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4,19

sur 5334 notes
Quand la fin de la civilisation matérialiste américaine arrive, Nell et Eva, deux soeurs de 17 et 18 ans doivent apprendre à survivre dans leur maison isolée au milieu de la forêt.
Un roman époustouflant, une écriture limpide et percutante.
Un livre magnifique sur la sororité. La nature y est prégnante, puissante et belle.
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Un jour y'a un gars qu'aimait bien écrire des jolis mots qu'a dit que le Monde finirait pas sur un boum mais sur un murmure. Ben tu vois moi j'aime bien TS Eliot (le gars qu'a écrit ça), ça veut dire que ce sera plein d'Humanité, le seul truc que ça dit pas c'est combien de temps dure le murmure, et puis qui est-ce qui murmure mon vieux hein ?

Je crois que Jean Hegland elle a répondu à toutes ces questions là et j'ai comme une sorte d'envie de pleurer, soulagé de tristesse (ouais je sais c'est chelou comme sentiment mais t'as qu'à essayer pour voir si t'es cap, fous moi la paix).

Déjà parce que l'action de son roman se déroule comme dans un épisode de Walking Dead mais sans les zombies. À savoir, qu'on est juste au début de la fin, enfin peut-être. Tu verras bien, on sait pas et puis en fait on s'en fout c'est pas ça qu'est important dans cette histoire là.

Y'a Nell et sa soeur Eva qui au début vivent avec leurs parents puis après toutes seules alors qu'elles ont que 18 ans. Et y'a toujours cette ambiance d'apocalypse sous tranxen en fond d'écran, pas de gros bang bang, on évoque vaguement les pillages, la violence est présente mais. Mais de façon originale, presque poétique.

Mais ce qui frappe le plus c'est l'intimité qu'ont les deux soeurs entre elles, de leur rapport à la nature, à la danse, à la musique, aux livres, au jardinage, à la chasse, au fait que malgré que le monde touche à sa fin, elles refusent tout simplement d'abandonner ce qu'elles ont été.

Le parti pris de l'auteur sur certaines réflexions font mouches, comme le fait qu'on n'appartient à personne d'autre qu'à soi-même, peu importe les relations, la sororité, la filiation ou que l'avortement est un choix qui concerne uniquement la mère.

Les descriptions de l'environnement sont tellement justes que ça sent rapidement l'odeur musquée du bois des forêts tout autour de toi. Que tu sens presque la texture de la mousse qui pousse sous tes pieds, l'haleine chaude et visqueuse de la faune et de ses fauves, à la fois rassurante et inquiétante.

C'est un peu pêle-mêle tout ce que je dis, mais 2017 a pas encore commencé que j'ai déjà l'impression d'avoir vu le futur livre de l'année. le cul entre deux chaises, de savoir si ce roman pillone La Route de McCarthy, apporte un peu plus de verdure à La Constellation du chien de Peter Heller. Comme si Jean Hegland avait choisi de raconter ce qui s'était passé avant que Jack London n'écrive la Peste Écarlate. J'ai même pensé très fort à Monde sans oiseaux de Karin Serres. Alors tu vois rien qu'à la lecture de Dans la forêt, tu voyages, tu prends des cours de survie. Tu prends une respiration à plein poumons et t'as envie d'aboder les choses de la vie un peu plus sereinement après.

À la fin t'en est limite à regretter que ça finisse pas par péter tellement ces conditions de retour à la nature apportent la dose nécessaire de ce qu'il faudrait à l'Homme pour qu'il comprenne enfin.

(allez minou t'as plus longtemps à attendre si tu veux le lire, ça sort le 3 janvier et ce sera dispo dans toutes les meilleures librairies, peut être les moins bonnes aussi parce que y'a pas de raison).

Adjugé !
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Livre acheté totalement au hasard ne connaissant pas Jean Hegland.

Je ne suis pas déçu du tout de cet achat, la 4ème de couverture m'avait interpellé surtout en cette période de pandémie, de guerre, d'individualismes…

On s'identifie tout à fait aux deux personnages qui perdent tout dans un contexte apocalyptique !Famille, amies, loisirs, vie sociale, technologies …

Elles devront faire face, s'entraider et apprendre a vivre comme nos ancêtres, sans rien , mais en harmonie avec la nature et avec ce qu'elle nous offre !

Quelques passages un peu longs à mon goût mais très bonne fiction à lire, bref je recommande.
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L'histoire se dévoile lentement dans ce livre pour notre plus grand plaisir. C'est très bien amené et les évènements vont crescendo jusqu'au final qui laisse songeur longtemps après.

On distingue le contexte du récit autour des deux soeurs, Nell et Eva, et de leurs parents. Mais la forêt à côté de laquelle les soeurs vivent et la maison dans laquelle elles habitent ont aussi toute leur importance. Une maison en bout de route et loin des autres habitants de la première ville voisine.

Une vie loin de tout, voilà où l'autrice souhaite nous emmener. le reste est à découvrir et mérite amplement le détour. On remarque d'ailleurs que l'autrice fait passer à travers peu de personnages de nombreuses émotions et questionnements sur l'existence et la société actuelle. Les péripéties, les relations humaines, les lieux rencontrés, tout cela est très justement restitués. Je vous conseille ce livre qui m'a beaucoup plu, vous ne relirez pas de si tôt des récits pareils.

Dans la forêt, ed. Gallmeister, coll. Totem, 9,90 euros, 380 pages.

