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Un livre sur la vieillesse fait de pensées intimes, souvenirs et poésies. les dernières pages sont magnifiques et très émouvantes.
Toute ma vie, mes lectures survenaient à point nommé afin de m'aider à vivre chaque passage de mon existence et à 60 ans c'est toujours le cas. Alors tout naturellement cet éloge de la vieillesse s'inscrit dans ce parcours. Je suis émerveillé des mots de Hermann Hesse qui savent si bien retranscrire mon ressenti et mes émotions. J'admire son exceptionnelle intelligence.
Avec ses écrits, j'entends qu'il ne faut pas avoir peur de la mort, que doucement l'esprit change et se prépare, qu'insidieusement cela se fait en chacun d'entre nous. Observons la nature, dialoguons avec les morts, partageons avec les vivants, souvenons-nous des moments de bonheur, supportons nos maux avec humour et poursuivons avec délectation le temps qu'il nous reste.
Un livre qui accompagne. A lire et à relire.
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Voilà un bien joli recueil. L'immense écrivain nous offre ici des pensées sur l'âge, sur la vieillesse et sur ton terme inéluctable, la mort. le propos peut paraître repoussant. Il n'en est rien.

En réalité, le qualificatif qui convient est « joli ». C'est un ensemble de jolis textes, nullement sombres, tristes, angoissés ou angoissants. C'est lucide, calme et beau.

Ce recueil comprend des petits textes de deux ou trois pages et des poèmes (que j'ai trouvé fort bien traduits de l'allemand).

Tout cela se lit facilement et agréablement.

Une petite citation pour donner le ton : « Chacun aperçoit le passé derrière le présent. »

Voilà. Sans autre forme de procès !
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J'aurais aimé connaître la date de chaque texte pour savoir à quel moment Hesse a écrit tel ou tel texte, à quel moment de sa vie. Car on ne sait pas trop de quelle "vieillesse" on parle. Je ne vais pas nier que la curiosité m'a fait acheter ce recueil pour me confronter à la pensée tardive de l'auteur. Bien évidemment être "vieux" à notre époque n'a pas la même connotation que dans les années 50 ou 60. Hesse est mort en 62 à 85 ans. Donc il est important de replacer ses propos dans le contexte des années 60.
Les textes peuvent se classer en deux catégories : d'abord des réflexions basées sur des expériences vécues, des souvenirs, notamment dans le village suisse près de Lugano où il s'était retiré, et un choix de poèmes liés à la vieillesse. Il en ressort une impression étrange. D'abord parce que d'un côté, Hesse est considéré à cette époque comme un intellectuel, il a reçu le prix Nobel, et comme un sage. Puis, par ailleurs, Hesse se considère comme un vieillard, se plaignant de ses rhumatismes, de l'urbanisation de son village, des avancées technologiques et ne cesse de se comparer à la "jeunesse". Pour autant, ces deux aspects ne se contredisent pas et même se complètent. Ses propos ne sont pas radicaux et bien souvent le "vieux sage" enjoint son "vieux" lecteur, de ne pas rester en arrière et de savoir accepter le changement inhérent à la marche du monde. On reconnaît bien là cette notion d'impermanence que l'auteur expérimente depuis ses voyages en Inde et ses expériences spirituelles. C'est dans certains poèmes que l'on sent poindre une certaine interrogation face à la mort. L'allégorie des saisons se prête très bien à ce thème. L'automne et l'hiver se font plus insistants au fil du recueil, induisant un certain malaise chez le lecteur. Alors, en résumé, "L'éloge de la vieillesse", tel que présenté par Hesse n'est pas simplement une vie qui tire à sa fin mais un âge où les souvenirs et le vécu servent de socle à l'instant présent où les sentiments et les sens sont toujours aussi présents, même s'ils aboutissent à un réel différent. Tout est encore possible, jusqu'à la fin. Hermann Hesse, de toute manière, est devenu immortel.
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La nature, source d'émerveillement, est omniprésente dans les souvenirs d'Hermann Hesse. Ainsi ses poèmes souvent émouvants, établissent-ils un parallèlisme saisons-vie humaine. Ce livre ne fournit pas de recettes pour ne pas vieillir, dont notre époque est si friande. L'idée est de vivre d'un regard bienveillant, tourné vers la nature, vers le mouvement du monde.Le style est fin, l'écriture limpide, le vocabulaire clair. Ce petit livre, pas réductible à son titre, est constitué d'un excellent choix d'écrits. Il garde une valeur inter-âges, gage d'un soleil serein dans nos coeurs.
https://liseclectique.wordpress.com
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J'ai lu de nombreux romans d'Hermann Hesse dans mon adolescence et j'ai eu envie de retrouver cet auteur avec Éloge de la vieillesse. La forme du document ne me plaît pas beaucoup, une série de poèmes, d'extraits de textes de quelques pages. A chaque fois que je commence à m'habituer au texte, c'est déjà terminé et il faut passer à un autre texte. Sur le fond, il y a de la matière à réflexion sur la vieillesse et la mort. Un ouvrage qui n'est pas inoubliable.
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Un recueil de petits textes en prose ou en vers, d'un auteur âgé attendant sereinement l'étape ultime de sa vie. Vieillesse et mort y riment avec sérénité, rythme naturel des saisons et éternité. C'est à la fois touchant, sincère et banal. le talent d'Hermann Hesse donne à ce livre un parfum poétique apaisant réconfortant.
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Éloge de la vieillesse, un beau recueil de textes des dernières années de Hermann Hesse.

