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4,18

sur 5375 notes
Peux être n'était ce pas la bonne période pour lire ce livre qui se trouve être effrayant de prémonition pour avoir été écrit en 1996. Tant d'échos avec aujourd'hui. Je mesure la superbe écriture de Jean Hegland, le réalisme cinglant de son récit mais je sens que ce roman m'a littéralement oppressé. Surement peut-être parce que les actions, réactions et ressentis de ces deux soeurs sont d'une déconcertante crédibilité. Même si il me semble avoir saisi la beauté et la poésie du roman où l'amour, la peur, la compassion, le courage, l'abnégation, le renoncement, la résilience s'animent au centre de cette forêt qui représente autant de dangers que de ressources, j'ai été soulagé de refermer ce livre une fois terminé. Je suis presque incapable de savoir si j'ai aimé ou non ce livre. Je vais mûrir la question. Peux être était ce là finalement toute la force de ce roman.
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Dans la forêt est un livre pour lequel j'aurais pu avoir le coup de coeur.

En effet, cette fiction qui pourrait probablement devenir notre futur proche, m'intéressait. D'une part, pour l'aspect apprentissage de la survie grâce à la nature, et d'autre part pour la relation entre deux soeurs, seules au monde.

J'ai lu avec beaucoup de plaisir la première moitié du livre. le fait que ce soit écrit comme un journal intime rend la lecture très fluide et proche des personnages.
Malheureusement, un passage du livre est venu gâché mon entrain. Je n'ai pas compris son objectif. J'espérais avoir une réponse plus loin, ce que je n'ai pas eu.
A partir de ce moment là, tout l'intérêt et l'attachement que j'avais pour la relation entre les deux soeurs s'est envolé. C'est donc avec un certain détachement que j'ai terminé cette histoire.

J'ai tout de même apprécié que la nature soit mise en avant au fur et à mesure du livre. Cela nous rappelle à quel point nous la négligeons dans notre société actuelle alors qu'elle est si importante.
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Avec en toile de fond une situation d'effondrement. C'est par un biais assez intimiste que l'on s'intègre à la perpétuation du désastre et comment ces deux soeurs tentent de s'accoutumer aux nombreux défis d'adaptation nécessaires. J'ai apprécié la narration de ce récit et l'approche du phénomène.
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Deux jeunes filles seules dans leur maison après.... On ne sait pas très bien ce qui s' est passé, une pseudo fin du monde semble t il. La maison est isolée dans la nature. Mais le danger ne vient pas de là mais des vagabonds qui errent et sont prêts à tout pour manger et... voir plus. Les deux filles finiront par abandonner la maison, dernier bastion qui les reliait au monde des humains pour aller vivre dans une grotte comme des animaux au fond de la forêt qui comme une mère nourricière, les accueille.
J ai beaucoup aimé ce roman qui tend vers une fable ou la nature semble meilleure que le genre humain.
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Deux jeunes filles élevées un peu hors de la société, non scolarisées, par leurs parents dans une maison à la lisière de la forêt ... Puis un jour les coupures d'électricité commencent, deviennent plus fréquentes puis plus d'électricité, ni de téléphone, ni d'essence ... Plus de magasins non plus, des épidémies, ... Sans trop savoir l'origine de ces phénomènes, on voit les jeunes filles perdre leurs parents puis s'adapter à la vie en forêt.
C'est beau car enfin les filles pensent à l'essentiel, aux choses vitales de leur vie. Elles apprennent petit à petit à connaître leur environnement, hostile parfois mais aussi nourricier.
Un roman superbe qui rappelle à tous la dépendance que l'on peut avoir à nos éléments de confort et surtout que l'on peut vivre sans.
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# Dans la forêt - Jean Hegland

Ce roman a été écrit 1996 et a connu un fort succès aux États Unis, il est seulement traduit aujourd'hui en français.

On suit l'histoire de deux soeurs adolescentes, préoccupées l'une par son entrée à Harvard et l'autre pour un concours de danse classique. Elles assistent depuis leur maison très isolée près de la forêt à la fin lente et inéluctable du monde. Sans que l'on comprenne pourquoi l'électricité s'arrête, les magasins se vident, les gens se replient à leur domicile.

