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Mais quel roman ! Mélangeant nature writing, thriller et une touche d'apocalypse, je reviens enfin dans ma zone de confort avec ce roman américain, et ça fait du bien !


Jack et Wynn sont deux étudiants habitués des grands espaces, des chevauchées, de la chasse et de la pêche. Pour les vacances, ils s'offrent une virée entre hommes, en canoë, sur un fleuve qui traverse les grandes et belles forêts d'épicéas et de bouleaux, dessert plusieurs lacs avant de se jeter dans la baie d'Hudson. Ils se font déposer en amont en avion et l'aventure commence, sans téléphone ni montre, rien que tous les deux. Ou presque. Car apparemment, un autre couple est là qui se dispute sur la berge tandis qu'ils glissent paisiblement entre lacs et rapides. Et un duo genre trappeurs alcooliques pas fin semble aussi se la couler douce sur un canoë à moteur.


Dès les premiers mots, les premières lignes, on sent poindre l'aventure tout en étant déjà dans l'ambiance des lacs de la forêt, dans le cocon chaud des mots de Peter Heller : on sait que ça va bien se passer, être intense et confortable à la fois. La plume est si belle, légère comme un papillon sur la rivière, profonde comme un cri de huard sous la nuit étoilée des bivouacs ; et haletante comme la respiration de Jack et Wynn, lorsque l'action bouleverse ce qui devait être une traversée idyllique et que l'angoisse nous enserre avec eux.


« Les murs d'arbres aux essences variées, pins, épicéas, sapins, mélèzes, bouleaux, formaient des remparts de silence lugubre qui pouvaient abriter n'importe quelle mauvaise intention. »


Dès les premières pages, une drôle d'odeur comme un feu de camp leur chatouille les narines. Elle persiste tant et si bien qu'elle les oblige à monter sur un arbre en surplomb pour observer l'horizon… qui s'enflamme littéralement sur 180 degrés. Les ours et les élans se jettent à l'eau, les truites remontent la rivière, Jack et Wynn n'ont qu'une seule chance : descendre plus vite que le feu ne progresse, avant qu'il ne leur coupe la route et ne les cuise dans la rivière bouillonnante… Mais ça, c'était avant que l'un des autres leur demande de l'aide, qu'un autre soit porté disparu, que d'autres encore sortent les armes. Entre feux de camps, armes à feu et incendie, Jack et Wynn devront faire feu de tout bois pour s'en sortir.


« Putain. Putainputainputainputain. Ils étaient faits comme des rats. Comme des rats déjà morts et enterrés. »


On ne s'ennuie jamais dans ce roman extrêmement bien rythmé, entre action et contemplation, sans aucune longueur. On a plutôt du mal à le lâcher. Une nature gaie et accueillante qui s'embrase comme l'enfer au passage des hommes, pour finir gris cendre comme leurs âmes et charbonneuse comme leurs intentions. Après s'être purifiée par le feu, la nature rendra-t-elle tous ses cadavres…? Sublime ! J'espère aimer autant la Délivrance de James Dickey.

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Je trouve que la couverture résume à elle seule le livre. La beauté de la rivière, ses méandres, sa quiétude et sa majesté mais aussi ses zones d'ombres, les berges noires, les nuages gris qui viennent lécher le ciel telles des langues de menaces, la couleur un peu trop sombre, presque fumée, de la toile dégageant une atmosphère comme étouffée. Un mélange de grands espaces, de paysage sylvestre, authentique, peu visité par l'homme, mais aussi d'angoisse sourde, un entrelacement de Nature Writing et de thriller. Ce livre manie ces deux éléments à la perfection. le basculement de l'un vers l'autre, le mariage de l'un et l'autre. La contemplation permise par la quiétude et l'action liée à l'inquiétude.

« Ils adoraient pagayer dans l'orage. Grâce à la jupe, ils se sentaient en sécurité dans le canoë tant qu'ils ne prenaient pas d'obstacle par le flanc, et qu'ils restaient loin des ombres et des bruits sur la berge». L'incipit de ce roman porte déjà en lui les germes à la fois du plaisir et de l'inquiétude. le ton est donné dès le départ.