Nous sommes là devant à un écrivain conscient de sa mort à venir, il accepte la vieillesse et nous livre des souvenirs intimes.

Chaque page du recueil est à la fois touchant, brillant et lumineux.

Courts traités philosophiques, poèmes en prose, aphorismes, nous avons là, dans ce court recueil, tous le génie littéraire et intellectuel de Hermann Hesse.

Une citation qui me plait tout particulièrement :

Lorsque l'homme commence à décliner
après avoir atteint le faîte de son existence,
il se débat ainsi contre la mort, les flétrissu-
res de l'âge, contre le froid de l'univers qui
s'insinue en lui, contre le froid qui pénètre
son propre sang. Avec une ardeur renouve-
lée, il se laisse envahir par les petits jeux,
par les sonorités de l'existence, par les mille
beautés gracieuses qui ornent sa surface, par
les douces ondées de couleur, les ombres
fugitives des nuages. Il s'accroche, à la fois souriant et craintif, à ce qu'il y a de plus
éphémère, toume son regard vers la mon
qui lui inspire angoisse, qui lui inspire réconfort, et apprend ainsi avec effroi l'art de savoir mourir.
C'est là que réside la frontière entre la jeunesse et la vieillesse. Plusd'un l'a déjà franchie à quarante ans ou plus
tôt encore, plus d'un ne la sent que plus
tard, à la cinquantaine ou à la soixantaine.
Mais c'est toujours la même chose : au lieu
de nous consacrer à l'art de vivre, nous
commençons à nous tourner vers cet autre
art, au lieu de façonner et d'affiner notre
personnalité, nous sommes de plus en plus
occupés à la déconstruire, à la dissoudre et
soudain, presque du jour au lendemain,
nous avons le sentiment d'être devenus
Veux. Les pensées, les centres d'intérêt et
les sentiments de la jeunesse nous sont
désormais étrangers. C'est dans ces instants
où l'on passe d'un âge à un autre que le
spectacle discret et délicat de l'éré qui
éteint et disparat propressivement peut
nous Saisir et nous émouvoir, emplir notre
cour d'étonnement et d'horreur, nous faire
trembler et sourire à la fois.
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Durant les dernières années de sa vie, Hermann Hesse fut un homme serein, capable encore de porter sur le monde un regard émerveillé. En témoignent ces textes et poèmes écrits sur le tard et regroupés dans cet "Eloge de la vieillesse". A 75 ans, ayant accompli sa grande oeuvre, il ne lui reste désormais plus rien à prouver. Il se retire alors loin des mondanités et du vacarme des villes, dans sa propriété de Montagnola. Et c'est dans cette campagne suisse que la mort viendra chercher celui qui l'attendait depuis déjà 10 ans.

