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Je suis mitigée et j'avoue que cela m'ennuient. Ce n'est pas le jour de roman, de thème pour lesquels on a envie d'être mitigé.
Malheureusement je n'ai ressenti aucune émotion. Ça manque d'approfondissement, d'accord il s'agit d'un roman jeunesse mais j'ai trouvé l'ensemble survolé.
Le personnage d'Hanneke m'a plusieurs fois énervé, trop détachée malgré l'horreur de ce moment d'histoire.
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Un joli roman captivant, une histoire d'amitié et de courage.
Une petite découverte de seconde main, ce roman a été édité en 2016.
Monica Hesse est une journaliste américaine travaillant pour le Washington Post.

Ce roman est le premier qu'elle écrit. Si les personnages attendrissants sont fictifs, le contexte historique ne l'est pas et nous fait revivre l'occupation allemande et les rafles.
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Dans ce livre, vous serez au côté d Hanneke jeune fille de 17 ans qui en 1943 a Amsterdam a perdu toute l insouciance de sa jeunesse. La guerre et l occupation font parti de son quotidien et sur son vélo elle déniche des produits au marché noir. Comment survivre ? Peut-on faire preuve de courage quand on craint de mettre en péril sa famille ? A ces questions s ajoute la disparition troublante de Mirjam une jeune fille juive c'est ainsi qu Hanneke se retrouve impliquée bien au delà de ce qu'elle ne souhaitait au début de ses activités au marché noir.
L intrigue est intéressante, captivante et le décor encore davantage. Ce livre est très instructif et aborde des sujets souvent peu évoqués dans d autres récits de la seconde guerre mondiale. C'est une pépite que je ne peux que conseiller. Très belle découverte pour ma part !
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Résumé : Amsterdam, 1943. Hanneke fait du marché noir pour des clients, permettant ainsi à sa famille de mieux vivre. Elle parcourt chaque jour les rues de la ville à vélo, à la recherche de fournisseurs, ou effectuant des livraisons. Un jour, une de ses clientes, Mme Jansen, lui demande de retrouver une jeune fille juive qu'elle a recueillie, et qui a disparu de chez elle. Que va décider Hanneke ?

Mon avis : J'avais déjà entendu parler de ce roman, et quand je l'ai vu à la médiathèque, je l'ai emprunté. J'étais curieuse de connaître l'histoire, avec son titre intrigant.

Hanneke est une jeune fille que la Guerre et l'Occupation ont bien changé. de jeune fille insouciante et amoureuse du beau Bas, elle est devenue beaucoup plus dure et pragmatique, car c'est elle qui permet à sa famille de pouvoir se nourrir dans ces temps difficiles. Son petit ami est mort au combat, et elle s'en sent coupable, et elle fait du marché noir, pour le compte de son patron, lui permettant de pouvoir ramener de la nourriture à la maison.
Mais un jour, sa vie va encore être bouleversée, quand une de ses clientes, Mme Jansen, lui demande de partir à la recherche de Mirja, une jeune fille juive qu'elle hébergeait chez elle, et qui a disparu du jour au lendemain.
Au début, Hanneke ne souhaite pas s'engager dans cette quête, car elle ne veut pas avoir d'ennuis, et a peu d'indices sur Mirja. Mais elle se lance malgré tout à sa recherche, et c'est là qu'elle va découvrir le sort réservé aux Juifs, qu'elle va croiser la route d'Ollie, le grand frère de Bas, et qu'elle va découvrir un réseau de Résistance.

Hanneke va alors devoir choisir entre compromission et courage, et décider de ce qu'elle va faire. Se résigner, continuer comme avant, ou résister, au péril de sa vie ? Pourra-t-elle retrouver Mirja, malgré le peu d'indices qu'elle a et les pistes qui s'embrouillent ? le seul maigre indice est qu'elle porte un manteau de couleur bleu.

Ce roman emporte son lecteur à une époque trouble, où il ne faut pas se fier aux apparences, et met en avant une jeune fille que les événements ont changé, et qui doit trouver au fond d'elle-même la force de réagir.

Ce roman mêle description de la vie quotidienne à l'époque, et enquête sur le passé de Mirja. La dernière partie est encore plus intéressante, car le lecteur se rend compte, derrière Hanneke, qu'il y a encore beaucoup de mystères à découvrir.

