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3,84

sur 457 notes
Au Japon la vengeance est un breuvage qui se boit chaud, c'est du moins ce que laisse à penser le roman policier de Keigo Higashino "Un café maison".

Yoshitaka est seul dans son luxueux appartement de la capitale nippone ; il sirote un petit noir en pensant à sa maîtresse Hiromi qui sitôt la journée de travail terminée va l'appeler. Et puis soudain, alors qu'il tient encore la tasse à la main, il s'écroule raide mort au milieu du salon.
La femme de Yoshitaka, Ayané, se trouve depuis deux jours chez ses parents à l'autre bout du pays. Yoshitaka lui a annoncé récemment son intention de demander le divorce au motif qu'elle ne peut pas avoir d'enfant.

Hiromi est l'élève favorite d'Ayané son professeur de patchwork. Curieusement, avant de partir précipitamment en province, Ayané lui a confié une clé de leur appartement.
C'est donc la malheureuse Hiromi qui découvre le corps sans vie de son amant et appelle les secours.

C'est avec plaisir que nous retrouvons les fins limiers tokyoïtes et notamment le sympathique inspecteur Kusanagi, déjà rencontré lors d'une précédente affaire criminelle, avec sa façon impayable de questionner avec force politesse les présumés innocents.
Si l'empoisonnement à l'arsenic est rapidement avéré, les enquêteurs se perdent en conjectures quant au mobile du crime et aucun des assassins potentiels ne fait consensus.
Heureusement le physicien Yukawa, l'ami de Kusanagi, adore les énigmes à priori insolubles. Il sait que le crime parfait n'est pas si facile et, contrairement aux policiers, n'écarte pas d'emblée les hypothèses les plus irrationnelles…

Bien qu'il n'ait pas la saveur exquise des romans d'Higashino "Le Dévouement du suspect X" et "La maison où je suis mort autrefois", j'ai goûté sans déplaisir à "Un café maison".
D'un arôme un peu moins subtil, ce policier m'a au final quelque peu laissé… sur ma soif.
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Toujours légèrement, non assez, dépaysant lire un polar japonais. Surtout un polar de Higashino. On tourne autour du pot, on relaie l'information, on reste poli, on respecte...ça peut nous paraître long et inutile mais c'est en même temps une révélation sur les us et coutumes des japonais. Dès le début ici, un personnage nous dit qu'il va tuer. Peut-on quand même permettre au lecteur de douter ? Oui ! et c'est ce qui est magique avec "Un café maison". Ce sera la recherche de preuves qui nous fera douter. Ici nous avons une enquête qui tourne autour de l'incapacité de personnalités à vivre ensemble. Qui tourne autour de motivations trop différentes pour s'accorder. Mais nous avons aussi une enquête bâtie autour d'une équipe de policiers où le respect mutuel et la hiérarchie bien japonaise sont très présents. Avec les mots justes et une écriture fluide, l'auteur nous implique dans les réflexions, la recherche et la minutie du détail d'enquête. Somme toute, une bonne lecture parce que j'aime cet auteur .
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Créatrice de patchwork, Ayané Mashiba se consacre à son travail mais surtout à son mari Yoshitaka dont elle est l'épouse dévouée depuis un an déjà. Malheureusement, elle n'a pas pu lui donner l'enfant dont il rêve et, en accord avec la promesse qu'ils se sont faite avant leur mariage, Yoshikata a décidé de la quitter. Cette annonce n'étonne donc pas Ayané qui décide de partir quelques jours chez ses parents à Sapporo pour réfléchir à son avenir. Deux jours plus tard, la police l'informe que son mari est décédé, mort dans le salon de leur belle maison de la banlieue tokyoïte, empoisonné à l'arsenic par un des cafés dont il était friand. C'est Hiromi Wakayama, l'assistante d'Ayané et, accessoirement la maîtresse de Yoshikata, qui a fait la macabre découverte et elle est tout naturellement la première suspecte pour la police. En charge de l'enquête, l'inspecteur Kusanagi tombe sous le charme d'Ayané, sensible à sa beauté et à sa douceur. Mais sa jeune collègue, Kaoru, est d'un autre avis. Malgré un solide alibi, elle voit dans l'épouse trahie une coupable toute trouvée. En cachette de son supérieur, elle contacte Yukawa, le brillant physicien qui a souvent aidé la police dans ses investigations. Kusanagi et Kaoru mènent chacun une enquête parallèle, l'un pour disculper la veuve, l'autre pour prouver qu'elle est une meurtrière.


