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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais lu à sa sortie le livre d'André Hébert dont cette BD est issue, avec un grand intérêt (ma chronique à l'époque : https://www.babelio.com/livres/Hebert-Jusqua-Raqqa-Avec-les-Kurdes-contre-Daech/1141649/critiques/1970392). Quand j'ai vu qu'il avait été adapté en roman graphique, ça a fortement titillé ma curiosité et je ne regrette pas.
Même si bien évidemment le résultat n'est pas aussi riche que le modèle au niveau informationnel (il ne pouvait pas tout mettre), il est toujours intéressant de pouvoir mettre des images sur un livre documentaire, surtout que le style du dessinateur, hyper réaliste, s'y prête bien.
André Hébert, qui rempile ici au scénario, se montre plus sincère que jamais, y compris sur ses propres limites, ce qui renforce encore la valeur de son propos au global.
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IMPRESSIONNÉE, voilà mon sentiment au sortir de cette lecture, pour laquelle je remercie Babelio et les Éditions Delcourt. « Jusqu'à Raqqa » est une Bande Dessinée adaptée du livre d'André Hébert par Nicolas Otero. Il s'agit là d'un témoignage puissant.

Impressionnée par la qualité de l'ouvrage, impressionnée par la volonté de l'auteur, par son courage, par la force de son engagement ! On ne quitte pas si facilement un univers confortable, secure, pour partir se battre, « dans un lointain pays » au nom de ses convictions !

L'auteur, qui répond au pseudonyme d'André Hébert, est parti en Syrie, en 2015, pour se battre aux côtés des unités de défense du peuple kurde, appelé le YPG. Il nous rapporte la guerre, celle qu'il a côtoyée, une guerre lente, qu'il a rejoint pour défendre la Liberté, avec un l'majuscule, la Liberté qui sans cet ouvrage consiste à libérer le peuple kurde de l'oppression de Daech. Il participera d'ailleurs à la libération de la ville de Raqqa. Il nous relate son quotidien.

C'est un livre, c'est une Bande Dessinée, à lire d'urgence …


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En immersion

Si elle est encore parfois considéré comme un pure divertissement, la bande-dessinée s'avère être un formidable média pour nous raconter le quotidien. Cet album en est l'évidente illustration…

Assisté par Nicolas Ottero au dessin, André Hebert y livre le récit de son parcours, de son militantisme précoce à sa volonté de mettre ses actes en accord avec ses idées… En 2015, il décide de gagner la Syrie et de rejoindre les unités internationales pour combattre Daesh aux côtés des kurdes du Yekîneyên Parastina. Il décrit sans far sa formation, ses premiers combats, ses compagnons d'armes, ces Kurdes qui mettent en pratique leur idéal révolutionnaire et la démocratie directe, son difficile retour à la vie civile, jusqu'à son retour à Raqqa, en 2017… Mais la fin de l'histoire n'est pas encore écrite, comme le montre la révoltante post-face de l'album…

Récit aussi édifiant et bouleversant de sincérité, Jusqu'à Raqqa est le formidable témoignage d'un homme qui a pris les armes pour défendre ses idéaux…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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C'est à la fois avec envie et appréhension que j'ai abordé cet album. L'envie de découvrir ce témoignage, et pour la même raison une appréhension parce qu'il s'agit d'un témoignage de guerre, d'un témoignage récent.

On ne peut évidemment pas s'attendre à une lecture légère avec un titre comme Jusqu'à Raqqa, un combattant français avec les Kurdes contre Daech.

J'ai d'abord fait une petite introspection de ma bibliothèque catégorie bande dessinée, il y a très peu d'histoires tirées de faits réels ou témoignages. Dans ces quelques albums il y a Morts par la France qui relate un épisode inconnu et assez peu glorieux de l'histoire française.

J'ai ensuite fait une petite recherche, pour situer Raqqa, me renseigner un petit peu sur les Kurdes même si je me souviens avoir lu un article dans un magazine géo. Et j'ai découvert le Rojava.

Enfin petite recherche sur l'auteur, André Hébert, pseudo du protagoniste qui a écrit le livre Jusqu'à Raqqa dans lequel il raconte son engagement auprès de l'YPG, en gros la branche armée kurde en Syrie, suivi de cette adaptation graphique. Et le dessinateur Nicolas Otero, tiens, aussi dessinateur de Morts par la France, je l'avais aussi retrouvé avec 24 heures de la vie d'une femme, adaptation du roman de Stefan Zweig. J'étais plutôt sûre d'aimer la partie graphique.

