Les Aventures de Tintin, tome 11 : Le Secret de La Licorne

Poursuite de la découverte des aventures de Tintin avec ma fille.
N'étant pas personnellement férue du bonhomme à la houppette car ayant raté le coche dans ma jeunesse, j'essaie de faire découvrir les albums à ma fille à l'âge où l'on peut pleinement les savourer.
Sur le plan du scénario, je trouve cet album plutôt bien ficelé, avec une enquête qui progresse régulièrement tout au long de l'album afin de... devinez quoi ? découvrir... le secret de la Licorne. Jusque là, on n'est pas volé, c'était annoncé dans le titre.
Tintin décide d'acheter une maquette de bateau pour son ami, autant marin qu'ivrogne, le capitaine Haddock. Mais à peine porte-t-il son dévolu sur cette reproduction miniature que celle-ci semble prendre un incroyable intérêt et des collectionneurs de tous poils se pressent pour lui racheter son acquisition.
Très étonné par cet entêtement, Tintin refuse de rétrocéder son bateau car il souhaite en faire présent au capitaine.
Mais, c'est sans compter sur la frénésie des collectionneurs qui ne vont pas s'en laisser compter pour autant et tenter de récupérer cette maquette à tout prix.
De retour auprès du capitaine, Tintin voit celui-ci s'animer plus que de raison en voyant ce bateau qui lui rappelle quelque chose... Je vous laisse bien sûr découvrir la suite si, comme moi il y a peu, vous faites partie de la mince frange de la population qui ne la connaît pas encore.
Pour le reste, c'est une aventure qui se passe beaucoup en intérieur et où il y a beaucoup de dialogues. Ma fille n'a pas toujours tout compris sur les raisonnements que Tintin se fait à haute voix ou auprès d'un téléphone et qui concernent d'autres personnages.
Sur le public enfant, les injures du capitaines Haddock fonctionnent à merveille, ainsi que les pignouferies des Dupondt. Pour ma part, j'ai toujours autant de mal à m'enthousiasmer de ces lourdes blagues et je sature complètement sur le sempiternel running gag du personnage qui se cogne ou qui se fait éclabousser. J'en ai compté pas moins de 35 rien que dans cet album, ce qui est d'un lourdingue absolu. Les enfants semblent s'en lasser moins que moi, mais tout de même, à la longue, le rire se dissipe car c'est toujours le même registre de comique.
Mais tout compte fait, ma fille a apprécié et souhaite sans hésitation connaître la suite du diptyque constitué par le Trésor de Rackham le Rouge. Donc, malgré certaines faiblesses mentionnées, un album qui vieillit convenablement et qui se laisse encore découvrir avec plaisir par les enfants, du moins c'est mon avis, un tout petit avis pas très éclairé en matière de Tintin, c'est-à-dire, pas grand-chose.

Une des aventures de Tintin, le fameux reporter, et de son célèbre acolyte, le Capitaine Haddock qui figure parmi mes préférées (sinon ma préférée) tant l'histoire que nous livre Hergé est riche d'évènements, de messages codés au sein de la Licorne, point de départ d'une savoureuse chasse au trésor.
Le Trésor de Rackam le Rouge suit cette histoire et reste dans le même esprit ... et ce n'est que du bonheur de découvrir, lire et/ou relire Tintin au travers de cette enquête palpitante et mouvementée !

J'avoue que cet épisode compte parmi mes préférés des albums de Tintin. Tout ce que j'apprécie y est réuni : une histoire de pirates, une trouvaille inattendue dans un marché aux puces, L Histoire avec un grand "H" du capitaine Haddock et de ses aïeuls...enfin bref, une histoire pleine de rebondissements et de suspense !
On découvre ici les racines du capitaine et le lecteur le découvre en tant qu'héritier d'une longue et noble lignée.

Album rempli de mystère grâce aux messages codés dissimulés à l'intérieurs des mâts de chaque reproduction du célèbre navire "La Licorne", une véritable ingéniosité de la part de l'auteur ! Enfin bref, j'adore !

