AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,48

sur 49 notes
Qui a tué Harriet Monckton ? Ben même au bout de 530 pages vous ne la saurez pas même si vous avez un doute sur le meurtrier.
En effet, cet ouvrage relate un cold case non résolu et qui date de l'époque Victorienne. L'autrice retrace , à partir d'archives, ce fait divers, issu d'une histoire vraie.
L'histoire est simple, une jeune femme a disparu et est retrouvée morte dans un presbytère. Tous ceux qui l'ont côtoyée vont être interrogés..
On suit donc, dans une première partie l'enquête et ce que pensaient les uns et les autres d'Harriet. Puis, nous lisons le journal d'Harriet et ses ressentis..et on se rend compte que tout ce petit monde est bien hypocrite, faux-culs...
Un seul bémol, on se perd un peu au début avec les nombreux personnages et pour comprendre qui est qui.
Mais, c'est un pure merveille et tout cela se lit comme un roman.
Commenter  J’apprécie          40
Epoque victorienne, une petite ville de province en Angleterre. Paysages bucoliques, ennui puissant, une église dominée par le Révérend George Verrall, église dont il faut toujours défendre la place dans le quotidien des habitants.
Une jolie jeune femme d'une vingtaine d'années, Harriet Monckton, va être découverte morte dans les toilettes de l'église (oui, c'est surprenant des toilettes dans une église). le suicide est la première hypothèse sauf que du cyanure est retrouvé lors de l'autopsie et que la défunte était enceinte, d'une grossesse bien avancée. Alors meurtre ou suicide ?
Autour de la jeune femme, un amant, un amoureux, une amoureuse qui ne peut avouer ses sentiments, et des femmes jalouses.
Une enquête romancée certes, mais s'appuyant sur une histoire vraie et toujours non résolue. Ce roman choral est un ensemble de témoignages des personnages principaux (pour certains desquels on ressent un dégoût puissant et une envie de meurtre) avec en dernier quasiment celui d'Harriet, une jeune femme victime dans tous les sens du terme : de sa jeunesse, de son charme, de son ambition, de sa sincérité amoureuse, de son honnêteté. L'auteur m'a semblé très attaché à rendre hommage à la vivante Harriet, celle qui voulait aller plus loin que son village d'origine. On ne pardonnait pas grand chose et on avait peu d'opportunité en tant que femme : les choses ont-elles totalement changé ?
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman met en lumière un fait divers historique réel ....et tout est dans le titre.
Plus de 550 pages d'événements, de témoignages, de recherches approfondies pour aboutir à la révélation de la non résolution de l'énigme et la proposition de ce qui aurait bien pu être la réalité.... Ce roman est riche de détails et des découvertes faites par l'autrice sur le sujet. Pour autant, je n'ai pas tourné les pages avec avidité même si j'ai voulu aller jusqu'à la fin. le caractère des personnages apparaît au fur et à mesure de la lecture et laisse planer un peu de suspens et si l'événement reste un mystère, ce livre est le témoignage de modes de vie, pratiques, machinations pour lesquels les êtres humains savent faire preuve d'imagination !
Une lecture agréable mais un peu longue à mon goût.
Commenter  J’apprécie          30
Tout d'abord un grand merci à Babelio (pour l'opération Mass Critique) et la maison d'édition le Beau Jardin (pour leur gentil mot et pour cette magnifique version).

Commençons par la couverture qui est très belle (bravo à l'illustratrice). Elle reste sobre, intrigante tout en donnant suffisamment d'indices sur ce que l'on va retrouver : le meurtre d'une femme à l'époque victorienne. Rien qu'avec cela il ne m'en fallait pas plus pour m'intéresser à ce livre !

Ce que vous devez savoir c'est que ce roman va vous hanter longtemps après l'avoir refermé. Et pour cause. Il s'agit de l'histoire vraie d'un crime non résolu.

On suit Harriet Monckton, jeune femme à l'époque victorienne qui (vous l'aurez deviné) va être retrouvée assassinée. Etrangement, ce roman raisonne beaucoup avec notre actualité malgré la différence d'époque. On y retrouve le portrait d'une jeune femme forte, indépendante et dont l'histoire va se construire autour d'un féminicide pour lequel on va étaler la vie de cette jeune femme sur la place publique tout en lui prêtant mille et une vies dans le but de justifier son meurtre.

L'autrice a réussi à instaurer une ambiance légèrement glauque, malsaine dans laquelle on se tourmente pour deviner qui aurait pu attenter à la vie d'Harriet. Une solide empathie se crée tout au long du roman pour cette jeune femme et même si son meurtre n'a jamais été résolu, Elizabeth Haynes a décidé de donner un point final à son histoire.

