"Tout jugement oscille sur la pointe de l'erreur, dit Leto. Prétendre à l'absolue connaissance, c'est devenir un monstre. La connaissance est une perpétuelle aventure à la lisière de l'incertitude."
L'une et l'autre, alors, tournèrent la tête selon un mouvement remarquablement synchrone, leurs yeux s'ouvrirent et leurs regards se rencontrèrent, se sondèrent, scellant un pont silencieux de pensées.
Jessica : je veux que tu voies ma peur.
Ghanima : A présent, je sais que vous m'aimez.
Le défaut majeur de la paix est qu’elle tend à punir les fautes plutôt qu’à récompenser la valeur.
La liberté est un état solitaire
Dans toutes les forces socialisantes majeures vous trouverez un mouvement sous-jacent visant à gagner et à conserver le pouvoir par l'usage des mots. C'est le même phénomène, du guérisseur au bureaucrate en passant par le prêtre. La masse gouvernée doit être conditionnée afin d'accepter les mots-pouvoir comme des choses réelles, afin de confondre le système symbolisé avec l'univers tangible. Dans le maintien d'une telle structure de pouvoir, certains symboles sont tenus à l'écart de la commune compréhension, tels ceux qui ont trait à la manipulation économique ou encore ceux qui définissent l'interprétation locale de la santé mentale. De tels secrets quant aux symboles conduisent au développement de sous-langages fragmentaires, chacun signalant que ses utilisateurs accumulent une certaine forme de puissance. Avertie de ce processus de création de pouvoir, notre Force de Sécurité Impériale devrait être constamment attentive à la naissance de tels sous-langages.
Conférences au Collège de Guerre d'Arrakeen, par la Princesse Irulan.
Les arrogants ne font rien d'autre que d'édifier des châteaux où ils cachent leurs craintes et leurs doutes.
Passer une nuit éveillé c'est ajouter un jour à sa vie.
Un adage Bene Gesserit s'imposa à son esprit : "Soupçonner sa propre mortalité, c'est connaitre le commencement de la terreur. apprendre irréfutablement que l'on est mortel, c'est connaitre le terme de la terreur."
Maintenant, elle se tenait seule devant la foule immense. Derrière elle, Gurney Halleck émit une toux nerveuse. Pas même un bouclier ? avait-il protesté. Par les dieux des enfers, femme, vous perdez la tête ! Mais l'une des qualités les plus marquées de Gurney était son pouvoir d'obéissance. Il disait ce qu'il avait à dire, mais ensuite, il obéissait. Maintenant comme toujours.
Je me tiens en la présence sacrée de l'humain. Telle je suis maintenant, tel vous serez demain. Je prie en votre présence pour qu'il en soit ainsi. L'avenir demeure incertain, et ainsi doit-il être car il est la toile sur laquelle nous peignons nos désirs. Ainsi, toujours, la condition humaine affronte-t-elle une belle toile vide. Nous ne possédons que ce moment par lequel nous nous vouons nous-mêmes, continuellement, à la présence sacrée dont nous participons et que nous créons.
Formule de conclusion récitée au moment où l'éducation Bene Gesserit du prince Farad'n aboutit, p. 406.