JE LIS QUOI APRÈS ÇA.
Oh bien sûr je trouverai, je vais changer d'univers, me plonger dans des lignes, des personnages qui n'auront rien à voir, expulser Fitz de ma tête, le Fou de mon coeur, chasser les larmes qui brûlent mes yeux, reprendre mon souffle, par à coup, comme au sortir de la mer après avoir bu la tasse. La panique de ne pas s'en remettre et savoir qu'on en est vivant.
Robin Hobb m'a submergée. Elle m'a prise par la main et sans me prévenir, m'a plongée dans son univers. Dans ses contes, sa magie d'autrice, son Art, je me suis complètement dissoute. J'ai encore le coeur qui tambourine, affolé, à la recherche de ceux que j'ai aimés : Ortie, Kettrichen, Vérité, Oeil de nuit, Umbre, et, évidemment, le Fou, Sire Doré, qui restera un de mes personnages favoris pour, probablement, l'éternité. Car je les ai aimés ces personnages, du plus profond de mon coeur, des personnages de papier qui véhiculent tant et tant de choses, qui ont gonflé ma poitrine de rage, de joie, d'amour, de tristesse.
Peu de romans, dans ma vie, m'ont fait cet effet-là, et sans doute que, lire les treize tomes d'affilé, n'y est pas pour rien. Indubitablement
Hobb est désormais dans mon petit panthéon aux côtés de
Jacqueline Carey (lisez Kushiel) et de @morganofglencoe (lisez La Dernière Geste).
C'est ce genre de romans où, quand tu les quittes, tu éprouves cette nostalgie, cette mélancolie qui étreint le marin resté à terre et qui observe le ressac... mais qui sait qu'un jour il reprendra la mer.
Parce que oui, quand j'aurais oublié les grandes lignes, quand je n'aurais plus que des impressions fugaces et tendres, à ce moment-là, je retrouverai tous ces personnages comme on retrouve des amis, et je plongerai de nouveau avec délice dans l'océan que
Robin Hobb aura créé.
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