Aucune aigreur, aucun regret dans ces textes et poèmes. Hermann Hesse fait preuve d'une grande lucidité et d'une profonde humilité face au temps qui passe, à la vie qui s'effrite peu à peu. Il parvient même à nous faire rire des petites misères du corps humain, en nous narrant sa cure thermale à Baden-Baden et le réconfort qu'il ressent à être le moins souffrant et le plus alerte des curistes. Sentiment bas, certes, mais terriblement humain qu'il nous avoue sans aucune honte, faisant de nous ses joyeux complices.

Ainsi, loin de l'auteur tourmenté que l'on imagine avoir écrit "Le Loup des steppes", le lecteur découvre ici un homme simple, préférant aux salons littéraires le dialogue avec son jardinier. Et tout avec lui, nous ressentons la douceur d'une promenade en forêt, la chaleur d'un café pris chez une vieille dame ou la colère de voir les promoteurs immobiliers envahir les coins les plus sauvages. Nous partageons ces fragments de vie, de cette vie qui va maintenant à petits pas. Il faut beaucoup d'intelligence d'esprit et de coeur pour rire de ses douleurs et ne pas s'irriter de son propre déclin. Hermann Hesse réussit cela, en grand homme qu'il a toujours été. Ses récits sont une leçon d'humilité et d'humanité pour nous tous.

Alors si plus tard, quand je serai bien vieille, au soir, à la chandelle, je n'ai plus que mes livres pour converser, nul doute que je relirai cet "Eloge de la vieillesse". Qui sait, peut-être y trouverais-je la sérénité nécessaire pour continuer à voir la beauté du monde.
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Herman Hesse est parmi mes auteurs favoris. le premier livre que j'ai lu de lui a été Demian, lu à mon adolescence. C'était quasi hier. Pourtant, c'est curieux, je ne me souviens plus très bien de l'histoire de Demian. Voilà un livre à relire.

Les livres de Hesse me parlent, sa mélancolie me touche.
J'ai mis du temps avant de me décider à lire celui-ci. Et puis, un jour où j'étais malade et que je voyais tout en noir, je me suis dit que c'était peut-être le moment approprié pour le sortir de l'étagère. J'ai vraiment bien fait, car l'auteur y parle de ses crises de sciatiques et du fait d'être diminué physiquement, au détour des âges, mais en y ajoutant de la tendresse et de la poésie, celles des vieux jours. C'était un pur régal.

Ce livre est un assemblage des derniers écrits de l'auteur : des textes, des poésies, ou encore des récits, une ou deux nouvelles. Merveilleusement écrit, on y retrouve cet amour qu'Herman Hesse a toujours exprimé pour la nature. Empreint de beaucoup de sagesse, de philosophie, il évoque les premiers signes de vieillesse, et très souvent la mort, ou les différents âges de la vie. On sent que son regard sur le monde est prêt à dire adieu à tout et n'importe quoi, et il s'abandonne à la vie, parfois avec des notes de lyrisme, en y cherchant toutes les beautés les plus cachées. Les personnes âgées sont décrites avec un regard amusé et c'est plein de dérision.
Une belle lecture écrite avec simplicité, et qui donne une vision d'espérance, au fond.
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Un message positif sur la vieillesse, ni idéaliste ni aigri, spirituel sans être ésotérique.

Des pensées, des poèmes et de courts textes portant sur l'âge et les saisons. de belles métaphores, des observations de la nature, des mots du quotidien et des sentiments humains.

L'auteur souffre dans son corps et ne nie pas les douleurs et les renoncements, mais il est riche de sa mémoire remplie de beautés, d'images et d'amitiés.

Un court recueil d'environ 150 pages, un livre à garder sous la main pour le relire dans quelques années…
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