement. D'un côté, Haun embrasse pleinement la composante surnaturelle de son récit. de l'autre côté, il n'est pas bien sûr que la résolution soit de nature surnaturelle. le lecteur en vient à s'interroger sur l'enjeu du récit. Daisy est à nouveau confrontée à deux agressions en pleine rue. Il est montré de manière ostentatoire et explicite que plusieurs personnes de son entourage complotent contre elle, sans doute possible. Mais dans le même temps, la confrontation grand guignol finale n'explique pas la nature de la Rouge Mère, et les motivations du groupuscule qui souhaite l'amener à vie sur Terre restent un peu fumeuses. S'il en reste là, il est vraisemblable que le lecteur ressente une forme de frustration, d'insatisfaction à cette résolution surnaturelle. Il peut aussi considérer la dernière page, et voir une allégorie dans le récit. Finalement, Daisy McDonough a été un dommage collatéral d'une agression perpétrée contre son conjoint Luke Bennett, et elle y a perdu un oeil. le lecteur la voit entamer le long processus de reconstruction et de dépassement du traumatisme, tout en se heurtant à des phénomènes inexplicables comme les saignements de son orbite vide, ou le comportement manipulateur des individus de son entourage. Il peut alors envisager cette représentation de la réalité comme celle que se fait le personnage principal, jusqu'à affronter cette terrible femme rouge, c'est-à-dire affronter ses propres émotions négatives. Vu sous cet angle, le récit prend tout son sens, devenant une visualisation du processus psychique de Daisy.

Ayant conscience qu'il s'agit des 4 derniers épisodes du récit, le lecteur sait que les auteurs ne pourront pas le faire complètement basculer dans l'horreur surnaturelle, au risque de le rendre ridicule. La narration visuelle est toujours aussi soignée, naturaliste, avec une belle direction d'acteurs, une mise en scène intéressante, et des personnages attachants. Ayant terminé le récit, il est possible que le lecteur ressente une pointe de déception. Elle disparaît bien vite s'il envisage cette histoire d'un autre point de vue, comme étant en fait entièrement racontée du point de Daisy dont les émotions donnent parfois une version déformée de la réalité.
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