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sur 3501 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une jeune femme décide, à l'occasion d'un voyage de vacances, de retrouver les racines de sa famille maternelle, à propos desquelles sa mère reste muette.
L'histoire qu'elle découvre avec celle qui fut la meilleure amie de sa grand-tante est incroyable.
Il est question d'une île, Spinalonga, où sont regroupés tous les lépreux de Crête. Il est question des femmes de sa famille: arrière-grand-mère, grand-mère, grand-tante et mère, figures assez extraordinaires. S'y opposent aussi lépreux du corps et lépreux du coeur et de l'âme....
Une bien belle histoire sous le soleil de Crête!
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Disponible en librairie depuis le 10 mai, "L'île des oubliés" est le premier roman de l'écrivaine britannique Victoria Hislop.

A son arrivée à Plaka, Alexis rencontre Fotini, une vieille amie de sa mère Sophia qui lui raconte leur enfance et l'histoire de sa famille étroitement liée à Spinalonga.
Située au large de la côte nord de la Crète, la presqu'île fit office de léproserie (colonie de lépreux) entre 1903 et 1957.
Eleni, arrière grand-mère D Alexis, dut rejoindre "le village des morts-vivants" alors que ses filles Anna et Maria étaient à peine âgées de 12 et 10 ans, les laissant seules avec leur père Giorgis, pêcheur et passeur chargé d'acheminer régulièrement de nouveaux malades à Spinalonga.
Le départ de sa femme fut un déchirement pour ce brave homme loin de soupçonner que d'autres malheurs arriveraient par la suite...

Je me méfie toujours des lectures estampillées "estivales" au ton généralement (trop)léger. Pourquoi en cette saison de l'année voudrait-on absolument se faire griller les neurones au soleil ?
Bref je ne m'attarderai pas sur ce point, d'autant plus que "L'île des oubliés" s'est avéré être davantage qu'un roman transat.
J'ignore ce qu'il en est pour vous mais pour ma part, je lis toujours un roman avec plus d'intérêt lorsque je sais qu'il prend place dans un contexte historique avéré.
Bien que le contenu de cette saga familiale soit purement fictionnel, la presqu'île de Spinalonga a quant à elle bel et bien existé de la façon dont il en est question dans le roman.
D'abord présentée comme un mouroir replié sur lui-même où les lépreux vivaient dans des conditions inhumaines, celle-ci évolua au fil des ans de par les efforts et les aménagements fournis par chacun de ses habitants.
Durant la seconde guerre mondiale, celle-ci fut largement épargnée par les Allemands qui craignaient trop que la lèpre ne contamine le continent.
Avant d'être désertée en 1957 à la suite de la découverte d'un traitement contre la maladie, elle était devenue une cité autonome, développant sa propre économie. Un village où il faisait même bon vivre et qui m'a en quelque sorte rappelé l'île de Guernesey et ses éplucheurs de patates.
J'ignore si la vision de l'auteure au sujet de cette île ne pêche pas un peu trop par excès d'angélisme mais je sais que, comme on s'abandonne à un conte, j'ai aimé croire à cette solidarité entre tous et à cette faculté d'aller de l'avant même dans l'adversité.
Mais ceci ne vaut que pour Spinalonga car sur le continent règne une ambiance propice à la peur et à la suspicion. N'importe qui présentant les symptômes de la lèpre passe instantanément du statut de personnage respectable à celui de pestiféré, forcé de rejoindre la presqu'île au plus vite.

Divisé en 4 parties, le roman se déroule entre Plaka et Spinalonga et est principalement centré autour des figures d'Eleni et de son mari Giorgis ainsi que de leurs deux filles, Anna et Maria, dont le lecteur suivra les destins sur plusieurs années.
Suite au départ de leur mère pour Spinalonga, Maria, sage et droite comme ses parents, se dévoue corps et âme pour se rendre utile auprès de son père là où Anna refuse catégoriquement de mettre la main à la pâte et se répand en plaintes à longueur de temps.
Deux personnalités contraires qui ne font que s'accentuer au fil du temps et contribuent à renforcer l'allure de conte de ce roman. Les personnages, bien croqués, restent fidèles à leur nature quoiqu'il arrive, peu importe ce que le "fatum" a décidé pour eux.
Contrairement à Anna qui n'aura pas volé ce qui lui arrive, j'ai ressenti une profonde tendresse pour Maria et son père et jusqu'au bout, j'ai espéré que la vie leur offre enfin un peu de répit.

"L'île des oubliés" dresse le portrait sur 3 générations d'une famille sans cesse exposée au drame, à l'opprobre et au secret et, en marge, celui d'une époque peu ouverte à la tolérance.
Seul point négatif : dans la mesure où Fotini raconte à Alexis l'histoire de ses ancêtres, je m'attendais à des interactions entre elles durant tout le récit. Or, à partir de leur rencontre, c'est comme si un narrateur extérieur prenait le relais jusqu'à ce que l'on retrouve ensuite les deux femmes dans les dernières pages.
Qu'à cela ne tienne, j'ai tout de même passé un agréable moment de lecture, ponctué par la prose pas exceptionnelle mais toujours juste de Victoria Hislop dont je suivrai les prochaines parutions.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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quand Alexis arrive en Créte , pays d'origine de sa mère , elle tente de découvrir l'histoire de sa famille , histoire que Sofia , sa mère a tenu secréte
Grace à Fontini, les secrets remontent à la surface et c'est toute une saga qui s'est déroulée sur cette île qui a connu la guerre , la lèpre , les deuils , le meurtre
l'île des oubliés est lîle de Spinalonga où tous les lépreux étaient exilés
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