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Dans le futur, les décisions politiques sont soumises au vote d'un échantillon aléatoire de la population. Cela devrait éviter les dérives totalitaires, mais bien sûr, chaque système a ses failles et la multiplication des Bureaux (Bur-Opp, Bur-Cont, Bur-Psy) n'empêche pas certains individus de vouloir s'emparer du pouvoir. Dans cette société, Daniel Movius est repéré pour son "coefficient de loyauté élevé". Mais à qui va cette loyauté ?
"Low-oppé", il rencontre les "Sed" qui fomentent une révolution et n'ont besoin que d'un chef à leur tête.
Frank Herbert n'a pas écrit que Dune et cette dystopie dans les arcanes du pouvoir mérite aussi d'être découverte.
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Je ne suis pas fan de science fiction mais, ce livre m'a énormément plu.
L'auteur est très connu avec le cycle de Dune, alors que toute sa vie il a beaucoup écrit sans réussir à faire publier ses romans.
Ce livre High-Opp est une oeuvre de jeunesse qui daterait de 1953 (refusée à l'époque !) publiée pour la première fois et c'est tant mieux.
Au début, j'ai pris des notes car j'avais un peu peur de me perdre avec les appellations des différents bureaux (Bur-Cont, Bur-Trans, Bur-Psy..) mais au final toute cette organisation gouvernementale se met en place progressivement au fil de l'histoire.
Un gouvernement bureaucratique basé sur les sondages et la dictature de l'opinion ("puisse la Majorité toujours diriger") dirige le monde.
Au sommet se trouve le coordinateur(le Coor) il fait parti des High-Opp,les puissants qui habitent de luxueuses villas et à l'opposé se trouve les personnes de peu d'importance : les Low-Opp qui vivent dans les Terriers,ville surpeuplée,sale et bruyante.
Le héros Daniel Movius est chargé de la liaison entre les différents organes de direction,victime d'un complot il se retrouve éjecté de son poste et perd tous ses privilèges, il va être contacté par l'organisation rebelle les Seps(séparatistes, dont le slogan est "Chaque Homme Un Individu Séparé") et il va organisé une révolution.
High-Opp est une histoire qui peut paraître complexe mais qui est avant tout passionnante, avec des coups de théâtre et un passage que j'ai trouvé fort drôle, l'épisode du gaz toxique (pages 108/109).
L'auteur y dénonce l'oppression, la tyrannie, le pouvoir et nous dit l'importance de l'humain.
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Dans un futur dystopique plus ou moins proche, le monde se voit divisé en deux groupes. D'un côté les High-opp en haut de l'échelle sociale avec tous les privilèges que cela comporte et de l'autre, les Low-opp.
Rétrogradé alors qu'il avait grimpé les échelons comme rarement cela est possible, Daniel Mobius se voit utilisé comme un pion pour ses différentes capacités. Mais c'est une erreur que de les avoir sous-estimés et fera de lui le chef d'une révolution qui changera le monde et son organisation. Tel est pris qui croyait prendre.
Après un début un peu difficile pour situer qui est qui, ce roman se lit bien même pour un lecteur assez novice dans le domaine de la science-fiction. Certains aspects de l'histoire auraient peut être pu creuser un peu plus
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Ce roman d'anticipation, publié pour la première fois en 2012, daterait du milieu des années 50.
C'est une dystopie politique, dans laquelle on retrouve une société divisée en deux classes sociales : les high-opps, citoyens privilégiés travaillant pour le gouvernement, habitant les grands appartements dans les hautes tours de la ville et les low-opps de la classe ouvrière, habitant les Terriers, « immenses tapis crasseux et enfumés » d'appartements minuscules des quartiers éloignés du centre.
Le gouvernement est mondial et centralisé et un coordinateur suprême a autorité sur des bureaux, équivalents de ministères (Bur-Opp, le Bureau des Opinions, Bur-Cont, Bur-Psy, Bur-Trans et autres .....) qui bien sûr se livrent à d'incessantes luttes d'influence, d'où la fonction du Liaitor, chargé d' assurer l'entente entre eux.

Le gouvernement tire sa légitimité de l'opinion publique qui s'exprime quotidiennement par sondages. Daniel Movius, en charge du Liator va en faire les frais :
«  Pour des raison d'économies fiscales, seriez-vous en faveur de l'élimination du département surnuméraire du Liaitor ? »
Et parce qu'il y a eu 79 % de Oui, «La fonction gouvernementale de Liaitor est déclarée abolie . Puisse la Majorité toujours diriger », et Daniel Movius perd son travail et est « low-oppé ».
Mais le Bur-Psy et les Seps ( les Séparatistes) s'intéressent à lui, et il devient le leader de la révolution qui couve.

