Traversant les Landes et contemplant un paysage bien loin de son Inde natale, la vie de Mary Lennox prend une nouvelle tournure. Certes, elle ne ressent point de tristesse pour avoir dû quitter un foyer où elle n'avait connu que de la solitude… Pourtant… Est-ce que sa vie sera différente dans ce manoir anglais isolé ?
Mary était loin d'imaginer que la réponse lui saurait apporter avec une vieille clé rouillée…
Comme pour les deux autres romans de l'autrice «
la petite Princesse » et «
le Petit Lord Fauntleroy », j'ai découvert l'histoire du roman «
le jardin secret » à travers une adaptation, non animé, mais par un film, sorti en 1993 avec l'actrice Maggie Smith ( Professeur McGonagall !). Lors de son premier visionnage, je l'ai adoré et il fait partie de ceux que j'aime regarder avec nostalgie. Pourquoi ? Parce que j'enviais ce jardin secret plein de couleurs, en imaginant les différentes fragrances des fleurs et des plantes, rêvant de m'allonger sur une grosse branche d'un de ces arbres pour y lire un roman à l'abri de ses feuillages et de pouvoir y jouer avec ma petite soeur et mes petits frères… Bref ! Je désirais ce jardin « d'éden ».
Bien des années après, il était temps pour moi de lire le roman de l'autrice et voir si je ressentirais ce même élan de nostalgie.
Comme beaucoup de romans pour enfants du XIXème, «
le jardin secret » est un récit plein de bons sentiments avec une portée morale qui met en avant les liens de la famille, la solidarité, l'honnêteté, le courage, les bons soins à apporter aux animaux etc…
Mais c'est aussi l'utilisation de « tropes » bien connus: l'enfant orphelin, le vieil homme bougon qui a en faîte un coeur d'or, un personnage qui sait communiquer avec les animaux et bien d'autres encore.
Celui-ci ne fait donc pas exception, pourtant la présence de ce jardin secret, dissimulé derrière une porte scellée, est une belle allégorie du coeur de Mary Lennox et d'autres personnages du récit. La petite fille n'ayant pas connu l'affection de ses parents et gâtée par des employées qui étaient à son service, a une physionomie peu agréable au début du roman (teint jaunâtre, cheveux fins, avec une certaine animosité dans ses paroles et ses gestes, surnommée « Madame Mary »). Mais, peu à peu, avec la découverte de ce jardin qui va s'éveiller avec l'arrivée du printemps et les nombreuses discussions avec sa femme de chambre Martha, sur la famille de celle-ci, vont ouvrir le coeur de la fillette. Ce sentiment d'épanouissement, mental comme physique, elle le partagera, par la suite, avec son cousin Colin, petit garçon mélancolique, colérique et sous l'emprise de la peur de mourir.
Qu'il est agréable de se plonger dans un roman optimiste, qui te rappelle cette période de ton enfance où les choses te semblaient magiques. J'ai aimé cette petite balade avec quelques touches de nostalgie… Jusqu'au dernier tiers du roman.
Cela ne concerne pas la fin qui se termine sur une belle note, mais sur le personnage de Mary. Celle-ci se retrouve totalement en retrait pour laisser place à son cousin Colin et sur l'impact du jardin sur sa personne. Etant celle qui a trouvé la « clé » pour ouvrir son « coeur » et celui de quelques personnages, et pour l'avoir suivie sur une grande partie du récit, je trouve cela vraiment dommage.
C'est avec la tête plein de doux souvenirs, que je vous conseille ce classique de la littérature anglaise et de plonger à votre tour dans la période insouciante de la jeunesse. de quoi vous égayez et vous évadez durant ce confinement.
J'ai appris qu'une nouvelle adaptation au cinéma est prévue pour août 2020. En attendant, je vous invite aussi à voir l'adaptation de 1993 qui j'espère, vous mettra plein d'étoiles dans les yeux.
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