Deux heures plus tard, le vent n’avait pas faibli, mais la mer s’était retirée doucement des abords est de l’île et il allait pouvoir laisser son bateau. Il entendait, sur la pointe nord, les rouleaux heurter les rochers qui bravaient des fonds plus à pic. De temps en temps, un grondement sourd annonçait le fracas d’une lame de plusieurs pieds de haut sur la falaise. Quelques mouettes criaient autour de lui. Il les ignora. Debout sur la barque, il s’éloigna de son bateau, s’aidant d’une longue gaffe pour se faufiler entre les rochers. Il voulut s’approcher d’une courtine et relever un filet, puis jugea que la mer était trop imprévisible. Il se contenta de s’approcher de la falaise.