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3,85

sur 722 notes
Dans un monde, pas si futuriste que ça, la souffrance est bannie au quotidien. Pour cela, une brigade d'intervention, la CEDE, est là pour oblitérer ceux qui souffrent trop. Cette oblitération est obligatoire pour les mineurs. Chaque oblitération donne droit à un point bleu au creux du poignée. La réussite sociale se fait au nombre de points. Cela garantit aux employeurs des salariés stables non pollués par des émotions négatives. Un groupe de résistants, SOS, tente de lutter contre cette pratique qu'ils estiment mener vers la fin de l'humanité. Tobias et Astrid vont être confronté à cette problématique. En même temps, la vie est hyperconnectée. Chaque habitant se doit de communiquer sur le réseau, qui leur rappel quand leurs amis n'ont pas assez de nouvelles.

Livre riche qui pose des questions sur l'utilité de la souffrance pour la construction personnelle. l'auteur se pose aussi la question de la place des réseaux sociaux dans notre quotidien, et la manière dont on peut nous surveiller par ce biais-là.
Lien : http://laptitesourisduweb.si..
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#bleu est un roman de science fiction. Cela se passe dans une époque futuriste ou ce qu'on appelle le réseau est devenu une quasi obligation. Les habitants habitent dans un milieu urbain, mais certains veulent habiter en Laponie car c'est un pays où les mauvais sentiments ne sont pas supprimés.
Les deux héros du livre sont Astrid et Silas. Elle a des magnifiques cheveux roux, parfumés à la mandarine, et Silas est un garçon tombé amoureux d'elle dès le premier regard. Ils sont inséparables jusqu'au jour où Astrid se fait renverser par un camion et décède devant les yeux de son amoureux.
Silas, ne supportant le choc, est emmené par la CEDE pour oublier. La CEDE est une cellule d'éradication pour oublier toutes les douleurs. Les personnes passées par la, ressortent avec juste un point bleu sur le poignet. Après ça, la douleur d'avoir perdu Astrid ne sera plus qu'un souvenir.

J'ai assez aimé ce livre pour plusieurs raisons :
Tout d'abord ce livre était rempli de suspens et d'action. Il y avait de nombreux rebondissements.
Il est intéressant à lire du début jusqu'à la fin, car nous apprenons des choses, des explications tout au long de l'histoire.
Après, j'ai trouvé ce livre assez nostalgique avec différents points de vues. Je me suis dit au début que leur monde sans tristesse devait être meilleur. Mais j'ai changé d'avis, un monde sans tristesse est tout à fait impossible. Nous ne devons pas supprimer les sentiments négatifs car tous les sentiments font partie de nous.
Je conseille ce livre à ceux qui aiment les histoires futuristes et ceux qui aiment réfléchir grâce aux livres.

Triss
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(2 lectrices ont donné leur avis sur ce titre)

Astrid et Silas vivent dans une société où tout est fait pour vivre sereinement : la Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle (aussi appelée CEDE) efface les souvenirs douloureux. Il n'y a plus de deuil ou de dépression, juste un point bleu au poignet comme signe d'une souffrance évitée. Astrid et Silas refusent d'oublier mais quand Astrid se fait renverser par une voiture, Silas est immédiatement emmené par les agents de la CEDE, pour justement oublier ...

J'ai beaucoup aimé ce livre. le fait que la première partie se termine sur un moment important, et mystérieux auquel on n'a pas la réponse tout de suite me donnait envie de lire la suite le plus vite possible. J'ai apprécié le fait qu'il y ait trois parties, racontées par deux personnages différents parce qu'on pouvait avoir le point de vue de chacun sur certains événements. Ce livre m'a permis de réfléchir à certaines lois qui nous obligent ou non à faire certaines choses et le fait qu'il y ait toujours des personnes insatisfaites (dans le livre, l'exemple de l'oblitération obligatoire pour les mineurs).

Emma
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J'ai beaucoup apprécié ce livre et les thématiques qu'il aborde.
Dès les premières pages du roman nous sommes entrainés dans l'histoire; un monde où les mineurs n'ont pas le droit de souffrir.
Le faite que l'on passe du personnage de Silas à celui d'Astrid nous permet d'avoir deux vision dans cette soit disant Utopie.
Du point de vue de Silas, nous avons une vision du monde sans souffrance, du moins nous avons oublié cette douleur à travers le personnage.
Et au contraire du point de vue d'Astrid on comprend la douleur de voir ses proches ne plus rien d'émotion négatives.

