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Citations sur Compléter les blancs (81)

Il n’était pas seulement revenu à la vie. Il était revenu dans un monde dévasté par sa disparition. Peut-être était-ce justement pour réparer ce désastre qu’il était ressuscité ?
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Je suis complètement apathique, vous savez. Et puis, je suis solitaire. Mais même moi, de temps en temps, il m’arrive de me demander pourquoi je vis; Je ne suis pas heureux, alors pourquoi continuer ma petite vie comme ça, au lieu de me suicider?… Vous savez ce que je crois, moi? Les hommes vivent uniquement dans le but de se reproduire. Exactement comme les mouches ou les cafards. Je me trompe? Tant que la race humaine ne s’éteint pas, peu importe ce que devient chaque individu. Donner naissance, proliférer. Tout ce qui compte, c’est le nombre non? […] Ah mais non, vous n’êtes pas une mouche ! Vous êtes une abeille. Les plaisir sont programmés pour que les hommes ne se posent pas de questions superflues.
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Tetsuo releva la tête :

— Tout ça est sans doute un peu soudain, mais cela ne pouvait être qu’un accident, un suicide ou un meurtre. Et moi je pense que c’est un meurtre, je ne vois pas comment c’est possible autrement. Ce n’est pas un suicide. Un accident ? C’est impossible. Je n’avais rien à faire sur le toit de l’immeuble, et si c’était un accident, tout le monde dirait que c’en est un. Et Saeki est un type vraiment louche. Pour une simple vétille, il est capable de…

Ne sachant lui-même comment terminer sa phrase, Tetsuo se tut. Chika retira ses mains des siennes, chassa les cheveux qui lui couvraient le visage, fronça les sourcils. Puis elle dit en le regardant dans les yeux :

— Si c’est vraiment le cas… C’est inquiétant. S’il apprend que tu es vivant, il va peut-être revenir te tuer.

Tetsuo ouvrit de grands yeux. Au même moment, il lui sembla entendre un bruit derrière lui et il se retourna. Il alla jeter un coup d’œil par la fenêtre. Puis il referma les rideaux sans laisser le moindre interstice, et dit après avoir pris une grande inspiration :

— S’il veut venir, qu’il le fasse. Ce sera la preuve que je ne me suis pas suicidé. Toi et Riku, vous pouvez vivre sans avoir de sombres arrière-pensées. Nous sommes tous les trois des victimes, voilà la pure vérité.
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Dans le cabinet de consultation, face au Dr Terada en blouse blanche, Tetsuo raconta ainsi en détail la scène de son réveil dans la salle de réunion. Non parce que Terada le lui avait demandé, mais parce qu’il était persuadé que ce moment où il avait retrouvé sa conscience intéresserait particulièrement le médecin. Et sans nul doute, avec son point de vue professionnel, Terada lui ferait remarquer certaines choses qui avaient échappé à un profane comme lui.

— … Juste avant que je me réveille, c’était le noir complet. Puis quelque chose d’aveuglant, venu de l’extérieur, tout près de moi, s’est mis à clignoter. Une lumière réelle, je pense…
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L’histoire qui avait laissé la plus forte impression à Tetsuo à propos de son père était celle-ci : l’année de la naissance de son fils, cet homme qui envoyait d’habitude à peine dix cartes de vœux de Nouvel An, en avait rédigé cinquante, qu’il avait envoyées à tous les gens de sa connaissance pour annoncer : “Nous avons eu un garçon !” Ce furent, en fin de compte, les dernières cartes écrites par son père.

Tetsuo avait ainsi la certitude que son père s’était réjoui de sa naissance. Il imaginait le caractère sans façon de son père. C’était la base de son attachement à cet homme dont il n’avait aucun souvenir direct. Chaque fois qu’il l’évoquait, il apparaissait sous les traits d’un homme qui, bien que disparu depuis bientôt quarante ans, continuait éternellement à écrire avec enthousiasme des cartes de vœux annonçant : “Nous avons eu un garçon !” Même s’il arrivait quelque chose à Tetsuo, son père ne le saurait jamais et continuerait à se réjouir de la naissance de son unique fils.
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— Ah bon ? Toi au moins, Tetsuo, tu dis la vérité, contrairement à mon mari, alors je te crois. Quand je serai au paradis, je t’enverrai des signaux, à toi seul, en secret de lui.

— Il sera jaloux, ça va créer des problèmes.

— Ça ne fait rien, tu sais. Il m’a assez rendue jalouse au cours de ma vie… Je me demande juste si les enfants peuvent comprendre ce genre de signe. C’est ma seule inquiétude. Le nôtre est encore si petit.

— Il comprendra, c’est sûr. Les enfants sont plus purs que nous.
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D’après l’ami de Tetsuo, les médecins avaient annoncé à sa femme qu’il lui restait quatre mois à vivre, alors qu’en réalité il n’y en avait plus qu’un. Il s’était demandé si ce genre d’“attention” était vraiment bénéfique au patient.

La jeune femme s’était redressée à grand-peine pour s’adosser au dossier du lit inclinable, et avait demandé à Tetsuo :

— Dis, Tetsuo… Qu’est-ce qui se passe quand on meurt ? Tu crois qu’il existe un monde après la mort ?

Tetsuo observait son expression : devant le sourire fugitif qui venait de passer sur son visage, il crut voir brûler comme une flamme crépitante le précieux reste de vie qui l’habitait encore.

— Tu as perdu ton père très jeune, n’est-ce pas Tetsuo…? As-tu déjà eu l’impression qu’il veillait sur toi du haut du ciel, ce genre de chose ?

Tetsuo répondit sans détourner le regard :

— Hmm, oui, j’ai toujours eu l’impression qu’il me protégeait de là-haut.

— Vraiment ? Depuis le paradis, alors ?

— Le paradis ou autre chose, je ne sais pas, mais en tout cas ce genre de monde, oui.
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l était allé rendre visite à l’hôpital à la femme d’un ancien camarade de lycée – suffisamment proche pour qu’ils s’invitent l’un l’autre à leurs mariages respectifs. Atteinte à vingt-huit ans d’un cancer généralisé, elle venait d’être prévenue qu’il ne lui restait que quelques mois à vivre.

Elle était très amaigrie, comme si la lutte pour se maintenir en vie lui avait arraché ses dernières ressources.
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Le monde après la mort n’existait pas. Les fantômes n’existaient pas. Une fois morts, les êtres humains ne laissaient rien sur Terre, hormis leurs cendres. Sa conviction sur le sujet était aussi dure que les petits galets de la rivière.

Il avait eu une seule conversation, absolument pas préméditée, sur le monde d’après la mort, quatre ans plus tôt.
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À la suite de cet incident, il avait décidé intérieurement de ne plus parler de la mort avec personne. Si le sujet venait sur le tapis, il laissait la conversation se dérouler sans lui, feignant de ne pas entendre et gardant ses idées pour lui.
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