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3,56

sur 270 notes
Le titre, la couverture, l'ambiance orageuse des premières pages me laissaient présager un roman haletant, nerveux et prenant.
Hélas, ce court roman est un méli-mélo de pensées bien trop prévisibles, de répétitions inutiles et de lenteur incompréhensible.
Certains crient au génie et lui attribuent le Prix Médicis.
Moi, je crie à l'ennui désoeuvrant.
J'ai entamé cette lecture avec beaucoup d'attentes. C'est peut-être ça le problème. Je recherchais le silence et la solitude de l'aventurier, l'immensité de la mer, l'attirance et l'inquiétude du grand large, le huis-clos glacial d'un drame marin...
Or, au contraire, je me suis frottée aux pensées troubles d'un père aux abois, d'un homme en recherche de relations familiales, d'un humain ayant besoin de se sentir vivant. Et je n'avais pas envie de cela. Pas maintenant.
Je suis passée à côté d'Ismaël et sa coque rouge usée. Je ne suis pas montée à bord. Je l'ai regardé dériver. Indifférente.
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Couronné du Prix Médicis 2013 du roman étranger, ce premier roman du journaliste hollandais Toine Heijmans propose un huis-clos maritime (sur)prenant.

Ce thriller psychologique embarque le lecteur à bord d'un voilier en compagnie de Donald, un quadragénaire qui profite d'un congé sabbatique de trois mois pour aller se ressourcer en mer. Pour la dernière étape de ce long périple, du Danemark aux Pays-Bas, il a prévu d'emmener sa fille de sept ans. Malgré la fatigue, ces deux jours de complicité avec la petite Maria devraient être l'apothéose de ce beau voyage en solitaire. C'est évidemment sans compter sur les dangers de la mer du Nord et sur ces gros nuages qui se veulent de plus en plus menaçants…

Ah la mer, l'océan, le calme plat, l'occasion de se retrouver seul, face à soi-même, d'oublier tous les soucis du quotidien afin de se concentrer sur les questions existentielles. Tel est le but initial de Donald : fuir ce boulot qui ne lui offre aucune satisfaction et encore moins de promotions et se reconstruire loin de tout, avant de finir en beauté avec un moment père/fille unique. La vie n'étant pas un long fleuve tranquille et la mer du Nord parfois trompeuse, cette dernière étape vire cependant au cauchemar et, au fil des pages, Donald perd totalement le contrôle de la situation.

Toine Heijmans débute son récit au moment où tout bascule, avant de revenir en arrière afin de mieux nous tenir en haleine. L'auteur joue donc avec nos nerfs et s'amuse à faire progressivement monter la pression. Il y a d'une part cette nature imprévisible, de plus en plus menaçante, et d'autre part cette peur omniprésente, capable de faire frémir n'importe quel parent : l'éventualité de perdre son enfant. Malgré le nombre de pages limité, le roman devient donc très vite addictif.

Si le thriller est au rendez-vous, l'aspect psychologique n'est pas en reste. Toine Heijmans se glisse littéralement dans les pensées de Donald. Au fil du combat qu'il mène intérieurement et face aux éléments qui se déchaînent, l'homme perd progressivement pied et finit par se noyer dans le doute. Dévoilant son impuissance et sa fragilité mentale au fil des pages, l'homme ne semble pas capable d'affronter la tempête qui balaye sa vie depuis quelques temps… incapable de garder la tête hors de l'eau…

