A la veille de leur mort, ou dans les jours qui la précèdent, le comportement des mourants changent. Alors que l'on pourrait s'attendre à une sorte de détachement, on observe au contraire un élan de vie surprenant, une "appétence relationnelle" dont on comprend d'autant moins le sens que tout - sur le plan biologique - laisse à penser que la mort est proche. Michel de M'Uzan parle du dernier effort pour assimiler tout ce qui n'a pas pu l'être jusque là, comme si le mourant "tentait de se mettre complètement au monde avant de disparaître". p.133
François Mitterrand m'explique que tant que les humains n'auront pas dépassé les clivages religieux, il y aura d'un côté les croyants et, de l'autre, les non-croyants, les laïcs. "La religion divise, précise-t-il, la spiritualité rassemble, parce que les spirituels ont une "communauté d'intériorité"; Vous voyez la France n'est pas prête pour la laïcité parce qu'elle n'a pas encore fait le chemin de l'intériorité. La vraie laïcité c'est l'intériorité." p.55