Ceux qu'on aime

Quelle fresque historique ! du début des années quarante à la fin de la dictature des colonels, on suit dans ce roman toute une partie de l'histoire De Grèce à travers celle de Thémis et de sa famille. Les rapports entre la Grèce et l'Allemagne, puis le conflit civil entre le pouvoir en place et le communisme, tout est exploré en détail. Au début du roman, l'héroïne, jeune femme pure et exaltée, choisi son camp politique et prend la décision de défendre les droits à la liberté et de combattre l'injustice. En s'engageant activement dans ce combat, elle découvre petit à petit que l'idéalisme conduit parfois à des actes sales qui la hanteront pour le reste de sa vie. C'est donc un roman à la fois captivant et instructif que j'ai eu plaisir à lire.
Je suis toutefois un peu perplexe sur le choix de construction des romans de Victoria Hislop. C'est le quatrième que je lis de cette auteure et chaque fois elle commence à décrire des personnages contemporains qui se plongent dans le passé. Je trouve le procédé un peu mécanique et, pour moi, le lien entre passé et présent n'a pas beaucoup d'intérêt. Pourquoi ne pas commencer directement par l'histoire principale ?

J'avais adoré les précédents Hislop et cette atmosphère si particulière qu'elle arrivait à peindre dans ses fresques qui prenaient pour décor la Grèce. Ceux qu'on aime ne déroge pas à la règle. On y découvre à travers l'histoire de Themis, une fresque familiale et plusieurs destins familiaux qui s'entrecroisent et se déchirent au fil des années sur le fond des conflits politiques qui ont terrassé la Grèce.

L'histoire commence à la fin des années 2000, quand Thémis, matriarche à la tête d'une famille nombreuse se demande quel est l'héritage qu'elle pourra léguer à ses petits enfants. Qu'a-t-elle de précieux, de singulier, qu'elle pourrait transmettre? La réponse lui apparaît alors : ses souvenirs.

Victoria Hislop nous plonge au début des années 30, dans l'histoire d'une famille qui, comme tant d'autres, a connu en son sein de nombreuses batailles. D'abord petite fille effacée et invisible, méprisée par sa grande soeur et témoin malgré elle du conflit entre ses grands frères, Themis peine à trouver sa voie. J'ai découvert tout un pan de l'histoire grecque en lisant cette histoire, sous le prisme des yeux de Themis qui petit à petit en vient à se forger une conscience politique. Ses questionnements sont brûlants et nous touchent en plein coeur, car s'ils appartiennent à l'Histoire, on ne peut que trop constater combien ces schémas de haine et de peur se répètent encore, générations après générations : la peur des réfugiés, la montée du fascisme, la révolte gauchiste chez les jeunes et des prises de positions politiques de plus en plus radicales qui mènent aux drames familiaux…

Sans s'appesantir sur les drames et avec une écriture subtile et maitrisée, l'autrice nous raconte finalement une destinée, où comment Thémis, cette petite fille qui voulait toujours se faire oublier a pu oeuvrer pour son pays. Elle nous rappelle aussi, en ces temps troublés, combien la conscience et l'action politique sont importantes. Propos que l'on retrouvait dans une autre mesure dans l'excellente série Years and Years récemment.

Je conseille évidemment ce livre, ne serait-ce que pour faire une escale en Grèce et découvrir un pan de l'histoire que l'on survole peut-être un peu trop vite lors de notre scolarité. Devoir de mémoire nécessaire.
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Je termine ce roman intéressant du point de vue historique. Je garde un très bon souvenir de L'île des oubliés qui m'avait beaucoup marquée.
Cependant ce roman Ceux qu'on aime me déçoit par son style littéraire peu développé, trop journalistique. Peut-être est-ce dû à la traduction. Pourtant les deux ouvrages ont été traduits par la même personne.
Ceci étant dit, j'ai découvert l'histoire récente et mouvementée de la Grèce. le peuple grec a énormément souffert pendant la seconde guerre mondiale mais l'après-guerre a été synonyme de nombreuses exactions commises pendant la guerre civile.
Cela nous démontre également que les personnes âgées ont des parcours de vie parfois inattendus et qu'il est essentiel d'écouter et recueillir leurs témoignages, afin de les valoriser et de rester clairvoyant sur le monde qui nous entoure.
Un grand merci à Victoria Hislop de mettre ses écrits au service de l'histoire contemporaine et de nous permettre une meilleure connaissance de ce pays voisin du nôtre.

