AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 275 notes
5
10 avis
4
21 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comme tout le reste de son oeuvre, l'écriture est splendide, c'est ce qui fait que j'ai accroché malgré le thème assez lourd. On est sous l'effet de la violence d'un esprit tourmenté, souffrant, une âme en déroute, des gestes désespérés. Les descriptions des paysages, de l'atmosphère de ce bord de mer, de la vie de ce petit village de la Gaspésie, Griffin Creek, nous fait découvrir les mentalités fermées empreintes de traditions religieuses qui cachent des interdits et des secrets qui nous amèneront à découvrir l'histoire de ces deux jeunes adolescentes qui ont disparues sur la grève un été de 1936. Une lecture déchirante et bouleversante.
Commenter  J’apprécie          100
Quelle lecture captivante et dérangeante à la fois!
Puisque c'était ma première lecture d'Anne Hébert, je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant à lire. J'avoue avoir été surprise (à la limite choquée, même) par l'histoire, et la façon qu'elle est racontée, mais avec du recul, j'aime beaucoup.

Alors, on raconte l'histoire d'un petit village du Québec, Griffin Creek. Là-bas, le fleuve est immense comme la mer. Tout le monde se connaît, les rumeurs se répandent comme une traînée de poudre et personne n'a réellement droit à son intimité, comme dans bien des petites villes. La tranquillité qui règne à Griffin Creek est rompue lorsque deux cousines, deux adolescentes, disparaissent, un soir d'été. Olivia et Nora, deux jeunes filles devenues femmes trop rapidement, sont introuvables depuis ce soir de 1936, quand le village entier s'est figé dans le temps.


J'apprécie que le récit soit raconté par 5 voix différentes, 5 personnages qui ont chacun leur importance dans cette sombre histoire. La narration a rajouté un élément très positif à l'oeuvre et nous a vraiment permis de voir les différences de perceptions entre les personnages, principalement entre les hommes et les femmes du livre. Ils sont particulièrement opposés.

C'est une histoire sombre, profondément troublée. Les personnages sont fort intéressants, tellement bien décrits. Olivia et Nora, innocentes, douces, deux jeunes filles qui veulent désespérément être plus vieilles, dévorées par la jalousie qui les sépare. Stevens, tellement complexe, égoïste et misogyne, un garçon devenu homme depuis son départ du village, un homme qui cherche à prouver sa valeur à ses parents qui l'ont abusé. Les personnages sont vraiment la meilleure partie du roman. J'ai beaucoup aimé les découvrir plus en profondeur à chaque chapitre. Mention spéciale pour la magnifique plume de l'autrice. Je suis absolument tombée sous son charme et j'ai déjà hâte de lire un autre de ses romans.

Commenter  J’apprécie          72
Ce roman n'a pas quarante ans, mais il est considéré comme un classique de la littérature québécoise. Il raconte un été tragique, celui de 1936 dans un petit village au bord de l'estuaire du fleuve Saint-Laurent. Ses habitants, tous parents proches ou éloignés, étouffent dans ce microcosme, à la merci de l'eau et du vent, qui éclatera au contact d'un autre élément, perturbateur celui-là.
Dans Les fous de Bassan, les références bibliques et littéraires sont nombreuses et Le bruit et la fureur de Faulkner est une des plus évidentes. Des parallèles entre les deux ouvrages existent tant dans la forme, quoique moins obscure chez Hébert, que dans le fond. Dans les deux romans, chaque chapitre porte la voix d'un protagoniste différent et nous éclaire lentement sur les circonstances du drame qui scellera le destin de la communauté. En exergue du chapitre narré par l'idiot du village, Hébert cite Macbeth « It is a tale told by an idiot, full of sound and fury », ce qui a fini de me convaincre de l'influence directe du romancier américain.
Les fous de Bassan est un roman très poétique, beau et sombre. La richesse du langage m'aura toutefois gardée à une certaine distance des émotions.
Commenter  J’apprécie          50
Dans un lieu perdu du Québec , Griffin Creek , la vie est rude . La mer est là perpétuellement ,apportant fureur , humidité , vent , tempête , vacarme . Dans ce cadre rude vivent quelques familles , assez consanguines , sous la houlette d'un pasteur tout puissant qui maintient son "troupeau" dans la ligne de Dieu . La vie s'y déroule , chacun étant sous le regard de l'autre , avec des rites qui paraissent immuables , même si dans chaque famille se joue de mini -drames ....

L'été 1936 , Steven revient . Né à Griffin Creek il a voyagé jusqu'en Californie et ses pas l'ont ramené dans son village . le même été ,deux jeunes filles du village s'éveillent passant du statut d'enfant à celui de femme , à l'opposé une femme sur le retour renoue avec la vie ...

Le drame est là , la disparition des deux jeunes filles ... comment , qui , pourquoi .... Il ne s'agit pas d'un thriller mais d'une montée lente et sauvage des parties obscures de l'être humain.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          40
Le partie la plus importante de ce roman se trouve dans la lettre d' Olivia chaloupant au gré des vagues et caressant le matelas de sable dans l'abîme des océans.

L'amour et le gout pour l'interdit entraîne Olivia à ne pas écouter ses proches et à tomber dans les bras de son cousin manipulateur, ce qui détruira sa vie, celle de sa soeur et de sa communauté.

Superbe description du viol et des meurtres de ces pauvres êtres, seulement dépassée par la description de l'amour et la sacralisation de l'autre présente dans le coeur d'Olivia.
Commenter  J’apprécie          40
Un roman envoutant, dur et poétique à la fois. Les mots nous bercent comme les vents et les vagues mais les tempêtes affolent les sens et les personnages de ce petit village québécois vivant en autarcie et consanguinité. 'Narré par des personnages différents il faut aller au bout pour comprendre le sens caché, même si l'on devine assez vite qui est l'auteur du double meurtre.
Commenter  J’apprécie          30
Moins fort que Kamouraska, dur et noir, mais un beau livre.
Commenter  J’apprécie          20
Mon premier amour avec la lecture. Boulversant, troublant mais captivant.
Commenter  J’apprécie          20
L'histoire se déroule en l'été 1938 à Griffin Creek, petit village du Québec perdu au bout des terres. Durant un été, deux jeunes filles, des cousines, disparaissent mystérieusement le long de la grève. Chacun a sa propre vision de ce fameux été qui changera tout dans leur existence monotone, qui bouleversera les villageois.

J'ai bien aimé ce roman tragique d'une belle intensité poétique. À travers les confessions des personnages, Anne Hébert a réussi à créer un mélange d'émotions contradictoires qui nous déstabilisent et nous bouleversent.
Commenter  J’apprécie          20
Époustouflant. le roman d'Anne Hébert m'a laissé le souffle court. Un départ un peu lent à mon avis, mais une lenteur dont on peut se délecter et qui nous dévoile lentement les grandes lignes d'une histoire qu'on ne comprend pas tout à fait. L'histoire est racontée par plusieurs voix contradictoires qui mêlent et démêlent les événements à tour de rôle jusqu'à ce que la véritable tragédie soit révélée. La plume de l'auteur, mais aussi les liens entre les différentes histoires, puis finalement les paysages sont tous à coupés le souffle.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (716) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature québécoise

Quel est le titre du premier roman canadien-français?

Les anciens canadiens
La terre paternelle
Les rapaillages
L'influence d'un livre
Maria Chapdelaine

18 questions
220 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature québécoise , québec , québécoisCréer un quiz sur ce livre

{* *}