C'est un véritable plaisir de retrouver le duo Kusanagi / Yukawa et l'ambiance feutrée des polars de Keigo HIGASHINO. Bien sûr, il y a crime mais sans effusions de sang ou violence. Un mystérieux empoisonnement à l'arsenic, la préparation délicate du café, un couple qui se sépare en douceur, une maîtresse anéantie et bien sûr un meurtrier ou une meurtrière, suffisamment rusé pour damer le pion à deux policiers et surtout à un physicien fantasque mais très doué, voilà les ingrédients de ce polar qui déroule sa trame tout en douceur, politesse et raffinement japonais obligent. Les interrogatoires ne sont jamais musclés, on essaie de ménager le suspect, de ne pas blesser sa sensibilité, même s'il faut lui soutirer des aveux. Les suspects se prêtent de bonne grâce aux exigences de la police, tout juste fait-on une moue pour marquer sa lassitude ou sa désapprobation. Tout se passe dans le plus grand respect, surtout si l'un des policiers sent en lui s'éveiller de tendres sentiments pour une suspecte. Evidemment, il ne se laisse pas aveugler pour autant, mais entame une saine compétition avec sa collègue pour trouver un autre coupable.
Un polar agréable dans lequel on se glisse avec délice et qui réserve son lot de surprises et de révélations étonnantes. Décidément, Keigo HIGASHINO est un écrivain à découvrir. Il nous livre là une sombre histoire de vengeance à la mode japonaise qui surprendra le plus fin des lecteurs-enquêteurs. Encore une réussite !
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Ce roman policier japonais est très particulier, à l'image des moeurs en usage dans ce pays où la politesse et la délicatesse sont au coeur du quotidien de chacun, et mêmes des meurtriers !
Le travail des policiers n'est pas facile, surtout quand ils n'osent qu'à peine poser des questions gênantes aux suspects, et sont tentés de s'excuser auprès de ces mêmes suspects à chaque nouvelle question.
Perdre la face est considérée comme une honte, et les policiers tentent donc de ne pas se ridiculiser en faisant mal leur travail, mais ne veulent pas risquer non plus de heurter la sensibilité des témoins, des suspects, voire même du ou des coupables.

L'enquête semble pourtant simple à résoudre : un homme est mort seul chez lui, visiblement empoisonné, alors qu'il venait d'annoncer à sa femme qu'il la quittait parce qu'elle ne lui avait pas donné d'enfant. Mais celle-ci se trouvait depuis deux jours à plusieurs centaines de kilomètres de là, chez ses parents, et elle n'a donc pas pu le tuer.
Qui a donc pu assassiner cet homme et pour quelle raison ?

J'ai eu un peu de mal au début à mémoriser les noms des divers personnages, certains prénoms n'ayant de consonances ni masculine ni féminine à mes oreilles, et j'ai trouvé que l'enquête était assez lente, les policiers avançant ici avec une grande prudence face aux divers suspects potentiels.
J'ai cependant beaucoup aimé cette enquête dépaysante où l'on découvre qu'un policier amoureux peut apprendre à aimer le patchwork !
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Après le Dévouement du Suspect X, nous retrouvons Yukawa, professeur de physique à l'université et expert dans son domaine va, encore une fois, dans le roman Un Café maison aider la police et l'inspecteur Kusanagi à élucider ce nouveau meurtre.

Dans un des plus beaux quartiers de Tokyo, Yoshitaka Mashiba est retrouvé mort chez lui, empoissonné par son café. Son épouse, partie se ressourcer dans sa famille à Sapporo, est absente au moment des faits. Ayané Mashiba est une trentenaire très distinguée et au charme incontestable. Très reconnue dans son domaine artistique, elle tient une école de patchwork. Mariés depuis seulement un an, son mari vient de lui annoncer son désir de divorcer. N'ayant pas respecté les termes de leur « contrat » indiquant qu'Ayané devait lui donner un enfant, Yoshitaka s'est vite détourné de sa femme et en a rencontré une nouvelle. Très sensible aux beaux yeux de la belle, l'inspecteur Kusanagi a du mal à rester neutre dans cette affaire, sa coéquipière, Kaoru Utsumi, remarquant cela et soupçonnant la jeune femme malgré son absence, se tournera vers le professeur Yukawa, pour résoudre cette affaire. En espérant que celui-ci, avec son regard scientifique, pourra peut-être, voir et comprendre des détails passés inaperçus aux yeux des policiers.

