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On est en 1843, et le corps d'Harriet Monckton a été retrouvé dans les latrines de la chapelle calviniste d'un village non loin de Londres.

On est de nos jours , et l'auteure de romans à suspens, Elizabeth Haynes, tombée sur ce fait divers véridique compulsera des rapports du coroner, des dépositions de témoins afin de nous proposer un roman policier historique mais aussi, peut-être , une ébauche, 150 ans après, de ce qui s'est réellement passé...
C'est un travail remarquable, inspiré, passionné, et pourtant j'ai arrêté de m'y intéresser au bout de deux cent pages : impression de tourner en rond. D'autre part, je suis toujours gênée quand des auteurs attribuent telle ou telle pensée à une personne réelle, devenant sous sa plume un personnage.

Institutrice, jeune femme très intelligente, mais aussi très belle , elle suscitait bien des convoitises au sein de la gent masculine. Ils tombaient tous sous son charme. Quand à la gent féminine, c'était plus trouble, certaines avait du désir, d'autres étaient dévorées par la jalousie...

J'ai été génée, par la personnalité d'Harriet, qui sous la plume de madame Haynes devient une vraie gourgandine, dans un siècle où les filles ne pouvaient pas l'être... Grossesse non désirée, réputation... les dangers sont multiples et variés. La sexualité d'Harriet , son attitude, son côté allumeur, j'ai du mal à y croire et j'ai trouvé que l'auteure s'y complaisait.
Je ne vois que ça à ma non-adhésion à ce livre, qui est par ailleurs, remarquablement bien écrit. Les pensées hypocrites d'un pasteur étant à chaque fois mise en parallèle avec ce qu'il dit ; cette façon de faire est assez amusante.
La fin est originale, le coupable surprenant.
L'époque, est vraiment bien décrite, et je suis fort peinée de n'avoir pas adhéré fortement à cette histoire, à cet immense travail qu'a accompli Elizabeth Haynes , dont j'avais adoré son premier roman "Comme une ombre".

Ce roman est dédié à Harriet et son fils...
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Harriet Monckton était une jeune enseignante de 23 ans, célibataire et très pieuse.
Mais quand son corps est retrouvé dans les latrines de la chapelle de son village, le regard des habitants change et on parle alors d'elle comme d'une fille à la morale douteuse, qui a sans doute voulu se suicider parce qu'elle était enceinte de 5 à 6 mois.
L'histoire se déroule en 1843, dans un village anglais du Kent.
L'auteure s'est inspirée de ce fait divers jamais résolu pour proposer une histoire et une explication à la mort d'Harriet.
Elle va nous raconter la vie d'Harriet, vue par ses proches, son ex-amant, ses amies, ses collègues de travail, son futur fiancé, le prêtre de sa paroisse, sa famille et tous ceux qui la connaissaient de près ou de loin mais avaient forcément une opinion tranchée sur le genre de personne qu'elle était.
J'ai beaucoup aimé ce roman choral qui permet de se faire une idée de la vie au sein de ce village et des ennuis que pouvait s'attirer une jeune femme jolie, intelligente et célibataire à l'époque.
L'ambiance de l'époque victorienne est bien décrite, on est totalement immergé dans ce village où tout le monde se mêle de la vie de chacun.
Comme souvent à cette époque, il était mal vu qu'une femme ait envie d'indépendance et aspire à autre chose qu'à se marier et avoir des enfants.
Un roman très bien écrit, qui, une fois encore, montre que la place de la femme au sein de la société n'est jamais acquise et qu'il faut encore lutter pour pouvoir vivre comme on l'entend.


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Chouette, je me suis dit, un cold case tiré d'une histoire vraie. Je ne pouvais que me régaler et j'étais contente que ma copinaute Bianca me propose cette lecture commune.

Cette fois-ci, le maraboutage a été plus poussé puisque nous en avons été victimes toutes les deux en même temps. Il serait temps qu'on lise avec une patte de poulet ou de lapin, accrochées à nos poignets afin de ne plus en être victime.

De quoi ça cause ? du meurtre d'Harriet Monckton, retrouvée morte, dans les latrines de la chapelle de son village. Suicide ? Meurtre ?

