AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 43 notes
5
11 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'auteure ne fait jamais dans la dentelle pour le choix des thèmes de ces bouquins. Sujets souvent tabous mais qui font malheureusement partis de la vie de plusieurs personnes encore aujourd'hui malgré que nous devrions être une société avancée et non primitive. Ce n'est pas en taisant l'innommable, qu'en fermant les yeux sur l'horreur que ceux-ci disparaîtront.

''À sa manière'' est le journal intime tenu par un petit garçon, Lauri, de 8-9 ans et nous allons le suivre jusqu'à l'âge adulte. La plume de Loana s'adapte à l'âge du petit garçon... une plume hésitante, répétitive, qui colle parfaitement à l'image du petit garçon. La plume est évolutive, elle mature et gagne en douceur et poésie comme seul un jeune garçon qui se réfugie dans les mots pourrait le faire.

Lauri a un grand frère, Nell. Il a 7 ans de plus que lui et est beaucoup plus fort. Depuis le départ de leur père, Lauri trouve que son frère est bizarre avec lui mais il l'aime, le respecte et ne dit rien sauf à son journal où il peut livrer tous ses secrets : l'humiliation, les coups, les viols...

On assise, nous lecteurs impuissants, à la souffrance psychologique, physique et sexuelle qu'un grand frère fait subir à son petit frère. On voit se mettre en marche les rouages de la terrible machine que sont l'emprise et l'isolement familial et social.
Commenter  J’apprécie          60
Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture.
Comme à son habitude avec Loana Hoarau attendez à du lourd du très lourd meme. Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains tant A SA MANIÈRE est dur,il vous prend aux tripes,vous dégoûte même,vous met en colère.Un manipulateur dans toute sa puissance (comme il en existe malheureusement)et de l'autre côté le silence ,la peur jusqu'au jour où. Une fin à couper le souffle. Un livre qui remue et qui ne laisse pas insensible. Mais je vous le répète âmes sensibles s'abstenir ,mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel
Commenter  J’apprécie          50
« Tu honoreras ton père et ta mère, y compris ton frère ainé. »

Lorsque l'Horreur porte un nom, celui-ci est Nell. Nell est un garçon, tout d'abord adolescent puis adulte, l'ainé d'une famille où maman quitte papa (pourquoi? Vous le saurez assez tôt…) Nell est un monstre, un manipulateur et un dominant hors norme. Il exerce sur son petit frère un pouvoir au delà du concevable. Subissant l'amour (- A sa manière -) de son grand frère, il vivra l'enfer durant de nombreuses années. Il subira maltraitance et viols à gogo. Il ne sera plus qu'une coquille vide. Il ne sera plus maître de lui-même. Il ne sera plus rien, si ce n'est la jouet de Nell.

Une fois de plus, Loana Hoarau tape fort. Très fort. A travers un récit court, écrit sous forme de journal intime, nous sommes catapultés dès les premières pages dans l'immondice des sévices qu'un humain peut faire à un autre humain. D'autant plus qu'ici, il ne s'agit pas d'une simple tragédie familiale. C'est bien plus que cela. Le(s) viol(s) sont incestueux, rarement sont mis en scène des personnages masculins dans ce type d'histoire. En choisissant de nous intégrer à l'horreur par le biais du texte qui commence par « Cher journal » nous sommes spectateurs et témoins directs de la vie de cet enfant sans rien pouvoir faire à part tourner les pages sans grand espoir d'amélioration. Il s'adresse indirectement à nous.

Pour les néophytes du genre Hoarau, qui se décrit elle-même comme une autrice malsaine, sachez qu'avant d'ouvrir l'un de ses livres, il vous faut vous assurer d'avoir un coeur bien accroché. Non pas qu'elle y décrit les scènes avec de nombreux détails salaces, loin de là ! Et croyez ma jeune expérience en la matière, les mots sont inutiles, votre esprit saura vous jouer des tours en imaginant par lui-même les atrocités que subit le jeune garçon. Elle arrive grâce à sa plume insidieuse à vous faire lire entre les lignes. Elle nous offre l'innommable sur un plateau, à nous de nous servir.
Pourquoi lire de telles lectures, me direz-vous?N'avez-vous jamais envie de pousser les limites du concevable? C'est avec un avertissement non négligé que je me suis lancée une fois de plus dans un roman de Loana Hoarau, je savais à quoi m'attendre (quoi-que…) mais j'y suis allée, tête baissée.

