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3,85

sur 722 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Plusieurs pistes de réflexion intéressantes dans ce roman, mais je n'ai pas réussi à accrocher pleinement à l'histoire.
Silas et Astrid vivent dans une société complètement aseptisée. L'éradication systématique de la douleur, parfois pour des motifs un peu superficiels, engendre des individus passifs qu'on encourage à passer leur temps sur le Réseau avec leur multitude d'amis plus ou moins virtuels... La moindre interruption dans votre connexion, et l'on vous relance pour y retourner ! Il est très mal vu de s'isoler, de se laisser aller à la rêverie (à la réflexion ?). L'objectif gouvernemental sous-jacent est clair : contrôler les agissements du peuple et en faire une masse docile... D'ailleurs le moindre élan de colère est mal perçu, et toute tentative de rébellion étouffée.
C'est le père d'Astrid qui représente le mieux les conséquences dévastatrices de la CEDE. Oblitéré plusieurs fois (il est de bon ton d'afficher un maximum de points bleus à son poignet !), notamment parce que "c'était trop dur, toutes ces disputes avec ta mère" (!..), ses émotions se sont tellement altérées qu'il en est devenu complètement apathique. Astrid, au contraire, est une jeune fille anticonformiste, qui aime braver le danger, surtout quand on le lui interdit ! L'état de son père la bouleverse et la révolte. Et puis il y a sa grand-mère, atteinte d'Alzheimer, qui, elle, n'a pas choisi de perdre ses souvenirs. le parallèle est judicieux, tout comme le rapprochement entre les points bleus sur le poignet et les stigmates du Christ (d'ailleurs "à quoi sert-il aujourd'hui si on ne souffre plus ?").
C'est donc tout naturellement qu'Astrid va rejoindre les rebelles de SOS. Ce groupe refuse d'être condamné à "une vie déshumanisée", mais se trouve coincé entre la frustration de voir ses actions snobées par les médias (à la solde du gouvernement) et le refus d'entrer dans la criminalité en organisant des attentats...
Bref l'idée de départ est pertinente. C'est plutôt la structure du roman qui m'a gênée. le récit démarre du point de vue de Silas et puis flashback, retour sur les événements mais du point de vue d'Astrid... Certes on envisage la situation sous une autre perspective, mais on subit également bon nombre de redondances qui alourdissent le texte. Peut-être aurait-il mieux valu alterner les narrations de manière plus dynamique, et un peu moins marteler les idées défendues.
Au bout du compte l''ensemble est sans surprise, et laisse une impression de déjà lu/vu.
Lien : http://www.takalirsa.fr/bleue/
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On a bien aimé ce livre car il y a des découvertes inattendues, des révélations incroyables et du suspens, mais on ne comprend pas toujours très bien tout ce qui se passe. de plus le fait qu'il y ait plusieurs point de vue est bien mais le fait qu'il ne soit pas au même moment nous embrouille un petit peu et nous force à nous souvenir, ce qui nous empêche un peu de s'arrêter là où on veut, c'est ce qui nous a déplu.
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Le monde futuriste de Silas et d'Astrid, sa petite amie, est un monde où aucune douleur n'est admise et la CEDE (Cellule d' Éradication de la Douleur Émotionnelle) y veille.
Astrid se fait malheureusement renversée par un camion, plongeant Silasdans un profond désespoir. Désespoir qui ne durera plus longtemps grâce à la CEDE.
Après s'être fait oblitéré, Silas ne pense plus à Astrid, ou presque...
Mais va-t-il vraiment l'oublier.
Très bon livre bien écrit. Je vous le conseil à tous.
Matthis.
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J'ai aimé la relation de Silas et d'Astrid : entière, tendre, profonde, intense, romantique, poétique, vraie... et l'écriture de l'auteur qui nous plonge réellement dans leur histoire : leurs sentiments, leurs questions, doutes, leurs émotions à fleur de peau mais qui sait aussi nous décrire à contrario le faible état émotionnel de ceux qui ont subit la CEDE : leur froideur, leur aliénation, leur insensibilité.
Un bon livre d'anticipation pour ados qui soulèvent intelligemment de nombreuses questions : sur l'addiction aux réseaux sociaux et autres écrans ;
l'importance ou non des amis virtuels au détriment des réels ? ;
la futilité volontaire des reportages de certains médias pour mieux abrutir les foules et cacher ce qui a vraiment de l'importance ;
l'utilisation de la violence pour se faire entendre et exister.
Mais je n'ai pas aimé les 10 dernières pages : autant l'histoire, l'intrigue, est détaillée et on prend son temps, autant la fin est bien courte !
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Mon avis :

Une dystopie dont l’histoire m’a interpellé ; on suit deux personnages, Silas et Astrid, qui sont tour à tour narrateur, j’ai eu un peu de mal à m’attacher aux personnages, je trouve qu’il leur manque un petit quelque chose.

