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sur 1480 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ernest Hemingway - L'Adieu aux armes - 1929 : Il faut entendre "l'adieu aux armes" comme le renoncement à tout ce qui pourrait faire le bonheur de l'humanité. D'abords la guerre hideuse et invraisemblable qui envoie des générations d'êtres humains à l'abattoir, ensuite les convenances qui empoisonnent la liberté de vivre et puis la maladie et la mort qui étouffent tant de destins. Ernest Hemingway fut un témoin lucide du 20eme siècle, on retrouvait dans ce roman les thèmes qu'il développera tout au long de sa carrière d'écrivain. Tiré de sa propre expérience d'ambulancier sur le front italien en 1917, il semblait traverser l'absurdité des combats avec un détachement proche du nihilisme. On peut d'ailleurs se demander quelles sont les motivations qui ont poussé cet américain à s'engager, rien ne laissant percevoir dans son comportement le moindre sentiment patriotique ni la plus petite aptitude au monde militaire. Blessé lors d'un bombardement, il va entamer de façon désinvolte une relation amoureuse avec une infirmière anglaise et malgré ses réticences, il y aura au bout du compte des sentiments et la fuite vers un pays neutre. Mais le bonheur est fragile, la tragédie rattrapera ces deux existences et détruira le peu d'humanité encore en lui... tout simplement un grand livre écrit par un grand homme.
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Je découvre Hemingway avec ce livre. Il ne s'agit pas d'un coup de coeur mais je garde un excellent souvenir de cette lecture. Même si l'histoire se déroule pendant la première guerre mondiale, l'auteur privilégie de mettre en avant les relations humaines entre un groupe de soldats ainsi qu'une histoire d'amour entre le protagoniste et une infirmière anglaise.

Le personnage principal, Fréderic Henry est un jeune officier d'origine américaine engagé dans le corps médical de l'armée italienne lors de la première guerre mondiale. Sans attache familiale, il va faire la rencontre d'une jeune infirmière anglaise, Catherine Barkley. Cette dernière semble un peu spéciale mais cela n'empêche pas Frédéric de la fréquenter. Au début de leur rencontre, il est sûre de ne jamais l'aimer mais après un long séjour à l'hôpital suite à de graves blessures, leur liaison se fait plus régulière et entre ces deux êtres va naitre l'amour.

Les circonstances vont amenés notre couple à tenter d'aller vivre en Suisse alors que la guerre n'est pas encore terminée. Il va s'en suivre un ensemble d'évènements qui marqueront à jamais le jeune officier.

Même si l'histoire prend du temps à se mettre en place, la seconde partie du roman est très captivante. On sent dans ce récit une part de vérité, comme si l'histoire était inspirée de la vie de l'auteur.

