En septembre 2021, je découvrais avec la réalisation de Villeneuve, l'univers de Dune de
Frank Herbert et wouaw! Je criais au chef d'oeuvre tant j'avais plus qu'adoré cette histoire nourrie de plusieurs couches d'interprétation... Alors quand j'ai retrouvé les premiers tomes qui m'attendaient chez moi, je vous avoue qu'il m'a fallu laisser un peu de temps pour estomper mes impressions du film et faire place pour ce que j'allais accueillir avec les mots.
Aujourd'hui, le pas est franchi et j'ai découvert les deux premiers tomes du volet. J'y ai retrouvé la famille ducale, les Atréides sur la planète Caladan, avec à sa tête le duc Leto, sa concubine Dame Jessica et leur fils Paul. Ils sont à la veille d'un grand bouleversement dans leur vie puisqu'ils doivent quitter ce qui fut leur monde, pour aller inaugurer un nouveau règne sur la planète de sable, Dune.
Le Duc Leto est prisonnier d'une intrigue politique. Ce qui est ici présenté comme un honneur de l'empereur, est en réalité un piège... Mais il ne peut se dérober.
Sur cette toile de fond, c'est aussi l'avenir de l'héritier Paul qui va se jouer. Lui qui n'aurait jamais dû voir le jour et qui doit sa vie à la désobéissance de sa mère vis à vis des projets génétiques issus de son ordre les Bene Gesserit, cultive de plus en plus des rêves prescients qui sèment le doute... Serait - il celui qu'elles attendaient mais non prévu dans cette lignée ? Serait - il le Kwisatz Haderach, cet homme qui aura le don d'aller où elles ne peuvent?
Dune, cette planète aride, que tout le monde convoite pour son épice puisque c'est elle qui permet à la guilde d'effectuer les différents voyages qu'on leur demande de faire, sera également la théâtre où le destin de chacun s'y révélera pour le pire comme pour le meilleur!
J'ai aimé retrouver cette famille et ce destin pour Paul qui le dépasse. J'ai été aussi désarçonnée par les différences entre le film et le texte.
J'ai découvert un auteur avec un style prenant, mais au récit plus dur, plus politique et avec beaucoup de références aux philosophies orientales et dont beaucoup son issues de l'islam. Ce qui m'a intéressé et interpellé parce que j'ai cru comprendre que
Frank Herbert s'était formé à la thérapie jungienne. Or j'ai plus retrouvé une structure jungienne chez Villeneuve que chez lui... Par contre, passé ces points de repères entre les deux, j'ai aimé cette construction de l'intrigue comme une tresse qui trouve ses origines dans la nuit des temps et qui donc dépasse les différents acteurs de cette histoire. J'ai aimé la réflexion amenée sur différents sujets et notamment sur la notion de libre arbitre, le rôle que peut jouer la génétique, ...
Une histoire riche dont il me tarde de connaître la suite avec le Messie de Dune.