Julie
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#bleue
#bleue, de Florence Hinckel est un roman jeunesse de science-fiction. La société futuriste représentée dans ce roman est fondée sur une grande avancée médicale : la suppression de la douleur.
Cette histoire parle d'un jeune couple d'adolescents follement amoureux : Silas, le jeune garçon timide et discret et Astrid, la jolie fille à la chevelure rousse. Alors que tous les deux se trouvent dans un café, Astrid s'énerve et traverse la rue, elle se fait alors percuter par un camion. Silas s'effondre, il vient de perdre sa moitié. Etant mineure, le passage à la CEDE, qui est le service d'annulation de la douleur, est obligatoire. Un point bleu apparait sur son bras, sa douleur a disparu, Astrid n'est plus qu'un lointain souvenir. Pourtant, quelque temps après son oblitération, Silas aperçoit sans cesse Astrid. Débute alors l'histoire de Silas, perdu entre illusion et réalité.

Personnellement, j'ai énormément aimé ce roman. Tout d'abord parce que c'est une histoire très prenante. Son coté futuriste parait à la fois impossible mais également tellement proche de notre monde actuel. C'est un roman rempli de surprise qu'il vous sera impossible de lâcher, une fois commencé!
note : 18/20
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Florence Hinckel imagine une monde, un futur possible, dans lequel la souffrance doit être éradiquée pour préserver les habitants, et surtout les mineurs, de tout sentiment violent. Les Hommes seraient plus civilisés et heureux puisque, dès qu'ils ressentent une émotion négative forte, la CEDE intervient pour l'effacer de leur cerveau et symboliser ce rite par un point bleu sur leur poignet. Avoir plusieurs de ces points bleus serait même la marque sociale d'intelligence de la part de ceux qui acceptent de ne plus souffrir. Et pour compléter cette recherche de la bienveillance entre citoyens, tous sont hyper-connectés à un réseau social via lequel on se rassure en donnant des nouvelles 24h/24h.

Cette société pourrait donc se rapprocher d'une utopie mais en effaçant la souffrance, n'efface-t-on pas aussi les souvenirs et toutes les émotions qui leur sont liées ? peut-on refuser cette vie aseptisée qui est imposée par le gouvernement ? Silas va se retrouver confronter à ces questions quand il apprend la mort de sa petite amie.

L'histoire alternera celle de Silas et celle d'Astrid, sous forme de flashback, pour proposer une réflexion vraiment intéressante sur des dérives possibles de notre société, portée par une belle histoire d'amour et toute la sensibilité dont sait faire preuve Florence Hinckel.


Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Savez vous ce qu'est l'amour ou bien ce qu'est être humain?
Dans un monde où le Réseau a une grande puissance, dans un monde où l'on peut effacer notre douleur grâce au CEDE, Silas et Astrid, deux adolescents s'aiment réciproquement mais un accident arrive. ce dernier changera le monde.
J'ai bien aimé ce livre parce que ça m'a fait réfléchir sur qu'est l'humanité.
Si vous êtes philosophe lisez le!
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#Validé
Ce livre "#bleue" de Florence Hinckel n'est pas son tout premier livre et elle a reçu des prix comme le prix Romanphile de Grenoble, le prix des incorruptibles et bien d'autres. Son dernier roman est "U4, Contagion" paru en novembre 2016, il y a d'ailleurs le roman "U4, Stéphane" dans le concours Babelio.
Dans ce livre il y a deux personnages principaux, Silas et Astrid, tous deux au lycée. Silas est un garçon très timide et très réservé mais avec une vision du monde propre à lui-même alors qu'Astrid, sa petite amie, est tout le temps joyeuse est très "fofolle" mais elle a la même vision du monde que Silas.
Cette histoire se passe aujourd'hui et dans des lieux communs à la vie de tous les jours comme le lycée, la ville, un pont, un hôpital…C'est un roman fantastique mais aussi romantique c'est pour ça que je le conseille plus aux filles mais aussi aux garçons qui aiment les histoires d'amour.
Ce livre m'a beaucoup plus car l'histoire à vraiment beaucoup de suspens et il y a parfois des situations amusantes et romantique. Et ce qui est génial c'est que ce livre parle de la société d'aujourd'hui et de ce que les jeunes pensent de la socialisation ce qui crée un effet de réel. Mais je dirais qu'il faut vraiment aimer lire et accroché dès le début pour pouvoir lire ce livre, je lui donne donc un 5/5.
Je recommande ce livre pour ceux qui aiment les histoires romantiques mais aussi pour ceux qui veulent savoir ce que d'autres personnes pensent de la société d'aujourd'hui et qui aimerait savoir la vision d'autres personnes qu'eux, sur le monde.
"Réveille-toi Silas ! C'est pas possible! Astrid est morte, putain ! MORTE! "page 49
Hannah Mazuet
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Silas est un adolescent gentil et amoureux qui perd brutalement sa petite amie Astrid qui meurt dans un accident de voiture. Cette terrible nouvelle est douloureuse à supporter pour lui. Mais dans le monde de "Bleue", la douleur n'est pas possible. C'est pour cela qu'ils ont inventé la CEDE (Cellule d'Eradication de Douleur Émotionnelle) qui rend les gens calmes et qui leur fait oublier leurs malheurs ! Silas va alors se questionner sur l'existence et découvrir également qu' Astrid menait une double vie...
J'ai bien aimé ce livre car c'est un livre bouleversant et émouvant.
C'est un livre facile à lire et super intéressant.


