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2,85

sur 62 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Le titre étrange et le côté road-book du résumé m'avaient incitée à participer à cette masse critique privilégiée. Quand, à la réception du livre, j'ai vu le bandeau où l'auteur du "fakir Ikea" clamait avoir adoré "Albert sur la banquette arrière", je me suis dit "aïe aïe aïe". Je n'ai pas lu le "fakir Ikea" mais je le rapproche de toute cette mouvance de feel-good-books, comédies prétendument décalées et rafraîchissantes. Une précédente masse critique privilégiée m'avait fourni l'occasion de découvrir ce registre avec "l'assassin qui rêvait d'une place au paradis" que j'avais détesté au plus haut point. C'est donc très méfiante et en moonwalk que je me suis lancée dans la lecture du roman de Homer hickam.

"Albert sur la banquette arrière" ne va pas me réconcilier avec ce genre de romans. Je crois que je l'ai encore plus détesté que "l'assassin...". Pourtant "Albert..." est un peu moins mal écrit que le roman de Jonas Jonasson et le contexte m'attirait d'avantage. Oui, mais voilà, Homer Hickam ne sait tout simplement pas raconter une histoire. J'ai été plusieurs fois tentée d'abandonner ma lecture mais par respect pour Babelio et l'éditeur Mosaic qui m'ont permis de lire ce roman gracieusement j'ai tenu à aller au bout. Et le voyage fut long, très long !

Au cours de leur périple, les héros, Homer et Elsie, vont vivre bien des péripéties, croiser la route de braqueurs, de syndicalistes, de contrebandiers d'alcool, ils vont devenir champion de base-ball et garde-côte pour lui, infirmière et gérante de pension familiale pour elle, ils vont faire les acteurs, se trouver coincés dans un ouragan, le tout accompagnés d'un alligator et d'un coq. Ce qui aurait dû à une aventure burlesque trépidante et absurde allant à 100 à l'heure se révèle un récit d'une mollesse impressionnante provoquant un ennui abyssal.

De plus, le roman pourrait se passer dans les années 60 ou 80 que ça ne changerait rien, le contexte de la grande dépression n'est pas vraiment utilisée si ce n'est au cours du passage avec les ouvriers grévistes ; passage que j'ai envie d'appeler "le chapitre foutage de gueule qui fout un peu la gerbe à qui a un minimum de conscience sociale. Pour résumer, on a dans ce chapitre un patron faisant appel à des casseurs de grève et à des gros bras face à ses employés réclamant plus de sécurité et de meilleurs salaires. Mais en fait, il n'est pas si méchant que ça, il ne savait pas qu'il fallait bien traiter ses ouvriers. le happy end de cet épisode c'est que les grévistes acceptent de reprendre le travail avec une baisse de salaire mais avec la promesse d'une augmentation dès que l'entreprise irait mieux. Ce passage ravirait le Medef !

Ajoutez à ces péripéties inintéressantes des dialogues insipides d'une indigence totale.
Quant aux personnages, ils ne sont pas plus réussis. Ils sont caractérisés à la truelle, fadasses, sans épaisseur et n'ont aucun arc transformationnel. Elsie est détestable, odieuse, ne cesse de râler et de reprocher à son mari de n'être "qu'un mineur de charbon". Et tout d'un coup, sans que l'on comprenne pourquoi ni comment, dans le dernier chapitre, elle devient la gentille petite femme à son petit mari chéri. Homer, envers qui, tout au long du roman, on ne ressent qu'une indifférence polie a fini par susciter ma détestation. en fait, celui qui n'était qu'un falot sans caractère, épris d'une emmerdeuse se révèle un gros con qui ne rêvait que d'une bobonne qui s'assiérait sur ses ambitions pour se mettre aux fourneaux et lui pondre des mioches. Les féministes apprécieront.

Bref, tout ça est affligeant !
Pour les dialogues qui balancent, je garde Lansdale. Pour la dinguerie des situations, je garde Dorsey. Et je tire un trait définitif sur tous ces feel-bad-books.