Le plaisir, c'est celui de Jack et Wynn, deux grands amis depuis l'enfance, qui partagent une passion commune pour les randonnées en canoë, la pêche, les livres. Cette sortie en canoë, en fin d'été, ils l'attendaient depuis longtemps. Elle a lieu sur un fleuve qui traverse de belles forêts ontariennes d'épicéas et de mélèzes, arrive sur plusieurs lacs et vient se jeter dans la baie de l'Hudson. Leur envie est simple : un rythme tranquille, des journées courtes, se donner du temps pour cueillir, chasser, pêcher la truite grise ou mouchetée, fumer la pipe, se reposer, s'immerger dans la région sans la précipitation d'un itinéraire trop chargé. Sans montre, sans téléphone, se fiant à leur capacité à lire l'heure grâce à la position du soleil et des étoiles quand ils pouvaient les voir et à la fatigue de leur corps quand ils ne le pouvaient pas.
« Il inspira. Rien de plus paisible, se dit-il, que l'instant présent. Il entendait les abeilles bourdonner dans les épilobes et les asters derrière lui. le thé qui infusait, le lac comme un miroir, un soleil blanc à mi-chemin de la forêt qui réchauffait la rive caillouteuse. Ses vêtements avaient presque fini de sécher. Son meilleur ami à moins de dix mètres de là, manifestement tout aussi heureux. Pourrais pas rêver mieux. Voilà ce qu'il aimait se dire ».
Avec pour décor une nature d'une beauté très souvent enchanteresse et clémente et aux alentours une faune riche. Peter Heller me fait penser à un impressionniste, un impressionniste littéraire.

Enfin clémente au début, la nature, car elle va devenir très vite menaçante, dangereuse et même carrément hostile. Cette transformation de la nature à l'image des angoisses que vivent les deux garçons au fil de leur progression est menée de main de maitre par l'écrivain. Il y aura tout d'abord les premières gelées mais surtout, au loin, le feu. Hostilité des éléments naturels d'une part, menaces extrêmes sur les berges que je ne dévoilerais pas d'autre part.

« le soleil descendit jusqu'au sommet des épicéas les plus grands et mit leur toupet en fusion ; il les grilla, les embrocha comme s'ils avaient déjà brûlé ».

« Les murs d'arbres aux essences variées, pins, épicéas, sapins, mélèzes, bouleaux, formaient des remparts de silence lugubre qui pouvaient abriter n'importe quelle mauvaise intention ».

Lorsque le plaisir de pagayer devient peu à peu un cauchemar. Lorsque la lecture tranquille que nous avions commencée se transforme petit à petit en une lecture haletante…Comme si la lecture voguait sur une rivière d'abord calme pour ensuite nous embarquer dans ses rapides, à notre corps défendant. Nous ne pouvons pas descendre et ne pouvons aller que jusqu'au bout pour savoir, accrochés aux pages du livre. Notamment lors de la scène magistrale de la descente de rapides pendant un incendie gigantesque. Nous sommes piégés. Tellement c'est beau et terrifiant !

« Ils voulaient essayer autre chose, savoir ce que ça faisait de vivre un peu dans un paysage ». Ce livre c'est l'expérience de faire un avec un paysage changeant, de s'adapter, de lutter, d'espérer. de revenir à l'état sauvage, d'écouter nos instincts primaires. J'ai adoré cette symphonie dramatique, lecture que je dois à Onee et à sa belle critique. J'ai désormais très envie de découvrir d'autres romans de Peter Heller et notamment son roman « Céline ». Dont la couverture d'ailleurs est également magnifique…





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Céistes expérimentés aguerris à la vie en pleine nature, les deux amis Jack et Wynn profitent de leurs vacances universitaires pour entreprendre la descente en canoë du fleuve Maskwa, dans le Nord canadien. Leur périple se complique lorsqu'un gigantesque feu de forêt menace de les piéger. Lancés dans une course contre la montre pour sauver leur peau, ils ne savent pas encore que d'autres périls les guettent, d'origine très humaine cette fois.


Tout commence comme l'une de ces aventures sportives qu'affectionne l'auteur, entre eaux vives et pêche à la mouche, dans le cadre sauvage et grandiose d'une nature propice à la contemplation pour qui apprécie la solitude et des conditions de vie spartiates. Peter Heller écrit d'expérience et restitue avec le plus grand réalisme les moindres nuances de l'eau et de ses tourbillons, l'adrénaline dans les rapides comme les moments de grâce sous les étoiles ou dans les mouvements souples du lancer destiné à leurrer les truites. Son plaisir est communicatif, et assuré des compétences et de la débrouillardise si crédibles de Jack et Wynn, l'on se régale de vivre par procuration quelques beaux moments d'amitié, de communion avec la nature, de dépaysement pimenté de quelques sensations fortes. Mais voilà que lancé sur ce cours d'eau comme aurait pu l'être Edward Abbey, le lecteur se retrouve bientôt catapulté au-devant de tous les dangers.


