Texte salutaire à une époque où la perversité est favorisée jusque dans l'espace professionnel comme un gage de réussite, l'essai de
Marie-France Hirigoyen pèche parfois par excès de « corporatisme ».
Certes, nous vivons dans des sociétés essentiellement patriarcales, exerçant une indéniable domination (souvent destructrice) sur les femmes, mais lesdites femmes ne sont pas exemptes de perversité.
La perversité est humaine, quel que soit le sexe qui la manie.
Evidemment, ce serait faire l'autruche que de ne pas reconnaître qu'en l'état actuel (et de plus en plus, hélas, au nom d'un respect de la diversité culturelle, fût-elle incompatible avec la liberté de chacun !) les femmes sont des proies majoritaires pour les pervers en herbe.
Puisse ce livre, donc, éclairer autant la victime que le bourreau, car le harcèlement moral est peut-être un poison inodore, il n'en est pas moins mortel.
Attention toutefois à ne pas crier « Au loup ! » et le voir partout où il n'est pas…