Les aventures de Tintin, tome 3 : Tintin en Amérique

Dans ce troisième tome des aventures de Tintin, le moins que l'on puisse dire est que le scénario est très faible. N'ayons pas peur des mots, il est quasi-inexistant. Il ne s'agit que d'une succession de scènes qui s'imbriquent entre elles tant bien que mal.

Dès les premières planches, je n'ai pu m'empêcher de sourire face à la naïveté des rebondissements : Tintin s'échappe de la voiture en sciant la portière (d'où sort-il cette scie ?!), le ravisseur se fait assommer par un boomerang dès qu'il veut passer aux aveux, Tintin tombe dans un piège car il se tient sur une trappe au milieu de la rue (!!!), Milou lui sauve la vie en cassant un vase sur la tête d'un bandit, etc. Les gangsters mettent même une pancarte sur leur porte pour qu'on puisse mieux les repérer ! C'est très enfantin.

De plus, Hergé multiplie les clichés sur les hommes d'affaires, la justice expéditive, les détectives privés... Les ficelles sont énormes. le véritable intérêt de ce tome vient des dessins de Hergé tous très beaux et colorés.

"Tintin en Amérique" suit les aventures du jeune reporter belge à Chicago, aux prises avec la mafia dirigée par Al Capone. Les rebondissements sont... étonnants, l'utilisation de personnages historiques comme Capone et les représentations des Amérindiens sont très stéréotypées. L'histoire met en avant la relation entre Tintin et Milou dont les liens sont très fort, il attire l'attention sur les conditions des Amérindiens et dénonce le racisme américain de l'époque.

Un album plus mature, mais paradoxalement moins amusant.

Ici on retrouve Tintin dans une histoire bien mieux construite que le précédent album. L'histoire montre enfin le reporter sur son côté aventurier sans peur et sans reproche. Un vrai régale que d'avoir redécouvert cette bande dessinée. Les clichés y sont nombreux mais on ne boude jamais son plaisir à lire une aventure de Tintin et Milou...

Il est vrai qu'Hergé s'est souvent inspiré de l'actualité pour offrir à son héros le cadre de nouvelles aventures. On l'avait vu en U.R.S.S. Et au Congo lorsque le colonialisme était encore un symbole de pouvoir et de richesse. Cette fois-ci il met le cap sur les États Unis, celle de la crise économique qui toucha durement le pays de l'oncle Sam depuis le krach boursier de 1929.
L'édition originale date de 1932 et celle en couleur de 1946.


Après avoir déjoué les plans d'al Capone du trafic de diamant au Congo, Tintin se rend à Chicago dans le but de s'attaquer directement au fameux gangster. Ce dernier fera tout pour mettre en péril la mission du jeune reporter. Il devra tenir tête aussi au chef d'un gang adverse, un certain Bobby Smiles. Ce qui le mènera jusqu'au territoire de la tribu des Pieds-Noirs.


C'est la première fois dans un album de Tintin qu'une personne réelle apparaît dans ses aventures. Il est vrai qu'à la même époque on devait beaucoup entendre parler de l'arrestation d'al Capone pour fraude fiscale, puis suivra en 1932 le film « Scarface » d'Howard Hawks. Toujours étant qu'il s'empare d'un mythe en train de se faire, celui d'un fils d'immigré italien devenu quelqu'un en partant de presque rien.


Hergé s'est probablement documenté pour améliorer le soucis de réalisme des décors des gratte-ciels, des automobiles, tout est assez soigné. Les américains sont assez fidèles à l'image que l'on se fait d'eux par chez nous : de gros capitalistes toujours prêts à sortir une liasse de billets verts.


Pour parler un peu de l'histoire , elle ne tient pas toutes ses promesses; on nous promettait une confrontation Capone/Tintin et le gangster fait son apparition dans à peine trois pages. Il aurait dût concentrer son histoire là-dessus au lieu de laisser place nette à de vulgaires ennemis fictifs.


Malgré quelques petites facilités scénaristiques, Hergé est sur la pente ascendante et ne pourra que s'améliorer encore pour la suite.

Je n'ai pas souvenir des premiers albums de Tintin. A la relecture, l'intrigue ou les intrigues sont un peu brouillonnes. La vision de l'Amérique est drôle (la découverte du pétrole). le détective de l'hôtel Sherlock Holmes de pacotille est poilant. J'avais oublié comme ce Tintin pouvait être maladroit et chanceux.

Troisième opus des aventures de Tintin et Milou où on retrouve notre ami en Amérique ou plus précisément à Chicago et dans les Grandes Plaines.

