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3,88

sur 1505 notes
L'Adieu aux armes est ma très grosse déception de cette fin d'année 2019. J'avais été bouleversée par la force, le souffle, l'élan de Pour qui sonne le glas et je n'en ai rien retrouvé dans ce roman antérieur.
Je vais avoir des mots durs, même injustes puisqu'on parle d'Ernest Hemingway, qui a tant su m'émouvoir par ailleurs. La plus grande partie du roman (avant le passage en Suisse) m'a paru complètement niaise, la guerre n'y est qu'un décor, tout juste un peu plus présent lors de la retraite de l'armée italienne. L'épisode de la fuite apparaît d'ailleurs improbable après toute l'indolence qui a précédé. Ce décor de guerre, mollement dénoncée, sert à une romance entre un brancardier et une infirmière, l'un américains, l'autre anglaise, manifestement égarées en Italie qui s'enlise dans des dialogues d'une platitude navrante.
Une fois en Suisse, c'est un autre récit qui commence, le bonheur d'un couple oubliant la guerre, attendant l'avenir sous la forme d'un enfant. La fin dramatique du roman est d'une tout autre épaisseur, entre l'angoisse et le désespoir, mais se rattache si peu à tout le reste, et même au ton du début, qu'on se demande si c'est la même histoire. Que faut-il en tirer ? Que le bonheur peut se trouver à deux pas des charniers de la guerre mais que la mort n'est jamais loin pour le briser. Ennuyeux et déprimant.
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Passions et amours s'affrontent sans jamais se trouver.

cris et gloires manquées s'échouent aux remparts de ces idéologies qui n'ont de cessent de meurtrir nos sociétés d'alors.

A l'horreur de ces luttes intestines, l'âme humaine se perd.

L'absurdité de l'Homme se confronte à la cruauté de cette humanité de civilisations en perte de devenir.

A lire et méditer dans son actualité et son modernisme.
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Classique incontournable L'adieu aux armes est pourtant un livre qui a mal vieilli
Il est vrai qu'il a été écrit il y a tout juste 90 ans et que les codes de la littérature ont beaucoup changé depuis
Il n'en reste pas moins qu'il est un livre à lire ne serait-ce que pour l'histoire de l'affrontement entre l'Italie et l'Autriche au cours de la Première Guerre Mondiale que les français ne connaissent pas ou peu tant dans notre mémoire collective cette guerre porte des noms tels que Verdun, la Somme, le Chemin des Dames et autres terribles lieux de sinistre mémoire.
Hemingway ayant réellement combattu nous livre en fait un témoignage journalistique de cet événement.
Ce livre n'est pas antimilitariste, la guerre est là il faut faire avec.
Hemingway loue l'amitié entre les hommes malgré l'horreur du front, le courage des soldats envoyés à la mort, et dans tout cette sinistre horreur qu'est la guerre fait triompher l'amour sur la haine.
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Encore un livre que j'ai trouvé dans mon local à poubelles ... Je ne sais pas qui y jettent tous ces livres mais quand je les vois je les récupère .. Bref ce n'est pas le sujet.

Toujours un peu inquiet quand je dois lire un classique : je crains que le style ne soit trop compliqué pour moi ou que le livre fasse référence à des faits historiques que je ne maitrise pas. Ce ne fut absolument pas le cas ici. D'ailleurs, ce n'est pas un livre historique, c'est plutôt la vie d'un Homme ,et de ceux qui l'entourent, pendant la guerre. le style de Hemingway m'a vraiment plu, l'écriture est belle sans en faire trop pour que ça reste accessible.
L'auteur arrive d'une manière délicate a montrer le non sens et presque l'absurdité d'une guerre . ça nous parlera aujourd'hui ...
J'ai moins accroché à l'histoire d'amour qui m'a plus semblé être un flirt ...
Une belle découverte.
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Une histoire d'amour sur fond de Première Guerre Mondiale (encore qu'on puisse se demander s'il ne s'agit pas de l'inverse durant les trois premiers quarts du livre, tant la romance est lente à s'installer).
L'ensemble n'est pas désagréable, mais sonne étrangement creux. le plus marquant étant les dialogues, étonnamment désuets. D'aucuns diraient d'eux qu'ils possèdent un charme suranné. Pour ma part, je me bornerai à dire que le tout est franchement neuneu.
Certes, c'est un parti pris, l'accent étant mis sur la simplicité et l'authenticité. Mais sans le souffle de la passion, l'amour et la guerre semblent sans reliefs.
Pas convaincu par la forme. Pas ému par le fond. Pas séduit par ce récit.
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Deuxième hemingway c est parti

Largement recommander et étant désireuse de voir si la plume de l auteur me plaisait vraiment je me suis lancée dans ce roman

Au premier abord j ai beaucoup aimer, le style étant poétique et mélancolique et les personnages subtiles et touchants.