Car, si la menace est d'abord sourde, centrée, malgré bien d'autres détails inquiétants, sur les premiers signes d'un incendie de forêt encore lointain, l'on sait que nos deux campeurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, et que, quoi qu'il arrive, leur seule porte de sortie est l'aval de ce fleuve. D'ores et déjà ferré, le lecteur est bien vite emporté par la montée en puissance d'un récit en train de virer au cauchemar. Pourtant, même au plus fort de l'enfer, le texte ne se départit jamais d'une certaine poésie. Et même si réalistes et impressionnantes, les évocations de l'avancée du feu, de sa puissance dévastatrice, et du décor lunaire laissé dans son sillage, ne se déparent pas de leur sensibilité esthétique : une particularité générale qui gomme toute âpreté dans le roman, où l'on cherchera en vain une véritable noirceur, et qui, pour agréable soit-elle, en limite sans doute quelque peu l'impact. Il suffit pour s'en convaincre de comparer l'émotion ressentie à la sidération provoquée par les récits véridiques sur les Grands Feux qui dévastèrent le nord de l'Ontario au début du XXe siècle, et dont Jocelyne Saucier donne un aperçu dans son roman Il pleuvait des oiseaux.


D'un suspense prenant, ce livre mêle agréablement aventure, nature-writing et poésie. le lecteur s'y laisse happer avec plaisir, et convaincu par l'expérience de l'auteur en matière de sports en eaux vives et de voyages à sensations fortes, oubliera volontiers certains aspects peut-être un peu trop « jolis » du récit. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Meilleurs amis à l'université de Dartmouth, Wynn et Jack, ayant décidé de ne pas étudier pendant l'été et l'automne et après avoir travaillé en tant que guides nature durant les mois de juin et juillet, s'organisent une petite escapade en canoë sur le fleuve Maskwa. Céistes confirmés, habitués des rapides et de la survie en pleine nature, c'est empli d'entrain et de joie que les deux amis envisagent cette virée... Mais, cela fait deux jours maintenant qu'une odeur de fumée leur parvient. L'idée d'un autre bivouac bien vite écarté, ils pensent de suite à un incendie. Mais le soir venu, une lueur orange, au loin au-dessus des arbres, qu'ils prennent d'abord pour le soleil, les inquiète aussitôt. Ce feu de forêt semble bien plus vaste que ce qu'ils pouvaient imaginer. Étant à au moins deux semaines du prochain village, ils savent qu'il leur reste beaucoup de kilomètres à parcourir. Des kilomètres qui vont s'avérer pénibles et éprouvants d'autant que le lendemain, ils croisent deux hommes, visiblement plus portés sur la bouteille que sur la pêche, puis, quelque temps plus tard, ils entendent les cris et la dispute d'un homme et d'une femme...

D'abord le feu qui se profile au loin puis des rencontres plus ou moins inquiétantes et cette virée en canoë prend une tournure de plus en plus étouffante, oppressante, voire inquiétante, pour Wynn et Jack. Malgré leurs connaissances en survie, leurs capacités physiques, leur réactivité, il est des éléments qui leur échapperont bien malgré eux, qu'ils soient naturels ou humains. Cette immersion en pleine nature, qui se voulait loin des hommes, va, malheureusement, vite tourner au drame. Entre contemplation et drames sous-jacents, Peter Heller dose habilement ce roman, en alternant ces moments de répit à un suspense grandissant, à la fois terrifiant et fascinant. Des situations qui vont peu à peu révéler le caractère des deux amis, mettant à rude épreuve leur complémentarité et leurs liens jusqu'alors indéfectibles. Un huis clos pesant qui n'est pas sans rappeler "Delivrance" de Dickey à qui l'auteur fait un joli clin d'oeil...