Et je me doutais tout autant que j'allais découvrir un témoignage poignant, qu'on adhère ou pas à la démarche ou idéologie, là n'est pas la question. le témoignage est bien évidemment bouleversant en plus d'être bien raconté.
L'auteur nous fait comprendre sa démarche sans chercher à nous convaincre, il raconte avec justesse le combat des kurdes et des combattants de tous âges, nationalités qui les rejoignent et s'opposent à l'état islamique.

La lecture est à la fois poignante, voire angoissante, et instructive.

Merci à Babelio et Delcourt/Encrages sans qui je n'aurais jamais osé m'arrêter sur cet album.
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Je remercie chaleureusement Masse critique et les Editions Delcourt/Encrages pour l'envoi de cette bande dessinée où André Hébert (pseudonyme d'un jeune français parti combattre l'Etat islamique) a fait l'exercice de raconter son enrôlement et la prise des armes pour la libération de Raqqa.

Ce témoignage poignant émane d'un besoin impérieux d'exorciser des mémoires particulièrement intenses et obsédantes de l'expérience de la guerre.
Le retour à la vie civile est toujours extrêmement compliqué pour des combattants. 
L'addiction à l'adrénaline est puissante et difficile à sevrer.

Cette adaptation réussit le pari d'allier le fond et la forme.
Les mots de Hébert prennent une toute autre ampleur sous les traits du crayon de Nicolas Otero.
Le texte se retrouve savamment porté par des illustrations qui occupent tout l'espace et charrient parfaitement les émotions convoquées par les mots.

L'auteur raconte les combats et l'horreur innommable de la guerre mais il s'attarde également sur l'incapacité de retrouver ses marques, à se réadapter à une vie qui manque de sens et la nostalgie des années de lutte qui finit par créer des liens indéfectibles avec un peuple et une patrie. le parcours de retour est semé d'embûches.

Un beau témoignage porté par un univers graphique cohérent, qui aime les grands dessins pour donner un peu d'air lorsqu'on étouffe !


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Un grand merci à Babelio et aux éditions Delcourt...

Paris, 2015. Une fibre communiste et militantiste, participant régulièrement à diverses manifestations, ayant milité dans différentes organisations et ayant créé, avec un ami, un journal qu'il distribuait à la sortie des facs, André Hébert a tout de même l'impression de perdre son temps et de ne pas réussir à faire avancer les choses. Alors qu'il découvre, à la télé, l'existence du Rojava et des combattants kurdes, il s'intéresse de plus près au sujet et prend conscience que, non seulement ces hommes et ces femmes se battent pour leur terre et contre Daech, mais combattent également au nom d'un modèle révolutionnaire basé sur la démocratie directe, le socialisme, le féminisme, la laïcité et l'écologie. Des principes que lui-même chérit. Dès lors, il contacte le YPG via Facebook, discute avec l'un de ses membres basé à Sulaimaniya, au Kurdistan irakien, et réserve un billet d'avion, bien décidé à se rendre au Rojava, mentant à sa famille sur les raisons de son absence prolongée...