Ce livre mérite d'être lu notamment pour ceux qui ne connaissent pas encore Hemingway.
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Splendide. C'est la manière dont c'est écrit qui m'interpelle. le personnage principal raconte et pourtant le rendu est froid, comme s'il assistait sans participer. Une étrange impression. Pendant la première guerre mondiale, cet américain, ambulancier dans l'armée italienne, rencontre une infirmière, écossaise. Cette impression étrange d'irréalité était d'autant plus renforcée que je trouvais cette soignante tellement lisse, comme détachée de la réalité, avec un vocabulaire mielleux, rond, tout en surface. J'ai beaucoup apprécié ce roman car Hemingway ne m'emmenait pas où il aurait été facile de m'embarquer. La surprise était d'autant plus intense, et je m'enfonçais dans leur bulle à eux, un couple hors du temps, deux âmes égarées.
"J'avais fait une paix séparée" moi aussi, parce que "le monde brise les individus" "mais ceux qui ne veulent pas se laisser briser, alors, ceux-là, le monde les tue."
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J'avais craint avec L'adieu aux armes retrouver ce désenchantement de lecture qui m'avait tenue sur le soleil se lève aussi, dont la tonalité clinique m'avait complètement laissée de côté.
L'adieu aux armes, au contraire, m'a embarquée dès les premières pages. le ton détaché, rationnel, froid est pourtant bien là mais ici, au lieu de m'éloigner du personnage, il m'a rapproché de ce Frederick Henry, engagé volontaire aux côtés des Italiens comme ambulancier. Un homme jeune mais au vécu déjà lourd, désabusé, distancié par nécessité plus que par machisme par rapport aux vicissitudes de la vie sous les obus. Et Dieu sait qu'il en pleuvait dru pendant la première guerre mondiale, même dans ce coin d'Italie où Henry se retrouve blessé et, choc plus fort encore, amoureux. Un amour qui contribuera à le détourner d'une guerre qui n'est plus la sienne dans une aventure humaine où fatalement, la mort tient le premier rôle.
Voir la guerre à travers les yeux de l'amour et par la plume d'Hemingway est une expérience renversante pour le lecteur, qui le remue autant que l'existentialisme de l'auteur dont on perçoit le vécu à travers la fiction.
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Bouleversant roman d'Hemingway qui nous emmène en Italie, durant la première guerre mondiale.
Alors que le pays se bat contre les Autrichiens, un jeune officier d'origine américaine engagé comme ambulance dans l'armée italienne vit la guerre aux côtés de ses hommes.
Il rencontre Catherine, jeune infirmière d'origine britannique avec qui se noue une relation qui évolue grandement au fil de l'intrigue.
Même si celle-ci se met en place très progressivement au début du roman, il devient particulièrement prenant dès lors que les événements précipitent le jeune couple dans un voyage tourmenté qui les mène jusqu'en Suisse, où le destin les attend, comme le précise la quatrième de couverture.
On retrouve le style inimitable d'Hemingway dans ce livre captivant. L'auteur y peint, en même temps qu'un tableau réaliste de la guerre, les sentiments humains qui s'entremêlent dans un contexte pour le moins difficile.
On retrouve quelques traits autobiographiques qui font beaucoup ressembler Frédéric Henry à l'auteur qui nous livre un récit sans concession.
Un repère dans l'oeuvre de cet immense auteur que l'on lit presque d'un trait.
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Classique incontournable L'adieu aux armes est pourtant un livre qui a mal vieilli
Il est vrai qu'il a été écrit il y a tout juste 90 ans et que les codes de la littérature ont beaucoup changé depuis
Il n'en reste pas moins qu'il est un livre à lire ne serait-ce que pour l'histoire de l'affrontement entre l'Italie et l'Autriche au cours de la Première Guerre Mondiale que les français ne connaissent pas ou peu tant dans notre mémoire collective cette guerre porte des noms tels que Verdun, la Somme, le Chemin des Dames et autres terribles lieux de sinistre mémoire.
Hemingway ayant réellement combattu nous livre en fait un témoignage journalistique de cet événement.
Ce livre n'est pas antimilitariste, la guerre est là il faut faire avec.
Hemingway loue l'amitié entre les hommes malgré l'horreur du front, le courage des soldats envoyés à la mort, et dans tout cette sinistre horreur qu'est la guerre fait triompher l'amour sur la haine.
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La première guerre mondiale fait rage en Italie, Henry ambualncier est sur le front, il rencontre Catherine Barkley dans un hôpital de campagne où il dépose des blessés. Ils deviennent aussitôt de "bons amis". Blessé, Henry, sera écarté du front. Il sera évacué d'abord vers un poste de secours avant d'être dirigé vers un hôpital où il pourra bénéficier de soins plus poussés, en effet il souffre de blessures très graves qui nécessitent une opération et une revalidation. Il y retrouvera Catherine et une histoire d'amour naîtra entre eux.
Guéri, Henry retournera au front et essayera d'échapper à la cruauté de la guerre.
C'est un récit raconté à la première personne du singulier, on pense que l'auteur fait sa biographie que c'est lui qui a vécu ces événements.
On y voit aussi l'absurdité de la guerre et la cruauté de l'être humainet l'on voit aussi ce que ces hommes peuvent faire pour y échapper.
Au début, on ne situe pas bien l'histoire, on ne se rend pas tout de suite compte de quelle guerre il s'agit , ce n'est qu'après quelques pages que l'on apprend que l'on est en 1915.
La fin du livre est assez ambigüe, on ne sait pas ce que devient le héros de l'histoire.
Charamante découverte, un livre que je n'aurais peut-être pas choisi car le titre n'est pas très accrocheur.

Challenge Nobel : 8/15
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Durant la première guerre mondiale, un jeune américain, Frédérick Henry, s'engage dans l'armée italienne pour servir comme ambulancier. A Gorizia, le camp de base de son unité, il s'éprend d'une jeune infirmière anglaise, Catherine Barkley. Les missions sont risquées pour le lieutenant Henry qui sillonne des zones de combat particulièrement dangereuses. Grièvement blessé dans une explosion, il sera rapatrié à l'hôpital de Milan où il retrouvera sa bien-aimée et très vite leur relation amoureuse se transformera en une véritable passion. Emportés dans la tourmente de la guerre, ils seront à nouveau séparés jusqu'au jour où, bravant tous les dangers, ils décideront de s'enfuir pour rejoindre la Suisse. L'avenir semble enfin leur sourire, d'autant plus que Catherine s'apprête à donner naissance à leur premier enfant…

En partie autobiographique, ce roman est un chef d'oeuvre, bouleversant et authentique. Sur fond de guerre, Ernest Hemingway ne laisse rien au hasard dans la description des combats violents et meurtriers, détaillant le sifflement des obus et leur frémissement dans l'air, les couleurs de feu et de sang résultant de l'éclatement des bombes, les odeurs âcres de la poudre et celles plus nauséabondes des cadavres des soldats et des chevaux, abandonnés sur les champs de bataille.
L'horreur de la guerre est toutefois largement tempérée par des scènes d'amour et de tendresse, des moments intenses de bonheur et d'espérance dans lesquels le romancier s'attarde longuement, cédant la parole aux deux amoureux. Leurs doux « roucoulements » bercent le roman et en magnifient le récit dans un long enchaînement de dialogues sensibles et sensuels, ne laissant rien présager du drame qui se profile. le talent littéraire d'Ernest Hemingway n'a cessé de croître au fil du temps ; de nos jours il n'est plus à prouver mais il atteint, dans ce roman, une dimension encore supérieure !
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Premier Hemingway que je lis et quelle claque ! Un style froid parfois déconcertant, des descriptions magiques, des dialogues puissants... Mêler l'amour et la guerre avec une tonalité si tragique...Cela ne pouvait que me faire verser plusieurs larmes.
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Quand la brutalité et l'inutilité de la guerre rencontrent le romantisme le plus pur
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