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J'avais tant aimé son livre précédent "Céline". Je me faisais une joie de lire le prochain. Hélas, le résultat ne fut pas le même. La qualité d'écriture n'y est pour rien, c'est toujours un plaisir de le lire. C'est plutôt, pour ma part, un problème de rythme. Un roman d'aventure, mêlé à du thriller et un soupçon de fantastique. Écrit comme ça, cela donne envie, mais il y avait des scènes contemplatives et techniques : comme l'art de pêcher ou de conduire un bateau ou un canoë, j'avoue que je m'y suis ennuyée. La fin est un peu rapide à mon goût alors que certains moments, l'histoire tirait en longueur.
Mais je vais vous résumer l'histoire de ce récit.
Wynn et Jack, deux étudiants, décident de partir ensemble faire une virée en canoë près du fleuve Maskwa, dans le nord du Canada. Dès le début, on pressent qu'une catastrophe va arriver. Dans la brume épaisse, ils entendent un couple se disputer vertement puis plus rien. Un incendie se propage au loin, il décide de faire demi-tour pour y échapper.
Ce qui m'a plu : l'écriture, le rythme calme ou au contraire précipité des aventures de ces deux jeunes étudiants, on s'y croirait. le côté soupçonneux et mystérieux de certains personnages.
Ce qui m'a moins plu : la longue description de l'art de pêcher ou de naviguer.
Malgré tout, une belle histoire à raconter, qui je pense plaira au plus grand nombre.
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Jack et Wynn sont les meilleurs amis du monde. Ils partagent les mêmes goûts pour la littérature, les grands espaces, la pêche….
Pour les vacances, ils ont organisé une escapade en canoé : remonter un fleuve jusqu'à son embouchure dans la baie d'Hudson.
Le séjour qui se présentait comme idyllique tourne très vite au cauchemar quand un feu des Enfers embrase la forêt qui les entoure, quand on leur demande une aide qu'ils ne peuvent refuser, quand des chasseurs-pécheurs imbibés de whisky sont aussi de la fête.
Ce qui devait certes être une aventure devient une course contre la montre, une course pour la vie.
Je n'avais pas relu Peter Heller depuis la sortie du formidable « La constellation du chien ».
Je me suis laissée embarquée dans le canoé avec eux, tranquillement bercée par leurs coups de pagaie expertes, confiante dans la connaissance des deux gaillards de la nature environnante, de sa faune sauvage mais très vite, dès les 1ère odeurs de fumée, l'angoisse m'a saisi, envahi peu à peu, degré par degré au fil des pensées, sentiments, conjectures de Jack ou de Wynn et bien que l'on ne nous dit pas toujours de qui est le point de vue énoncé, les portraits sont tellement bien dressés que l'on sait sans se tromper… J'ai fini en apnée.
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N'être publié que dans « Aquatic Geochemistry » et pas dans « Science » ou « Nature » est-il un motif suffisant de meurtre ?

Ça commence comme un cliché du grand roman nature writing américain : deux étudiants en vacances ; un projet de descente en canoë de la Maskwa, rivière mythique et tumultueuse qui vient se jeter dans la baie d'Hudson ; un peu de pêche à la mouche et quelques truites arc-en-ciel à griller sur le feu le soir ; sans oublier les grizzlys et les caribous.

Mais Peter Heller – traduit par Céline Leroy – n'est pas aussi contemplatif qu'un Thoreau ou qu'un Fromm. Il casse le game et t'embarque là où tu ne t'y attends pas : deux autres descendeurs inquiétants et imbibés, un couple de scientifiques croisé en pleine dispute, un gigantesque incendie qui gagne du terrain et menace chaque jour un peu plus l'expédition… « À moins d'avoir beaucoup de chance, quelqu'un va mourir ». Voilà. Les éléments du drame sont posés !

La Rivière est une véritable symphonie dramatique, alternant de majestueuses et paisibles scènes naturelles à couper le souffle - où plus un seul animal à pattes, ailes ou nageoires de la forêt ontarienne n'aura de secret pour le lecteur une fois le livre refermé – avec une tension grandissante liée à cette inédite poursuite mortelle en canoë sous la menace des flammes.

Cette alternance de rythmes donne au livre un côté pageturner addictif dans sa deuxième partie, et offre quelques scènes magistrales à l'image de cette descente de rapides en plein incendie dont on ne peut croire qu'on ne la reverra pas bientôt dans une adaptation cinématographique. le chaos n'est jamais loin, mais la nature sait rester salvatrice pour qui la connaît et la respecte.

Non content de maîtriser son ambiance et son histoire, Heller n'en délaisse pas pour autant ses personnages. Jack et Wynn, potes céistes depuis l'enfance, forment un binôme crédible et attachant, parfaitement placé sur l'échelle des aventuriers survivalistes loin des deux extrêmes que forment les baltringues de Koh-Lantah et l'overtestostéroné Rambo. Ce qu'ils avaient rêvé comme une virée initiatique marquant la rupture entre leur vie d'étudiant et le monde adulte qui les attend, devient un révélateur de leur maturité et de leur amitié.