Ce qui est décrit ici est un système politique en apparence parfaitement démocratique, mais où la population est manipulée par des sondages soigneusement orientés (on connaît l'importance de la formulation des questions dans lesdits sondages ! ) le roman est aussi une charge contre l'hyper bureaucratisation et les privilèges et inégalités qu'elle suscite et met en scène un « héros » qui agit d'abord par vengeance personnelle mais qui devient, un peu malgré lui, un leader révolutionnaire.

J'avoue avoir eu du mal au début avec toutes les abréviations, les différents bureaux et leurs chefs et les luttes intestines entre ces bureaux.... Passé cet obstacle, on a envie de savoir comment toute cette histoire va se terminer et on ne peut pas s'empêcher de lui trouver une certaine modernité....
«  Pour des raisons d'économies fiscales, seriez-vous prêts à.... / en faveur de .... » A vous de compléter !
Et bien sûr « Puisse la Majorité toujours diriger » !
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Lecteur de longue date des oeuvres de Frank Herbert, j'ai éprouvé une certaine difficulté à entrer dans cette histoire. Ce court roman est cependant bien ficelé. Mais, pour ma part, l'envie de découvrir l'issue de cette histoire de politique-fiction, n'est apparue qu'à partir de la page 100 ! Cependant ma persévérance a été largement récompensée par un rythme et une écriture nettement meilleurs sur la suite.
Cela n'a fait que confirmer mon expérience de lecture de Frank Herbert, dont j'ai trouvé les grands romans (les longs romans) magnifiques, et les courts romans presque toujours un peu "confus".
Il s'agit d'un auteur qui a besoin d'espace pour s'exprimer. Quoiqu'il en soit, il fut et restera un des maîtres de la science-fiction.
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Une oeuvre de jeunesse est toujours porteuse de maladresses et de promesses. Celle-ci ne fait pas exception.

Derrière la fable, la plume est acide avec une époque où la loi du nombre prime, où la majorité a raison parce qu'elle est majoritaire et où les masses se font manipuler parce qu'elles ont abdiqué leur liberté et leur esprit d'analyse, où la sémantique sublime la propagande...finalement, une époque pas si éloignée que cela de notre temps.

La lecture de ce livre comme certains soirs d'élection nous apprend à nous méfier des sondeurs et cela ne peut qu'être bon...
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Movius a été low-oppé. Fini l'appartement dans les beaux quartiers, la voiture avec chauffeur, les privilèges. Retour dans les Terriers, habitations pour le peuple, qu'il a connu dans son enfance. Mais la colère y gronde et les Seps (séparatistes) vont le recruter pour mener la révolution.
Une fois apprivoisé les High-opp, Low-opp, PE, PEA, Bur-Trans, Bur-Psy, Bur-Cont et autres, la lecture est facile et agréable. Je ne suis pas fan de science-fiction ou littérature d'anticipation mais ce fut une agréable surprise. Frank Herbert est l'auteur de Dune et ce livre est une oeuvre antérieure.
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Lorsque nous parlions d'une potentielle séquence commune sur la dystopie et que nous envisagions d'exploiter un épisode de la série Black Mirror, une collègue m'a conseillé de lire High-opp.
En effet, la société présentée dans ce roman, régie par les sondages peut faire penser à l'épisode dans lequel la classe sociale est déterminée par une note. Chaque citoyen, en fonction de ses actions, obtient une note qui lui permet de prétendre à un certain niveau de vie.
On retrouve cet aspect-là, la menace d'un déclassement, dans High-opp, dont le nom correspond à la classe sociale privilégiée et dominante, en opposition aux Low-opp, condamnés à vivre dans des conditions spartiates et insalubres.
La comparaison peut s'arrêter là. Dans High-opp, un nouveau groupe se détache : les Sep, des révolutionnaires qui veulent renverser ce système totalitaire.
Appréciant tout particulièrement les dystopies politiques, j'ai beaucoup aimé ce roman qui en reprend les éléments principaux. Ma seule déception concerne la fin que j'ai trouvée expéditive et survolée. J'aurais aimé que Frank Herbert s'attarde davantage sur le dénouement.
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Un Franck Herbert sorti d'un grenier poussiéreux ?
L'ouvrage de 'jeunesse' a été refusé par nombre d'éditeurs, et pour cause.

L'histoire est banale, le personnage caricatural, on retrouve dans ce livre les défauts de l'auteur qui ont également fait son génie: apologie de la dictature, mythe du surhomme.
Même s'il est plaisant de découvrir des écrits méconnus de cet auteur génial, High-Opp ne mérite qu'un bref survol.
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