J'ai bien aimé ce roman, nous mettant vraiment dans l'ambiance de l'époque, on tremble à certains moments avec Hanneke, et on est aussi perdu qu'elle. J'ai aussi appris l'existence des photographes qui ont fait oeuvre de Résistance, en prenant en photo tout ce qu'ils voyaient, afin de pouvoir constituer plus tard un témoignage.
Un roman fort, qui montre qu'il suffit de peu pour basculer d'un camp à un autre, et que le courage côtoie la lâcheté beaucoup plus près qu'on pourrait le penser.
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Tout d'abord, je tiens à sincèrement à m'excuser auprès des éditions Gallimard pour le retard de cette chronique, que j'aurais dû rédiger et publier il y a maintenant quatre mois... J'ai honte, je suis impardonnable, je le sais bien, mais à cause de ma réorientation scolaire vers la fac, du temps d'adaptation et d'intégration qui en a découlé, ça n'a pas été simple pour moi et c'était difficile d'avoir la tête à faire des chroniques. Me voilà désormais apaisée et je dois vous l'avouer, écrire des critiques littéraires, ça m'a véritablement manquée, comme un manque d'air ! Me voilà prête à respirer à nouveau mon air quotidien et cette première goulée d'air, ce sera le roman Une fille au manteau bleu, que j'avais tant envie de découvrir, et je remercie du fond du coeur les éditions Gallimard pour cet envoi, et encore mille excuses. Vous êtes géniaux. Prêts à découvrir ma chronique de ce roman qui m'a chamboulée au plus haut point ? C'est parti pour que je vous révèle les mystères et les parts d'ombre de ma lecture...

... qui, il faut le reconnaître, ne fut pas simple à mener. Pourquoi donc ? Ma lecture fut semée d'embûches, j'ai même dû faire une pause afin de me vider la tête de tous les problèmes que j'avais il y a encore quelques mois et cela a sûrement dû me brouiller l'esprit et m'empêcher de savourer ce livre à sa juste valeur. Car oui, de la valeur, il en a, je peux vous l'assurer. Il s'agit du premier roman de son écrivain (si mes souvenirs sont bons), Monica Hesse, et je tiens à l'applaudir, elle m'a eue en beauté, je me dois de lui tirer mon chapeau. Il faut que je vous explique plus en détails ce qui s'est passé au juste.

J'ai commencé ma lecture pleine d'espoir, je sentais que ce livre allait me séduire, parce-que moi et les romans d'inspiration historiques, c'est une longue histoire d'amour qui n'est pas prête de se terminer, l'histoire me passionne et c'est un témoignage inestimable de tout ce que l'humanité a dû affronter au cours des siècles. Et la période de la Seconde Guerre mondiale, je ne vous en parle même pas, c'est sûrement l'une des pires au niveau de la cruauté envers d'autres êtres humains ... Vous allez me dire que l'on endure cela depuis toujours et encore aujourd'hui, mais ce n'est pas le sujet de ma chronique. Bref, je savais que ce livre allait remuer en moi des sentiments forts, me bouleverser, m'ouvrir une fois de plus les yeux et m'en faire prendre de la graine.

Après, en voyant sur la couverture "un écho à Anne Frank", j'ai un peu grimacé, je le dis brute de pomme. Parce-que, quand même, comparer un livre au monument qu'est le Journal d'Anne Frank juste parce-que l'histoire se passe aux Pays-Bas, ça fait un peu gros quand même. Et puis, je n'aime pas ces comparaisons qu'ont fait, avec style "le nouveau Hunger Games", "le nouveau Game of Thrones", etc., car chaque oeuvre est unique en son genre, et on n'a pas le droit je pense d'essayer catégoriquement de la "remplacer", et je trouve aussi que ça fait un peu trop marketing, d'essayer de vendre ses copies en les comparant à ce qui a déjà fait carton, afin de bien attirer un certain type de lectorat ... M'enfin bref, je ne suis pas là pour me plaindre, pour juger ou quoi que ce soit, ici, c'est liberté d'expression c'est tout !