L'auteure invente un genre nouveau du thriller psychologique et horrifique (disons les choses telles qu'elles sont) et pour rien au monde je ne passerai à côté. Certes, c'est difficile de s'imaginer qu'une telle histoire puisse sortir de la tête de quelqu'un mais n'est-ce pas ça que nous recherchons? Pourquoi faire semblant d'être offusqué? Si vous regardez de plus près les lectures que vous avez pu lire jusqu'ici, certaines histoires sont tout aussi horribles. La différence, franchement notable est qu'avec A sa manière, l'auteure ne se cache pas derrière des mots, elle y va, directe, sans prendre de gant. Elle met ses tripes (et les nôtres) sur le papier. Je vois cela comme une forme de courage extraordinaire car il est vrai que le public sera certes moins large que celui d'un auteur « lambda ».

Elle nous plonge dans les abysses d'une famille détruite. A vous de voir si vous avez la force d'y entrer. Une fois de plus, après Buczko (cliquez icipour en savoir plus), j'ai tenté l'expérience et je n'en suis pas ressortie indemne. C'est ce que je recherchais, la bousculade, le choc, le malaise. le livre n'est pas très long, j'ai envie de dire: heureusement! Parce que j'ai beau être une lectrice curieuse, qui aime sortir de sa zone de confort, j'ai quand même été sacrement secouée!
Vous en savez assez pour vous décider: soit vous vous lancez (en sachant que cette lecture est très honnêtement à la hauteur de ce que j'espérais) soit vous passez votre tour (en sachant que vous passez à côté de quelque chose de vraiment énorme!).

André Gide à dit « Choisir, c'est renoncer ». Mais si l'envie vous prend de vous secouer un peu, n'hésitez pas à contacter l'auteure sur Facebookafin de lui commander son livre. Sa gentillesse et sa disponibilité vous aideront à surmonter cette épreuve (- rire diabolique -).
Commenter  J’apprécie          20
Comment nommer ... l'innommable ?
Comment briser les tabous sauf à l'évoquer sans filtre, à braver cet interdit qui se cache derrière les apparences, à crier du fond de ses tripes pour mieux hurler jusqu'à épuisement, expurger cette souffrance intolérable c'est peut-être le premier pas vers la fin du tunnel, si la voie de la guérison est encore long, le temps dictera ses conditions, ce cauchemar éveillé c'est un peu la roue du destin de chacun s'il ne prend pas garde à tous ces signaux d'alerte, quand l'ordinaire du quotidien se transforme en une prison pernicieuse, le monstre n'est pas toujours ce que l'on croit, chaque geste, chaque parole, chaque regard sera disséqué sur la table d'opération avec des conséquences que l'on n'osera plus anticiper et encore moins savoir ...

Je m'appelle ...

A chaque roman de Loana Hoarau, c'est la certitude d'appuyer sur le dernier bouton d'un ascenseur pour s'envoyer un cran au-dessus de l'étage de l'horreur avec un grand H, A sa manière ne s'embarrasse pas de détails superflus pour accoucher d'un récit glaçant et implacable, sans concession est l'une de ses marques de construction, reconnaissable entre toutes, des paragraphes courts pour enchaîner et s'enchaîner avec le personnage central, la narration à la première personne découle toute la folie à assister à cette longue et lente agonie mentale, dans cette attente douloureuse, rare sont les moments de joie qui traverse cette terrible et cruelle histoire, si seulement ...

L

On ne se refait pas avec des si, la plume de l'auteure de Belfort excelle à nous enserrer dans les griffes du monstre à l'oeuvre, à nous enfermer dans un engrenage que l'on nomme emprise psychologique mais pas seulement, l'impuissance à affronter ses propres peurs et surtout son propre regard, page après page, chaque moment se vit comme un enfer inscrit à vif dans la chair, qu'il soit physique ou d'ordre mental, une chose est sûre, l'amour des liens du sang va prendre une nouvelle dimension, vous le découvrirez par vous-même de quoi il retourne, personnellement je n'ai pas lu la quatrième couverture et l'effet escompté est d'autant plus percutant à la révélation que j'ai lu d'une traite ensuite, en retenant mon souffle, en me faisant justice devant les faits insoutenables narrés dans un journal intime, ce dialogue invisible avec le lecteur fonctionne une nouvelle fois avec le regard désarmant et la candeur du jeune protagoniste, cette enfance de tous les possibles comme de tous les dangers, peut-être aurait-il fallu volontairement laisser traîner quelques fautes d'orthographe ou de syntaxe pour rendre un récit déjà accablant encore plus bouleversant ?