Nous sommes dans le Kent, en 1843. Sherlock Holmes et Hercule Poirot n'étant pas encore nés, il va falloir faire appel à d'autres enquêteurs et ce ne sera pas une mince affaire pour faire la lumière sur ce scandale. Oui, un scandale, avec un polichinelle dans le tiroir et pas de mari.

Ce roman choral est une sorte de huis-clos qui va nous raconter la vie d'Harriet aux travers des yeux de ses proches, de ses connaissances, sans oublier les potins du village et l'esprit de clocher. Voilà pourquoi je ne voudrais plus vivre dans un village : tout se sait, tout le monde parle, tout le monde suppute et dit n'importe quoi.

Alors, en 1843, dans une société corsetée au possible, c'est encore pire.

Les femmes n'ont rien à dire et il est même étonnant que l'on ne cherche pas plus l'identité du père du moutard qu'elle portait. Parce que jusqu'à preuve du contraire, il faut être deux pour faire un gosse, à cette époque ! Elle n'a pas fait un bébé toute seule...

Ce polar historique avait tout pour me plaire, et pourtant, je m'y suis ennuyée à un moment donné. Pour ma copinaute de lecture commune, ce fut encore pire, puisqu'elle n'a même pas lu 100 pages.

J'ai trouvé que le récit tournait trop en rond, qu'il allait trop lentement, qu'on revenait un peu trop souvent sur les mêmes sujets et j'ai sauté des pages afin de ne pas me noyer dans ces pages et ces pages qui m'endormaient.

Un bon point pour la résolution finale, que je n'avais pas vue venir...
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En règle générale, je ne suis pas amateur des romans "choral" ; c'est-à-dire des romans qui font se succéder plusieurs voix narratives. Mais ici, je dois dire que c'était assez pertinent. L'héroïne décède et nous suivons les réflexions de chaque personnage ; et ils ont tous quelque chose à cacher et à se reprocher. L'intrigue avance ainsi pas à pas à travers tous les regards des autres personnages. Je peux souligner également que toute la partie religieuse est très bien rendue : vie de cette communauté calviniste, particularités de cette communauté, conflit avec l'église officielle anglicane etc ... Pour moi, un seul défaut à ce roman : sa longueur. L'auteur aurait pu dire la même chose en moitié moins de temps. J'ai eu l'impression de ne jamais arriver au bout.

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Pour cocher ma case dans Jeux en Foli-ttérature j'avais besoin de lire un livre de plus de 500 pages.

A priori pas de souci, je lis vite et j'aime les pavés mais... après un coup de coeur, ce livre a été un mauvais choix !

J'ai lu 150 pages en espérant trouver un intérêt un peu plus loin mais ce ne fut pas le cas.

Le style d'écriture m'a rebutée très rapidement et je n'ai pas apprécié de lire les pensées fictives de personnes réelles, c'était encore plus malsain que l'ambiance glauque dans laquelle Harriet est apparue rapidement condamnée par la bienséance !

