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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a toujours quelque chose de bizarre à se replonger dans de la littérature de propagande destinée à la jeunesse. D'un côté, le message de fond n'est pas trop compliqué à démêler pour nos yeux entrainés, qui ont tôt fait de détecter une tranchée pleine de cadavres et de boue derrière les sentiments héroïques. de l'autre, on ne peut nier que certaines oeuvres gardent de grandes qualités littéraires, et qu'il est peut-être possible de les relire avec une autre clé.

Tel est le cas de ‘'Maroussia'', petite oeuvre charmante et fort émouvante qui figurait en bonne place dans la bibliothèque de nombre d'enfants des années 1900, aux côtés du ‘Tour de France par deux enfants'. Elle raconte la vie héroïque d'une fillette ukrainienne ayant rejoint la lutte pour l'indépendance contre les Russes. Au côté d'un géant cosaque, elle mène de périlleuses missions pour délivrer des messages aux quatre coins du pays, afin de préparer l'insurrection générale qui devra leur apporter la liberté.

Publiée en France au lendemain de la défaite de 1870, l'histoire n'était pas difficile à transposer à l'Alsace – Lorraine. La fillette ukrainienne rappelait celle de ‘la strasbourgeoise', chanson patriotique où une petite alsacienne orpheline refuse l'aumône d'un soldat allemand. C'était un appel à la liberté, à la lutte contre un adversaire impitoyable… Aujourd'hui cependant, le livre résonne avec l'histoire tragique de l'Ukraine au XXème siècle.

Au cours de la guerre civile russe cette nation tenta une première fois de prendre son indépendance, sans succès. Peut-être pour punir ces tentatives indépendantistes, elle fut traitée particulièrement durement par les bolchéviques. Une famine gigantesque y fit trois à sept millions de morts sur une population d'une vingtaine de millions d'habitants. Appelée Holodomore, il semble (mais tous les historiens ne sont pas d'accord là-dessus) qu'elle fut délibérément organisée, ou tout au moins aggravée, pour punir les visées indépendantistes de l'Ukraine. Ce fut également l'une des régions où l'occupation nazie fut la plus cruelle. Les nationalistes n'en parvinrent pas moins à mettre en place une véritable armée, qui tint tête aux nazis dans les Carpates et poursuivi la résistance contre les soviétiques jusqu'en 1947 (et parvint même à tuer le maréchal favori de Staline), mais commit également des massacres contre les minorités polonaises.

Vous avez peut-être suivi l'actualité plus récente. Espérons qu'un jour ces terres troublées retrouvent la paix, et que les petites Maroussias n'aient plus à grandir au milieu des coups de feu.
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Maroussia , fillette ukrainienne, amie des Cosaques qui veulent libérer le pays écartelé entre les emprises polonaises et russes, va combattre auprès du "Lion" Tchetchevik, fier guerrier , prêt à tout pour sauver sa patrie. le peuple ukrainien est fier et courageux, peuple pour qui la famille, l'honneur et la patrie sont essentiels.

Maroussia est une emblème de l'engagement des femmes , leur combat pour la liberté, la défense des opprimés.

Le style est un peu suranné et mélodramatique, il glorifie un peu trop les bons sentiments et le patriotisme. La petite fille pense un peu trop comme une adulte et ce roman n'est peut-être pas seulement un roman jeunesse, il va plus loin.

L'auteure est Mariya mais son nom d'épouse, Markovitcha, deviendra Marko Vovtchok, , ce qui lui permettra de publier plus facilement ce roman. D'abord écrit en ukrainien, il sera traduit en russe . Edité par Stahl-Hetzel, ce dernier remaniera l'histoire et la fera sienne. Ce fut un véritable plagiat. Quelques années plus tard, les rééditions feront amende honorable et Stahl rendra honneur à « Markowovtchok".


Belles descriptions de la campagne ukrainienne ,de ses paysans et de ses guerriers héroïques. La nature continue son bel ouvrage pendant que les hommes s'étripent pour s'accaparer un petit bout de terre . Et l'histoire continue...

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Quand j'ai lu Maroussia pour la première fois, je devais avoir son âge. Je me suis identifié à elle parce que l'histoire de cette héroïne est réaliste et j'aurais moi aussi pu guider ce messager à destination. J'aurais aimé avoir autant de courage qu'elle. Je m'étais aussi identifié à sa cause même si je ne la connaissais pas.

Plusieurs décennies plus tard, j'ai revisité ce roman. Je connais maintenant un peu mieux l'histoire de l'Ukraine et je sais que Maroussia aurait pu exister aussi au 20e siècle. L'histoire m'a autant plu que la première fois que je l'ai lue. L'histoire est d'autant plus crédible que je sais maintenant que l'héroïne a réellement vécu.

Je sais aussi que même si sur la page couverture de la bibliothèque verte, on donne P. J. Stahl comme auteur, ce n'est pas lui qui l'a écrit, pas plus d'ailleurs que Pierre-Jules Hetzel puisque c'est une adaptation d'une légende de Marko Wovzok et l'édition originale le mentionnait. Malheureusement, il ne semble pas exister de livres à ce nom. Babelio devrait peut-être lui ouvrir sa propre page.
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lu enfant, j'en garde un bon souvenir
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