Désormais, en ressassant toutes mes pensées sur cette lecture qui fut dure mais fructueuse et marquante, je comprends mieux cette comparaison avec Anne Frank. Non, le lieu de fond que sont les Pays-Bas n'est pas le seul point commun. Dans son histoire, Monica Hesse met en effet en scène des personnages inspirés de personnes réelles, des adolescents qui avaient le même souhait d'Anne : laisser une trace d'eux, quoiqu'il puisse arriver, afin que, des années après, l'on sache ce qui s'était produit, toutes les atrocités commises par les Nazis, qu'on en soit conscients et que l'on pense à eux, toujours dans un recoin de notre esprit, eux qui étaient impuissants, qui ont subi cette guerre et cette cruauté, cette inhumanité, et qui ont fait de leur mieux pour que subsiste quelque chose d'eux, des écrits, des photographies, quitte à risquer leurs vies si les Nazis découvraient l'existence de ces preuves de leur abomination sans nom. Ils se sont aussi battus pour sauver le plus grand nombre, pour épauler les Juifs déportés au mieux, pour leur faire sentir que, non, ils n'étaient pas seuls face à leur destin funeste, que des gens pensaient à eux, souffraient aussi pour eux, et essayaient de les faire sortir de cet enfer.

Ma lecture d'Une fille au manteau bleu m'a tout simplement empoignée le coeur, je reconnais ma défaite. Au départ emplie de préjugés et d'inimitié à l'égard de l'héroïne, Hanneke, que je ne trouvais pas du tout digne d'Anne Frank de prime abord, mon coeur s'est ensuite ouvert à elle, à sa souffrance, à son coeur qui saigne, à ses défauts, à ses regrets et amertumes, mais surtout à son courage sans nom. Pas le courage d'être une héroïne parfaite, altruiste et généreuse, non : le courage de reconnaître ses erreurs, ses faiblesses, et de tout faire pour les amender. C'est sûrement un courage que l'on mésestime et qui mériterait d'être reconnu car nous sommes loin d'être parfaits, je ne vous apprends rien, et ce livre me l'a grandement rappelé (et j'en avais bien besoin par ailleurs).

Nous suivons ainsi les péripéties d'Hanneke à travers Amsterdam. Cette jeune fille, dont la guerre et la perte de son bien-aimé Bas (diminutif de Sébastien) ont assombri son coeur, sillonne la capitale néerlandaise avec son vélo, vivant du marché noir afin de survivre et de mettre sa famille à l'abri du besoin, qui elle ne sait rien de ses actions illégales. de prime abord, vous allez me dire qu'Hanneke est une fille tout à fait bien, qui fait tout ce qu'elle peut afin de préserver sa famille, constituée de son père malade et de sa mère qui ne travaille pas et s'occupe du père. Cela, dès le départ, je l'ai respecté profondément et cela m'a rapproché d'Hanneke, cette importance primordiale de la famille. Mais cela va aussi me la faire regarder d'une manière très critique, car au tout début, elle refuse de partir à la recherche de Mirjam pour ces mêmes raisons, en plus du fait qu'elle ne veut pas avoir de problèmes avec les Nazis, alors qu'elle baigne déjà dans le marché noir jusqu'au cou. Courageuse, mais pas téméraire je me suis dis. Je me trompais totalement.

Hanneke n'est pas égoïste, enfin peut-être un peu, mais elle est humaine, comme tout un chacun, à peine entrée dans l'âge adulte, elle doit porter le poids d'un immense chagrin sur ses épaules, son coeur est fêlé, la guerre l'a brisée, et elle se sent forcément tourmentée et perdue. Alors qu'elle part finalement sur les traces de Mirjam, dont l'enquête prend carrément des dimensions policières haletantes, Hanneke va tout faire pour retrouver un peu d'air dans ce monde oppressé et étouffant, et un semblant d'humanité, car il semblerait que les Nazis aient tout pris à ce peuple démuni : leur force, leur combativité, leur dignité et même ce qui les rend humains et solidaires les uns les autres. Hanneke, en partant dans sa quête qui rouvre des blessures du passé, des pans de souvenirs à la fois nostalgiques du bonheur d'antan et douloureux, va alors à sa manière se soulever contre ces Nazis qu'elle hait de tout son coeur et qui sont en train de détruire sa patrie qu'elle aime et dont elle est fière à un autre degré. Cela devient une vraie guerre contre l'idéologie nazie, contre leurs crimes contre l'humanité, et la révolte morale d'Hanneke est impressionnante.