Nous allons nous intéresser plus particulièrement au capitaine Archibald Haddock descendant du chevalier François de Hadoque et à ses nombreuses aventures sentimentales.
En effet Archibald Haddock a eu de multiples maîtresses et bien évidemment parmi elles, la pulpeuse Bianca Castafiore et sa magnifique voix qui monte si haut quand elle grimpe aux rideaux. Mais notre bourreau des coeurs compte aussi parmi ses conquêtes Pegguy Alcazar, au caractère bien trempé. Notre séducteur n'a pas su résister au charme irrésistible de ses bigoudis terriblement sexys. Pegguy est une vraie dominatrice et le cap'taine a passé de sales quarts d'heure en sa compagnie. Archibald a eu également une liaison secrète avec Barbara Clermont, la jolie blonde très BCBG qui lui appris quelques coquines activités sophistiquées. Et c'est Pavati Yamilah, la voyante d'origine indienne, qui lui a enseigné les bases du Kamasutra.
Il est notoirement connu que ce capitaine au long cours est à voile et à vapeur. C'est Dupont qui l'a initié aux plaisirs de Sodome. A ne surtout pas confondre avec Dupond qui lui n'en est pas. Ce dernier, à plusieurs reprises, a dû donner quelques vigoureux coups de canne à Haddock quand celui-ci le confondant avec Dupont se permettait quelques privautés libidineuses.
Quant à ses "rapports" avec Tintin, cela ne nous regarde pas...

Avec sa suite, le Trésor de Rackham le Rouge, Hergé a écrit ici les meilleurs Tintins de la série, avec ceux sur la Lune que je vais très bientôt relire pour m'en assurer.
Quel plaisir, après les albums qui précèdent, d'avoir enfin réunis Tintin, Milou, les Dupondt, le Capitaine Haddock et pour la première fois le Professeur Tournesol au meilleur de sa forme humoristique!
Pour un court résumé de ce premier des deux, Tintin déniche dans un marché aux puces une maquette d'un bateau qu'il décide d'offrir à son ami le Capitaine Haddock. Etrangement, deux hommes insistent aussitôt très lourdement pour lui racheter ce bateau, ce que Tintin, toujours aussi intègre, refuse... que détient donc ce bateau pour être aussi important aux yeux de ces hommes?
Le passage sans doute le plus amusant est celui où le capitaine Haddock narre les aventures de son ancêtre à renfort de coups d'épée et de rhum.
Ces deux albums m'ont beaucoup fait rêver, enfant...

On imagine mal aujourd'hui, ce qu'a pu être l'attente et la joie du jeune Christian lorsque qu'ayant rassemblé les sous nécessaires à l'achat d'un nouvel album, il dévalait les pentes vers le vieux libraire avec l'espoir que personne ne lui aurait fauché le n° suivant des aventures de Tintin.
Ouf ! "Le Secret de la Licorne" était là qui l'attendait.
Plus qu'une hâte, filer se vautrer sur son lit et découvrir comment Tintin, Milou et Haddock vont trouver ce fameux secret.
Les frères Loiseau que Spielberg a inexplicablement zappés, sont probablement encore des jumeaux chers à Hergé et les plus infâmes méchants de ses albums. Intrigue réussie, aventure sans temps mort font de ce premier opus une réussite.
Notons aussi que l'humour d'Hergé s'affine au point que ce n'est qu'aujourd'hui que je remarque que Milou se gratte furieusement sur la place du marché... aux puces.
Me restait, l'album refermé, à mettre soigneusement de côté mon argent de poche pour pouvoir m'offrir la suite !

J'avais un bon souvenir de ce tome et de son complément, le Trésor de Rakham le Rouge. de mémoire, ils faisaient partie de mes préférés. La relecture de toute la série confirmera peut-être, mes des quelques-uns que j'ai relus récemment, ce sont en effet ceux que j'ai le plus apprécié.

Cela commence par une histoire de pick-pocket, et ce la finit également grâce à elle. Entre temps, il y a cette fameuse maquette de bateau et son mât escamotable (j'étais fasciné par cela quand j'étais petit), des antiquaires véreux et homicides, et des parchemins énigmatiques. Les Dupondt sont là pour alléger l'atmosphère, avec de nombreux gags qui tombent à pic.
La scène de la tentative d'assassinat de l'homme au complet bleu m'avait toujours marqué, avec ces moineaux qui picorent tranquillement tandis qu'il pousse - croit-on - son dernier soupir.
L'astuce de Tintin et sa débrouillardise sont poussées à leur maximum dans ce tome, et la crypte de Moulinsart, véritable capharnaüm muséal, est à faire tourner la tête.
A suivre !

