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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Peut-être un peu trop d'attentes avec ce roman, vu les critiques très positives, et je crois que cela a biaisé un peu ma lecture. Entendons-nous bien, j'ai beaucoup aimé ce premier tome de Fingus Malister. C'est un roman jeunesse qui montre déjà, dès le premier tome, un potentiel assez énorme, mais je m'attendais à avoir un coup de coeur... J'avais eu le même ressenti avec le premier volume de la Passe-miroir, qui s'est ensuite révélé l'un de mes romans préférés. Donc, je me dis que cela pourrait aussi être le cas avec Fingus Malister.

L'univers noir et en même temps drôle donne à cet univers jeunesse un petit quelque chose de plus, qui a de quoi charmer les adultes. On voit tout de suite que Fingus Malister n'est pas un roman comme les autres avec son héros pas si sympathique que cela. Fingus a des circonstances atténuantes : orphelin, héritier d'une famille maléfique, guère apprécié par les habitants de son village... Sa seule amie : Polly, une jeune sorcière adorable que j'ai grandement appréciée. le duo improbable va ainsi nous conduire dans différentes aventures ayant pour but d'aider Fingus à entrer dans une école de magie.

Les situations cocasses et le caractère pas si facile que cela de Fingus rendent l'ensemble amusant. Bien qu'à un moment donné, on se dit que Polly est une jeune fille qui a une patience d'ange pour supporter un ami qui l'embrigade dans des aventures dangereuses et qui, de surcroît, la traite comme son sous-fifre. Mais Polly a une mission. Elle veut que Fingus reste dans le droit chemin. de là, on se dit qu'au final, la jeune sorcière serait peut-être bien l'héroïne cachée de l'histoire. Une révélation qui tend aussi à voir leur amitié sous une autre perspective. J'ai trouvé cela assez chagrin même si je pense vraiment que Polly aime Fingus car elle voit au-delà de ce qu'il projette. Polly devient, en quelque sorte, le Jiminy Cricket de sire Malister. Une influence positive mais aussi tenue. Et c'est vraiment cela qui m'a le plus intéressé dans le roman. Car en plus du côté loufoque et humour noir, l'évolution des deux personnages a un potentiel fou.

Bedlam a aussi son charme. Et plus on apprend à découvrir le village des deux enfants, plus on a envie d'en apprendre plus. Il y a tellement de petits endroits mystérieux avec une histoire, liée de près ou de loin à la famille Malister, qu'on se dit qu'Ariel Holzl a de quoi s'amuser pendant un petit moment encore.

Fingus Malister est donc une histoire avec un gros potentiel. Ce premier tome est charmant et pose bien les bases autant en ce qui concerne l'univers que l'histoire des personnages. L'humour noir et le côté fantaisie ont de quoi me plaire et j'attends donc de voir ce que la suite peut nous apporter. Plein de promesses, et d'aventures rocambolesques à n'en pas douter.
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Fingus Malister, c'est avant tout un orphelin, paria de son village, mais qui se veut le digne héritier de sa famille de sorcier maléfique. C'est un jeune garçon plutôt solitaire, même s'il a une amie Polly, bien décidée à le mettre dans le droit chemin, alors qu'il prépare son audition pour rentrer à l'académie de magie.
Ce roman jeunesse est plein de charme. C'est un tome d'introduction, qui nous présente les personnages et le contexte. On peut se sentir un brin frustré par une intrigue plutôt légère, mais la plume de l'auteur nous permet de nous attacher immédiatement à ce personnage décalé et maladroit et il dessine un univers intéressant. Bref, de quoi rendre très curieux de la suite des aventures de son jeune héros.
Merci à Netgalley et à Rageot éditeur pour cette jolie découverte.
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Fingus Malister rêve d'entrer à l'académie de magie, mais avant de faire de son rêve une réalité, il va devoir éblouir le jury lors de l'Audition. Pour y arriver, il a déjà sa petite idée : réaliser le rituel de zombification repéré dans un manuel de nécromancie dont le piteux état n'a pas l'air de le rebuter. Reste à trouver les ingrédients de la recette qui, hélas pour lui, ne s'achètent pas dans la première épicerie venue. Et c'est comme ça qu'il part à l'aventure ou à la catastrophe (avec Fingus, c'est souvent la même chose), et qu'il entraine avec lui sa seule et meilleure amie, une jeune sorcière du nom de Poppy.