J'ai adoré et dévoré ce roman. On suit la progression de l'état d'esprit de ses filles, leurs luttes, leurs survies, le huis clos qui s'installe, la nature et la vie toujours. Un cahier, un bout de chocolat, un bruit devient un miracle et chasse pour quelques minutes la peur, l'incompréhension et l'attente.

Bon roman d'anticipation, qui nous questionne sur notre survie, nos connaissances utiles ou vaines, l'Environnement. le roman est particulièrement réaliste, certaines scènes m'ont surprises et m'ont poursuivis, l'écriture est superbe, elle nous plonge dans un état de crainte et de vigilance.

Je vous recommande cette lecture et encore plus si comme moi les univers post-apocalyptiques vous fascinent.
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Ce livre a eu un succès retentissant et pourtant il ne m'a pas plu, je l'ai trouvé ennuyeux. Je pense qu'en fait le style « nature writing » ne me convient guère. Ma chronique sera courte car je ne désire pas m'étendre sur les livres que je n'ai pas aimés, sauf s'il s'agit de partenariat; dans ce cas il faut justifier en détail une critique négative. Pour ce livre qui ne manque pas de laudateurs, mon avis n'est pas très important.

Nell, dix-sept ans, décrit dans son journal la vie de sa famille alors qu'une catastrophe indéfinie survient en Californie et dans le reste du pays. Les causes ne sont pas décrites, mais la civilisation s'est effondrée. Elle vit avec sa soeur dans la forêt, à cinquante kilomètres de la ville la plus proche. Leur mère est décédée d'un cancer au tout début des troubles quand l'électricité ne connaissait encore que de rares coupures. Celles-ci sont devenues de plus en plus fréquentes jusqu'à ce que l'électricité et le téléphone disparaissent complètement. Les filles sont scolarisées à la maison, la forêt était leur terrain de jeu jusqu'à ce qu'Eva se prenne de passion pour la danse classique jusqu'à l'obsession, ce qui la sépare de sa soeur. Nell lui en veut beaucoup et ce ressentiment durera presque tout le livre, son rêve à elle est d'entrer à Harvard. Durant la maladie de leur mère et tant qu'on trouve de l'essence, les filles et leur père passent la soirée du vendredi en ville où Nell tombe amoureuse d'Eli. Puis le père décide d'un dernier tour en ville pour acheter les provisions encore disponibles avant que la forêt se referment définitivement sur eux. le père jardine et fait des conserves tandis que les deux filles dansent et étudient en attendant le retour à la vie normale.

Le père meurt accidentellement et durant un an les filles devront remettre en question leurs attentes et leurs rêves. Au début des troubles, elles attendent juste le retour à la vie normale, la forêt leur semble hostile et sans intérêt. Peu à peu Nell commence à l'explorer et à découvrir ses richesses cachées, elle s'identifie aux femmes indiennes qui y vivaient autrefois.

Il y a peu d'action, le livre est essentiellement centré sur les relations entre les deux soeurs. Il y a de nombreux conflits, mais Nell n'arrive pas à quitter Eva, même quand Eli vient la chercher pour traverser le pays. le rapport à la civilisation et à la nature ainsi qu'à la liberté de choisir sa vie sont les thèmes les plus importants de ce roman. C'est le troisième livre « nature writing » que je lis en quelques mois, mais il ne me plaît pas plus que les deux autres, je dois être réfractaire à ce genre.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Nell et Eva vivent dans une maison au coeur de la forêt. Eva est passionnée de danse classique tandis que Nell rêve d'entrer à Harvard mais le monde a vacillé. Il n'y a plus d'électricité, plus de téléphone, plus d'essence. Les écoles et les magasins sont fermés. Ces jeunes filles vont donc devoir apprendre à vivre autrement et à utiliser les ressources de la forêt pour survivre tout en se protégeant du plus grand prédateur de l'histoire : l'Homme.