Challenge Multi-défis 2016 - 38 (un livre d'un genre que vous détestez)
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Me voilà grandement désappointée, assez déçue et embarrassée…

Un fils qui raconte avec décalage et humour, l'histoire assez loufoque et romanesque de ses parents avait tout pour me plaire. Un périple animé par d'étonnantes rencontres (Steinbeck, rien de moins !) en compagnie d'Albert, un alligator.
Je suis encore sous le charme d'En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut qui lui aussi raconte l'histoire d'amour hors du commun de ses parents et de la présence incongrue de Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique et je m'attendais à retrouver le même plaisir jubilatoire à la lecture de ce roman, mais je dois avouer en toute sincérité, que je suis restée complètement hermétique aux aventures d'Albert sur la banquette arrière. Dès les premières pages, j'ai ressenti un profond ennui, je trouve que le livre manque de fond et de style, que les situations semblent trop fabriquées et tournent en rond. Quant aux nombreux dialogues, ils sont consternants…
Cela ressemble à un grand malentendu pour moi, mais je comprends que ce roman puisse trouver son public, le faire sourire et l'émouvoir…
Je remercie Mosaïc les éditions Albin Michel et Babelio pour ce partenariat.

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Pour attirer le chaland, rien de tel qu'un titre accrocheur, un pitch inattendu, une histoire loufoque, des pérégrinations à tiroir. Si le bandeau en couverture précise "recommandé par Puertolas", on peut s'attendre au pire!
En ce qui me concerne, cet alligator peut parfaitement aller retrouver les écureuils de Central Park et le fakir enfermé dans son armoire bon marché, son sort m'a laissée totalement indifférente. Qu'on en fasse des sacs à main tape à l'oeil pour la famille Kardashian ou des portefeuilles pour maffiosi, peut me chaut.
On est loin de l'écriture grinçante de John Fante ou de la fantaisie onirique de Brautigan.
Oubliez les tribulations d'Albert et mettez dans vos valises Mon chien Stupide, ou Un Privé à Babylone, à la rigueur les Aventures de Mimi Cracra, ou le Roman de la Momie. Je ne saurais trop vous conseiller Voyages avec un âne dans les Cévennes, un vrai bonheur, ou le Quatuor d'Alexandrie, un pur chef d'oeuvre.....Bref, soyez perspicaces, avertis, rusés, curieux, n'allez pas en Floride gazouiller sous les palétuviers, c'est plein de moustiques.
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Merci à Masse critique et aux éditions Mosaïc; ce roman pourrait bien illuminer mon été.
Parce que je l'ai fini. Ça m'a rappelé ma longue descente du Mont Ida que j'ai faite la cheville gonflée en me disant à chaque pas que j'allais devoir arrêter. Ce bonheur quand j'ai enfin atteint le village d'Anogia! Ben là c'est pareil. Je l'ai fait. J'en ai bavé mais je l'ai fait.
Autre petit bonheur : il n'est pas totalement improbable que je sois un grand écrivain. J'attends que les maisons d'édition m'envoient leurs offres. Moi aussi je suis capable de produire des dialogues oiseux et des personnages fantoches.
Recette:
- Prendre une situation loufoque, tiens un couple en balade avec un alligator. Ne pas savoir quoi en faire (un caniche? Un prédateur ?) Ajouter un gag pour faire bonne mesure ("Oh! un crocodile. -Ah non, c'est un alligator.") Répéter à chaque épisode.
- Inventer des aventures rocambolesques. Ne pas savoir comment les développer. Ne pas les développer et mettre des ellipses temporelles pour faire chic et décalé.
- Multiplier les dialogues. Ignorer superbement que le style puisse varier selon le locuteur. Se dire qu'avec toutes ces ellipses il faut faire attention à ne pas perdre son lecteur. Employer le plus gros des conversations à résumer les épisodes précédents.
- N'avoir peur de rien. Ne pas hésiter à réécrire un livre de Steinbeck. Ben quoi ?
- Penser à la chute: donner le sens de la vie. Mettre des photos de famille.
- Et imaginer un coq qui n'a aucun rôle et dont personne, pas même l'auteur, ne comprend à quoi il sert. Laisser le lecteur découvrir qu'il s'agit d'une parfaite allégorie du roman et donc la seule bonne idée de l'histoire.
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C'est la mention "road-trip des années 30" au coeur de la Dépression qui m'a eue. En soi, l'idée était sympa, et même si j'ai toujours un peu de mal avec les romans burlesques du genre le Vieil Homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire, je me suis dit que pour l'été, ce pourrait être agréable...
Malheureusement, dès les premières pages - à part le prologue que j'ai apprécié - j'ai ressenti une franche animosité envers cette jeune Elsie qui, bien qu'elle soit la maman du narrateur, est vraiment déplaisante. Elle porte peu d'estime à son mari tout frais que personne pourtant ne l'a forcée à épouser, sous prétexte qu'il est faible - parce qu'il refuse de frapper son beau-père - et n'aime pas autant qu'elle Albert, l'alligator que l'homme qu'elle a aimé dans le passé lui a offert.
Passons le fait qu'Albert soit capable de sourire et de ressentir de l'affection - moi qui pensais que les reptiles ne connaissaient pas ce sentiment de par leur nature - on aurait pu malgré tout se laisser porter par ce récit extravagant du couple qui décide de quitter la Virginie-Occidentale pour rendre Albert à la Floride, tout ça donc sous contexte de Dépression et avec un coq intrusif par-dessus le marché perché sur le dossier du siège avant. Malheureusement, Homer Hickam n'est pas John Irving, et les dialogues tout comme les descriptions sont d'une platitude extrême, quand ils ne sont pas complètement stéréotypés.
Je me suis même demandé comment une maison d'édition française avait pu investir dans la traduction et la publication d'un tel texte sans intérêt...
Je n'ai donc pas fini le livre, malgré la bonne volonté que j'ai voulu y mettre, et j'en suis désolée, car le roman aurait pu marcher, avec un peu plus de bonne volonté de la part de l'auteur aussi. Je remercie quand même Babelio et Mosaïc pour cette proposition, mais sans doute la cible a -t-elle été mal choisie?
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Et effectivement, je rejoins les commentaires précédents. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. le début était prometteur mais vers la moitié du livre, j'ai complètement décroché, ce qui est rare pour moi. Bien que l'idée soit bonne, mettre en avant des parents via un Road trip, ici, l'histoire est complètement niaise, sans saveur et je déteste ressentir ça. Je passe donc mon tour et espère lire des livres bien plus loufoques à l'avenir.
Quoi qu'il en soit, je remercie Babelio et les éditions Mosaic pour cet envoi !
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Primo, c'est censé être un récit plein d'humour. « Réellement cocasse », nous dit même la quatrième de couverture. Ça n'a pas fonctionné avec moi. Mais alors, pas du tout. Les situations sont souvent absurdes, certes, et les personnages sont embrigadés malgré eux, mais pas une seule fois, je n'ai eu la moindre esquisse de sourire.