Excellent !
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Dégoûté de la vie de bureau, le narrateur (nous ne connaîtrons son nom que très tard dans le livre) décide de prendre une pause. Il part en mer sur son beau voilier rouge. Pour la dernière étape, qui le ramènera du Danemark aux Pays Bas, il sera accompagné par sa fillette qui, en dépit de ses sept ans, a le pied marin, n'a pas son pareil pour lover les amarres et même, prend la barre par temps calme. le voyage s'annonce donc serein et plein d'une tendre complicité entre un père et sa fille.
Mais au loin, le ciel se couvre, la tempête menace.
« En mer » est le premier roman de Toine Heijmans. Et pour un coup d'essai, c'est un coup de maître ! Quel chef-d'oeuvre ! Abouti, tellement dense, tellement prenant. On est happé, ballotté en tous sens, semblable à ce petit voilier rouge, coquille de noix au milieu des flots hostiles.
Il ne compte guère que cent cinquante pages, mais plus, on ne le supporterait pas. La pression est si forte, le coeur lâcherait.
La traversée commence sur du velours. Attention toutefois. C'est le navigateur qui parle. Il nous donne sa vision des choses. Mais est-ce la vérité ? Son bateau s'appelle « Ismaël », du nom de ce personnage de « Moby Dick » qui, « finalement, survit à tout. Il s'embarque sur un baleinier, poussé par la vengeance et la fureur, à la recherche de la baleine blanche qui finira par avoir raison du navire tout entier. » La batterie de son téléphone portable est presque déchargée. Sa fille a peur d'une silhouette qu'elle prend pour un mort. Il commence à entendre des voix. Il se répète sans cesse qu'il est le capitaine, que tout repose sur ses épaules, qu'il doit s'en sortir seul. Il fait pourtant des choses dangereuses : laisser ouverte une écoutille, confier la barre à une enfant de sept ans, ne pas dormir pendant quarante-huit heures.
Le roman raconte avant tout la confrontation d'un homme avec la solitude et lui-même. Il brûle du désir de prouver aux autres et à lui-même qu'il est capable de faire de grandes choses malgré son âge, car, même s'il n'est pas vieux, il a remarqué, au bureau, que ses « collègues ne faisaient que rajeunir. Je n'arrêtais pas de vieillir. Les promotions que j'avais espérées ne venaient pas. »
Ce désir le pousse à en faire toujours plus. A aller plus loin. Trop loin ? La tension est insupportable, la lecture se fait haletante. Impossible de poser le livre. Quant à la fin, elle n'est pas du tout celle à laquelle on s'attendait.
J'ai adoré.
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Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre ? tel est mon ressenti ! bizarre, étrange .....
Le père , la fille, en route pour rejoindre Hagar la mère qui va venir les attendre sur le quai du port de Harlingen. Trois mois qu'il est parti seul sur son voilier, il en a parcouru des miles en trois mois, trois mois de solitude , oubliée la pesanteur du travail au bureau, seules lui ont manquées Hagar sa femme et Maria, sa petite fille de sept ans. Alors imaginez un peu c'est la fête il a récupéré sa fille au Danemark et ils font route tous les deux sur Ismaël le petit voilier à la coque rouge. Tout démarre bien mais la tempête s'invite et moment d'inattention lié sûrement au manque de sommeil c'est la panique Maria a disparu ....
Commence alors une recherche désespérée de sa petite fille, recherche désespérée et désespérante Mais voilà je n'y ai pas cru , le Donald l'est vraiment bizarre je vous le disais en commençant, trois mois tout seul cela peut perturber ...
Dommage pour moi de n'avoir pu embarquer sans réserves sur Ismaël , de belles pages sur la tempête en mer du Nord mais au final une lecture décevante
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« La mer est prévisible, je l'ai appris. Encore plus prévisible que la terre, où l'on rencontre des tas de gens qui veulent un tas de choses auxquelles on ne s'attend pas »

« Je me disais que chaque être humain trimballe avec lui son histoire. Ainsi, personne n'est vraiment tout à fait soi-même »

Ce magnifique roman est une grande métaphore poétique dont le personnage principal n'est nul autre que la mer. Les vers sont tempête et les rimes une escale où vont s'échouer les âmes…