Le roman se dévore assez rapidement malgré le nombre de pages et l'alternance des différents personnages réussit à dynamiser le récit.

Petit trigger sur l'histoire d'Harriet et le langage qui peut paraître parfois assez "cru".

En bref, cela a été une jolie découverte qui m'a donné envie de lire d'autres récits de l'autrice.
Commenter  J’apprécie          30
Le meurtre de Harriet Monckton est un fait divers qui n'a jamais été résolu outre-manche. Cette jeune fille retrouvée dans La Chapelle de la petite ville de Bromley au sud de Londres ne semblait pas avoir d'ennemis. Une personne a toutefois mis fin précocement à la vie de la jeune fille. Des pistes ont fleuries à l'époque (nous sommes en 1843) des suspects ont été montrés du doigt mais aucun coupable arrêté et inculpé. L'autrice nous propose ici une nouvelle approche de cette affaire. Sous forme d'un roman choral elle nous présente, étape après étape, année après année, l'évolution de l'enquête et l'orientation qu'elle aurait pu (du ?) prendre à l'époque. Certains faits sont bien réels, d'autres complètement imaginés par l'écrivain. le tout forme un roman et une intrigue très solide et prenante. Quelques personnages sont à présenter pour se faire une idée. Harriet bien sûr, sa vie mouvementée et dissolue. Frances Williams, amie de Harriet et confidente, mais qui est aussi amoureuse de la jeune fille. Thomas Churcher jeune homme amoureux secrètement de la jeune fille, mais qui semble destiné à une autre, Emma, jalouse de Harriet. le révérend George Verrall, qui dirige sa paroisse avec bienveillance et fermeté, a de nombreuses choses à cacher au risque d'orienter l'enquête. Richard Field, ami londonien de Harriet et qui semble avoir connu la jeune fille de manière plus intime qu'il ne veut bien le laisser entendre. Ce roman jongle habilement entre les personnages, leurs aventures, leur vie et leur point de vue. Entre luxure, dissimulation, pression et lâcheté, chacun a des choses à cacher et personne n'est prêt à avouer ses péchés. Un monde aussi hypocrite que lâche et qui va rendre l'enquête des inspecteurs encore plus difficile. C'est sans doute ces non-dits qui n'ont pas permis de résoudre cette affaire à l'époque. 150 ans après, l'autrice s'attache à redonner un nouvel élan à cette enquête dans un roman aussi passionnant que troublant. Une réussite.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
Commenter  J’apprécie          20
Ce qui m'a plu dans ce livre, c'est qu'il met en lumière un fait divers irrésolu du XIXème siècle, "le meurtre de Harriet Monckton", auquel Elizabeth Haynes propose une hypothèse.
Pour ce récit, l'auteure a travaillé sur des archives d'époque, s'est immergée en se rendant sur les lieux, a même rencontré le responsable actuel de l'Eglise Réformée de Bromley ; tout ceci donne une dimension réelle et sérieuse à cette fiction dramatique inspirée d'un fait divers réel.
La façon dont est racontée cette histoire est également assez intéressante. En effet, dans un ordre chronologique, chacun des principaux protagonistes raconte sa version des faits, jusqu'à la découverte du journal d'Harriet qui nous offre un nouveau point de vue de l'affaire, jusqu'à sa résolution finale.
Un agréable moment de lecture avec une fin crédible. Dommage, nous ne connaîtrons jamais l'identité du vrai coupable, mais nous aurons fait la connaissance de Harriet Monckton et de son défunt enfant.
Commenter  J’apprécie          20
Une enquête jamais résolue, une intrigue qui résonne avec L Histoire...

Avant tout, je tiens à remercier Babelio et les éditions Beau Jardin pour l'envoi de ce livre (et pour la carte adressée avec lui) !

Tout d'abord, je trouve l'idée de l'histoire très intéressante, mais aussi assez innovante. le choix de l'autrice de reprendre une enquête de l'époque victorienne classée comme irrésolue, mais définitivement close, m'a absolument fascinée. Il est clair que le fait que l'enquête ait été stoppée relève probablement d'une certaine incompréhension de l'évènement, qui s'attache aussi à l'ignorance autour de la vie de la femme en question, Harriet Monckton. Et en effet, sa mort n'est reconnue en tant que meurtre que trois années après cette dernière, car en premier lieu, tout le monde pensait qu'il s'agissait du suicide d'une jeune femme enceinte.

