Les Aventures de Tintin, tome 11 : Le Secret de La Licorne

Quelle critique faire d'un album parfait ? Et comment critiquer le Secret de la Licorne sans parler du Trésor de Rackham le Rouge, son indissociable suite ? Ce serait comme priver Tintin du Capitaine Haddock...
Le Secret de la Licorne est tout à la fois une enquête policière, une énigme historique et une chasse au trésor que l'album suivant va développer et résoudre. Hergé rend tous ces niveaux accessibles et fluides comme jamais. Dessin, scénario et découpage fonctionnent à l'unisson pour servir le suspense et l'action - cet album n'en manque pas -, les scènes d'humour ou de tension - Tintin prisonnier à Moulinsart - et l'incroyable caractérisation du moindre personnage, même avec un visage campé en 2 traits. Les héros ont bien sûr droit à un service de luxe, Haddock en tête. Les Dupond et Dupont ne sont pas en reste, et on accueille avec joie les nouveaux venus, de Bianca Castafiore se protégeant de la pluie avec Mirza, au loyal et parfait Nestor.
Un album parfait et un de mes préférés, sinon mon préféré.

Me voilà tombé sur le seul tome de Tintin que j'ai lu étant enfant. Voilà une enquête qui sort des clous de ce que j'ai lu jusqu'ici : pas de complots, pas de trafics à échelle internationale. Une histoire plus simple baignant dans les histoires de pirates, de quoi faire rêver tout enfant.

Bon, le secret de la Licorne, tout le monde, ou presque connait. Certains sont capables de raconter l'histoire et de se souvenir de certains détails dans certaines cases. D'autres se souviennent de dialogues truculents ou entrée dans l'inconscient collectif.

Ici il s'agit de l'une des versions en langue régionale, la langue régionale étant ici le Ch'ti, la langue picarde de la région de Lille. Elle a été mise en lumière dans le film de Dany Boon "Bienvenue chez les Ch'tis". Ce parler nous amuse surtout avec l'accent.

Je n'avais lu de texte en ch'ti. Je dois avouer que la lecture est parfois un peu déroutante mais l'auteur, Bruno Delmotte, a introduit un précieux glossaire à la fin du livre. Et puis quand j'ai un doute je prends la version originale de Hergé.

Bel hommage à la langue du Nord présente aussi en Belgique autour de Tournai. Belle récréation pour moi et une autre manière d'appréhender Tintin.

Avec ce tome 11 des aventures de Tintin, nous voilà de retour au bercail historique du petit reporter : Bruxelles.
Hergé en choisissant cette fois-ci une aventure urbaine, décide de faire évoluer son héros dans son propre univers, c'est-à-dire la Belgique. Décision peut-être motivée aussi par la continuité de l'occupation nazie qui devient de plus en plus répressive et l'auteur par précaution préférant imaginer une histoire plus classique aux allures de faits divers et chasse au trésor presque enfantine.
En effet, cet album est très différent des autres, pas de lutte acharnée contre un gang ou des espions, simplement quelques malfrats sans envergure, mais Hergé en profite pour nous sensibiliser au trafic d'art et au monde opaque des antiquaires.
Cet opus un peu banal permet également une réflexion sur les origines, les ancêtres et l'histoire familiale. L'originalité du récit en fait repose beaucoup sur la nature et la forme de l'album qui sera pour la seconde fois un diptyque prenant l'aspect d'une chasse au trésor insolite dans la suite de ces aventures sous le titre : le trésor de Rackam le rouge.

Bonne BD. Fidèle aux albums précédents
Album à conseiller prioritairement pour commencer à lire Tintin. Cette histoire qui se déroule sur deux tomes peut être, sans nul doute, considérée comme centrale dans l'oeuvre d'Hergé. Déjà, elle s'y positionne presque au milieu.
Mais c'est surtout, car elle complète la famille de Tintin. Car elle lui donne un toit et quel toit : Moulinsart ! Car elle inscrit l'un des personnages les plus importants de cette famille, le capitaine Haddock, on pourrait dire le plus humanisé avec tous ses défauts mais aussi ses qualités, dans une filiation et ses mystères. C'est d'ailleurs, de par cette histoire que Serge Tisserron découvrira les secrets de famille d'Hergé elle-même.

Si souvent je considère Tintin comme une BD de mon enfance, je dois avouer que si en effet j'en ai lu quelques unes étant jeune, Tintin c'est surtout un dessin animé de mon enfance.
Et en me relançant dans les BD de Tintin, je m'aperçois que je ne les aient pas toutes lues.

Si le diptyque démarrant par le Secret de la Licorne est un classique, eh bien... je ne l'avais jamais lu...
Voila une erreur de corrigé !
Si le Secret de la Licorne est pour beaucoup un des meilleurs albums de Tintin, il y a une raison, ce tome est tout simplement très bon. L'aventure est intéressante, le mystère est présent, on nous parle de piraterie tout en revenant sur la descendance de Haddock...
Après lecture, je dois dire que pour moi aussi cet album est un de mes préféré.

La recette idéale de cette bande-dessinée : un navire, un trésor, des personnages hilarants, une grande aventure. On a passé un super moment avec cette lecture, tout ce qu'on aime est réuni ici, avec des rebondissements et de l'humour. C'est probablement mon tome préféré.

nous entrons dans les grands classiques de la BD avec ce tintin qui nous permet de remonter dans le passé de la famille du capitaine Haddock et de découvrir un autre personnage qui va devenir un habitué de la série : celui de Nestor. L'intrigue est très bonne et son traitement dynamique. Lorsque Haddock raconte l'abordage de la licorne, il y met tellement de vie qu'on participe aux évènements... quelques bons jeux de mots que je n'avais pas identifié lors de ma première lecture dans ma prime jeunesse. Avec cet album, on plonge dans l'univers des pirates que chaque enfant conserve dans un recoin de sa mémoire comme une madeleine de Proust.

Une série de vols à la tire,
Des faits divers (dans ce Bruxelles,
Dont je n'ai jamais vu le ciel
Autrement que gris à mourir),

Pas de quoi faire un tome d'humour,
D'action, couleurs (sinon un four) !
C'est là que notre capitaine
Et sa verve, son tempérament,
Pour un Acte deux, entre en scène,
Et pourvoit aux rebondissements.


Exemple : un duel imaginaire
Le met face à la rapière
D'un pirate. Lui est dans la peau
(il en porte sabre et chapeau)
De son ancêtre Hadoque François
Officier de marine du roi


Cette partie est amusante,
Elle est colorée et vivante.
Le reste, une histoire un peu triste
Est là pour nous mettre sur la piste
D'un trésor, qu'ils iront poursuivre
Dans le volume qui va suivre.

Bref, pas une histoire mémorable,
Mais un teasing, un préalable.
En revanche, on voit avec clarté
Ce qu'un Haddock peut apporter.
C'est un trio : Milou-Tintin,
Dupondt gaffeurs, Haddock sanguin.

Retour aux sources 2. Cet album est le premier d'un autre des diptyques d'Hergé. On est dans un univers pure aventure avec message codé, chasse au trésor et quête identitaire (pour Haddock) . le personnage du capitaine y prend un autre dimension de marin imbibé à futur châtelain et noble ( mais dans le sang bleu il ya toujours de l'alcool) . J'adore en particulier les planches où il revit (aevc l'aide de quelques verres)
l'épopée de son ancêtre : la virtuosité des mouvements y est hallucinante.