Paru il y a déjà quelques années aux Etats-Unis, Gallmeister nous permet enfin de découvrir ce remarquable livre.
Ode à la sororité, ce livre met en scène deux soeurs qui vont devoir s'entraider pour surmonter les épreuves, plus cruelles les unes que les autres, et ce malgré les désaccords qui pourraient apparaitre sur certains sujets.
L'auteure utilise un scénario post-apocalyptique afin de nous inviter a réfléchir sur notre mode de consommation et l'utilisation parfois peu réfléchie des ressources mises à notre disposition. Ce livre invite à une vraie réflexion écologique et pourrait, je le pense, inciter certains lecteurs à repenser leur mode de vie et surtout de consommation.
Ce roman est très bien écrit, dans la lignée Nature Writing avec une attention toute particulière aux éléments naturels, mais souffre néanmoins de quelques erreurs de traduction. En effet, j'ai relevé plusieurs phrases où il manquait clairement un mot… mais ce n'est pas ça qui a gâché ma lecture.
Bref, un roman percutant permettant de redécouvrir la nature dans ce qu'elle a de meilleur mais également de plus sombre.
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Je me suis laissée embarquer au fin fond de la forêt, avançant à pas de loup, au rythme des pages du cahier que Nell remplit peu à peu. Un vieux cahier retrouvé dans les décombres de ce qui avait appartenu à ses parents avant que ceux-ci ne disparaissent.... Un cahier retrouvé la veille de noël, alors que cette fête ne fait plus sens pour deux jeunes soeurs livrées à elles-mêmes. Pourtant, il faut continuer à vivre, à songer à son avenir, à habiter les lieux et le temps. Alors Nell écrit.
Eva, sa soeur, danse... Elle ne fait que ça, nuit et jour, sans musique parce que l'électricité a été subitement coupée. Son rêve de ballerine l'emporte chaque pas un peu plus loin, l'enfermant dans un monde de gestes parfaits mais vains... Sans essence pour la voiture qui leur reste, comment rejoindre un jour la compagnie de danse qu'elle visait d'intégrer?

Chacune murée dans leurs espaces alors qu'autour d'elles tout est si large, si vaste, elles avancent. Elles s'aiment comme la seule famille qui leur reste, s'ignorent, se serrent les coudes... le lien est fort, gémellaire. Alors, comme il faut survivre, elles comptent les provisions de nourriture qui leur restent car il est bientôt impossible de rejoindre la ville, elle aussi au point mort. le mystère s'invite en douceur, de plus en plus présent... Ici, il faut trouver un moyen de vivre, de rester vivant alors qu'autour les animaux rodent et que le danger est partout.
Pourtant, malgré les conflits intérieurs qui frôlent et ébranlent chaque décision sommaire qu'elles prennent (manger le bonbon conservé depuis la mort de leur mère? boire tout le reste du thé en une fois ou le diviser à l'infini pour quand ce sera fini?), leurs mouvements s'amplifient; le sens profond de leur vie se construit. le lieu est ouvert et pourtant clos. Chaque décision compte.
Comme les pliés, les fouettés, les ronds de jambes d'Eva se libèrent après le drame, la vie reprend, puis suit son cours. le jardin qui se reconstruit enfin par ce qu'on pensait ne plus jamais pouvoir exploiter est une image forte qui achève le roman. Tout est là, la vie, sous terre, près de nous; les outils à portés de mains, en nous.
Il me semble que le passage où Nell s'enfonce dans la forêt comme seule ressource à leur survie et à ses inquiétudes profondes est l'un des plus beaux. Perchée en haut d'un arbre, elle guette, imagine un autre chemin, une issue possible... La nature la pousse à trouver des solutions. Elle y puise une forme d'inspiration!

La vie de Nell et d'Eva s'inscrit peu à peu dans les tracés de la forêt jusqu'à s'y confondre. On ferme le livre en restant encore longtemps avec elles, et la couverture turquoise du livre ainsi que la photographie qui l'illustre, tronquée, lisible par ces multiples significations, prolongent cette sensation.
Aussi intriguant et vaste que les contours de la nature sont difficilement traçables, tel est sans doute ce qui me reste de cette lecture.

Lien : https://unlivrepour.blogspot..
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Voici un livre qui vous donnera envie d'aller vous promener en forêt, d'apprendre à reconnaitre les plantes comestibles et les traces d'animaux sauvages et à faire des conserves maison! ;)

Plus sérieusement, c'est évidemment la question de la survie dans un monde isolé, sans électricité, essence et magasins qu'explore Jean Hegland. D'une survie résignée, passive et solitaire, les deux soeurs vont devoir devenir actrices de cette survie afin de contrer les périls qui viennent de l'extérieur. On entre dans ce récit prudemment, avant d'engloutir les pages pour découvrir comment l'amour de ces soeurs guide leur quotidien et leurs apprentissages.
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