Je n ai pas eu un coup de coeur mais avec l auteur ça arrive avec le temp comme avec le vieil homme et la mer

Je verrais donc avec le temp si ce livre me restera dans la tête.

Mais c est tout de même un bon livre dès la première impression.

A bientôt !
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L'adieu aux armes

Tout d'abord, je dois avouer que, lorsque je suis tombée par hasard sur ce livre, sur les étagères chez mes grands-parents, j'ai reconnu le titre pour l'avoir entendu dans une chanson (Hemingway, de Garou). Voici la strophe dans laquelle ce titre est cité :
« C' n'est pas "L'adieu aux armes"
C'est un monde qui disparaît
Les missiles n'ont pas le charme
Du vieux fusil d'Hemingway
+
Et "Pour qui sonne le glas"
Dans ce monde "anyway"
Chacun de nous finira
Comme le vieil Hemingway »
J'ai donc eu envie, par curiosité et pour comprendre peut-être mieux le sens de cette chanson, de lire ce livre. Et me voici donc pour en faire une (longue) critique ^^
Tout d'abord, je dois dire que la seule lecture de ce roman ne m'a pas aidée à comprendre vraiment le sens des paroles de la chanson, j'ai dû faire de petites recherches complémentaires.
J'ai trouvé deux pages qui m'ont paru intéressantes, si ce n'est fiables, du moins ont-elles répondu à quelques questions que je me posais, je me permets donc de les partager ici, pour ceux qui désirent également en savoir plus sur le roman :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Adieu_aux_armes
- http://rosannadelpiano.perso.sfr.fr/ONPA_Hemingway_html.htm#com

Pour commencer, je reprendrais bien l'expression trouvée sur wikipédia pour définir le texte : « écrit dans un style froid et laconique ». J'aurais même dit « plat » pendant la grande majorité du texte. J'ai trouvé que l'auteur décrivait son quotidien de la guerre de manière totalement détachée, uniforme, sans passion ni sentiments. Une simple description froide et malgré l'écriture à la première personne, pas du tout personnelle. Il semblerait que cela ait été voulu, pour appuyer plus sur la différence entre l'horreur de la guerre et la passion amoureuse, qui constitue l'autre « moitié » de l'histoire.
En parallèle, je me suis demandé s'il s'était vraiment beaucoup renseigné ou s'il avait vécu la guerre pour décrire de manière si « professionnelle » les événements. J'ai découvert au cours de mes recherches que pratiquement toute l'histoire est tirée de son expérience personnelle, mais romancée, et quelques parties ajoutées ou tirées d'autres événements distincts de son engagement lors de la première guerre mondiale. Intéressant.

Je me suis également demandé très longtemps s'il allait se passer quelque chose, dans ce roman.

Sinon, un élément que j'ai trouvé intéressant dans ce livre, c'est de pouvoir voir une sorte de reflet de la relation entre hommes et femmes dans les années 20-30. Je ne vais pas entrer dans un discours féministe, car on sait très bien quelle était la place des femmes à cette époque, mais dans ce livre, j'ai presque eu l'impression de lire un documentaire sur le sujet, écrit par quelqu'un de l'époque concernée qui plus est. C'est l'intérêt finalement, que j'ai pu porter à un roman réaliste d'un autre siècle, on a un peu l'impression de remonter le temps pour observer.
J'ai pu régaler ma curiosité notamment avec tous les éléments liés à la grossesse et surtout à l'accouchement. Et ici, on voit par exemple la place de l'homme dans ce processus, c'est-à-dire loin ! Personne ne voulait de lui et lui-même ne voulait pas vraiment savoir comment ça se passait. Même de la grossesse, nul mot n'a été écrit, ou si peu, que ça semblait n'avoir aucune importance. Pour l'auteur.
Du point de vue des méthodes médicales, également, l'auteur ayant été ambulancier durant la guerre, explique très bien les rôles et décisions des infirmières et des médecins, tant pour l'accouchement de sa femme que pour sa propre hospitalisation après sa blessure au genou. Là encore, c'est intéressant de voir à quel point la médecine a fait des progrès, concrètement.