Loin du polar historique auquel je m'attendais.
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Elizabeth Haynes nous entraine dans polar historique qui a tout d'un True Crime. Un cold case victorien glaçant tirer des archives de Scotland Yard.
Mais alors que nous raconte « le meurtre de Harriet Monckton » : Harriet Monckton, 23 ans, est retrouvée assassinée le 7 novembre 1843 derrière la chapelle qu'elle fréquentait à Bromley, dans le Kent. le chirurgien détermine qu'elle était enceinte de six mois quand elle a été empoisonnée à l'acide prussique. A travers les récits de ses proches, l'auteure tente de résoudre à cette affaire classée depuis plus de 150 ans.
« le monde oublierait Harriet Monckton, et dans quelques années même sa famille cesserait de parler d'elle. » C'était sans compter sur Elizabeth Haynes qui redonne vie ici à cette jeune femme. Durant toutes les premières grandes parties du roman nous allons la découvrir. Harriet Monckton est une jeune femme courageuse, curieuse, trop peut-être pour l'époque. C'est aussi une femme dynamique, elle détonne dans son village, elle est intelligente, trop peut-être là aussi dans une société anglaise trop étriqué pour qu'une fille de la campagne trouve sa place dans la bonne société victorienne.
Nous sommes en novembre 1843, et on va suivre quelques protagonistes qui ont tous un rapport avec notre pauvre Héroïne, Frances Williams, le Révérend George Verrall, Thomas Churcher. Tous vont à tour de rôle nous raconter Hariett. A travers leur regard on va découvrir Miss Monckton, on découvrira son petit monde, les personnes qui peuplaient son univers, sa soeur, sa mère, son employeur, ses collègues, son amoureux et les autres aussi…
Nous sommes là dans un roman choral. Tous ses voix nous montrent un aspect différent de notre pauvre héroïne. Elles nous permettent de mieux appréhender sa personnalité, ses attentes, ses rêves et ses ambitions. Tour à tour nous découvrons une part de vérité. Car on le sait chacun à la sienne, nulle vérité n'est entière. On pense aussi savoir qui est le coupable du meurtre d'Harriet Monckton et puis l'instant d'après on doute et si la vérité n'était pas aussi simple ?
Et puis d'un coup nous sommes en 1949, trois ans après la mort d'Harriet, celle que l'on a dit suicidée. Un suicide qui arrangeait bien tout le monde, il faut bien le dire. Et oui une jeune femme célibataire que l'on retrouve morte dans une chapelle et qui portait une enfant. Normal qu'elle n'est pas voulu vivre avec toute cette culpabilité sur les épaules, normal, le péché était trop lourd. Mais pourquoi ne s'interroge donc pas sur l'identité du père. Harriet était bien trop indépendante, bien trop émancipée pour une femme du milieu du 19e siècle, elle méritait sans doute ce qui lui était arrivé. Mais voilà, le suicide n'en est pas un, est Harriet a bel et bien était assassinée.
Assassinée notre jeune femme ? Oui mais par qui et pourquoi ?
Le pourquoi est plutôt évident à comprendre. Pour sauver l'honneur d'un homme, d'une famille, de la bonne société … Les causes ne manquent pas !!!
Oui mais tout n'est là aussi pas aussi simple qu'il n'y semble. Et de retournements de situations en témoignages qui diffèrent, notre autrice construit une intrigue habile qui nous déstabilise.
De plus, il est agréable de revivre au coeur cette époque victorienne, ce 19e siècle anglaise marquée par l'apogée de la révolution industrielle britannique et celle de son immense Empire. Cette époque où la puissance et la richesse de la nation britannique contracte fortement avec la misère sociale qui prédomine dans le pays.
Elisabeth Haynes est aussi la digne héritière Emily et Charlotte, les soeurs Brontë mais aussi de la grande dame Agatha Christie.
A travers ce fait divers oublié, Elizabeth Hayne donne la parole au femme d'autrefois mais aussi à celle d'aujourd'hui.
Un fait divers oublié qui résonne comme un fait divers actuel !
Un joli tour de force aussi. Il n'y a qu'un pas que j'ose franchir pour dire que ce briant polar historique est un polar noir et engagé !
Le meurtre de Harriet Monckton ou la revanche des femmes… Un nouveau cri d'alarme contre les violences faites au femmes et pour dénoncer les féminicides.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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7 novembre 1843. Ville de Bromley. Harriet Monckton est retrouvée morte empoisonnée dans les latrines de la chapelle. Suicide ? Meurtre ? La question reste entière.
L'autrice se base sur un fait divers non élucidé et des rapports du coroner pour nous raconter la vie d'Harriet, de ses proches, de ceux qui l'ont côtoyé et des gens du village.

Un cold case tout droit venu du 19ème siècle où les hommes ont beaucoup à cacher. Ils sont moralisateur, dictent la vie des femmes mais sont tout autant voir bien plus pécheur que les femmes.

J'adore lire les cold case donc ce livre devait être fait pour moi. Cependant, j'ai trouvé ma lecture bien longue. Tellement longue que lire les parties dialogues m'a suffit pour comprendre la majeure partie de l'intrigue.
De plus, plus d'une fois les expressions employées ne font pas du tout moitié du 19ème siècle alors qu'à d'autre moment oui. Peut être un soucis de traduction ou pas.
J'ai quand même été jusqu'au bout pour savoir qui l'autrice designerai comme coupable et pourquoi.