Le secret de la Licorne a cette particularité pour moi d'avoir été lu après le trésor de Rackam le Rouge.
Je connaissais le deuxième volume de cette aventure de Tintin presque par coeur avant d'avoir lu celui-ci. Petite, j'allais en vacances chez ma grand-mère, et dans les livres qu'avait laissés ma tante, se trouvait cette bande-dessinée , ce qui explique cet ordre de lecture.
Une aventure qui se passe entièrement en Belgique, puisque Tintin et son ami le capitaine Haddock vont se retrouver confrontés à des malfaiteurs dangereux, qui n'hésitent pas à éliminer leurs complices quand ils se retrouvent acculés.
Dans cet épisode, on en apprend un peu plus sur les ancêtres du capitaine. Enfin, surtout sur l'un d'entre aux : le chevalier de Hadoque, qui est le digne aieul de notre vociférant marin.
Le rythme de cet épisode est trépidant et on découvre un symbole dans l'histoire de Tintin : le château de Moulinsart, qui n'est pas encore habité par nos héros.
Première apparition de Nestor, qui n'est pas encore le domestique dévoué du capitaine.
La fin invite à se plonger très rapidement dans sa suite , ce que je vais faire, bien entendu !

Ceci n'est pas vraiment une critique, mais plutôt une impression ressentie à la comparaison de l'album d'Hergé avec une autre oeuvre.
J'ai assisté récemment à une conférence sur Wagner : j'y suis allé en toute ignorance, et sans idée préconçue, n'étant pas personnellement un spécialiste d'opéra.
Pour illustrer son propos, le conférencier a montré une vidéo d'un passage du « Vaisseau Fantôme », la complainte du Hollandais, chantée par le personnage de Senta au deuxième acte. Et là, j'ai été frappé par la similitude de ce passage avec le récit du capitaine Haddock dans « le Secret de la Licorne ».
Comme dans l'album d'Hergé, la narratrice s'identifie au personnage dont elle raconte l'histoire, au point de commencer son air par un « Yoho ! » qui évoque le cri de victoire du capitaine : « et une bouteille de rhum ! ».
Le début de l'air de Senta décrit un navire « rouge et noir », puis le capitaine posté sur la dunette et observant l'horizon… tout-à-fait les premières images illustrant le récit de Haddock.
Le passage évoquant la tempête dans l'opéra a sa contrepartie dans l'épisode du combat naval dans l'album de Tintin. Chez Wagner, Senta, habitée par son récit, effraie le choeur des fileuses, et chez Hergé, c'est Tintin et Milou qui doivent parfois reculer pour éviter les coups de sabre du capitaine.
Le livret de Wagner précise que dans l'auberge où se déroule l'acte deux du « Vaisseau Fantôme », un portrait du Hollandais Volant est accroché au mur … et le récit du capitaine Haddock a lieu devant le portrait de son ancêtre, le chevalier de Hadoque …
Des coïncidences, me direz-vous … peut-être, peut-être … mais puisque nous sommes chez Tintin, relisez donc « Les bijoux de la Castafiore » : vous y verrez le nom du pianiste qui accompagne le Rossignol Milanais : il s'appelle Igor ... Wagner !
Pour illustrer ce propos, si comme moi vous ne connaissez pas par coeur l'oeuvre de Wagner, vous pouvez vous reporter à des vidéos, par exemple :
- Pour la mise en scène : https://www.youtube.com/watch?v=XKsaVx1eJ8o
(version tronquée)

- Pour la performance vocale et le texte (mais malheureusement sous-titrée en anglais, je n'ai pas trouvé de sous-titrage en français)
https://www.youtube.com/watch?v=htbHjf6pud8

"Le secret de la Licorne" est la première des deux BD qui est suivie par "Le trésor de Rackam le Rouge".
Comme mon petit dernier est fan de Tintin et qu'on voit et revoit sans arrêt le dessin animé, on les lit comme on les trouve, dans le désordre.
Mais ça n'a pas d'importance.
Dans celui-ci, on rigole des péripéties des Dupond et Dupont qui passent leur temps à racheter les portefeuilles qu'ils se font dérobés par un pickpocket et des "et une bouteille de rhum" lancées, en parole, par le capitaine Haddock.
Tintin se retrouve encore mêlée dans une histoire complexe, avec pour toile de fond, cette fois, une maquette de bateau portant le nom de la Licorne.
Il faut juste que mon enfant, arrête de lancer à tout bout de champ, "et une bouteille de rhum" car je ne suis pas sûre que sa maîtresse ne le prenne pas au pied de la lettre, lui qui apprend à peine à lire !