Descendant d'une lignée de sorciers maléfiques, Fingus n'est pas vraiment apprécié des villageois, et c'est un euphémisme. Seul survivant de sa famille décimée par un incendie, il ne semble pourtant pas être particulièrement affecté par la situation. Il faut dire qu'il est plus préoccupé par l'idée de faire honneur à son héritage familial en devenant un puissant nécromancien que par sa cote de popularité. Imbu de lui-même, de mauvaise foi et souvent désobligeant avec sa meilleure amie, Fingus est pourtant un personnage que je n'ai pas réussi à détester. D'abord, parce que c'est une telle catastrophe ambulante qu'il en devient comique malgré lui et puis parce que vu son passé et le manque de figures bienveillantes dans sa vie, difficile de lui en vouloir de ne pas être un parangon de vertu… J'ai, en outre, apprécié le décalage entre le monde qu'il s'est forgé et la réalité sans oublier son côté complètement décalé. Vous en connaissez beaucoup vous des enfants qui se trimballent avec le crâne de leur ancêtre ?

Malgré un caractère peu avenant, Fingus peut compter sur l'amitié de Poppy qui le soutient dans ses péripéties tout en tentant, souvent sans grand succès, de le ramener à la raison quand ses idées farfelues le conduisent dans des situations quelque peu périlleuses... Poppy est une jeune fille sérieuse, débrouillarde, douée et intelligente qui n'a absolument rien en commun avec Fingus. En plus d'avoir une influence bénéfique sur ce dernier, la jeune sorcière est aussi son garde-fou. Sans elle, pas certain que notre apprenti nécromancien aille bien loin. Une réalité qu'il n'est pas prêt à admettre, mauvaise foi de sorcier maléfique oblige !

Poppy aurait pu être fade, surtout face à un personnage aussi atypique et haut en couleur que Fingus, mais l'auteur l'a rendue intrigante et surprenante, notamment si l'on considère son refus de lancer des sorts. Elle préfère ainsi suivre un enseignement plus traditionnel de la sorcellerie, ce qui est tout à son honneur même si cela ne plaît pas forcément à son meilleur ami. Si j'ai parfois regretté que la jeune fille se laisse un peu trop marcher sur les pieds, Fingus ayant une légère tendance à se comporter comme un tyran, on finit par se rendre compte qu'elle ne manque pas de caractère et qu'il y a une explication logique à son comportement… le duo fonctionne donc très bien, sa complémentarité ne faisant aucun doute et sa dynamique originale.

J'ai également apprécié que le roman évoque le thème de la grossophobie à travers Fingus qui n'hésite pas à se moquer de la silhouette de son amie. Je trouve intéressant d'introduire ce genre de remarques méchantes et déplacées (tellement courantes dans une cour d'école, mais pas que…) dans la bouche d'un personnage à la base peu sympathique. Cela permet aux enfants d'associer les moqueries sur le poids d'une personne à la méchanceté tout en offrant, aux adultes, une éventuelle base pour lancer une discussion à coeur ouvert sur le sujet. Mais je vous rassure, Fingus ne passe pas non plus son temps à se moquer de Poppy, c'est juste que ce thème est tellement rare en littérature jeunesse qu'il me semblait important de le mentionner.

Notre tandem de choc va être mis à rude épreuve, sa quête d'ingrédients pour le rituel de zombification ne se révélant pas de tout repos ! Entre des fantômes vindicatifs, la traversée d'un bois abritant des bestioles fort peu ragoûtantes et la confrontation avec leurs camarades pas très amicaux, nos deux amis vont devoir faire preuve de débrouillardise et d'imagination pour faire face aux multiples dangers qui se dresseront sur leur chemin ! Un autre danger bien plus pernicieux guette également notre jeune sorcier…

Quant à la plume de l'auteur, fluide, immersive et agréable, elle fait des merveilles sur les jeunes lecteurs, mais aussi sur des lecteurs plus âgés qui devraient se laisser séduire par l'imagination fertile de l'auteur et son humour noir et décalé. Rythmé et auréolé d'une délicieuse atmosphère mêlant mystère et doux frissons, ce roman se dévore donc très vite.