Le récit en lui-même est très bien tourné. le changement de narrateur nous permet d'appréhender un nouveau point de vue à chacun de ces changements. Mais cela ajoute aussi de la complexité à l'intrigue et à notre réflexion. Lorsque l'on termine un chapitre, on pense immédiatement connaître la solution, puis on est tout à coup bouleversé par un autre témoignage. Toute l'histoire se concentre donc sur des retournements de pensées pour le lecteur. Evidemment, ces différents narrateurs sont tous suspects, ils sont tour à tour considérés comme des meurtriers potentiels.

De plus, l'oeuvre reste très riche pour l'époque sur laquelle elle décrit les évènements. L'ère victorienne est en effet un moment clé de l'histoire britannique et la vie parmi sa société est très intéressante à observer.

Je ne parlerai pas de la fin, mais sachez simplement qu'elle est surprenante. Et très bien pensée. le dénouement, attendu pendant toutes ces pages, s'avère finalement intelligemment obtenu.

Mais pour ma part, la meilleure façon d'entrer dans cette intrigue est de s'y jeter presque aveuglément. Et la meilleure raison pour le faire reste de découvrir une enquête des plus passionnantes et qui réécrit quelque peu l'histoire.
Avec ses recherches et sa solution, Elizabeth Haynes, à travers l'exploration d'un féminicide oublié, redonne de l'importance au rôle de la justice. A sa manière, elle rend hommage à toutes les femmes vaincues et oubliées par L Histoire.
Commenter  J’apprécie          20
Malgré le fait qu'il s'agisse d'un joli pavé de 550 pages, ce roman se lit tout seul voire se dévore tant l'intrigue est prenante ! le Meurtre d'Harriet Monckton est en effet tiré d'une histoire vraie (l'autrice est tombée par hasard sur des pièces du procès aux archives de Londres) mais le crime n'a jamais été résolu : Elizabeth Haynes mêle donc aux faits réels des moments de son invention, notamment concernant l'identité et les motivations du meurtrier. Mais le dénouement est totalement crédible et satisfaisant, je dirais même qu'il est brillant tant j'ai été surprise par les révélations des dernières pages !!!

Le début du roman est un peu ardu (beaucoup de personnages différents, d'informations à assimiler...) mais une fois les premières pages passées, tout va bien. Je dirais même que j'ai beaucoup aimé cette construction narrative via des témoignages des différents témoins ou suspects car cela donne l'impression de faire soi-même partie de l'enquête, d'être un membre de jury qui lit ou entend les différents protagonistes avant de rendre son verdict.
Le Meurtre d'Harriet Monckton est par ailleurs un très bon roman sur la condition féminine à l'époque victorienne : Harriet Monckton est la malheureuse victime d'un crime mais est surtout jugée coupable par ses pairs car sa vie ne correspond pas aux codes, à ce qu'on attendait d'une jeune femme "respectable" à cette époque. Alors que, paradoxalement, on découvre rapidement qu'elle est sous l'emprise d'hommes au comportement horrible mais qui passent pour honorables aux yeux de la société de par leur position sociale... C'est aussi ironique de voir dans le déroulement du procès que seuls des hommes témoignent alors qu'on découvre à la fin que, si la parole des femmes avait été prise en compte, il y aurait eu une toute autre issue...
Commenter  J’apprécie          10
Le commentaire de Cathy :
Elizabeth Haynes nous fait plonger au coeur de l'époque victorienne anglaise, à la recherche du meurtrier d'Harriet Monckton.
Le corps de cette dernière a été retrouvé empoisonnée derrière la chapelle qu'elle fréquentait à Bromley, dans le Kent.
Âgée de 23 ans, célibataire, la jeune femme était pourtant enceinte de 6 mois, d'après le chirurgien qui a examiné le corps, le responsable de sa mort a-t-il voulu la faire disparaître par peur du déshonneur ?
Grâce aux dossiers de l'époque, l'auteure a réussi à construire un récit cohérent, j'ai eu la sensation de me retrouver dans cette époque où la condition de la femme n'est pas celle que nous connaissons.
Le suspense nous prend pour ne plus nous lâcher, dès le début, nous savons que Harriet ne s'est pas suicidée, nous assistons d'ailleurs, en spectateur impuissant, à ses derniers instants d'agonie.
Grâce aux différents témoignages de l'époque, aux retournements de situation, nous avons le sentiment que l'auteure a réussi à trouver les réponses à ce cold case victorien.
Ce roman m'a fait sortir de ma zone de confort, je viens de passer un très bon moment de lecture.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (164) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1054 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}