Celui qui se fait appeler André Hébert est, il faut le croire, allé au bout de ses propres convictions et n'a pas hésité à se rendre au Rojava, le Kurdistan syrien, pour combattre, avec les kurdes, et certains autres hommes comme lui, contre Daech. de son arrivée à la terrible bataille de Raqqa, deux ans plus tard, qui fera des milliers de morts parmi leur rang et les civils, en passant par ces interminables heures d'attente, son emprisonnement, l'effroi devant toutes ces villes bombardées, le courage de la population kurde, il nous livre un témoignage aussi glaçant, saisissant qu'instructif. S'il fait montre, assurément, d'un courage certain et d'une volonté farouche, il met surtout en avant le courage de la population kurde, la complexité de ces luttes armées. Au plus près de la réalité, Nicolas Otéro, de son trait précis, nous plonge dans une ambiance pesante, le plus souvent sombre, et apporte une densité incroyable à ce témoignage poignant.
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Histoire vraie de André Hébert, jeune français qui s'est engagé pour aller se battre a Raqqa. On suit son parcours de son désir de s'engager jusqu'à ce la ville de Raqqa soit libérée.
Les dessins sont très réalistes et le trait de crayon m'a beaucoup plu.
Le lecteur se retrouve vraiment au coeur de Raqqa et de la bataille, tout le long. Il y a donc beaucoup de scènes de batailles et de villes dévastées.
Très documenté sur le plan politique, on comprend mieux les tenants et aboutissants de la guerre à Raqqa.
Ce n'est pas un coup de coeur pour moi car c'est très détaillée sur le côté militaire.
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Après le récit publié aux Belles Lettres, André Hébert a construit un scénario de bande dessinée où la première personne domine, faisant de cette histoire un témoignage fort et précis. Tout au long de la narration, le lecteur est dans la tête du narrateur, d'André, de cet homme dont le militantisme se confronte aux foncières du pays et du monde actuel. On sent l'envie d'engagement monter en lui et révéler des possibilités d'action inattendues. On bascule rapidement dans une autre réalité, ce qui explique facilement la difficulté du protagoniste à revenir en France et aux préoccupations classiques. Il y a l'expérience de la guerre et du combat. La bande dessinée est plus psychologique et théorique (au sens de la réflexion politique) bien qu'André soit sur le terrain et les scènes de combat. La tension est palpable de bout en bout malgré les différents changements de lieux ou de sections au sein de l'YPG (Unités de protection du peuple – en kurde – branche armée du Parti de l'union démocratique kurde en Syrie).
Le propos de l'auteur est renforcé et porté admirablement par la mise en scène et le trait semi réaliste de Nicolas Otero. Dessinateur de la série Amerikka et du récent La Cellule, on retrouve son sens du détail et cette manière d'ancrer directement le lecteur dans le présent du récit. L'angle choisi est toujours ingénieux, ouvrant un champ entre la fiction et le documentaire. Les décors transpirent toute leur complexité. Au milieu de ces champs de bataille, les personnages expriment une certaine impassibilité (Nicolas Otero est un dessinateur impressionnant pour capter l'ennui, l'attente, ces moments de perdition avant la violence) mais aussi des expressions brutales. Les sentiments quand ils parvient à sortir des êtres nous sautent aux yeux qu'il s'agisse de la peur, de la colère ou d'un simple sourire. Ainsi il laisse, dans sa mise en scène du récit, vivre des portraits marquants de ses soldats de la liberté.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Je ne sais pas si la forme du roman graphique permet de retranscrire toute l'intensité de ce qu'a vu et vécu André Hébert ; je pense que le roman doit avoir plus de force tout en permettant d'aller plus en profondeur dans les pensées du narrateur et son idéologie. Cette oeuvre reste néanmoins un moyen accessible de découvrir plus en détails le combat des Kurdes contre Daesh, leur projet politique et l'implication des occidentaux - ou l'absence de celle-ci - dans ce conflit. de plus l'auteur semble avoir pris assez de recul pour rester relativement objectif et ne jamais vraiment être moralisateur. Il laisse aux lecteurs le soin de prendre conscience par eux-mêmes de leur ignorance, de leur passivité, voire de leur indifférence ; difficile ensuite de faire face à la culpabilité qui accompagne ces révélations.
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Par conviction politique, pour aller jusqu'au bout de ses idées communistes, en 2015 le jeune français André Hébert (un pseudonyme) part en Syrie combattre Daesh aux côtés des Kurdes. Sur place, bien que rapidement initié aux rudiments de la langue kurde et au métier de soldat pour intégrer avec d'autres occidentaux les unités de Défense du Peuple kurde, il découvre que ses camarades et lui sont destinés à rester à l'abri des combats. Dès lors il fait tout pour rejoindre le front…

Illustré par le talentueux Nicolas Otero (La cellule) un album qui reprend les grandes lignes du livre d'Hébert sur ce qui se joue dans ce coin du monde. Un témoignage qui, sans rien occulter de la barbarie de Daesh ni des motivations plus ou moins saines (et pour certains d'une forme de naïveté) des volontaires occidentaux, met en avant le courage et la détermination des Kurdes de Syrie à reconquérir les territoires aux mains des djihadistes, sans toujours leur appliquer la loi du talion. Indubitablement un album poignant autant qu'instructif sur un conflit complexe qui est le plus souvent peu ou mal analysé par les médias occidentaux.

Merci à Babelio et aux Éditions Delcourt.
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