Vous l'aurez compris, après Céline qui m'avait déjà conquis, La Rivière a confirmé mon addiction à Heller. En passe de devenir LE grand auteur naturel américain, c'est un impressionniste littéraire, qui écrit sur le motif comme ses grands aînés avant lui, ajoutant à la fluidité de son style, une habileté à dépasser le seul champ naturel pour y ajouter celui du thriller aujourd'hui, comme de l'anticipation ou de la vengeance hier.

Embarquez sans attendre dans cette River of No Return !
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Quel beau roman !
Si j'avais noté toutes les phrases qui m'ont touchées, vous auriez ici les 3/4 du livre.
Le thème n'est certes pas drôle. Deux étudiants partent en bivouac descendre le mythique fleuve Maskwa et le périple va virer au cauchemar.
Et malgré tout, malgré la tension, malgré les drames, malgré un incendie qui brule tout sur son passage, c'est poétique et émouvant.
Il est question d'amitié, de nature belle et sauvage, de survie, de courage et de tragédie.
Un roman d'aventure à couper le souffle.
Une écriture magnifique et captivante.
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Wynn et Jack, amis d'enfance, étudiants à l'université de Dartmouth, décident de faire une virée en canoë sur la rivière Maskwa qui se jette dans la baie d'hudson, dans le nord du Canada. . Wynn et Jack sont des céistes confirmés, habitués au camping, à la pêche, à la vie au grand air. Ils partagent des goûts communs pour le canoeing, la littérature et une amitié solide et complémentaire.ils aiment pêcher, chasser, se débrouiller seuls dans la nature.
Ils comptent vivre leur aventure à fond, en autarcie et sans téléphone pour être vraiment coupés du monde.
Peter Heller signe un roman où il mêle habilement nature Writing et thriller. Il nous régale de belles descriptions sur la nature, le canoeing, la pêche, on sent qu'il est dans son élément et il introduit une intrigue qui va crescendo. Car, après le calme plat du début de l'expédition où nous baignons dans une atmosphère sereine et bucolique avec de belles descriptions sur la nature, le canoeing, la pêche, la tension monte d'un cran. La descente va virer au drame, un incendie se déclare, un feu gigantesque qui dévore la forêt à toute vitesse, obligeant nos deux amis à fuir ainsi que tous les animaux habitant la forêt. Ils vont de plus faire de mauvaises rencontres , un couple de scientifiques qui s 'entretuent et deux hommes violents et alcoolisés, prêts à en découdre et à dégainer leur arme La balade va vite virer au cauchemar, on se croirait dans délivrance... Poursuivis par les flammes et les coups de feux, Wynn et Jack vont essayer de sauver leur peau
Peter Heller signe un roman poétique, une ode à la nature. Il sait aussi bien nous enchanter avec de belles descriptions que faire monter le stress quand la balade se transforme en drame.
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Finissant à peine ce roman , j'en suis encore toute chamboulée ...
Cet espèce de cocon de silence après le tumulte des émotions qu'on a pas envie de quitter et pourtant il faut bien , comme Jack et Wynn les deux amis , laisser la rivière reprendre son cours et la nature cicatriser alors que le coeur gardera à jamais sa plaie béante .

Partis tous les deux pour une vraie expédition préparée et rêvée de longue date à bord de leur canoë , Jack et Wynn savent rapidement, lorsqu'ils aperçoivent au loin l'incendie , que leur aventure peut vite tourner au cauchemar et qu'elle devient une course contre la montre , interrompue pour revenir sur leurs traces à la recherche d'une femme blessée .

La progression de l'intrigue est assez lente , évoluant crescendo, ce qui permet de mieux cerner la personnalité de Jack et Wynn, d'appréhender leur façon de réagir, qui tient en partie à ce qu'ils ont vécu dans leur enfance , les épisodes dramatiques qui ont pu les marquer au fer rouge , leur mode de pensée, ce sont des amis très proches et pourtant si différents quand ils sont confrontés à des choix cruciaux, une conception opposé de l'homme et de sa bonté naturelle ou pas ...

Entre la description sublime de la nature , ses couleurs, ses sons et les remous des événements, le lecteur est balloté entre émerveillement et angoisse, avec une intensité qui monte au fur et à mesure comme le bruit des rapides qui s'approchent ou le crépitement gigantesque du feu jusqu'au dénouement qui m'a surpris parce que foncièrement ce n'est pas ce que je désirais .

Magnifique roman , je remercie Christèle , Onee et JIEMDE qui m'ont donné l'envie de le découvrir.
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