A

Toujours est-il qu'un climat malsain s'installe rapidement et perdure jusqu'aux toutes dernières lignes, cette survie de chaque instant se voudra faire écho à la perte de l'innocence et à la fatalité, on dit ou entend souvent C'est la vie, c'est comme ça, à part que À sa manière soulève des questions pertinentes sur l'assistance à personne en danger, vous savez qu'il n'y a pas plus sourd quelqu'un qui ne veut pas entendre ou plus aveugle celui qui ne veut pas voir, on lit souvent des actes perpétrés sous des regards figés voire indifférents, la réalité dépasse souvent la fiction, dans son sixième livre, Loana pousse l'infamie à son paroxysme, inévitablement j'ai pensé à Toutes blessent la dernière tue de Karine Giebel par moment et d'autres romans du même acabit, à la différence que la patte de Loana Hoarau se distingue par son style incisif et percutant, quand bien même il s'agit d'une construction sous forme de bouts de journal, au propre et au figuré, le pire n'est pas ce que l'on lit ou relatés dans le texte mais ce qui n'est pas toujours retranscrits et l'imagination fait le reste ...

U

Entre manipulation insidieuse et des séquences à vous retourner l'estomac, si l'auteure prévient les âmes sensibles s'abstenir, à l'instar de toutes les formes de comportement déviants ou criminels machiavéliques, je considère comme un passage indispensable pour appréhender et tenter de comprendre ce qui peut motiver et de passer à l'acte, non pour assouvir ses propres fantasmes ou s'approprier un retour jouissif de la violence dénoncée, à l'instar de toutes ses précédentes oeuvres, l'auteur se garde de porter un quelconque jugement, ce qui est aussi une qualité de donner cette liberté au lecteur de se faire sa propre opinion, je ne saurai trop vous conseiller de lire A sa manière.

R

Littéralement étouffant et anxiogène, la patte Loana Hoarau frappe fort là où les ombres tentent de se frayer un chemin vers la rédemption et l'impossible retour à la normalité, ente rêves fantasmés et réalité sordide d'un quotidien estomaquant, j'ai été littéralement scotché une fois de plus par sa capacité à transgresser toutes les règles élémentaires en écrivant cette histoire à vous faire dresser les cheveux sur la tête, tout ce que vous n'aurez jamais oser demander sur l'un des plus grands tabous de la société moderne, ce roman est certes peut-être une fiction mais la réalité est souvent ... pire.

I

Foudroyant du début à la fin, encore un livre qui ne vous laissera pas indemne, l'auteur poursuit une oeuvre unique dans la littérature de genre ou hors norme, oser parler de sujets sensibles et ô combien difficiles dans un registre fictif est rendu d'autant plus complexe, les ressorts dramatiques et tout en contrastes décuplent la fibre émotionnelle qui agit comme un ver dans un fruit pourri, vers la sortie à l'air libre, vers la liberté ...

Publié chez ELP éditeur, A sa manière de Hoarau Loana est un petit bijou de l'horreur psychologique et qui continuera encore longtemps et viscéralement à vous hanter !!!
❤️
Commenter  J’apprécie          20
J'avais déjà lu l'auteure @hoarauloana avec "Buczko" qui m'avait beaucoup plu. Ici , dans ce court roman de 180 pages , il est question de pédophilie.
Le petit Lauri , 7 ans nous raconte le calvaire qu'il vit chaque jour à cause de son frère Nell âgé de 16 ans. Lauri se confie chaque jour , puis plus rarement , à son journal , car il ne sait pas à qui parler ...
Même sa mère séparée de leur père en viendra à avoir des doutes. Mais elle fermera les yeux et se taira de peur des représailles de Nell toujours plus fort en vieillissant.
Lauri finira par se faire une raison ... ou pas . le final m'a beaucoup surprise , je ne l'ai pas vu arriver , mais j'ai beaucoup aimé ! J'ai eu beaucoup d'empathie pour ce jeune garçon. Je relirai l' auteure avec plaisir.
Malgré les thématiques douloureuses , l'auteure a su me captiver tout au long de l'histoire. L' écriture était très fluide et l'histoire très bien écrite.
J'ai lu le roman en une après-midi.
Je pense lire tous les romans de l'auteure !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
Salut les z'ami(e)s !

Ce matin, réveillée de bonne heure, j'ai commencé A sa manière de Loana Hoarau, un court roman que je pensais terminer dans la journée. Et finalement, je viens de le terminer à l'instant (il est à peine midi).