Dans la même veine que le Dévouement du Suspect X, Keigo Higashino nous propose, encore une fois, un roman policier qui se concentre sur la méthode utilisée dans le meurtre et sur la psychologie des personnages. L'enquête, loin des effusions de sang et de l'action à revendre, peut paraître très lente mais l'intérêt ne se situe pas du tout là. L'ambiance qui se dégage est très particulière. On a l'impression de tout savoir mais on reste malgré tout happé dans le récit car on sent une surprise arrivée (et elle arrive). Bien que l'on se doute du meurtrier, il reste maintenant à le prouver et à comprendre le déroulement. le peu de personnage proposé dans cette intrigue est un véritable atout. La psychologie des différents protagonistes est fouillée et extrêmement précise, même concernant la victime, homme plein de défaut et particulièrement égoïste et insensible. La plume de l'auteur va à l'essentiel, est concise et d'une grande finesse. Tout est parfaitement réfléchi et on ne se perd pas dans des éléments inutiles.

Keigo Higashino est un auteur japonais aux nombreuses qualités. Il nous propose des romans policiers plutôt originaux dans leur genre. Je continuerai bien sûr ma découverte.
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Une intrigue séduisante pour ce polar japonais de Keigo Higashino, maître de ce genre dans son pays.
Dès le début du roman, le décor est planté. Yoshitaka et sa femme Ayané reçoivent un couple d'amis à diner ainsi que Hiromi, une des élèves d'Ayané. Lors de cette soirée, Yoshitaka annonce brutalement à sa femme qu'il veut la quitter puisque celle-ci n'a pas respecté leur contrat de mariage, à savoir lui donner un enfant avant leur première année de mariage. Ayané, finalement peu surprise par cette déclaration, part quelques jours chez ses parents. le lendemain, on retrouve le cadavre de Yoshitaka gisant dans le salon, une tasse de café à l'arsenic renversée sur le sol.
Qui peut être l'assassin ? Sa femme, partie la veille voir ses parents à Sapporo ? Sa maîtresse, qui a découvert le corps ? Un client particulièrement mécontent ? Une ancienne conquête ? Telle est l'enquête que devront résoudre l'inspecteur Kusanagi, sa collègue Kaoru ainsi que son ami physicien Yukawa, un brin fantaisiste....

Ce roman doit surtout son succès au mystère qui entoure cette enquête et à une certaine ambiance à la japonaise. Avec un rythme vif et prenant, Higashino tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. L'écriture est claire, fine et élégante.
Peu de rebondissements, pas de violence mais une intrigue tout en nuance et une résolution de l'énigme assez bluffante, ce polar se laisse lire agréablement.
Un café maison, j'en reprends volontiers une tasse...

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Nous sommes à Tokyo, dans un quartier tranquille, un dimanche....Yoshitaka Mashiba s'écroule… le café qu'il vient de boire contenait de l'arsenic.
Yoshitaka Mashiba, PDG d'une entreprise d'informatique, avait annoncé quelques jours auparavant à sa femme, Ayané, qu'il souhaitait se séparer d'elle car, au bout d'un an de mariage, elle ne lui avait pas donné d'enfant.
Qui a empoisonné le café de M. Mashiba ? Est-ce sa femme Ayané, professeur réputé de patchwork ? Impossible, à l'heure du crime elle se trouvait chez ses parents, à Sapporo. Sa maîtresse peut-être…. Hiromi Yakahama, l'élève de Madame Mashiba, une spécialiste de patchwork, elle aussi.
Quelle enquête déroutante pour l'inspecteur Kusanagi : surtout qu'une jeune femme, aux intuitions et à la logique de tout premier plan, Kaoru Utsumi vient de rejoindre son équipe, et que lui même est sous le charme de Mme Mashiba.

Semblable à Madame Mashiba qui passe ses journées à tirer l'aiguille et à réaliser ses créations originales, l'inspecteur Kusagani va devoir faire preuve d'une grande patience car les fausses pistes ne manquent pas. Kaoru Utsumi a recours à un scientifique, le physicien Yukawa, qui a déjà aidé la police par le passé. Point n'est besoin d'en dire plus.