Aya

#Bleu
Dans un futur, la douleur mentale à été effacée.Une piqûre par une équipe de la CEDE ( Cellule d'Eradication de la Douleur Emotionnelle), un point bleu sur le poignet, et le monde redevient beau. Astrid est l'une de celles qui se rebellent contre ces pratiques; elle fait partie du mouvement SOS (pour SOuvenirS). Elle n'a rien dit à son petit ami Silas. Et le pire arrive! Astrid renversée par un camion, décède. Silas reçoit son premier point bleu. Il raconte son expérience, sa nouvelle façon de voir les choses. Nous remontons ensuite dans le temps, et Astrid donne sa version jusqu'au présent.
J'ai beaucoup apprécié #Bleu qui est un roman à suspense: la fin est pleine de rebondissements. Le roman fait appel à des émotions et des situations quotidiennes.
#Bleu invite le lecteur à réfléchir sur les épreuves de la vie, à leur sens et à notre humanité.
Malgré cela, j'ai trouvé qu'il manquait quelques actions fortes, l'histoire reste assez focalisée sur les sentiments amoureux entre Astrid et Silas et sur cet univers et ses travers.

Halima

Silas et Astrid sont deux adolescents qui s’aiment d’un amour très fort. Ils vivent dans une société où il est possible de mettre fin à la douleur. Malheureusement Astrid se fait percuter par un camion. Silas souffrant de la mort de sa copine n’a pas le choix et se fait oblitérer par la CEDE (Cellule d’Éradication de la Douleur Émotionnelle). Il se réveille le lendemain avec un point bleu au poignet, signe de l’oblitération. Mais après plusieurs jours, il se rend compte qu’il n’arrive pas à se faire à l’idée qu’Astrid n’est plus de ce monde et il pense que son oblitération a échoué. Dans la suite de ce livre, il y a un retournement de situation qui est totalement inattendu.
Ce que j’ai bien aimé dans ce livre, c’est que l’on a le point de vue des deux personnages; ensuite il y a une fin heureuse, et pour finir on a l’impression de vivre l’histoire avec les personnages.
Léa.

Le roman se déroule dans une société futuriste où l’homme aurait créé un dispositif pour supprimer toute forme de douleur psychologique, la CEDE (Cellule d’Éradication de la Douleur Émotionnelle). Il suffit de se faire oblitérer, et on ressort comme neuf ; seul un point bleu à l’intérieur du poignet garde la trace de cette douleur effacée. 
Astrid et Silas sont deux jeunes amoureux vivant dans cette société. Un jour, alors qu'ils avaient rendez-vous avec des amis au Campus'Café sur la Grand-Place, Astrid est victime d'un accident, elle est renversée par un camion. Suite à ce drame, la CEDE intervient et Silas, qui souffrait énormément de la perte de sa copine, se réveille le lendemain avec son premier point bleu. Étant obligatoire pour les mineurs, il n'a pas eu le choix. Dès lors, sa vie va complètement basculer. Le souvenir d’Astrid n’existe plus, ou du moins, il n’en reste que très peu de chose. Le monde redevient beau. Mais en réalité il devient aussi fade, indifférencié et régi par la connexion du Réseau. La vie de Silas reprend son cours et les souvenirs d'Astrid disparaissent peu à peu. Mais plus les jours passent plus Silas se rend compte qu'il n'arrive pas à oublier Astrid et la douleur qui s'en suit est de plus en plus présente. Un jour, alors qu'il se trouvait sur le pont du calvaire avec d'autres jeunes, Silas croit apercevoir une silhouette qui ressemble fortement à celle d'Astrid. Son oblitération a-t-elle vraiment marchée ? Pourquoi croit-il voir Astrid partout ? Que va-t-il découvrir sur sa mystérieuse petite amie ?... Silas nous raconte son expérience, sa nouvelle façon de voir – ou de ne pas voir – les choses. C'est ainsi que les héros découvriront les sombres secrets de cette société qui dit agir pour le "bien" des personnes et s’apercevront que leur monde n’est pas aussi parfait qu’ils le pensaient…