L’histoire de base est très bien pensée, le principe d’éradiquer la douleur émotionnelle, pour empêcher les gens de souffrir, qui dérive très rapidement. Tout le monde se fait oblitérer pour tout à la moindre difficulté. Le comparatif d’êtres humains hyper connectés, toujours sur le Réseau, avec quantité d’amis virtuels, qui perdent peu à peu leur humanité est une idée excellente à mon sens mais j’ai trouvé l’idée générale de histoire pas assez approfondie.

J’ai mis du temps à rentrer dans l’histoire pour finalement ne plus lâcher le livre et… être déçue par la fin malheureusement. Il manque trop de choses à mon goût, les personnages et les idées sont juste effleurer et j’aurais aimé que l’ensemble soit plus approfondi et fouillé, de plus la fin m’a laissée sur ma faim car trop facile, trop « parfaite ».

J’ai passé un moment agréable en lisant ce roman, qui est très bien écrit et dont histoire est vraiment originale mais je reste malgré tout sur ma faim, j’attendais encore plus !!

Lien : http://mespetiteslectures.ek..
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Un livre que vous aurez vraiment du mal à ne pas finir en une seul fois. En dehors de l'histoire d'amour, une formidable intrigue tout le long du livre. Un suspens maintenu jusqu'à la fin du livre, des personnages très attachants, un excellent livre.
Eléa
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Ce livre était un cadeau, il m'avait interpellé, mais je ne pense pas que je l'aurais acheté. J'aime assez bien la couverture, surtout ces points bleus sur le poignet. Comme je ne lis jamais les résumés, j'ignorais complètement de quoi allait parler le livre. J'ai très rapidement accroché dès le premier chapitre, ce qui est assez rare, mais l'événement dans le premier chapitre à tout de suite captivé mon attention. Nous tombons dans un monde où les personnes veulent que l'on supprime la douleur des gens, pour diverses raisons. J'avoue que cela m'a beaucoup intrigué. Surtout quand on suit le point de vue de Sila, qui suit à un choc, va devoir subir une petite suppression de la douleur. Mais cela donne vraiment l'impression qu'il n'enlève pas juste la douleur, mais que cela détraque la personne en elle-même. On le voit sur l'exemple du père d'Astrid, qui est complètement insensible comme une coquille vide. Ce qui fait complètement flipper, finalement même si l'idée d'irradier la peine peu paraît plaisant, plus nous avançons dans le livre et plus on se rend compte que sans ce sentiment, on est beaucoup moins humain et qu'on ne serait sûrement pas ce que nous sommes aujourd'hui. J'ai beaucoup aimé cette première partie avec le point de vue de Sila, mais beaucoup moins les deux autres, même si elles permettent d'avoir une explication de ce monde et une conclusion, je suis assez peinée par la tournure de l'histoire. Après je pense que le livre nous force à nous remettre en question et à nous interroger.

En conclusion, une lecture assez agréable quand même. Je n'ai pas trop aimé la tournure de l'histoire, mais mine de rien ce n'est pas vraiment cela que je retiens. Ce sont plus les interrogations et le monde que l'on découvre, qui m'ont attiré. On se remet en question sur ce système de suppression de la douleur, cela nous pousse forcément à réagir et prendre conscience que chaque sentiment à de l'importance pour faire de nous des êtres humains. L'auteure est assez douée pour traiter de sujet actuel et de faire passer des messages assez forts, ou alors de nous forcer à nous remettre en question, nous faire réfléchir et j'en passe. Je pense que c'est vraiment une auteure à découvrir, même si ce livre n'est pas le meilleur dans mon classement pour cette auteure.
Lien : http://plaisirdelire01.blogs..
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"Oblitéré pour ne pas souffrir et oublier la douleur psychologique" ... Une histoire assez interpellante que j'ai bien apprécié mais qui fait froid dans le dos. Un monde où on ne permet plus de souffrir, certes cela semble une bonne idée mais dans toute bonne idée il y a toujours un prix à payer. Et ce prix est terrible, plus de maîtrise des émotions, plus d'émotions du tout d'ailleurs. Que ce soit après un deuil, une perte d'un parent ou d'un frère. Une manière de garder le pouvoir! Un point bleu au poignet, puis un autre pour chaque émotion qui prendrait le dessus! Un signe d'un avenir "heureux" pour certain, un signe de soumission pour d'autre.

Mais c'est une vie bien (trop) contrôlée imposée à la population de part le monde à part une contrée. Il faut scanner ses achats sinon c'est suspect, il faut même rester connecter au Réseau pendant les cours, si on ne dit rien plus de 5min, c'est louche. Il faut donner son activité continuellement sinon on peut être dénoncé à la CEDE pour être oblitéré de force. Facebook à côté c'est de la rigolade. Tout est régenté. Une génération des Twitter et Facebook qui a évolué.