Au cours de ce chemin semé d'embûches, qui font écho au passé amoureux et heureux d'Hanneke et Bas, mais aussi à leur séparation tragique, et au lien qui unissait Hanneke à sa meilleure amie d'autrefois, Elsbeth, qui s'est brisé, ce roman qui a su s'approprié la noirceur et la gravité de la guerre avec brio, ainsi que toutes les qualités qui font un roman policier, empli de mystère, de suspens et de retournements de situations, la plume de Monica Hesse se montre aussi experte pour faire un éloge à l'amitié et à la beauté de notre humanité, aussi fragile et vulnérable soit-elle. En effet, chaque personnage de ce roman commet des erreurs envers ses proches, les blesse involontairement puis le regrette amèrement, jusqu'à ne plus pouvoir se voir soi-même dans un miroir.

Tous ces moments de fêlures, d'incertitude des personnages, de leur incapacité à se pardonner eux-même, m'ont profondément bouleversée, et cela montre d'autant plus à quel point cette guerre les dépasse, ils sont englués dedans, elle les tue à petit feu, tout autant qu'ils sont : Juifs, autres personnes opprimées (homosexuels, etc.), la jeunesse, les parents,... Malgré cette atmosphère pesante, quasi insoutenable, ils sont loin d'avoir abandonné. le roman nous dépeint plusieurs actes de résistance à différentes échelles : du marché noir, en passant par cacher des Juifs chez soi, jusqu'à travailler dans l'ancien théâtre qui fait office de sorte de Vel' d'Hiv' pour nous afin de faire sortir des Juifs de là, de les soutenir, de leur apporter une main alliée qui vaut tout l'or du monde...

Ce roman m'a beaucoup émue également de par la solidarité entre tout type de personnage, de n'importe quelle âge ou classe sociale, qui transparaît dans chaque page : Hanneke va avoir des alliés dans sa recherche de Mirjam, des adolescents qui n'ont rien demandé mais qui se sont rassemblés afin d'aider les Juifs, de résister du mieux qu'ils pouvaient, et de garder un témoignage éternel de cette horreur mouvante et vivante qu'ils ont dû traverser sous forme d'écrits, d'enregistrements, de photographies. Des pellicules, de l'encre et du papier qui auraient pu condamner leur jeune vie à une mort certaine. Je me suis permis de juger ces personnages, de traiter Hanneke de sans coeur et d'égoïste, Ollie de trop obtu et qui ne prend pas assez de risques, Judith d'être trop froide, la cliente riche d'Hanneke de bourgeoise superficielle ... Alors qu'en eux, ils ont tous un potentiel de héros, de Justes parmi les nations. Ils ont fait tout ce qu'ils ont pu, avec leurs faibles moyens, ils se sont montrés gentils et compatissants, malgré l'injustice dont ils ont souffert et leur tristesse et regrets dans leur coeur. Je ne suis pas digne de tels personnages, qui m'ont donné une belle leçon d'humanité, d'amitié, d'amour et de courage. Merci à eux et merci à Monica Hesse.

A vous de découvrir désormais si Hanneke va retrouver Mirjam, quelle histoire tragique se cache derrière cette disparation incongrue, de faire la connaissance de la jeune fille qu'est Mirjam, de ses proches amis, du passé d'Hanneke qui s'entremêle à cette histoire et de la conclusion à couper le souffle que nous offre l'écrivain, dont je serais ravie de lire d'autres romans, qui seront, j'en suis convaincue, de la même qualité littéraire et humaine que celui-là. Son travail de recherche, de reconstitution est juste colossal, je ne peux que l'admirer, et pour un premier roman, Monica Hesse fait sacrément fort, elle a toute mon estime. Je suis bien contente d'avoir donné une seconde chance à ce roman, je l'aurais regretté à tout jamais autrement.

Je n'oublierai jamais cette histoire si puissante, ces merveilleux personnages qui ont su briller par leur force interne, la force de leur amour et de leur amitié, qui leur a permis de briller de mille feux, d'avancer pas à pas et de faire du bien aux opprimés. Ils méritent qu'on se souvienne d'eux à tout jamais, telles les personnes qui les ont véritablement inspirés.