Cette histoire se divise en trois parties : La première qui pourrait être l'intrigue de l'histoire. Nous suivons Silas, le jeune homme banal qui suit sa vie d'adolescent aux côtés de celle qu'il aime plus que tout, sa copine, Astrid. Il nous raconte ce qu'il a vécu, son point de vue. Puis dans une seconde partie, nous suivons la version d'Astrid. Elle nous présente les mêmes événements que dans la première partie mais cette fois-ci, à travers ses yeux. Et pour finir, la troisième partie qui vient clore le roman est présentée sous le point de vue de Silas.
J'ai aimé cette narration alternée qui nous permet de bien comprendre l'histoire et qui peut nous apporter une deuxième opinion sur l'intrigue. C'est un roman qui m'a passionné, très palpitant avec du suspense, qui fait à la fois appel à la réflexion et à diverses émotions. Je me suis tout de suite bien accrochée aux personnages. L'auteur a une écriture facile à comprendre, ce qui permet une bonne lecture du livre sans accroche.
Lucie.

Dans une société où la joie et le Réseau ont beaucoup d'importance, la douleur n'a pas sa place.
Astrid et Silas s'aiment et sont heureux jusqu'à la mort d'Astrid dans un accident de voiture. Silas, dévasté, est envoyé à la CEDE (Cellule d’Éradication de la Douleur Émotionnelle). Il en ressort avec un point bleu au poignet, sa douleur ainsi que ses souvenirs d'Astrid envolés. Il découvre qu'elle faisait partie d'un mouvement qui lutte contre la CEDE : SoS (SOuvenirS). Peu à peu il retrouve ses émotions, ses souvenirs et ... sa douleur. Silas se rend compte que ces points bleus suppriment toute émotion, ses amis ainsi que les passants qu'il croisent dans la rue agissent comme des robots et n'ont plus grand chose d'humain. Aidé de sa famille et de celle d'Astrid, Silas va essayer de sauver Astrid et faire ouvrir les yeux au monde entier sur la CEDE.
J'ai beaucoup aimé ce livre, je trouve qu'il représente un futur possible et logique de notre société. Les personnages passent beaucoup de temps sur le Réseau pour ne pas inquiéter les gens. Je pense que cela représente un peu la dépendance qu'éprouve certaines personnes face à Internet. Dans se livre on voit également que le gouvernement abuse de son pouvoir ainsi que de la confiance des citoyens.
Chloé
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Première lecture du Prix des Incorruptibles 2016-17 sélection 5e-4e.

Ce livre était en ma possession depuis un moment, il m'avait été fortement conseillé par un élève l'an dernier. le résumé m'avait plu, j'avais donc mis beaucoup d'espoir dans cette histoire et j'ai malheureusement été un peu déçue.

Ce roman est découpé en 3 parties. On suit d'abord le quotidien de Silas après le décès d'Astrid, sa petite amie. Passage obligé par la Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle pour le jeune homme dans cette société où il est très mal vu d'éprouver de la tristesse. Dans la deuxième partie on revient en arrière pour découvrir les secrets d'Astrid avant son accident, secrets auxquels Silas va devoir faire face dans la troisième partie. Tout ça se déroule sur fond d'addiction au Réseau virtuel où tout le monde doit étaler ses moindres émotions - positives évidemment sinon on se fait vite pister par la CEDE.