Donald part en voilier du Danemark aux Pays-Bas avec Maria, sa petite de 7 ans. Quarante-huit heures dans la vie d'un père et sa fille en ce monde hors du temps. Une envie irrépressible de fuir et de donner un sens à sa vie. Qui n'y a jamais songé au moins une fois? Il en est à un tournant où seules les eaux troubles et changeantes de la mer provoquent la remise en question. Il se dit qu'à travers les heures froides de la nuit, il recevra l'écho libérateur de ses propres pensées. Un face-à-face douloureux avec ses échecs, ses peurs, ses défaites et ses douleurs. Serait-ce la raison pour laquelle il amènera avec lui sa petite Maria, pour l'aider à survivre ou affronter ses propres démons? À moins que ce ne soit pour mieux se comprendre à travers elle? Ou encore d'éprouver ce besoin impératif de se sentir indispensable, responsable, un bon père? de la rendre fière de lui?

Durant la tempête, il faut s'accrocher comme on s'accroche à la vie. Lorsqu'on n'arrive plus à tenir les amarres, les remous intérieurs, qu'ils soient tourments ou incertitudes, se mêlent au sel marin pour laisser en bouche ce vieux goût d'amertume. Et quand on cesse de se battre, la mer nous emporte, mais est-ce que le monde nous tire à lui avec la même insistance? La ride et le vacarme des vagues seront-ils seulement là, dans l'usure du temps, pour venir apaiser ce mal de mer intenable inhérent à nos fractures?

Quand nous perdons nos repères avec la même peur au ventre que celle qu'a éprouvée ce jour-là Donald lorsque Maria a disparu, nous sommes en lieu de nous poser mille questions. Des vagues d'émotions se nouent et se dénouent, le brouillard s'infuse avec la lenteur d'une peur panique, angoisse, mal de ventre… La mer te noie, mais comme tu croyais avoir été vigilant et avoir veillé sur ton enfant à la mesure de la confiance qu'elle avait fait reposer sur toi, tu avais oublié que les eaux sont aussi imprévisibles que les hommes… Avais-tu seulement perdu la tête et tout imaginé?

Les pages de ce roman glissent au fil de l'eau. Non loin de toi, un journal de bord et ta petite fille. Les voiles sont hissées et le mât claque dans le vent. Tu prends le large et tu n'as envie que d'une chose, ne jamais revenir…

En mer, voyage initiatique ou quête de sens?

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Comment parler de ce petit bijou sans rien spoiler ?
Bon, disons, comme la 4ème de couverture, qu'il s'agit d'un moment en mer entre une enfant et son père, parti pendant 3 mois en solitaire en voilier pour fuir ce que l'on devine être une situation de burn-out à son travail.
Mais tout ne se passe pas comme prévu, la petit fille disparaît...
Tout est dosé à la perfection dans ce court roman diablement efficace : la force de la relation père-fille et des sentiments filiaux, les scènes d'action et de panique, les questionnements sur le quotidien, le stress, le travail et l'inanité de tout ce que la société nous impose... Rien de schématique ni grossier, tout est dit en douceur. Bon, côté action, j'avais un peu (beaucoup) deviné la fin, mais bon, ce n'est peut-être pas si grave !
Une pépite brute et douce à la fois ! A découvrir !
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Ne pas se fier à la belle mer étale en couverture, la traversée de ce roman sera mouvementée ! La mer et l'angoisse sont deux éléments qui se marient très bien, et Toine Heijmans nous embarque ainsi habilement dans les profondeurs de l'âme d'un homme que les angoisses et les interrogations poussent au bord de la folie. le suspens parcourt sans relâche le récit de ce huit-clos. La tension dramatique monte peu à peu, nous glace le sang à l'idée du malheur qui peut frapper cette frêle embarcation malmenée par une mer déchaînée. Chaque événement fait monter le stress ; plus on découvre Donald, le personnage principal, plus on perd confiance. Il renvoie l'image d'un homme aux failles profondes, sa fragilité est évidente au milieu des flots démontés. Peu d'actions en fin de compte mais un récit bâti sur ce que nous allons nous imaginer, pris dans cette atmosphère étouffante, malsaine, pesante. L'auteur nous emmène dans un monde que même Freud n'aurait pu imaginer. Il joue avec nos nerfs de la première à la dernière ligne, et nous laisse avec une fin plus qu'inattendue ! C'est un récit court mais tendu, qui nous tient en haleine avec cette accélération après la moitié du livre. On sait dès le début qu'il va se passer quelque chose, on ignore juste à quel moment la situation va basculer ; les dés sont truqués dès le début. Un vrai choc.
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Un récit néerlandais étrange et vaguement oppressant où l'on hésite entre la folie et la schizophrénie. Donald quitte son travail et sa famille pour naviguer seul durant trois mois en mer du Nord. Maria, sa fille de sept ans, va parcourir avec lui les derniers miles du Danemark aux Pays-Bas. Mais la traversée ne s'annonce pas calme ; un matin, Maria n'est plus dans le bateau. Panique à bord pour Donald !
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Un homme part sur son petit bateau pour oublier, reprendre des forces, se remettre en question et tenter de repartir de l'avant. Lors des derniers jours, il prend sa petite fille à bord, lors d'une escale, et très vite on sent la pression qui monte, l'on pressent que quelque chose va arriver... Mais on le pressent d'abord à cause de la quatrième de couverture qui fait référence au terrible Sukkwan Island, double erreur éditoriale qui d'une part nous annonce d'entrée un drame, et d'autre part fait retomber la fin comme un flan raté.