Au final, une lecture avec beaucoup trop de longueurs ce qui est vraiment dommage car l'histoire en elle-même a beaucoup de potentielle.
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Coup de ❤ pour moi que cette fiction inspirée d'un true crime non élucidé de 1843 en Angleterre, à Bromley.

Harriet Monckton, 23 ans, est retrouvée empoisonnée dans les latrines derrière la chapelle calviniste.
Elle était enceinte de 6 mois.

C'est sur la base de ce fait divers que même Scotland Yard n'a pu eludicidé qu'Elizabeth Heynes nous livre le récit de l'enquête et brode pour proposer une solution.

Rigoureusement documenté, 3 suspects ont réellement été envisagés lors de l'enquête officielle, mais l'autrice dévoile que bien d'autres suspects auraient pu être envisagés dans l entourage proche de Harriet et dans la communauté.

J'ai vraiment accroché avec les personnages denses : j'ai détesté le reverrand, j'ai été prise de sympathie profonde pour Tom Churcher, j'ai été bluffée par l'institutrice Williams et sa force de caractère face à l'adversité et les gens bien pensants, j'ai été époustouflé par la modernité de Harriet mais aussi sa naïveté.

Elizabeth Haynes dépeint une société hypocrite, difficile pour la condition féminine, avec une justesse et tente de rendre hommage à cette jeune femme et son enfant tués si jeunes.

Le côté fiction est admirablement fait : le journal créé de toute pièce, la solution à l énigme que j esperai profondément (car elle me semblait crédible), la cohérence du récit tout m'a plu dans ce roman.

Je vous laisse vous faire votre opinion au travers de ces 556 pages et vous souhaite une bonne lecture
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Qui a tué Harriet Monckton ? Ben même au bout de 530 pages vous ne la saurez pas même si vous avez un doute sur le meurtrier.
En effet, cet ouvrage relate un cold case non résolu et qui date de l'époque Victorienne. L'autrice retrace , à partir d'archives, ce fait divers, issu d'une histoire vraie.
L'histoire est simple, une jeune femme a disparu et est retrouvée morte dans un presbytère. Tous ceux qui l'ont côtoyée vont être interrogés..
On suit donc, dans une première partie l'enquête et ce que pensaient les uns et les autres d'Harriet. Puis, nous lisons le journal d'Harriet et ses ressentis..et on se rend compte que tout ce petit monde est bien hypocrite, faux-culs...
Un seul bémol, on se perd un peu au début avec les nombreux personnages et pour comprendre qui est qui.
Mais, c'est un pure merveille et tout cela se lit comme un roman.
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Epoque victorienne, une petite ville de province en Angleterre. Paysages bucoliques, ennui puissant, une église dominée par le Révérend George Verrall, église dont il faut toujours défendre la place dans le quotidien des habitants.
Une jolie jeune femme d'une vingtaine d'années, Harriet Monckton, va être découverte morte dans les toilettes de l'église (oui, c'est surprenant des toilettes dans une église). le suicide est la première hypothèse sauf que du cyanure est retrouvé lors de l'autopsie et que la défunte était enceinte, d'une grossesse bien avancée. Alors meurtre ou suicide ?
Autour de la jeune femme, un amant, un amoureux, une amoureuse qui ne peut avouer ses sentiments, et des femmes jalouses.
Une enquête romancée certes, mais s'appuyant sur une histoire vraie et toujours non résolue. Ce roman choral est un ensemble de témoignages des personnages principaux (pour certains desquels on ressent un dégoût puissant et une envie de meurtre) avec en dernier quasiment celui d'Harriet, une jeune femme victime dans tous les sens du terme : de sa jeunesse, de son charme, de son ambition, de sa sincérité amoureuse, de son honnêteté. L'auteur m'a semblé très attaché à rendre hommage à la vivante Harriet, celle qui voulait aller plus loin que son village d'origine. On ne pardonnait pas grand chose et on avait peu d'opportunité en tant que femme : les choses ont-elles totalement changé ?
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