J'ai eu du mal à accrocher aux personnages. J'ai trouvé celui d'Astrid un tantinet égoïste à toujours repousser les limites de l'adrénaline quitte à faire peur à Silas. Même si dans un autre sens elle pouvait être touchante à réagir à la disparition progressive de son père suite à ses oblitérations. de son côté Silas est éperdument amoureux de la jeune fille et on a parfois du mal à comprendre pourquoi.

Les thèmes abordés dans ce livre sont le deuil et l'importance de la douleur dans la construction identitaire, mais l'univers dans lequel les personnages évoluent aseptisait peut être l'humanité de cette histoire.

Je ne pense pas que ça sera mon coup de coeur de la sélection. La fin était très prévisible, je l'avais trouvée avant même la moitié du roman. Dommage, l'idée de départ était bonne.
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Comme un certain nombre d'entre vous, j'ai découvert avec un grand plaisir la plume recherchée de Florence Hinckel avec son roman Yannis, l'un des quatre volumes de la saga phénomène U4, parue il y a déjà un an – mes aïeux, que le temps passe vite. Bref, si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à vous jeter dessus. Ce bon souvenir m'a poussée à me laisser tenter par #bleue, une autre parution récente de l'auteure, bien que je n'eusse jamais lu aucun avis à son sujet. Et cette lecture à l'aveuglette s'est avérée être une excellente découverte !

Avec #bleue, un récit d'anticipation fulgurant, Florence Hinckel introduit un univers à donner la chair de poule, dans lequel il est désormais possible, et même imposé en cas de traumatisme pour les adolescents, d'être oblitéré par un organisme nommé la CEDE, la Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle – youpi. En quelques mots, les émotions négatives associées à des souvenirs tels que des accidents ou des décès sont tout simplement annihilés, de sorte que l'on ne ressent aucune souffrance en repensant à la perte de tel parent, à son échec à tel examen. Après oblitération, on ne garde qu'un point bleu sur le poignet, en souvenir de son joyeux petit passage à la CEDE. Il ne reste à chacun qu'à vivre sa vie en toute gaieté, en partageant le moindre de ses gestes sur le Réseau, dont il est impensable de se déconnecter en dehors des heures de sommeil.
Plus de dépressifs, plus de criminels, plus de violence, de personnalités imprévisibles. Que du bonheur... n'est-ce pas ?

Le récit reste prévisible, la fin survient peut-être un peu trop rapidement pour être frappante, mais le tout fonctionne terriblement bien. La plume délicieusement poétique de l'auteure porte le récit, ses personnages principaux émeuvent – si, ce verbe est français. Oui, j'ai moi aussi l'impression d'entendre une vache meugler lorsque je lis la forme "émeuvent". Mais poursuivons, voulez-vous ? – profondément son lecteur, et ces quelques 250 pages suffisent à construire une véritable atmosphère, un climat de tension redoutable. On éprouve un grand plaisir, mêlé d'une certaine angoisse, à se plonger dans l'intrigue, à travers la narration plaisante de Silas et d'Astrid, deux adolescents touchants.

Avec une justesse troublante, Florence Hinckel met le doigt sur l'une des plus grandes menaces qui pèsent sur notre société, le renfermement sur soi, l'artificialisation des sentiments, la surexposition sur les réseaux sociaux. Bien sûr, l'univers dystopique qu'elle décrit est évidemment fictif, et personne n'est aussi dépourvu d'émotions, aussi obsédé par le virtuel que dans son roman...
Du moins pas encore.
Cette société épouvantable, stérilisée, n'est-elle pas l'aboutissement logique de notre manière de nous comporter ? Quelle est exactement la hauteur de la marche qui nous sépare de ces personnages ? Il n'est fait mention d'aucune date, d'aucun repère temporel, de sorte que ce futur funeste pourrait très bien être plus proche qu'il n'y paraît. Florence Hinckel nous enjoint à être plus vigilants, à prendre conscience de ce qu'il est en train de se produire dans notre environnement. Elle souligne la beauté de l'être humain, des sentiments de toutes natures qui le font vivre, qui lui confèrent justement toute sa beauté et sa richesse.
À travers ce récit fluide et entraînant, elle délivre une réflexion frappante, poétique et perturbante à la fois, pour un court roman facile à lire qui mériterait d'être placé entre toutes les mains, adolescentes comme adultes.

Note attribuée : 8,5/10 : un ouvrage de qualité, intelligent et prenant. Je valide hautement !
Lien : http://mademoisellebouquine...
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