En somme, c'est un livre-choc pour moi, qui ne m'a pas laissée indifférente bien que j'ai passé presque 200 pages (sur 280) à me demander pourquoi je l'avais commencé, je ne regrette pas de l'avoir terminé, pour la culture, la curiosité personnelle, et la façon « étrange » à mes yeux de gérer l'émotion, mais il y a fort peu de chances que je le relise un jour. Et je n'ai pas non plus l'intention de lire « Pour qui sonne le glas », malgré l'allusion qui y est faite dans la même chanson citée en haut de cette critique !
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La première guerre mondiale fait rage en Italie, Henry ambualncier est sur le front, il rencontre Catherine Barkley dans un hôpital de campagne où il dépose des blessés. Ils deviennent aussitôt de "bons amis". Blessé, Henry, sera écarté du front. Il sera évacué d'abord vers un poste de secours avant d'être dirigé vers un hôpital où il pourra bénéficier de soins plus poussés, en effet il souffre de blessures très graves qui nécessitent une opération et une revalidation. Il y retrouvera Catherine et une histoire d'amour naîtra entre eux.
Guéri, Henry retournera au front et essayera d'échapper à la cruauté de la guerre.
C'est un récit raconté à la première personne du singulier, on pense que l'auteur fait sa biographie que c'est lui qui a vécu ces événements.
On y voit aussi l'absurdité de la guerre et la cruauté de l'être humainet l'on voit aussi ce que ces hommes peuvent faire pour y échapper.
Au début, on ne situe pas bien l'histoire, on ne se rend pas tout de suite compte de quelle guerre il s'agit , ce n'est qu'après quelques pages que l'on apprend que l'on est en 1915.
La fin du livre est assez ambigüe, on ne sait pas ce que devient le héros de l'histoire.
Charamante découverte, un livre que je n'aurais peut-être pas choisi car le titre n'est pas très accrocheur.

Challenge Nobel : 8/15
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Deuxième roman d'un écrivain âgé de trente ans, qui a connu la guerre de 14 et qui en a été meurtri dans sa chair et dans son âme. Ecrivain tourmenté et désabusé. Ce qui fait la force de ce livre, c'est son écriture: un style dépouillé, journalistique, à la première personne, instaurant une distance avec les événements de la guerre comme avec ceux de sa vie privée, comme pour se prémunir de leur douleur qui pourrait ressurgir dix ans après les faits. Même l'amour est décrit avec détachement car pour l'auteur, il est lié aussi à la mort, cette épreuve ultime. Mais à force de prise de distance, cette douleur, ce mal-de-vivre imprégne chaque mot, même les plus désuets, même répétés. Il n'y a rien de léger dans l'écriture d'Hemingway, il n'y a rien de léger dans son point de vue sur la vie. Voilà qui bouleverse le lecteur !
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Le début de ce roman m'a laissée un peu perplexe. Ou plus exactement, le style d'écriture m'a surpris. Ne connaissant absolument pas le style Hemingway, je m'attendais à une écriture plus dramatique. Surtout qu'il s'agit d'une histoire sur fond de Première Guerre Mondiale. Et puis je m'y suis habituée et j'ai même fini par apprécier cette écriture.

Le début de ce roman m'a laissée dubitative, car j'ai trouvé que l'histoire peinait à s'installer. Je ne voyais pas vraiment les choses évoluer.
Bien sûr, j'ai vite compris qu'il y avait cette histoire d'amour entre Henry et Catherine. Mais j'ai eu du mal à saisir où l'auteur voulait la faire aboutir. Et puis l'histoire a décollé, et moi, je suis restée scotchée sur mon canapé, avec mon livre.


Parce que l'écriture, dans sa simplicité, est belle et émouvante. J'ai aimé les dialogues entre Henry et Catherine, un peu niaiseux sur les bords, mais qui finalement ne font que souligner l'horreur de la guerre, la situation tragique dans laquelle ils se trouvent.

En lisant, je me suis demandée s'il s'agissait d'une histoire d'amour sur fond de guerre, ou bien le contraire. Finalement, je crois que c'est un peu des deux, car les deux ne font que se téléscoper, se fuir et se rejoindre. Un peu comme le héros qui se trouve au milieu de cette guerre à laquelle il ne peut échapper, pour décider de la fuir, jusqu'à la renier.
Le fait que ce soit un homme qui parle d'amour ajoute-t-il quelque chose de différent ? Oui, certainement. J'ai le sentiment d'y voir plus de pudeur et de recul.

Je ne dirais pas que les personnages sont attachants, le terme ne serait pas juste. Mais ils sont très intéressants. Henry, le personnage principal, dans sa manière de fuir la guerre à tout prix. Catherine, qui derrière des dialogues qui peuvent paraître flanflan, cache certainement beaucoup de caractère. Et enfin Rinaldi, le personnage qui selon moi incarne le mieux La Guerre en tant que telle.

Une chose est sûre, L'adieu aux armes et totalement différents des romans de Guerre que j'ai pu lire jusqu'ici. Mieux ou moins bien ? Je ne sais pas, et n'arrive pas à me décider, mais il aura eu au moins le mérite de présenter une narration que je n'ai pas l'habitude de lire.
Lien : http://desliresdestoiles.ove..
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