En conclusion, ayant adoré le premier tome des Soeurs Carmines, j'étais curieuse de découvrir l'auteur dans un registre plus jeunesse. Et je dois bien avouer que l'effet Ariel Holzl a de nouveau bien fonctionné sur moi ! Bien que l'humour soit un peu moins grinçant que dans sa précédente série, on reconnaît sa manière bien à lui de jouer sur les mots, de créer des personnages en théorie détestables, mais auxquels on s'attache, et d'introduire une ambiance particulière mélange d'humour noir, de morbide et d'extravagance. Voici donc un premier tome introductif, mais non dénué d'originalité, de mordant et de charme !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Attention ! Livre drôle et réjouissant, à condition de ne pas être insensible à l'humour noir, et à une certaine amoralité.
Les méchants ont été vaincus, après avoir contaminé trop de lieus qui en ont gardé des séquelles, avec forces conséquences pour les habitants. Il restait cependant un bébé, qui a été élevé par une femme qui a bien voulu se charger de lui. Il a grandi, il se nomme Fingus, il est l'unique descendant de cette famille qui n'a eu de cesse de faire le mal et il a une ambition : restaurer la grandeur des Malister.
Il n'a pas été livré à lui-même, pas négligé, mais il a poussé avec le mythe familial, écarté par tous les membres honnêtes et bien pensants du village. Il en est drôle, avec son respect des préceptes du parfait méchant. Il a cependant besoin d'un peu d'aide pour accomplir le tour magnifique qu'il a prévu de faire, tour qui devrait lui permettre d'entrer dans l'académie de magie, et après, de détruire presque tout sur son passage.
Fingus, en dépit de tout ce qui se ligue contre lui, de sa solitude, de sa maladresse, a une énorme confiance en lui. Rien ne peut le faire douter de sa réussite, ni les moqueries, ni les difficultés qu'il balaie avec aisance, ni les catastrophes qu'il provoque, il a une immense et indéboulonnable confiance en lui. La Lucidité ? Ce sera pour plus tard, pour beaucoup plus tard. Polly, son amie, la seule qu'il ait véritablement même s'il ne la considère pas comme telle, est d'une grande empathie. Elle ne déborde pas de confiance en elle, elle possède la juste quantité pour mener ses tâches à bien – et avec Fingus, ce n'est pas aisé. Contrairement à lui, elle a grandi dans une famille où chacun peut exprimer ses talents, où les différences sont accueillis avec bienveillance, où chacun est libre de s'épanouir comme il le veut, oui, le mot-clef est vraiment la confiance, non l'humiliation ou la subordination. L'union Polly/Fingus, la manière dont il la considère, la manière dont elle voit les choses, ces constrastes créent toute la richesse de l'intrigue. N'oublions pas non plus la place des animaux de compagnie, vraiment très différents de ce que l'on peut découvrir habituellement – ce n'est pas Fingus qui dira le contraire.
Un livre qui va crescendo, et réserve des surprises jusqu'au dénouement.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Fingus Malister est un jeune apprenti seigneur maléfique. Il rêve d'intégrer l'académie de magie mais pour ça faut il encore qu'il réussisse à impressionner les juges.
Pour ce faire il décide de réaliser un tour de zombification et part donc à la recherche des différents ingrédients nécessaires avec l'aide de son amie la jeune sorcière Polly.

Je suis super heureuse d'avoir pu lire ce roman avec plusieurs mois d'avance, c'était un des titres qui me faisait le plus envie dans les futures parutions des éditions Rageot et je suis loin d'être déçue.
Ce premier tome a su attiser ma curiosité pour la suite. J'ai adoré l'ambiance générale du roman, avec une ville assez mystérieuse où l'on y croise facilement de la magie. Mais aussi le personnage de Fingus qui malgré son jeune âge est très sûr de lui et qui a su me faire rire à maintes reprises grâce à son humour noir et ses piques et expressions dignes d'un vrai seigneur maléfique.
C'est un roman jeunesse qui ravira les petits amateurs de tours de magie, creatures étranges et aventures mystérieuses.

Mention spéciale pour la couverture de Uvaat que je trouve vraiment exceptionnelle.
Elle est très belle au premier coup d'oeil, mais une fois le roman terminé j'ai pu discerner pleins de petits éléments qui font références au texte et je trouve ça génial.

A mettre entre toutes les mains dès 8 ans pour rire et rêver de magie.
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J'ai vraiment bien aimé ce premier tomes des aventures de Fingus Malister : un anti-héros hors du commun !

Fingus tente de passer les épreuves d'admission à une Académie pour devenir nécromancien.
Son but ? Venger sa famille et redevenir le seigneur maléfique régnant sur son petit village, comme son grand-père avant lui.

À ses côtés, Polly est sa seule amie : cette petite sorcière tente de canaliser les pulsions de Fingus et de le remettre dans le droit chemin... mais ça n'est pas toujours chose facile !