Je conclurai cette chronique, qui je l'espère vous aura donné envie de lire ce roman et de vous enrichir de tout ce qu'il nous apporte en connaissances, en sentiments humains, avec deux citations d'Anne Frank (j'aurais envie de vous citer tout son Journal tant il est magnifique, mais je ne vois pas trop l'intérêt ici... ). La première : « Ne me juge pas mal, mais considère-moi plutôt comme quelqu'un qui de temps en temps a le coeur trop lourd.». Cette citation correspond parfaitement au personnage d'Hanneke, dont le coeur est un lourd fardeau à porter (à l'instar de tous les personnages de l'histoire à une plus large échelle, mais de mon point de vue cela concerne particulièrement Hanneke), mais qui fait malgré tout de son mieux à chaque fois, et je demande pardon à Anne de ne pas avoir suivi son précepte dès le début de ma lecture. La seconde, la voici : « Je ne veux pas, comme la plupart des gens, avoir vécu pour rien. Je veux être utile ou agréable aux gens qui vivent autour de moi et qui ne me connaissent pourtant pas, je veux continuer à vivre, même après ma mort ! ».

C'est ce que tous ces gens qui ont sauvé des Juifs, qui les ont aidé jusqu'à la fin, qui ont pris des photographies, qui ont écrit malgré la souffrance que chaque mot leur apportait, malgré la peur d'être incompris, ont fait : vivre après la mort, ne pas avoir vécu en vain. Et je leur en serai éternellement reconnaissante. COUP DE COeUR ♥
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Un récit qui nous emmène en pleine seconde guerre mondiale, dans la ville d'Amsterdam occupée par les nazis. de nombreux livres ont déjà été écrits sur cette période mais peu de romans ont été principalement centrés sur la résistance. A travers ce récit, l'auteur va nous montrer plusieurs formes de résistance, de la plus anodine à la plus dangereuse.

Henneke en est la principale protagoniste. Une jeune fille qui a pris en charge sa famille, qui n'a pas hésité à se mettre en danger pour lui apporter de quoi vivre. Elle fait du marché noir. de fil en aiguille, suite à certaines rencontres mais surtout à une demande particulière, elle va découvrir une autre facette bien plus dangereuse de la résistance. Celui de cacher des personnes juives au coeur même de son foyer, celui de donner des bébés juifs à des familles qui ne le sont pas pour que ces derniers aient une chance de survie, celui de fabriquer de faux papiers,.... Pour de telles activités, c'est la mort qui attend celui qui se fait prendre. Tout au long du récit, j'ai trouvé Henneke très forte. Je l'ai admirée pour son courage et toute la détermination dont elle est capable. On lui a demandé de retrouver une jeune fille au manteau bleu et elle sera prête à se mettre elle-même en danger pour y arriver.

Une foule d'autres protagonistes sont également acteurs de ce récit. Des personnes du même âge que Henneke mais également des plus jeunes ou plus âgés. C'est tout un réseau de personnes juives et non juives qui vont l'aider à mener sa quête à bien. Un peu comme une enquête policière, un aspect du récit qui m'a totalement captivée. Un côté palpitant et haletant lorsqu'ils se mettent en danger, lorsqu'ils se retrouvent face aux soldats et qu'ils doivent trouver de bons mensonges pour ne pas se faire prendre.

L'intrigue principale est très bien construite, les évènements s'enchainent parfaitement. Une fois qu'on est pris dans l'histoire, on s'attache aux personnages et on est tenu par le déroulement. Aucune place à l'ennui, les pages défilent sur les diverses investigations et rebondissements. J'ai trouvé qu'ils étaient tous très vrais dans leurs réactions et leurs sentiments. A en avoir les larmes aux yeux sur certains passages plus intenses.