Une bonne claque, en tous cas !

Inutile de vous préciser que ce récit est destiné à un public averti. Il traite d'inceste entre deux frères...

Lauri, un petit garçon de 8 ans, tient un journal intime dans lequel il raconte les "bizarreries" de Nell, son frère aîné de 7 ans de plus que lui. On va suivre l'évolution de la situation, qui va vite basculer dans l'horreur et l'indicible, jusqu'à ce que Lauri devienne adulte.

L'auteure adapte son écriture à l'âge du garçon et c'est vraiment bien amené.

Nell est un monstre, que je qualifierais de pervers narcissique à un stade très très avancé.

A sa manière est un livre coup de poing. Comme à son habitude, l'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère, ne se perd pas en digressions inutiles et n'épargne pas ses lecteurs.

Un véritable choc, un livre percutant, que je vous conseille si vous avez suffisamment de tripes pour le lire car, même si j'ai passé un moment fort, je pense que ce récit est d'une telle violence qu'il peut en choquer plus d'un(e)s.

A bientôt, les z'ami(e)s, pour un prochain retour !
Commenter  J’apprécie          10
Un cri de douleur... un cri d'alarme pour un sujet traité dans la dureté mais aussi avec pudeur. Nell, prédateur sexuel, très violent, qui veut garder son jeune frère, Lauri, rien que pour lui. J'ai partagé les souffrances de Lauri, sa peur de la violence, et ses silences pour essayer de passer inaperçu. Psychologiquement, c'est très dur.

L'amour entre les deux frères va conduit à l'horreur, à la destruction.

Loana a une écriture entraînante, que j'apprécie énormément.

J'aimerais dire, même aux âmes sensibles qui n'aiment pas la souffrance touchant les enfants, lisez-le. Lisez-le parce que cela se passe peut-être à deux pas de chez vous... alors si vous voyez ce genre de traitements, agissez, dénoncez !!!
Commenter  J’apprécie          10
Un livre percutant!
Une fois de plus, Loana HOARAU nous livre un récit percutant, dérangeant.
« A sa manière » nous raconte l'histoire d'amour entre deux frères.
Un amour interdit, dévastateur.
Comment un frère peut-il générer une telle emprise psychologique, de telles souffrances physiques et morales.
Nous allons avoir le récit de cette horreur par la victime avec toutes les conséquences que cela peut avoir.
Le lecteur va assister impuissant à la souffrance de la victime, mais pas que.
J'aurais aimé avoir le pouvoir d'entrer dans le livre pour mettre fin à ce calvaire.
Loana HOARAU sait nous mettre en lumière, avec des mots ces horreurs qui peuvent toucher n'importe qui.
LA souffrance est extrêmement bien retranscrite.
Loana Hoarau sait remarquablement parler des sujets douloureux. Elle nous livre la souffrance des personnages avec des mots difficiles à lire souvent.
Mais comment fait-elle pour survivre à ses écrits !!
Quoi qu'il en soit, Merci Loana HOARAU pour ce nouvel opus. Continuez de parler de ces sujets douloureux, vous le faites avec brio.
Commenter  J’apprécie          10
« Tu honoreras ton père et ta mère, y compris ton frère ainé. » Ici est le credo de ce petit garçon dont on va suivre l'évolution. de son enfance à sa vie d'adulte, ce credo va l'empêcher de se construire sainement et d'accepter une situation innommable.
Le sujet de l'inceste est dur à supporter et cette histoire en raconte bien la mécanique.
Lecture prenante malgré la lourdeur du sujet. On s'attache à ce petit garçon et on attend tout le long le dénouement. Les mots sont crus mais pas voyeurs. La vérité tout simplement.
Je recommande ce livre!
Commenter  J’apprécie          00
Pfff comment exprimer ce que je ressens ?
J ai lu en moins de 3h ce livre car j ai dû reprendre haleine à un moment.
M'éloigner pour digérer l horreur et avoir le courage de continuer cette lecture.
Avec des mots simples l horreur nous est racontée. l'ambivalence des sentiments. Cette ambivalence qui détruit encore plus fortement la victime.
L inceste est décrit avec simplicité et c est ce qui fait que c est réaliste que c est innommable.
On plonge dans cet univers où tout le monde sait et personne ne veut voir.
L emprise et la perversité se retrouvent dans l inceste et ce livre en est un témoignage authentique.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (105) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}