On va inculquer aux gens que les points bleus sont bénéfiques! L'oblitération sera imposée dès 16 ans. Au plus quelqu'un a des points bleus au moins il a de risque de développer un Alzheimer! Au plus on a de point bleu, au plus on a de chance de trouver un travail car on ne sera pas absent puisqu'on ne souffre pas!

Silas, jeune garçon de 16 ans vient de perdre Astrid, sa petite amie, sous ses yeux! Choqué, il va être "oblitérer", seulement tout ne se passe pas comme prévu. Et de plus, il va apprendre que son amie faisait partie du groupe des "rebelles", une association pacifiste SOS pour "SOuvenirS" qui lutte contre la CEDE fondée par une prof de Silas et Astrid. Mais un groupuscule va se former afin d'agir concrètement avec plus de poigne voir beaucoup de violence. Il va découvrir toute une organisation et surtout il va découvrir ce qu'il est advenu d'Astrid.

Un roman raconté à la fois par Silas et Astrid mais divisé en 3 grands points: Silas, Astrid et enfin Silas et Astrid. Un roman révoltant car tout à fait plausible! Une histoire fort bien écrite et qui nous montre que l'excès n'a aucune limite.
Lien : http://chezcookies.blogspot...
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Silas et Astrid sont amoureux et vivent dans une société où le Bonheur est le centre du monde... au point d'avoir la possibilité d'effacer la peine ressentie lors d'un événement dramatique. Possibilité qui s'est rapidement muée en obligation pour les mineurs, et c'est ainsi que Silas se fait emmener par la Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle quand Astrid meurt brutalement à la suite d'un accident.

Le principe du livre m'a rappelé deux oeuvres plutôt connues et que j'apprécie beaucoup, à savoir l'oeuvre littéraire 1984, et le film Eternal Sunshine of the Spotless Mind. J'ai retrouvé un peu des deux au fil de ma lecture et j'en ai été ravie.

Les réseaux sociaux ont une grande place dans ce livre, puisque tout le monde est obligé d'y poster ses humeurs, chaque jour, et n'est autorisé à se déconnecter que lorsqu'il dort, en postant le statut "sommeil". Ce principe n'est donc pas sans rappeler l'oeuvre que j'ai citée précédemment... Beaucoup de livres jeunesses traitent de ce sujet mais j'ai trouvé qu'il était particulièrement bien abordé dans cette oeuvre et il peut mener les plus jeunes à prendre du recul par rapport à l'usage abusif des réseaux sociaux.

Être malheureux ou nostalgique est devenu un crime dans la société imaginée par Florence Hinckel, et chacun se doit de poster sa joie sur le Réseau, ce qui rappelle vraiment les facebook et autres où chacun partage les moments joyeux de sa vie en éludant ses peines. Seulement, la tristesse est humaine, les drames nous forgent aussi bien que les plus beaux moments de notre vie, et les protagonistes qui subissent trop d'opérations deviennent vite distants et inhumains.

J'ai trouvé le message transmis par ce livre plutôt profond quand on considère que c'est un roman destiné à un public très jeune. Je le recommande sans hésiter aux ados pour prendre un peu de recul face à ce que notre société devient et pour toujours rester eux-mêmes, que ça plaise ou non aux autres.

La seule raison de cette note plutôt basse par rapport à l'enthousiasme que je montre dans la première partie de cette critique est l'amour "fou" que ressentent Silas et Astrid. Je l'ai trouvé parfois trop présent et pas forcément toujours bien amené. Ceci n'enlève rien à la qualité des sujets abordés par cette oeuvre jeunesse.

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Silas est très amoureux d'Astrid, sa petite amie. Lorsque cette dernière décède, renversée par un chauffard, sa souffrance est grande. Il est donc emmené par le CEDE, Cellule d'Eradication de la Douleur et des Emotionnelle.
Une loi a en effet votée pour rendre systématique l'oblitération de la douleur émotionnelle chez les mineurs. Il en ressort serein mais quelque chose cloche.

Dans un monde hyper connecté, il ne restait plus que l'éradication de la douleur pour être heureux.
Jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour ne plus souffrir ?

Un roman bien écrit, plutôt intéressant, mais au final assez peu original. Il me paraît très proche de Théa pour l'éternité qui traitait également d'une grande question humaine.
Ici, il s'agit de parler de la douleur émotionnelle qui nous rappelle que nous sommes des être humains vivants.
Là où ce roman sort un peu des sentiers battus c'est dans le traitement de l'histoire. En effet, l'auteure aurait pu basculer dans la dystopie qui plait tant en ce moment mais elle résiste et traite plutôt la réflexion sur l'envie des être humains de ne plus ressentir de peine, d'être heureux à chaque instant.
Ne serait-ce que pour cela, le lecteur gagne à lire ce livre.

Les personnages de Silas et Astrid sont tendres, naïfs, leur relation est belle quoiqu'un peu utopique, dans le genre grand amour.
Enfin, j'ai regretté le fait que l'auteure n'ait pas approfondi, ne soit pas allée plus loin dans le contexte de son roman.
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