Une petite citation pour entre apercevoir la justesse de la plume de Jean Hegland :

« Mais que je le touche ou que je m'enfuie, que je rêve ou que je sois éveillée, le jour de son anniversaire ou n'importe quel autre jour, ma vie entière est contaminé par le fait qu'il est mort. »


Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Un roman bien écrit que j'ai dévoré en une journée. L'ambiance de fin du monde est sombre, terriblement sombre, et pourtant envoûtante. Les journées de Nell et Eva sont tantôt redondantes, tantôt remplies de rebondissements. On se passionne en les voyant s'adapter à leur nouveau milieu. Avec elles, on craint de voir le prochain jour arriver et les mauvaises nouvelles qu'il pourrait amener. Et, évidemment, on ne peut également que se demander ce qu'on ferait à leur place. Une excellente lecture !
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Au début, je n'aimais pas : je trouvais qu'il y avait trop de clichés, c'était ennuyeux.
Et puis je me suis laissé prendre par l'histoire, j'ai voulu savoir la suite. A la fin, j'étais scotchée.
Au final, c'est une lecture que je ne regrette vraiment pas, même si je ne crie pas au chef d'oeuvre.

Ce n'est qu'à la fin que j'ai réalisé qu'il fallait prendre cette histoire comme un récit métaphorique, voire symbolique, et ne pas s'inquiéter des détails invraisemblables.
Les deux héroïnes finissent par renouer avec leur nature sauvage, on se croirait dans « Femmes qui courent avec les loups ». Il s'agit d'accepter la réalité, telles qu'elle est, et de prendre sa vie en main sans attendre que le salut vienne de l'extérieur, d'autrui.
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Paie ta chronique.
J'ai lu un avis sur babelio qui disait :
«L'intrigue est palpitante et à faire pleurer dans les chaumières , comment ces 2 filles vont elles pouvoir survivre alors qu'il n'y a plus d'essence, que les magasins sont fermés faute d'approvisionnement, et surtout que faute d'électricité, plus de lumière quand on appuie sur l'interrupteur et, comble de l'abomination, plus de téléphone ni d'ordinateur non plus.
Terrible vraiment quand on dispose d'un poulailler, d'un potager, d'un verger, d'eau potable en abondance, d'outils divers et de la presence d'une immense foret au fond du jardin. Et en prime ô miracle d'une encyclopédie universalis complète.»

J'avoue, y'a un peu de ça. 😅
Mais putain (passez moi ma vulgarité) quel bouquin!
Quel livre réaliste, limite naturaliste. Sorte de prequel à des livres tels que la route, on est aux prémices du post apo.
On ne sait pas ce qu'il se passe, on s'en fout. On ne sait pas pourquoi, et on s'en fout aussi.
On ne veut pas savoir. On sert les dents avec les héroïnes et on prie pour que ça ne nous arrive pas tant ça nous pend au nez.
Magnifique critique de la société de (sur)consommation, de l'ultra connectivité et de ses dérives.
Et quelle anticipation! Roman écrit en 1996.
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Un très beau récit d'isolement sur la relation entre deux soeurs contraintes à survivre seules dans une maison , isolée dans la forêt, suite à une catastrophe planétaire. Comment se tissent les rapports entre les deux soeurs?Qu'envisager de l'avenir quand on sait que tous les autres habitants sont morts? Un livre qui rappelle aussi le mur invisible de Marlen Haushofer, sur l'isolement d'une femme seule.
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Quelle beauté !
Quelle poésie !
Quelle puissance!
Livre dévoré en deux jours.
Je ne sais pas si le fait que l'épidémie de Covid soit présente depuis tout juste une année , qu'un troisième confinement soit évoqué mais cette lecture m'a envoûtée et ébranlée .
Impossible de laisser ces deux orphelines, Nell et Eva , toutes seules. Je devais me faufiler dans ce huis clos.
Une dystopie qui ne peut que nous inciter à voir la nature différemment ( si ce n'est pas encore fait ) à la remercier et surtout à commencer ( continuer ? ) à modifier radicalement nos modes de vie et de production dans nos pays, où la consommation est Reine. Une fiction post apocalyptique pour nous encourager à agir sous peine de voir tout disparaître [ Tout = eau courante, électricité, essence, nourriture à profusion...internet... ]

"C'est un beau roman, c'est une belle histoire" triste. A moins que la fin nous apporte une lueur d'espoir.

Ne pas oublier que quand il ne reste plus rien, il y a encore les livres . Et que " la meilleure occasion c'est quand il n'y a pas d'occasion. "

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Bon je vous préviens, je ne suis pas sûre que ce soit une lecture de circonstance. Amis de l'angoisse et du stress à cause de la crise sanitaire actuelle, passez votre chemin et revenez quand la situation sera plus stable. Pour les autres, il y a de quoi se faire une petite frayeur et pourquoi pas se prendre quelques conseils. Ceci dit, c'est très bien écrit même si les causes de leur quotidien et de la vie qu'elles mènent ne me semble pas très claires.
Suite à quelque chose (une catastrophe naturelle ? Une pandémie ? Un effondrement économique ?) deux jeunes filles se retrouvent dans leur maison dans la forêt. Seules, elles devront réinventer un quotidien et surtout apprendre à survivre sans aucune aide moderne (service des eaux, électricité, internet etc). Bien que soumises à des épreuves angoissantes et tristes, elles devront garder la tête froide et espérer un avenir différent.
La relation entre les deux soeurs n'est pas étouffante malgré la situation. Leur quotidien est monotone et bouché, parfois terrifiant, souvent triste.
Un huis clos éprouvant et pourtant nécessaire.
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