Repéré dès son arrivée par des sbires d'al Capone qu'il a géné dans ses entreprises de diamants au congo, Tintin aura bien du mal à échapper aux troupes du Crime Organisé.

C'est ainsi qu'on le verra en territoire indien évitant de peu d'être scalpé, puis la corde au cou dans un village de cowboys,  avant de s'échapper au galop et de sauter à bord d'une locomotive ! 

Sans oublier l'usine de corned-beef aux sources diversifiées, la découverte d'un puits de pétrole, les remarques anticapitalistes lorsque les indiens sont chassés de leurs terres par les pétroliers voraces ... 

Bref un album en demi-teinte où on retrouve quelques uns des thèmes favoris de Hergé, mais aussi un album exotique à souhaits pour les lecteurs des années 30 avec une Amérique comme au cinéma ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...

Un troisième tome dont je ne connaissais jusqu'à présent que l'adaptation en dessin animé. de ce fait mon avis reste partagé entre les deux versions bien différentes.
D'un côté, la bande dessinée nous offre une aventure bien plus longue et abordant un éventail de thèmes beaucoup plus large notamment de par la présence des Amérindiens.
De l'autre côté, l'animé apporte une intrigue plus cohérente et qui ose estomper une certaine surenchère que l'on retrouve depuis "Tintin au Pays des Soviets".

L'histoire ? Tintin s'envole pour Chicago dont il va nettoyer à lui seul les rues. La présence d'al Capone comme symbole célèbre de ce qu'étaient les gangsters de l'époque est un repère historique appréciable. Dommage que confronté à Tintin il perde de son envergure.

C'est tout de même avec plaisir que l'on suit Tintin et Milou à travers une Amérique dont l'ambiance et les paysages sont agréablement restitués. Ainsi, on découvre le Chicago des 30's et ses nombreux gratte-ciels, les Grandes Plaines et ses indiens, le Far West et ses cowboys, etc.

Si je devais être déçu se serait par l'attitude de Milou vis-à-vis des chiens peaux-rouges mais peut-être suis-je trop resté dans le premier degré...

Au final, un Tintin intéressant mais dont je garderais probablement à l'esprit la version animée.

Tintin en Amérique est à mon goût le premier bon album de Tintin.
C'est également le seul album où Tintin aura affaire à un méchant existant réellement, Al Capone.

Côté scénario, qu'est ce que ça donne ?
Tintin le reporter est envoyé à Chicago pour enquêter sur les gangsters.
Bien évidemment, son arrivée ne plait pas à tout le monde et il va vite se faire de nombreux ennemis, Gangsters, Indiens d'Amérique, Policiers corrompus...

Si en soit le scénario n'est pas des plus travaillés, l'histoire s'enchaine bien et est intéressante à lire.

Pour moi ce n'est pas le meilleurs des Tintin, mais il a un charme désuet profond qui d'année en année s'intensifie. On découvre l'Amérique de l'entre deux guerres, avec ses truands (Al Capone), les indiens, les puits de pétrole, les grands espaces, les cow boys ... mais tout cela un peu en vrac. Et déjà un dessin remarquable.

C'est aux Etats-Unis que le jeune reporter
Va, une fois, faire avec son chien le globe-trotter.
Ceci « avant guerre », dans un pays-continent
Encore empreint des luttes et des affrontements
Entre immigrants pionniers et indigènes «Indiens »
Entre la police et les truands, les « villains ».

Le décor est celui du Far West, grandes plaines,
Déserts arides à traverser, pitons rocheux
(Morricone, western spaghetti…, n'ont pas fait mieux)
Ou bien Chicago, ambiance métropolitaine,
Ses industries alimentaires, ses bâtiments
Hauts mais carrés, cubiques, massifs, inélégants
Que j'ai vus en septante-huit, de loin dépassés
En audace architecturale et en hauteur
Par de vrais gratte-ciel, dont la fameuse Sears Tower.

Tintin (et Milou, dis donc !) est honnête, jeune, beau
Et débrouillard comme nous l'avions vu au Congo.
L'album est une suite d'aventures en divers lieux,
Les relations entre elles tirées par les cheveux,
Le dessin plus affirmé que précédemment.
En revanche, l'humour est quasiment absent ;
On jouit des victoires du Système D, de l'astuce,
Mais on n'éclate pas de rire, on s'amuse, sans plus.

Replaçons-nous dans le contexte, en trente-deux,
Dans l'univers BD, friche aux héros miteux
(Des trios tels Pim Pam Poum, Pieds Nickelés),
C'est la lumière, que ces Tintin ont apportée !
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