Une saga historique familiale de Victoria Hislop ? Il était grand grand temps que je la sorte de ma pile à lire... Pourtant fan de l'auteure, il me restait quand même un de ses romans qui attendait sagement dans ma bibliothèque. Je fais parfois durer mon plaisir.

Quoi de mieux qu'un beau point de vue au Portugal pour commencer cette saga grecque ? (oui bon niveau décor, on fait ce qu'on peut et c'est parfois compliqué d'adapter le pays)

C'est toujours avec un peu d'appréhension que je commence un roman de l'auteure car j'attends toujours le même niveau que L'île des Oubliés qui est, je le rappelle, une de mes meilleures lectures (top 3).

Je m'attache directement à Themis et son récit et j'aime beaucoup évoluer avec elle, même si je déplore quelques longueurs au milieu du récit.

Je retrouve la plume affûtée de l'auteure et je passe un très bon moment.

Je vous conseille cette lecture.

Comme toujours avec cette auteure une évasion totale. C'est souvent la même trame ses livres donc je ne conseille pas d'enchainer plusieurs livres d'elle mais ça se lit tellement bien que vous voyagez vraiment. Toujours dans le fond historique et de drame civils ça c'est le côté très documenté et intéressant car je ne connaissais pas du tout leur histoire !

Un roman qui se déroule des années 1930 à aujourd'hui où l'on découvre les années noires de la Grèce. Intéressant.
Mais, l'histoire du personnage central est un peu "fade" me semble-t-il.
Tant pis, ça reste agréable à lire.

Sur fond de guerre civile en Grèce ( de la 2e guerre mondiale à maintenant), Victoria Hislop nous livre une saga familiale avec ses déchirements, ses moments heureux et ceux qui le sont moins.
C'est un récit assez linéaire avec un style "sobre". C'est un peu plat au début, mais au fil de l'histoire on s'attache à chacun des personnages et on est réellement pris par leur cheminement et par l'émotion qui se dégage des relations entre les membres de la famille.
C'est par ailleurs un roman qui nous fait revisiter l'histoire politique de la Grèce moderne.

C'est un roman déchirant sur une Grèce déchirée. Une saga familiale qui s'enlace à la saga historique d'un pays et qui s'embourbe dans des conflits sans fin (occupation nazie, guerre civile et dictature des colonels). le titre est inspiré d'un vers de l'un des poèmes les plus célèbres en Grèce, Epitafios, de Yannis Ritsos. Et cette histoire, c'est un peu la sienne.

Une nouvelle fois, Victoria Hislop nous emmène en Grèce, cette fois sur les pas de Thémis, de sa petite enfance à son très grand âge, quand elle décide enfin de dévoiler son passé à ses descendants.
C'est une grande fresque historique et familiale qui s'étend de 1930 à nos jours, au cours de laquelle on traverse les années très troublées de la Grèce : Seconde Guerre Mondiale, guerre civile, dictature des Colonels...
J'ai aimé que cette grande fresque familiale touchante et déchirante me fasse découvrir des aspects que je ne connaissais pas bien de l'histoire récente de la Grèce, comme le centre de détention sur l'île de Makronissos.

Victoria Hislop a le grand talent de décrire L Histoire au travers de la vie quotidiennne . du coup, on rentre dans l'émotion des personnages de manière forte. la Grèce représentait, pour moi, le soleil, les vacances, le ciel bleu. V. Hislop nous dévoile ici une Grèce du 20ème siècle très mouvementée et qui a beaucoup souffert. J'ai avalé ce roman qui réserve, du début jusqu'à la fin, des surprises. Merci à l'auteur de m'avoir permis de mieux connaître ce pays. Un livre à la hauteur de son précédent best-seller : l'île des oubliés.