Secundo, c'est censé être une histoire touchante sur le couple. Raté. Homer et Elsie ne m'ont pas touchée. Ils m'ont, au mieux, ennuyée et, au pire, agacée. le premier par sa mollesse et sa manière de subir (les événements, son épouse, la vie…) ; la seconde par son égoïsme, sa manie de dénigrer sans cesse Homer, sa façon de vivre dans un passé fantasmé. Bref, ils sont fades. Les quitter fut un réel soulagement.

Mais quel dommage quand même. J'aurais aimé apprécié cette histoire improbable. D'autant plus que l'auteur est parti d'histoires vraies que ses parents lui ont racontées. Comment a-t-il pu en faire quelque chose d'aussi barbant ?... le côté désuet au premier abord semblait plutôt sympathique. J'ai aimé la présentation des différentes étapes du voyage, avec ces parties en « Comment… » et ces sous-parties en « Où… », une mise en forme que l'on retrouve dans des vieux romans. (Par exemple, « Comment Elsie apprend à aimer la mer, et Homer et Albert deviennent gardes-côtes » : « Où Elsie découvre l'endroit de ses rêves ; où Homer et Albert livrent une bataille sanglante et sans merci contre des trafiquants et autres voyous des mers. ») C'est un peu léger si le seul point positif concerne le sommaire…

Albert sur la banquette arrière suit le filon de ces romans au titre original et à la loufoquerie affichée (comme par exemple, les livres de Romain Puértolas, auteur de L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, cité sur le bandeau qui va avec le livre et que je n'ai pas lu). Si c'était bien fait, je dirais pourquoi pas. Mais quand c'est aussi ennuyant, plat, vide, non, ce n'est pas possible.

Je remercie malgré tout Babelio et les éditions Mosaïc pour ce roman dont la lecture fut malheureusement exceptionnellement laborieuse. Je suis allée jusqu'au bout dans un espoir désespéré de trouver quelque chose de réussi (ou du moins, de pas raté) dans ce récit. En vain.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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