Un récit poignant et une intrigue efficace. A la limite du coup de coeur.
Lien : http://unmondedepassionsetde..
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Cette histoire, directement inspirée des récits de résistants hollandais, nous plonge dans la vie des Amstellodanois sous l'Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. Très authentique, dans la description du quotidien ou de la capitale des Pays-Bas, ce roman nous emporte dans la quête de Hanneke, partagée entre le besoin de passer inaperçue afin de faire perdurer ses activités illégales et sa responsabilité envers ses parents. Mue par sa volonté de protéger ses proches, elle pèse le pour et le contre de chaque décision qu'elle prend afin de ne pas compromettre leur sécurité mais perd toute raison dés lors qu'elle a décidé de retrouver Mirjam. Cette ambivalence la rend à tour de rôle sympathique ou, à contrario, très pénible.

J'ai personnellement beaucoup apprécié ce voyage dans le passé et si certains verraient d'un oeil critique le sujet abordé en pensant qu'il s'agit d'un énième roman qui parle de la déportation durant la Seconde Guerre mondiale, j'ai envie de dire « mais pas que… » ! Monica Hesse retrace avec précision la vie de ces jeunes gens qui ont fait ce qu'ils pouvaient, avec les moyens qui étaient les leurs, pour résister face à l'envahisseur nazi.

Cette fiction historique en littérature jeunesse plaira incontestablement aux amateurs du genre, à partir de la 3e, ainsi qu'aux moins jeunes.
Lien : https://madamecdi.wordpress...
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Monica Hesse est journaliste au Washington Post. Elle participe aussi régulièrement à des émissions de télévision. D'une plume alerte, elle évoque le destin déchirant d'une jeune fille confrontée à des choix difficiles et retrace de façon saisissante la vie à Amsterdam sous l'Occupation.

Une fille au manteau bleu est un roman pour adolescents poignant, déchirant et magnifiquement documenté, où la culpabilité, la trahison, l'ingéniosité et le courage tissent une passionnante trame de mystère...

«La jeune fille qui a disparu est juive. Il faut que tu la retrouves avant les nazis.»

Cette histoire de petite trahison au coeur d'une grande guerre illustre la façon, dont on peut, en une fraction de seconde, décider de faire preuve de courage moral ou de lâcheté, la façon dont on peut devenir un héros ou, au contraire, un parfait salaud.

Les lecteurs, même adultes, ne pourront que tomber sous le charme de Hanneke. Certes, c'est une héroïne imparfaite mais si humaine, si touchante et si incroyablement vivante qu'on ne peut que s'attacher à elle et l'aimer, pleinement et inconditionnellement ! Son courage, son insouciance et ses tourments d'adolescente confrontée à l'une des périodes les plus sombres et cruelles de l'Histoire en font un personnage tout simplement inoubliable.

Dans la lignée des romans de John Boyne et de Ruta Sepetys, Monica Hesse illustre, grâce à ce magnifique roman d'amour, d'amitié, de solidarité et d'entraide, le renouveau de la fiction historique dans la littérature pour adolescents. Une fille au manteau bleu est un livre bouleversant, captivant, qu'on ne lâche pas jusqu'à son dénouement saisissant ! Un roman à ne manquer sous aucun prétexte !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Comme souvent avec les romans jeunesse, je trouve que ça manque de profondeur. Plein de choses auraient pu être développées et les personnages approfondis. Un chouette récit mais trop en surface donc, pour moi.
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Ce roman permet de retracer l'Histoire de la seconde guerre mondiale aux Pays-Bas à travers l'enquête d'une jeune fille à qui on demande de retrouver la trace d'une jeune juive, Mirjam. Cette dernière qui vivait cachée dans un abri dont la porte était dissimulée derrière une bibliothèque (on ne peut s'empêcher de faire le lien avec Anne Frank) a disparu mystérieusement. L'héroïne de ce livre est au départ une jeune fille qui fait du marché noir et permet ainsi à ses parents de manger. On s'infiltre avec elle dans les réseaux de résistance, on appréhende la peur vécue par ces militants au quotidien, qu'ils soient étudiants, bourgeois, personnes âgées, etc. Les risques qu'ils ont pris ont permis de sauver des milliers de personnes et leurs témoignages (textes et photographies) ont été essentiels. J'ai néanmoins eu du mal à entrer dans le récit et ai été assez peu convaincue par l'intrigue. Je reconnais toutefois que la fin est réussie car on apprend le fin mot de l'histoire. Les personnages et le contexte historique sont bien décrits. Je conseille donc ce roman pour les ados de 13 ans et plus.
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