L'intrigue de ce roman policier se déroule à un rythme relativement lent, nous permettant de découvrir avec un grand plaisir, à travers mille indices la vie quotidienne au Japon. Mais n'est-ce pas un trompe l'oeil ? Un crime en forme de patchwork, aux milles nuances, aux coutures minuscules mais bien solides… que va-t-il se passer lorsqu'on va le déplier, pour l'exposer ? Et que dire du jeu du chat et de la souris auquel se livrent l'inspecteur Kusanagi, son équipière et Yukata ?

J'ai beaucoup aimé ce roman policier d'une grande délicatesse. A la traditionnelle cérémonie du thé se substitue celle du café… mais un bon conseil : évitez là, si vous souhaitez poursuivre vos lectures en toute tranquillité… Un café très parfumé dont on ne se remet pas.
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Un crime parfait… et une enquête remarquable, tout en douceur !

Deuxième roman que je lis de cet auteur, j'en apprécie sa plume et son écriture toute en finesse. J'aime comme la moindre perception sur un visage ou dans les yeux finissent par indiquer une émotion non négligeable dans l'intrigue. On a l'impression que l'auteur nous donne de nombreux détails infimes, nous perd dans des actions banales du quotidien, puis cela se révèle être de précieux indices finalement.
Les personnages sont un savant dosage d'intelligence et de sentiments, ils sont très humains. Une grande part de leur relation est établie sur une certaine séduction ou déplaisir, avec bien évidemment les codes sociaux propres au Japon.

Ici on est dans une pure enquête sur une mort non élucidée. Bien peu d'éléments pour démarrer la moindre piste ou bien une seule qui apparait hautement improbable. La ténacité et l'esprit de déduction des enquêteurs va leur permettre de faire des liens, établir un mobile (et peut-être résoudre ce mystère) et cela sans péripétie incroyable, quasiment juste en posant et reposant des questions somme toute assez basiques. Autre particularité, le fait que les deux enquêteurs principaux mènent chacun des investigations à son idée, chacun ayant une idée différente du suspect possible.

Un roman très agréable, dépaysant et riche en surprises !
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Avec ce nouvel opus des enquêtes de l'inspecteur Kusanagi, après l'excellent "Dévouement du suspect X", Higashino Keigo démontre à nouveau son talent de romancier de polar.

L'intrigue se noue autour de la mort d'un riche homme d'affaire Mashiba. Les premiers soupçons se posent évidemment sur sa femme, belle jeune femme professeur et artiste de patchwork. Pourtant, les policiers se heurtent à un alibi blindé.

Dans cette enquête palpitante, on retrouve avec grand plaisir le physicien Yukawa, dont la logique implacable et les astucieuses déductions apporteront de l'aide aux policiers. Kusanagi apparaît toujours sous les traits d'un homme profondément humaniste. Son professionnalisme va ici être confronté à un dilemme: la belle épouse nouvellement veuve est loin de le laisser indifférent.

La lecture du roman finira par apporter toutes les réponses aux mystères de cette mort par empoisonnement. le dénouement est d'ailleurs assez surprenant. mais ça, je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-même!

J'ai passé un agréable moment en compagnie des personnages d'Higashino. Comme dans ses autres romans, on est loin de tout manichéisme. Il décrit avec précision les sentiments et personnalités de chacun, laissant juste planer ce qu'il faut de mystère pour maintenir un suspense de bon aloi.
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Après le dévouement du suspect X que j'avais trouvé à la fois bien écrit et dont l'intrigue ou du moins l'enquête était bien ficelée car on pense connaitre la victime et les auteurs. J'ai eu envie de connaitre un autre roman de cet auteur. Et dans ma liseuse, j'ai trouvé ce roman.

Cette fois on pense connaitre le / la coupable mais la question est comment est ce que ce crime a eu lieu.

On retrouve le même policier et son ami scientifique. Bon il faut passer sur le fait qu'un civil puisse venir ainsi dans une maison où un crime a eu lieu… mais en dehors de ce point, l'intrigue est vraiment bien faite.

On éprouve peu de sentiment pour la victime à la recherche d'un ventre pour avoir un enfant…
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