À mi-chemin entre La famille Adams et Les nouvelles aventures de Sabrina, ce roman est bourré d'humour noir et c'est ce qui m'a plu.
Lien : http://unjour-unlivre.fr/fin..
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Amitié, Magie

Apprenti seigneur maléfique, Fingus Malister sait comment il va éblouir les jurés de sa future académie de magie.


Un roman jeunesse bardé d'humour, ponctué de métaphores tordantes.

Fingus est drôle malgré lui, enchaînant les catastrophes. Au début du roman Fingus est assez centré sur lui-même, égoïste, ne s'intéressant qu'à lui et à ses projets. Une attitude et une personnalité en tout point éloignée de celle de Polly, sa meilleure amie.

Polly est une jeune fille douce, très intelligente, réfléchi, qui veut aider son ami et n'aime pas froisser les personnes.

J'ai été d'autant plus agacée par la méchanceté ou débilité de Fingus concernant ses allusions sur le poids de Polly. À ce moment-là j'avais très envie de coller une baffe à Fingus histoire de lui remettre les idées en place. J'avais également envie de secouer Polly qui était bien trop tolérante avec son ami.

Le comportement « tête à claques » de Fingus évolue, et Polly prends peu à peu plus de caractère. J'ai hâte de lire le tome 2 afin de voir comment l'auteure poursuit leur cheminement.

Un roman jeunesse que je recommande, je l'ai dévoré en quelques heures.
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Peut-être avez-vous lu et aimé la trilogie des Soeurs Carmines ? Si oui, vous retrouverez ici avec plaisir, le cynisme, l'humour et l'imagination débordante d'Ariel Holzl.
En revanche, si les aventures des trois soeurs s'adressaient plutôt à un public adolescent, jeune adulte voire adulte ; la quête de Fingus Malister est pensée pour les plus jeunes lecteurs. Ce qui entraîne quelques facilités scénaristiques et un schéma assez classique mais permet à l'auteur d'oser laisser libre cours à son imaginaire.

Fingus Malister, le héros, est un enfant d'une dizaine d'années à la recherche d'ingrédients précis. L'apprenti nécromancien souhaite effectivement présenter un sort bien particulier lors de la sélection pour entrer dans la grande école de magie et pour cela, il faut suivre la recette à la lettre ! Mais les éléments sont bien particuliers et ne se laisseront pas trouver si facilement, il va falloir réfléchir et ruser ce qui n'est pas toujours le fort du jeune Fingus.
C'est un jeune héros débordant d'imagination et qui n'hésite pas à mettre au point des inventions au quotidien mais il fait également preuve de naïveté et n'est pas toujours très débrouillard. Enfin, et c'est certainement ce qui m'a parfois un peu fait grogner, Fingus Malister est un personnage assez détestable (présenté comme tel par Ariel Holzl, c'est parfaitement assumé) mais heureusement, sa meilleure amie Polly Parsley – une petite sorcière rouquine – fait preuve de raison et de beaucoup plus de jugeote que lui. J'ai retrouvé un mélange de Hermione Granger et de Ron Weasley en elle, ce qui n'a pas été pour me déplaire. D'aucun irait même jusqu'à dire que c'est elle, la véritable héroïne de l'histoire.

Côté intrigue, le fil rouge est clairement visible et balisé, c'est un premier tome assez classique dans la forme : chaque ingrédient entraîne sa recherche dans un nouveau chapitre. Cette quête met l'amitié de Fingus et Polly à l'épreuve et les (mauvaises) rencontres sont nombreuses car, comme tout bon héros de littérature l'exige, il faut un ennemi pour mettre des bâtons dans les roues à ses pérégrinations.
Mais, comme je le disais plus haut, c'est la plume d'Ariel Holzl qui offre toute son originalité au texte. Les dialogues sont piquants, rythmés et drôles. Les descriptions sont imagées et efficaces. Rien à dire, l'auteur a une patte bien à lui.