Donc l'idée est intéressante et aurait mérité plus de pression, plus de mise en abime, plus de crescendo et surtout un vrai suspense qui nous aurait pris à la gorge. Alors qu'au final, on lit un bon petit bouquin, pour un dénouement qui fait flop.
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"En mer" est un roman rempli d'émotions et de suspens. Certes, ce n'est pas un thriller où l'hémoglobine est présent mais une histoire fondée sur le courage d'un père à traverser cette mer loin d'être calme. Un récit qui raconte comment Donald, ce père échappe à son travail en prenant trois mois de congés sabbatiques et part voguer sur son voilier nommé "Ismaël".

"On survit par routine. Lorsque tout va mal, mieux vaut savoir où tout se trouve. Sans routine, les pensées se bousculent."

"Si tu cesses de penser de façon claire, la mer t'emporte".

Loin de son entreprise et de sa famille tant aimée, il tente de trouver un nouvel apaisement en soi et un nouveau destin. Mais la mer est dangereuse, il faut être assez prudent car les vagues sont énormes et transporter à bord sa fille, Maria, n'est pas chose aisée et rend la situation encore plus difficile et délicate.

"Je veux apprendre quelque chose à Maria. Je veux lui montrer qu'on peut aussi vivre autrement. Qu'on n'a pas besoin d'être une marionnette si on ne le souhaite pas".

J'ai ressenti une certaine tension à la limite de l' insoutenable en lisant certains passages. Est ce une véritable quête en soi?
L'auteur, Toine Heijmans, décrit parfaitement l'univers maritime sur toutes ses formes; le danger est constamment omniprésent et le suspense se fait sentir quand Maria, sa fille, disparait. A ce moment là, j'étais en état de panique et de détresse pour ce père. Avec un style d'écriture très riche, l'auteur met l'accent sur le thème de la paternité et du couple.
Donald veut montrer à sa fille un autre monde qu'est la mer. C'est un récit assez court mais d'une telle intensité que les pages défilent à une vitesse phénoménale au point d'en perdre littéralement son souffle.

"En mer" est aussi un huis clos maritime oppressant, un voyage qui est loin d'être une croisière merveilleuse et la tension monte à crescendo.
J'étais envoutée par cette histoire où la psychologie de Donald est mise en avant, le désarroi d'un père fuyant la société et ayant comme seul univers Ismaël, ce petit voilier à coque rouge.

"Mais la mer ne peut pas être une amie. L'eau n'a ni sentiment ni histoire. Elle ne fait rien, elle est, c'est tout. Si elle t'assassine, si elle te noie, il n'y a pas rien là, rien à chercher que ta propre stupidité. La mer n'est ni une amie ni une ennemie."

Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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