Si je devais apporter un bémol à ma lecture c'est plutôt dans la relation qui unit Fingus et Polly. Assez rapidement (dès les premières pages), on assiste à quelques paroles assez blessantes. le garçon se moque ouvertement du poids de son amie (présentée comme ronde) et elle ne se défend que mollement, un peu plus loin. le héros est certes présenté comme un enfant détestable – c'est donc cohérent avec son caractère – mais je n'ai pas réussi à voir un message de l'auteur qui dénoncerait explicitement (ou subtilement mais tout de même que les lecteurs le perçoivent) l'attitude de Fingus.
Peut-être ai-je trop pris les choses au premier degré mais si ça a été mon cas, ce sera peut-être également celui des enfants – public cible du livre – et je trouve dommage qu'on mette en scène une petite fille ronde pour lui lancer des remarques sur son physique. Alors oui, hormis ces moqueries, Polly est présentée très positivement (et tant mieux, c'est une héroïnes très chouette !) mais j'aurais aimé qu'Ariel Holzl insiste plus sur le fait que non, ce n'est ni bien ni normal de traiter son amie de la sorte. Mais peut-être suis-je la seule à avoir relevé ce point, passé inaperçu auprès des autres lecteurs et lectrices ?

Premier tome d'une duologie conseillée aux lecteurs de 9 à 12 ans, Ariel Holzl élargit son lectorat tout en conservant sa plume assez inimitable. C'est assez classique dans le schéma mais c'est haut en couleurs – et en bons mots – drôle et surtout… parfait pour la période automnale !
Lien : https://bazardelalitterature..
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"- Je devrais peut-être essayer une formule plus simple, marmonna Fingus....le crâne ne répondit pas. Seul le monocle qu'il portait à son orbite droite sembla scintiller. Fingus avait utiliser du papier mâché pour le coller.
Il avait utilisé du papier mâché pour le coller.
Il avait aussi dessiné au crâne une fine moustache noire avec un morceau de charbon.
Mais pas de sourcil. Parce que ça, ça aurait été vraiment trop bizarre...".
Nous vous présentons le grand-père Malister.
Le crâne, pas le petit garçon.
Le garçon, c'est Fingus.
Fingus, qui vivait seul depuis un moment dans sa demeure en ruine, était persuadé que son ailleul occupait cette tête mise à nu depuis le dernier souffle.
Il ne se quittait jamais.
Ceci n'avait rien de très inhabituel pour ses jeunes camarades de jeu, sorciers de leur état, comme Fingus.
Enfin, il faut dire que Fingus n'avait aussi qu'une amie: Polly.

L'auteur Ariel Holzl nous fera prendre des raccourcis pour placer l'univers de Fingus dans ses grandes lignes sans perdre de temps, le roman n'étant pas très épais.
Une communauté de sorcellerie vit aux côtés des villageois de la ville de Bedlam. Ces derniers sont parfois d'un tempérament de feu devant les démonstrations trop extraordinaires. C'est l'époque qui veut ça.
Fingus vit seul.
Il n'existera pas de services sociaux pour placer notre Fingus dans une famille de sorciers aimante après la mort de ces parents, puis de leur servante.
Quelle deveine!
Alors, il vit là, tout seul, dans les ruines( contexte à découvrir par les lecteurs) mais va à l'école, comme tous les jeunes sorciers de son âge.
Les ruines participent à une atmosphère de désolation plus amusante qu'inquiétante et Fingus aurait bien sa place dans une Famille Adams avec ses drôles d'habitudes.
Il est optimiste, déterminé, inventif et ronchon à ses heures.

Chaque famille a sa spécialité magique. Pour les Malister, c'était la Nécromancie.
Brrrrrr....
Fingus préfère dire "est" car il ne renonce pas à poursuivre la tradition, même en étant l'unique branche restante de l'arbre généalogique.
Ainsi Fingus comptera t-il poursuivre cet héritage et réussir ses derniers examens scolaires de sorciers en dressant des zombies sous l'oeil ébloui des examinateurs.
Mais pour compléter la formule, il faudra de la Mandragore et puis un peu d'Or des Fous, il faudra traverser le Bois-qui-grince et passer à côté de l'arbre aux pendus.
Brrrr...
Et cela ne se trouve pas dans un potager.

Le personnage nous attendrira et c'est un enfant qui n'a, malgré ses talents, rien de diabolique.
Ces chamailleries avec son amie Polly nous anuserons beaucoup.
Un univers d'enfant, quoi.

La réussite des examens de sorciers représentera l'exergue de cette aventure et les difficultés de Fingus pour y parvenir, rassembler les sinistres ingrédients de son projet d'examen, viendront épicer les chapitres.
Tous les personnages de fond de décor, fantômes ou créature de la cave sont plus amusante que frissonnante.
Malgré le crâne et son intention de faire danser les cadavres, l'aventure de Fingus Malister n'a rien de morbide ou de frissonnant.
C'est au contraire très divertissant et frais.
Son univers est à rapprocher d'un "Matthieu Hidalf" de Christophe Mauri, en plus sage.
Cela se lit facilement et ceux et celles qui veulent de la pétoche pour rire pourront foncer sur cette série les yeux fermés.
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Quand le jeune Fingus a décidé d'intégrer une prestigieuse école de sorcellerie pour devenir le plus grand nécromancien de tous les temps, cela ne va pas sans catastrophes. Car après tout, même s'il est un Malister, il n'y connaît rien en magie !

Vie d'un sorcier discriminé

Le ton est donné dès le départ, Fingus n'a pas la vie facile. Discriminé par tout le village parce qu'il est le descendant des sorciers qui ont persécuté les habitants pendant des siècles, il vit seul dans une vieille cabane adossée au château familial en ruines. Heureusement pour lui, il peut compter sur son amie sorcière Polly. Sauf… qu'elle ne souhaite pas utiliser ses pouvoirs, parce que selon elle, la magie est néfaste ! le duo va tant bien que mal essayer de réaliser une potion pour briller auprès des recruteurs de l'Académie de magie. Mais les ingrédients ne sont pas faciles à trouver, et disons que Fingus est beaucoup plus motivé que Polly à y parvenir.

A travers cette histoire aux multiples rebondissements, Ariel Holzl aborde la discrimination d'un orphelin due à son histoire familiale. Rejeté par le village, ses camarades de classe et semble-t-il la terre entière, pour les actions de ses parents, il fait quand même bonne figure en se débrouillant seul et en gardant un objectif (plus ou moins positif en tête) : devenir un sorcier puissant pour redorer l'image familiale. Car Fingus ne manque ni de créativité ni de débrouillardise. Juste un peu de discernement entre ce qui est bien ou mal. Heureusement, son amie Polly, aux airs de Ron Weasley, veille, l'air de rien, à ce qu'il fasse les bons choix. On se demande d'ailleurs comme il pourrait se nourrir correctement ou arrêter de faire des bêtises si elle n'était pas là.

D'autant que si Fingus a un bon fond, ce n'est pas le cas d'autres habitants du village, comme Ammonia, la fille du maire. Mais curieusement, si un malheur arrive, il devient le bouc émissaire même s'il n'est pas impliqué (ce qui arrive une fois sur deux !).

Il y a un côté tragédie grecque derrière cette histoire jeunesse mais curieusement, Fingus ne se laisse jamais abattre et reste toujours de bonne humeur. On peut penser que le crâne de son grand-père défunt et son grimoire l'aident à tenir même s'ils sont à l'origine de toutes ses bêtises.

De l'humour noir façon jeunesse

Entre le crâne du grand-père Malister, la visite au cimetière, le village maudit, la forêt habitée d'étranges créatures et les quelques fantômes que nous rencontrerons en chemin, Ariel Holzl ne fait pas les choses à moitié pour nous faire entrer dans son univers gothique aux multiples dangers, mais fort amusant.

L'humour est très présent dans tout le récit. On rit des inventions de Fingus aux noms improbables, d'Ammonia qui souhaite créer des parfums alors qu'elle n'a pas d'odorat, des malentendus sur la recette de la potion de Fingus, du décalage entre la joie de Fingus et la haine des habitants à son égard, du monstre du donjon…

L'auteur a le don de rendre les situations cocasses amusantes alors qu'elles sont parfois tristes à pleurer et c'est particulièrement réussi. Et on se demande jusqu'au le jeune sorcier est prêt à aller dans la bêtise pour assouvir ses ambitions.

Quelques bémols

Cette première aventure, malgré une fin quelque peu inattendue, m'a laissée un peu sur ma faim. J'avais en tête l'excellente trilogie des Soeurs Carmine, du même auteur en commençant le récit. Même si j'ai retrouvé l'humour noir d'Ariel que j'adore, je trouve que cela n'a pas été assez loin dans l'intrigue. Pas assez gore, grinçant, gothique… Cela est sans doute dû au public destinataire de ce roman qui n'est pas young adult mais plutôt jeunesse. Avec une intrigue dont on devine facilement les rebondissements, ce sont les deux seuls bémols que j'ai noté pour cette lecture et qui font que cela n'a pas été un coup de coeur.

En conclusion : Une jolie histoire jeunesse conçue comme une potion anti-morosité : Prenez une grosse louche de discrimination, une cuillère à soupe d'amitié et une pluie d'actions aux conséquences désastreuses. Faites mariner dans un univers gothique mais joyeux. Saupoudrez d'un soupçon d'humour noir et d'un peu de magie et vous serez servi !
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